Union Européenne : l’énergie éolienne a fourni 8% de l’électricité en 2014

En 2014, la puissance éolienne reliée au réseau de l’Union Européenne a atteint 129 GW, ce qui correspond à 8% de la demande européenne en électricité, soit l’équivalent de la consommation annuelle de la Belgique, des Pays-Bas, de la Grèce et de l’Irlande réunis.

Selon le dernier rapport du centre commun de recherche (JRC), la croissance "impressionnante" de l’industrie éolienne permettra de contribuer à hauteur d’au moins 12% dans l’électricité renouvelable d’ici à 2020, un apport significatif dans l’objectif européen du paquet climat-énergie fixé à 20% d’énergie de sources renouvelables.

Le rapport "JRC wind status report 2014" fait état des technologies, du marché et de l’économie du secteur de l’énergie éolienne avec un focus sur l’Union Européenne. L’énergie éolienne reste l’énergie renouvelable ayant connu un déploiement la plus large et la plus réussie au cours des deux dernières décennies, passant d’une capacité mondiale cumulée de 3 GW à 370 GW.

L’année dernière, la capacité éolienne installée ( 52,8 GW dont 2,7 GW offshore ) a connu un nouveau record dans le monde, avec une augmentation de 48% par rapport à 2013 et de 17% par rapport au record de 2012 (45,2 GW).

Avec 23,2 GW de nouvelles installations et une part de marché de 44%, la Chine est largement en avance sur les Etats membres de l’UE qui, ensemble, totalisent 13,05 GW de capacités éoliennes installées. L’UE reste toutefois encore en tête en terme de capacités cumulées. Ses 129 GW d’installations éoliennes (onshore et offshore), permettent à six pays – le Danemark, le Portugal, l’Irlande, l’Espagne, la Roumanie et l’Allemagne – de générer entre 10 et 40% de leur électricité à partir du vent.

Union Européenne : en 2014, l'énergie éolienne a fourni 8% de l'électricité

Les fabricants européens de turbines ont représenté 78% du marché mondial (hors Chine) en 2014. Dans un contexte de forte concurrence et de diminution du prix des turbines, les fabricants ont réussi à améliorer leur bilan grâce à une meilleure gestion des coûts et à une réduction du prix des matières premières. Le coût de production de l’énergie éolienne continue sur une tendance baissière, hautement favorisé par une réduction du coût du financement des projets. Sur la base d’investissements planifiés en 2016-2017, le coût moyen actualisé de l’énergie est estimé entre 90 et 150 euros par MWh.

Union Européenne : en 2014, l'énergie éolienne a fourni 8% de l'électricité

La part de 20% de la consommation énergétique de l’UE à partir de sources d’énergie renouvelables fait partie du paquet «20-20-20» des objectifs climatiques et énergétiques fixés en 2020. Celui-ci prévoit également une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre dans l’UE – aux niveaux de 1990, et une amélioration de 20% de l’efficacité énergétique. En Octobre 2014, les dirigeants de l’UE ont convenu de nouveaux objectifs pour 2030: la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% au moins par rapport à celle de 1990, et de 27% au moins pour l’énergie renouvelable et les économies d’énergie d’ici 2030.

Union Européenne : en 2014, l'énergie éolienne a fourni 8% de l'électricité

[ Instantané de l’état actuel de la réalisation des objectifs de l’énergie éolienne en 2020 ]

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jipebe29

L’article ne parle que de la puissance installée, et se garde bien de parler de la production en TWh et du facteur de charge. Voici les chiffres RTE pour 2014: Puissance installée: 9 120 MW, soit 9,1 GW Production : 17 TWh Facteur de charge : 21%. Part de production dans le mix énergétique français : 3,1%Nombre d’éoliennes : 5000 éoliennes. Ce n’est vraiment pas fameux, d’autant que l’intermittence pose de gros problèmes de gestion du réseau de transport.

Reivilo

On peut se féliciter de la belle croissance de cette industrie, une des seules ayant cette courbe de progression en Europe. Mais je suis d’accord pour dire que ça ne va pas assez vite notamment en France ou nous avons un territoire très favorable à cette énergie. Toujours amusant de voir que certains semblent découvrir la variabilité des énergies de flux, ce n’est pourtant pas une découverte. A préciser toutefois que variable ne signifie pas imprévisible et qu’à ce jour l’intégration des EnR se passe plutôt bien sur notre réseau. On peut mieux percevoir la transition en cours du fossile/fissile vers le renouvelable pour la production d’électricité en Europe dans le rapport de l’EWEA.

Temb

Un lien, une source pour montrer un seul problème en France de gestion du réseau de transport à cause de l’éolien? Du procès d’intention idéologique comme d’habitude 🙂 Le jour où le tarif d’achat français/mécanisme de marché privilegiera le nombre d’heures plutôt que la puissance, le facteur de charge moyen passe de 21% (en réalité un peu plus car 1000MW avaient été mis en service et ont peu tourné, plutôt 23%) à 30% ou davantage. C’est d’ailleurs en partie en train de se passer avec l’arrivée de modèles à très grands diamètres (100m et plus). L’éolien est en train de connaitre une nouvelle révolution, avec des coûts toujours à la baisse.

Jean

Un parc éolien arrêté 80% du temps, toute l’année, payé 200 milliards d’euros, j’appelle pas ça une victoire.

Temb

Le parc n’est pas arrêté 80% du temps, il tourne 80% du temps il y a 100% du temps de l’éolien qui tourne. Ne pas confondre facteur de charge et production dans le temps. Quel moyen de production moins cher pouvons nous installer aujourd’hui que l’éolien terrestre? Réponse : du charbon sans stockage de CO2, et c’est tout. C’est ce que vous voulez? L’installation de ces capacités a permis de réduire de plus de 200TWh la prodution à base d’énergie sale et dangereuse.

Reivilo

@Jean Vous avez vu ça ou le parc éolien européen “arrêté 80% du temps” ? L’éolien fonctionne 80% du temps et délivre une puissance variable et prévisible. Un producteur éolien n’est rémunéré que sur la production, donc sur les MWh injectés sur le réseau (à un prix proche du prix de marché) et non pas sur la puissance installée. La production électrique se compose d’un bouquet de centrales de base, semi-base et pointe. Chacune a sa place, les EnR électriques ne sont certes pas capables de répondre à 100% de nos besoins, mais elles contribuent à réduire la production la plus polluante et coûteuse en terme de facture énergétique. Que faudrait-il penser de certains moyens de production à flamme qui ne fonctionnent que 5% du temps lors des pointes de consommation ? A jeter ?

Jean

Joli ramassis de conneries Temb. 20% de facteur de charge c’est 80% d’autre chose parce que que 100% c’est des fausses promesses de ratés comme vous. C’est le facteur de charge pourri de l’éolien qui oblige à garder des énergies sales.

Temb

Ah oui, oui vous devez surement avoir raison 🙂

seb

Pourquoi être agressif et en venir à des considérations dégradantes sur vos interlocuteurs…? Ce que dit temb est vrai même si ça contredit votre vision très “anti-éolien”. Chaque parc éolien fonctionne 80% du temps, mais pas à pleine puissance (loin de là puisque le facteur de charge global est autour de 23%). Le parc éolien Européen fonctionne 100% du temps mais jamais à pleine puissance, et il n’est jamais non plus à pleine puissance…! La différence entre la production maximun et minimum est donc très loin des 80% que vous nous servez… Tout ceci se prévoit à l’avance, on a une vision assez précise à 24/48h et très précise à quelques heures… En plus l’éolien produit globalement ~2/3 de son énergie pendant la période hivernale et ~1/3 pendant la période estivale, ce qui est plutôt bien adapté à la demande. Enfin (pour cette fois ci, il y aurait encore beaucoup de choses à dire), le Backup se fait beaucoup avec l’hydraulique de lac, qu’on économise quand le vent souffle et que l’on peut donc mobiliser quand il est moins présent… Vous voyez ont peut argumenter calmement, sans insulter les gens qui expriment un point de vue différent du votre.

Jean

Désolé Temb, je vous entends pas à cause du bruit des déchets rejetés dans les lacs et océans pour fabriquer ces éoliennes “propres” qui ne durent pas plus de 20 ans …

seb

On utilise des terres rares dans bien d’autres produits que les éoliennes, souvent pour des utilisations plus futiles et beaucoup moins recyclables… Ceci dit, on sait faire des éoliennes sans terres rares, et Enercon, qui est un peu à l’éolien ce que la berline allemande est à l’automobile (à ce détail près qu’elles produisent de l’énergie plutôt que d’en consommer), n’en utilise pas un gramme :

s4m

“Un lien, une source pour montrer un seul problème en France de gestion du réseau de transport à cause de l’éolien?” Le problème de la gestion des flux électriques issus des énergies PV et éoliennes n’est pas techniquement insurmontable (tant que la proportion est inférieure à 1/3) mais il en existe pourtant pléthore de données/rapports qui traitent de la problématique du renforcement du réseau pour intégrer ces sources intermitentes : rapport de la cours des comptes de 2013 : “le coût de l’adaptation des réseaux est estimé par ERDF et RTE à 5,5 Md€ à l’horizon 2020.” lien En 2012, les gestionnaires de réseaux allemands avaient quant à eux chiffré les investissements nécessaires à 32 Md€. lien Bref, ce n’est pas un soucis insurmontable mais c’est un coût suplémentaire et non négligeable (qui est rarement prix en compte dans le coût de revient de ces énergies). Cela étant dit, je reste convaincu que l’éolien (surtout offshore) reste une alternative très crédible, bien plus intéressante que le PV (techniquement et économiquement).

Tech

à S4M et vous préfrez quoi payer 4Md pour améliorer et adapter notre réseau que 4 milliard de retard sur l’EPR? raisonnement “jean”esque il pleut 28,57% % du temps donc il pleut tous les week-end ;o)) refléchissez votre raisonnement est aussi raté que ça !!!

seb

Cf le rapport de la cours des comptes que vous citez : “Depuis 2010, un décret prévoit que les coûts de raccordement sont mutualisés à 100 % sur l’ensemble des demandeurs. En pratique, RTE élabore des schémas régionaux de raccordements aux réseaux qui tiennent compte des moyens de production d’énergies renouvelables prévus. Les capacités d’accueil sont alors réservées pour dix ans et les coûts prévisionnels d’investissement sont ensuite divisés par la puissance prévue dans les schémas régionaux climat air énergie (SRCAE), pour obtenir un forfait par mégawatt qui est facturé à chaque producteur désirant se raccorder.” Donc, on pourrait préciser : 5,5 Milliards d’Euros financés par les développeurs d’énergies renouvelables. Pöur l’adaptation du réseau au nouvelles centrales nucléaires dans les années 80/90 ça a couté combien au fait ?

s4m

@Tech @ Seb Vous atteignez tous les deux le points “godwin” des endoctriner des ENR : la comparaison avec le nucléaire. Je ne vois pas le rapport et il ne me semble pas avoir fait une telle comparaison dans ma réponse, ni affirmer que l’éolien était à oublier, mais je vais malgré tout répondre à vos réponses. @Tech Je me demande juste quels objectifs je veux remplir : je ne veux pas émettre de CO2, je veux un mix diversifié, sécurisé mon approvisionnement et ne pas trop dépenser. Donc entre l’éolien et l’EPR je choisis … les deux ! Contrairement à ce que votre post me suggère de votre position, je n’ai pas une vision religieuse de l’électrique où il faut forcément choisir son camp et le défendre fanatiquement. @Seb Oui, c’est payé par les producteurs. Comme CIGEO et la gestion des déchets, c’est payé par les exploitants d’INB via des taxes mais au final c’est bien sur le consommateur que cela retombe (tous ces acteurs ne sont pas des associations à but non lucratif). Votre comparaison avec le nucléaire n’a non seulement aucun intérêt mais il est aisé d’illustrer le surcoût de l’éolien sur le réseau face à l’atome. La taille moyenne d’un parc éolien c’est un peu plus de 11 MW (800 parcs pour une puissance de 9000MW lien ). Si j’en crois d’autres sources, la puissance moyenne serait même inférieure. Avec une dispo optimiste de 30%, chaque parc produit en moyenne environ 29GWh par an. Une centrale nucléaire ne compte jamais moins de 2*900MW, qui produit environ 11 000 GWh par an (dispo de 70%). Il faut donc 380 parcs éoliens pour produire autant d’énergie que la plus petite des centrales (je ne parle même pas de Graveline). Je pense qu’il n’y a pas besoin d’avoir fait l’X pour comprendre que les infrastructures électriques (potaux ou enfouissement, transfo, entretien/maintenance …) nécessaires pour acheminer la production de 380 parcs, disséminés géographiquement, entrainent un surcoût face à une seule installation ! Ramené au MWh produit, l’avantage est donc sans aucun doute très largement en faveur de l’atome sur ce poste de dépense. Puis il n’est question ici que de transport. Je ne parle même pas de l’adaptation aux fortes variations de production (qui ne semble être un vrai défi technique qu’au delà de 30% mais je ne suis pas du tout expert sur le sujet). Encore une fois, mon propos n’était pas de dire que l’éolien est à mettre à la poubelle, au contraire, je considère qu’il a toute sa place dans le mix. Cependant, il ne faut pas oublier que les infrastructures de transport électrique ont un coût non négligeable qu’il faut inclure dans l’équation (comme il faut le faire avec les déchets et le démantèlement pour le nucléaire). Mais prétendre que ces surcoûts sont une fable (cf le poste de Temb) est un mensonge !

Temb

Il existe le coût LCOE pour faire une comparaison qui inclut tout, beaucoup d’études s’y sont employées. Or toutes ces études concluent depuis 2-3ans que l’éolien installé aujourd’hui est bien moins cher que le nucléaire installé aujourd’hui. Ceci en tenant compte de tous les coûts, quand l’éolien reste en proportion raisonnable dans le mix (moins de 30%)

Herve

“Il existe le coût LCOE pour faire une comparaison qui inclut tout, beaucoup d’études s’y sont employées.” Lesquelles, donnez un Lien qui ne soit pas écrit par des rigolos. A savoir des études qui incluent les surcouts des raccordements & renforcement de réseaux, surcouts induits par la construction et l’entretien des divers backup et autres moyens de stockages et surcouts induits par les pertes energétiques supplementaires liées à tout ça… Difficile de croire qu’un mix a forte dominante éolien solaire reste inférieur au nuke même dans une approche en tarif fort… Actuellement les rares ENR intermittantes compétitives le sont parceque subventionnées techniquement par les autres moyens de production. Supprimez le charbon et le gaz en Allemagne / Dannemark, ça va devenir compliqué, trés compliqué…

Dan1

“Il existe le coût LCOE pour faire une comparaison qui inclut tout” Même observation qu’Hervé : elles sont où les études “all inclusive” ???? Peut-on sortir de la posture incantatoire ?

Temb

Je m’en tiendrai à l’incantatoire, pour mon et votre plus grand plaisir. Quand on me parle de backup, j’arrête tout de suite, la discussion n’a plus aucun sens. Ainsi vous pouvez dire que je raconte n’importe quoi, et cela me fait aussi plaisir car votre avis, tout comme le mien n’a presque aucun intérêt. L’important c’est ce qui se passe dans la vraie vie. Les faits parlent d’eux mêmes, nul besoin d’ajouter quoi que ce soit il suffit de regarder ce qui s’installe partout dans le monde, de regarder les chiffres de croissance pour les ENR, des stagnations ou décroissances pour les énergies sales et polluantes. L’année 2014 est un excellent cru, le premier semestre 2015 est bien meilleur, le second semestre 2015 s’annonce là encore bien au-dessus. @partisans des énergies du passé, je sais bien que c’est cool de se battre pour un monde plus dangeureux plus cher et plus sale, mais regardez par votre fenêtre, il fait beau c’est l’été, essayez de vous détendre un peu et de laisser les nouvelles générations réparer un peu les saletés que vous nous laissez 🙂

Sicetaitsimple

“Quand on me parle de backup, j’arrête tout de suite, la discussion n’a plus aucun sens.” Là vous avez tort, les renouvelables intermittents, au moins dans les pays développés dont la consommation est relativement stable, vivent aujourd’hui largement de l’héritage des parents ou grand-parents “sales et dangereux” qui assurent les “fins de mois” en tirant sur leurs revenus (qui font du back-up gratuitement et en plus perdent de leurs revenus). Il y aura forcément un moment où l’héritage sera bouffé….Et là il faudra bien passer à la caisse pour construire des moyens de production pilotables de back-up(“marché de capacité” ou “réserve stratégique”, plusieurs idées s’opposent, mais dans les deux cas ça revient à payer des moyens de production pour être présents au cas où). La situation est totalement différente, je l’ai déjà largement dit, dans les pays en croissance de consommation, qui en plus sont souvent ensoleillés ou ventés. Là effectivement ça a beaucoup plus de sens de faire du renouvelable à forte dose, d’autant que les coûts (LCOE) sont généralement plus faibles que dans nos contrées.

Sicetaitsimple

Première enchère de capacité en UK en déc. 2014 pour le passage de l’hiver 2018/2019. Environ 50GW (de puissance) demandée, tous les moyens “pilotables” existants peuvent concourir ( y compris nucléaire, charbon,…), résultat env. 20 £/kW/an. Soit 1Md£/an à la charge des consommateurs. Bien entendu, ça ne pourra qu’augmenter au fur et à mesure que les vieux bouzins charbon ou autres vont s’arréter pour des raisons techniques de fin de vie et que ce sont de nouveaux projets à construire qui vont aller chercher sur ce marché une rémunération. Prochain épisode en Décembre 2015.

Sicetaitsimple

“Non, non, c’est Temb qui a raison c’est pas Sicetaitsimple”. Vous êtes vraiment nul à certains moments! Alors vous dites “Dans un réseau électrique vous avez des gens qui vendent de l’énergie, des gens qui vendent de la capacité et des gens qui vendent de l’équilibrage..” Et moi je dis..Et là il faudra bien passer à la caisse pour construire des moyens de production pilotables de back-up(“marché de capacité” ou “réserve stratégique” Si c’est juste une question de vocabulaire…OK, back-up= capacité Donc je rectifie, c’est pas “back-up UK” le titre du précédent post, c’est “capacity market UK” N’empèche que ça reste 1Md£ (pour un an).

Sicetaitsimple

Un groupe electrogène sur un réseau isolé c’est du back-up. (“backup qui n’existe que dans les sites autonomes”..). Quelques milliers ou dizaines de milliers de MW de TAC ou de cycles combinés sur un grand réseau c’est de la capacité. C’est quand même simple….

Sicetaitsimple

Les renouvelables n’ont pas besoin d’être “complémentées” ( du back-up pour tout dire), les Anglais sont des cons, et les Danois qui ont tous les moyens d’exporter et d’importer ce qui leur fait envie sont les rois de l’energy only ( à plus de 300€/MWh pour le consommateur quand même). Mais j’ai l’habitude d’avoir tort…. Du moment que c’est vous qui le dites….

Herve

Vous avez écrit: “Vous êtes vraiment nul à certains moments!” en parlant de chelya… ça sous entends que Chelya arriverait à écrire des choses qui tiennent debout. Par curiosité, est ce déja arrivé? quand? Vous avez des liens pour prouver ça? Il m’est parfois arrivé d’être d’accord avec lui sur une partie d’un sujet, ou d’un diagnostic mais de mémoire, jammais sur un sujet dans sa globalité… En principe, Chelya lance quasi tout le temps des énormitées qui ne tiennent pas debout (avec l’aplomb de l’imbécile alors qu’il ne l’est pas…), et quand on lui demande de prouver, y a plus personne…, ou il reviens en noyant le poisson, (avec une autre énormité ou une réponse complètement biaisée…).

Dan1

A Temb “Je m’en tiendrai à l’incantatoire… Quand on me parle de backup, j’arrête tout de suite, la discussion n’a plus aucun sens… L’important c’est ce qui se passe dans la vraie vie. Les faits parlent d’eux mêmes, nul besoin d’ajouter quoi que ce soit il suffit de regarder ce qui s’installe partout dans le monde…” Chef d’oeuvre de celui qui n’a pas envie d’argumenter… peut être parce qu’il n’a pas d’arguments. Dites on ne va quand même pas commencer à étayer ce que l’on affirme… croyez moi sur parole ! Et arrêtez de demander des explications à Temb sinon il arrête. Payez la CSPE et circulez !

Sicetaitsimple

Concernant Chelya, c’est certainement un moment d’égarement lié à ma bonté naturelle et à ma foi dans la capacité des individus à progresser, mais effectivement c’est pas gagné! Je voudrais revenir quelques secondes sur la brêve et l’information principale qu’elle délivre: 8% de l’électricité européenne est d’origine éolienne. Je pense (je n’ai pas le chiffre exact en tête) que ça doit être entre 2 et 3 % pour le PV, si c’est entre 3 et 4 ça ne change pas grand chose…. Donc on remet les pieds sur terre, il y a aujourd’hui plus de 85% de l’électricité européenne qui est produite à partir de moyens pilotables, des moyens qui assurent de la “capacité” ( ou du back-up, c’est comme on veut…). Bien entendu ça va évoluer, mais bon, on a le temps de voir venir.

Sicetaitsimple

Vos fameuses cogen danoises, elles sont juste “energy only” pour leurs revenus? Expliquez nous ça…..

Pastilleverte

sauf erreur de lecture de ma part, fort possible au demeurant, l’article parle bien de “puissance éolienne reliée au réseau”, et qui représenterait 8% de la demande électrique. OK OK dont acte, et cette “puissance éolienne reliée au réseau”, elle représente quoi en terme d’élctricité produite ? 8% ? Bravo !

Sicetaitsimple

C’est bizarre, d’autres disent le contraire en parlant de l’utilisation des fonds du PSO (Public Service Obligation, un équivalent de l’EEG surcharge ou de la CSPE), par exemple: Guaranteed annual income for power production, independent of the level of production itself, typically applied for small gas fired combined heat and power producers selling their power on Nord Pool. C’est page 2 du document telechargeable ci-dessous:

Sicetaitsimple

Même le Chief Economist d’Energinet ( pourtant je crois une de vos références) parle de “capacity payement”, slides 6 et 7.

Sicetaitsimple

“je veux bien que vous m’expliquiez que le capacity market en angleterre et le capacity paiement du danemark soit la même chose mais dans ce cas il va falloir que vous vous justifiez un petit peu…” Il y a donc bien un “capacity paiement” au Danemark pour les cogen. Certes, le schéma est différent si on compare au RU, mais dans les deux cas ça consiste à payer des installations pour être là quand on en a besoin. Mais bon, c’est interessant, vous reconnaissez au moins que les cogen danoises ne sont pas rémunérées uniquement pour ce qu’elles produisent ( “energy only”), mais ausi pour ce qu’elles ne produisent pas. C’est un progrès par rapport à “oui les cogé danoises sont en energy only.” 3 posts plus haut, qui était juste un “mensonge” (car vous le saviez très bien). Pas toujours facile de troller…..

Sicetaitsimple

Faute avouée est à moitié pardonnée… Pas la peine de nous répéter que “Une cogénération qui ne produirait pas n’aurait pas de capacity payement”, ça y est, on sait qu’une cogénération a un “capacity paiement”. Et que non, les cogen danoises ne sont pas “energy only”contrairement à certaines affirmations d’il y a 24h “oui les cogé danoises sont en energy only.”

Sicetaitsimple

Concernant “l’évitement ” de coûts d’infrastructure, vous avez bien entendu des éléments “officiels” à nous fournir concernant le Danemark. Merci d’avance de les partager, je suis impatient de savoir combien le Danemark a évité en investissement de réseaux grace aux cogénérations et fermes éoliennes.

Sicetaitsimple

à 22h15: consommation intérieure 3331MW imports 2472MW Wind 56MW, CHP 398MW. Un modèle totalement reproductible partout ailleurs, notamment au RU…..

Sicetaitsimple

Les imports sont en net, c’est plutôt 3500MW d’imports depuis le Nord et 1000 MW d’exports vers l’Allemagne. Mais comment font-ils ça en évitant des coûts d’infrastructures grace aux cogen, nous le saurons bientôt grace à Chelya qui va nous livrer des éléments sans contestation possible….

Sicetaitsimple

Le post daté de 20:08 était d’environ 22:00. C’est 3284 de consommation et 2483 d’imports nets à 22h33.

Dan1

Le Danemark est un cas particulier d’un petit pays (5 millions d’habitants) qui sert de plateforme d’échange électrique entre la scandinavie et notamment l”Allemagne : Et ça fait longtemps qu’on le dit et qu’on le montre : On est loin de la notion produire local – consommer local.

Sicetaitsimple

Remarquez, ce n’est pas anormal que les cogen danoises soient aidées, car la vie n’est pas facile pour elles. Si on en croit les statistiques officielles danoises, leur production électrique aurait baissé de façon quasiment continue entre 5,5TWh en 2005 et 2,4TWh en 2014 (et environ pareil, réduction de moitié, pour les autoproductions des industriels). Pendant la même période la production éolienne a été multipliée par 2 (de 6,6 à 13TWh). Gardez moi de mes amis,…..

Dan1

“ce n’est pas anormal que les cogen danoises soient aidées, car la vie n’est pas facile pour elles” Il faut d’ailleurs voir comment Henning Parbo d’Energynet résume le problème des “Pousse-toi de là que je m’y mette”. Il faut regarder la “slide” 23/25 de la présentation de Cambridge en juin 2014 que vous avez citée le 06/08 à 21h09. C’est visuel et très parlant.

lr83

Que c’est fatiguant ces aboiements de ces anti-EnR et pro-nuke ! Toujours les mêmes récriminations. Mais on pourrait en faire un bon indice : plus ils aboient fort, plus c’est bon signe pour les EnR. Peut-être qu’un jour ils admettront que l’ancien système est à bout de soufle et la bonne vieille centrale qui ne sait que produire est obsolète. En particulier, on va voir se généraliser des opérateurs fonctionnant sur le principe des STEP, consommant de l’énergie à certain moment pour en produire à d’autre. Chelya a raison quand il dit que les EnR n’ont pas besoin de se préoccuper du “backup” ou “stockage”. C’est en effet un nouveau marché qui sera pris par des opérateurs spécialisés qui joueront sur l’offre et la demande.

Sicetaitsimple

Où ça des aboiements? A moins que vous ne considériez que démonter proprement les mensonges de Chelya ce soit aboyer, auquel cas j’aboie, certes. En plus le sujet en question étant les cogen décentralisées danoises, dont la plupart tournent au gaz naturel, je ne vois pas trop le rapport avec les EnR… Alors comme ça ” on va voir se généraliser des opérateurs fonctionnant sur le principe des STEP, consommant de l’énergie à certain moment pour en produire à d’autre”? C’est interessant. Ca ressemble à du stockage, non? C’est quoi le média de stockage?

Dan1

Pour lr83, qui s’y connaït en gent canine, le fait de citer un Danois qui s’y connaït en électricité danoise, peut être considérer comme un aboiement. En effet, j’ai cité la diapositive n° 23/25 présentée à Cambridge le 06 juin 2014 par Henning Parbo qui est “Chief Economist – Market Development” de l’opérateur danois Energinet. Et si vous regardez l’illustration, vous conviendrez qu’il a de l’humour et un sens de la communication assez développé. J’ai juste trouvé que cela correspondait très bien avec l’expression que j’ai diffusé : les “Pousse-toi de là que je m’y mette”

lr83

@Sicetaitsimple : média de stockage ? batterie, Hydrogène, air comprimé, méthanation, volant d’inertie, super capacité, ………………………. C’est vrai que niveau imagination, je regrette de le dire mais vous semblez un peu “restraint”. @Dan1 : C’est bien de sortir une jolie expression, mais faut en assumer le sens. Vous l’avez sorti dans un sens négatif, comme quelque chose de mal (remplacer le nucléaire par des EnR dans votre esprit) histoire de “culpabiliser” les EnR. Mais en fait, c’est tout simplement le sens de l’histoire : les nouvelles technos poussent les anciennes, les jeunes poussent les vieux, …

Dan1

Sauf que si les EnR poussent trop fort et trop loin trop vite, cela déstabilise totalement le modèle économique, alors même qu’à cause d’une intermittence très marquée, les EnR ne peuvent subvenir seule à la fourniture d’électricité avec un haut niveau de garantie de service. On a donc besoin d’autre chose (souvent fossile). Le modèle danois n’est absolument pas reproductible car c’est un petit pays qui s’appuie sur des voisins très bien pourvus et excédentaires dont certains sont farcis d’hydraulique (99% de l’électricité norvégienne). Le Danemark n’est absolument pas autonome grace à l’éolien et encore moins grace au photovoltaïque : Ce dimanche matin à 11h30, le Danemark a besoin de 3 340 MW et en importe 2 180 ! C’est donc 65 % du besoin qui est importé La grenouille EnR n’a pas intérêt à tuer le boeuf trop vite en le poussant de la falaise, car elle devra enfler tellement qu’elle risquera l’éclatement.

lr83

Ca, c’est véritablement le coeur du problème et la vrai question ! Le reste, ce n’est que de la technique et cela peut se résoudre facilement. Non, les EnR ne “destabilisent” pas le modèle économique. C’est simplement qu’il y a des systèmes en place qui n’ont pas du tout envie de changer et de perdre leur monopole. La vrai raison, elle est là et pas ailleurs. Ces vieux modèles veulent bien un peu de changement à la marge du moment qu’ils puissent en avoir le contrôle. Le dernier slide du pdf d’energinet indique bien l’évolution que le “pousse-toi de là que je m’y mette” soutend : du short term avec des interconnexions au long term avec du stockage.

Dan1

“Le reste, ce n’est que de la technique et cela peut se résoudre facilement” Si vous pensez réellement et sincèrement ce que vous écrivez, c’est peut être que vous n’y connaissez pas grand chose en technique et que vous préferez l’incantation. Non la technique n’est jamais facile, mais il est dans l’air du temps de croire et faire croire que tout est techniquement simple et que l’intendance suivra. Or, un exemple montre bien que c’est difficile et que personne ne possède de solution miracle : le stockage de masse de l’électricité pour pallier l’intermittence non moins massive des EnR. Si c’était fait, à coût raisonnable, les nouvelles EnR seraient moins handicapée. Mais on en parle depuis le début sur Enerzine : La grenouille est toujours grenouille faute de système de stockage de masse à longue constante de temps et le boeuf au niveau mondial n’est pas le nucléaire mais le charbon. Je rappelle donc l’essor miraculeux des fossiles depuis 25 ans : La production des fossiles est passée de 7,1 PWh à 14,5 PWh. la part dans le mix électrique est passé de 63 % à 67 % !

Dan1

“Le dernier slide du pdf d’energinet indique bien l’évolution que le “pousse-toi de là que je m’y mette” sous-tend : du short term avec des interconnexions au long term avec du stockage.” Sauf qu’Energinet s’exprime pour le Danemark et que 5 millions d’habitants c’est 1% de l’Europe. Le système danois n’est pas transposable en l’état. Le Danemark est un gros échangeur électrique avec des fluctuations énormes d’import/export (eu égard à la production/consommation du pays).

Sicetaitsimple

“Non, les EnR ne “déstabilisent” pas le modèle économique”. Bien sûr que si, si elles commencent à représenter un pourcentage significatif. Prenons l’Allemagne: dans sa facture, un Allemand moyen paye aujourd’hui 62€/MWh de soutien au renouvelable, et une quarantaine d’euros “d’énergie” à son fournisseur (non distribuée non transportée non taxée).Bref environ 150% de taxes sur le produit de base. Il y a 3 ou 4 ans, le soutien au renouvelable était de moins de 30€/MWh, et les prix de fourniture plutôt plus élevés. Alors on a le droit d’en penser ce qu’on veut, mais on ne peut pas nier une “déstabilisation” en faveur d’une économie de plus en plus administrée. Si ça ne s’accompagnait pas d’une hausse sensible de la facture, ce serait plus aisément compréhensible, mais ce n’est pas le cas. “C’est simplement qu’il y a des systèmes en place qui n’ont pas du tout envie de changer et de perdre leur monopole”. Vous allez un peu vite, en désignant des vilains “monopoles” ( a priori c’est péjoratif?), mais c’est très réducteur. J’ai évoqué ci-dessus le cas des cogen “locales” (mot compte double…) danoises qui risquent de disparaitre dans les quelques années qui viennent pour ne plus faire que de la chaleur ( sauf à trouver un moyen de les faire survivre par des aides diverses et variées plus ou moins visibles), mais sachez qu’un certain nombre de Stadtwerke allemandes ( donc des entreprises “municipales”, mot compte triple) commencent à être dans une situation financière catastrophique, au moins pour leur activité énergie, du fait de moyens de production qu’elles possédent en propre et qui sont de moins en moins sollicités. Bref ce n’est pas un problème que pour les “grands satans”, ce qui pourrait après tout réjouir le populiste qui sommeille plus ou moins en chacun de nous….

lr83

Bien entendu que vous avez raison sur des points de détail. Vous n’arrivez pas à comprendre que je parle de tendance et me ressortez toujours des objections qui ne sont que des états ponctuels et transitionnels. Le résultat, c’est qu’au lieu d’être positif, de progresser dans le sens de l’histoire, de voir le verre à moitié plein, vous ne faites qu’essayer d’entraver les choses. Ca ne fait que rendre les choses plus difficiles sachant que de toute façon, les EnR remplaceront tôt ou tard les énergies fossiles et fissiles. Et ça se fera plus ou moins vite seulement en fonction des réticences et des freins que mettront les acteurs historiques. Je maintiens que la technique n’est pas le vrai problème, je ne la néglige pas pour autant.