Usine de méthanisation : “Un taux de valorisation accru des déchets ménagers et biodéchets”

Amiens Métropole vient d’attribuer à nouveau à IDEX la Délégation de Service Public pour l’exploitation de son usine de méthanisation pour une durée de 15 ans.

Les travaux prévus dans le cadre de ce nouveau contrat sont une nouvelle étape pour la métropole picarde dans le processus d’amélioration des performances en matière de traitement des ordures ménagères avec un double objectif : la diminution de la part des déchets ménagers finissant en centre d’enfouissement, et l’optimisation de la valorisation énergétique.

L’équivalent de la consommation électrique de 4.200 logements produit en gaz vert

Depuis la mise en service de l’usine de méthanisation d’Amiens Métropole en 1988, les 106 000 tonnes de déchets ménagers et biodéchets collectés sur le territoire y sont acheminées pour être transformés grâce aux 4 digesteurs de l’usine d’une capacité totale de 10,7 Mm3.

A la clé : la production de compost normé destiné à l’agriculture, de gaz vert transformé en électricité par cogénération et de vapeur d’eau à usage industriel.

Pour le Président d’Amiens Métropole : « Notre usine de méthanisation représente un atout incontestable pour notre territoire, dans le contexte de transition énergétique auquel nous allons être nécessairement confrontés et, plus particulièrement, pour atteindre l’objectif de territoire autonome en énergie à l’horizon 2050. »

« Idex exploite l’usine de méthanisation des déchets ménagers de la métropole d’Amiens depuis 30 ans. Nous sommes aujourd’hui très fiers du renouvellement de ce contrat, preuve de notre savoir-faire dans l’exploitation de ce type d’usine. La métropole d’Amiens a été la première collectivité à nous faire confiance », a commenté Thierry Franck de Preaumont, Président d’Idex.

Un taux de valorisation accru des déchets ménagers et biodéchets : de 57% aujourd’hui à 80% après les travaux.

Idex va réaliser dès cette année des travaux pour un montant de 20 M€ sur 3 ans afin de :

– créer une unité de traitement dédiée aux biodéchets avec la construction d’un 5e digesteur: cette séparation des flux permettra l’envoi en épandage de jus issus du traitement des seuls biodéchets,
– supprimer des excédents hydriques issus du traitement des ordures ménagères par la mise en place d’un évapoconcentrateur,
– mettre en place un atelier de préparation de CSR-Combustible Solide de Récupération, qui permettra de transformer 26 000 tonnes de refus auparavant envoyés en centre d’enfouissement en 20 000 tonnes de CSR.

« Le développement de cette filière CSR s’intègre pleinement dans les métiers et le savoir-faire d’Idex historiquement implanté sur ce territoire, en cohérence avec les objectifs du programme de prévention et de réduction des déchets fixés par la métropole », ajoute Yan Charbonnel Directeur du pôle UVE d’Idex.

A propos d’Idex

A travers ses deux métiers liés aux énergies du territoire et aux services d’efficacité énergétique, le groupe Idex est aujourd’hui un acteur français majeur de la transition énergétique.

Sa vocation est de réduire l’empreinte carbone des territoires et d’optimiser la facture énergétique de ses clients tout en assurant leur confort thermique. Le groupe accompagne ainsi la construction de la ville durable, depuis la valorisation et la distribution des énergies locales renouvelables (géothermie, biomasse) et/ou de récupération (valorisation des déchets, data center, eaux usées, cogénération), jusqu’à la performance énergétique et la gestion durable des bâtiments (logements, tertiaire, hôpitaux, sites industriels, …). Première ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire) indépendante française des services énergétiques, Idex, qui a réalisé un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros en 2019, est implantée dans toute la France avec plus de 100 agences et 4.000 collaborateurs, ingénieurs et techniciens spécialisés. Depuis septembre avec l’acquisition de Danpower Baltic en Lituanie et de Go4Green en Belgique, Idex a pris une dimension européenne.

CP
Lien principal : www.idex.fr

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papijo

Cet article est un tissus d’âneries !
Aucune usine de méthanisation de déchets ménagers n’est positive en énergie, en particulier celles utilisant le procédé Valorga comme ici à Amiens. La consommation d’électricité, prise sur le réseau, pour broyer et trier les déchets, ventiler et désodoriser (très mal !) l’usine dépasse très largement la production obtenue à partir du biogaz produit par le méthaniseur … les rares jours où il fonctionne correctement !

Guydegif(91)

Bonjour,
 
Comme le cheminement et procédé entre la poubelle collectée aux foyers, vers le méthaniseur et les valorisations en sortie, ne sont pas explicitées,
J’ai qqs questions sur la base des 2 extraits ci-dessous
1) “106 000 tonnes de déchets ménagers et biodéchets collectés sur le territoire y sont acheminées pour être transformés grâce aux 4 digesteurs”
–> “déchets ménagers” ne sont PAS QUE des FFOM (fractions fermentescibles des OM), càd il y a des parties non biodéchets, donc non-méthanisables. Qu’advient-il de ces éléments-là? se retrouvent ds le compost? ceci ne serait pas acceptable ! Commet est fait le tri? A la source au foyer? Après collecte? Comment?
2) “A la clé : la production de compost normé destiné à l’agriculture, de gaz vert transformé en électricité par cogénération et de vapeur d’eau à usage industriel.”
–> OK pour le Biogaz valorisé par co-génération en électricité et calories,
mais le Digestat en sortie de méthaniseur (partie solide, je présume) est-il transformé en compost? Qu’en est-il des intrants carnés? vraisemblablement non-séparés ds les FFOM, donc en sortie digestat, donc compost non AB?
Qu’en est-il?
Qqs précisions seraient souhaitables.
 
Ceci dit, valoriser à l’avenir sur la Métropole d’Amiens, 80% des FFOM et biodéchets plutôt que seulement 57%, est une très bonne chose !
Salutations
Guydegif(91)

papijo

@Guydegif
Vous posez de très bonnes questions ! Vous trouverez certainement des réponses dans un dossier intitulé “Retours d’expériences des usines de
TMB-Méthanisation existantes en Europe” disponible sur internet ! (TMB = tri mécano-biologique).
Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à visiter ce type d’usine: mettez la main dans le tas de compost, regardez le nombre d’heures de fonctionnement du groupe électrogène (ces groupes ont en général un compteur monté sur le moteur à gaz et également un compteur du nombre de démarrages très instructifs), humez l’air “parfumé” que respire le personnel de l’usine (les particules en suspension sont en prime !), etc.
NB: Pour info, la norme pour les composts issus de déchets ménagers impose moins de 1% de matières plastiques par rapport à la matière sèche (soit environ 10 kg de plastiques pour 1,2 m3 de compost). Je vous laisse calculer combien ces 10 kg représentent de m² de films plastiques, de capuchons de stylos et bâtonnets de coton-tige ! En pratique heureusement, ces “composts” finissent le plus souvent en décharge (“valorisation en couverture de décharge” selon le langage employé dans la profession !)