Vallourec, le spécialiste des solutions tubulaires a présenté le 29 mars son système breveté de tubes "PREON® marine", destiné à l’ancrage des éoliennes offshore dans le sol.
Développée par les équipes R&D de Vallourec, cette solution permettra, comparée aux 2 solutions utilisées jusqu’à présent, d’édifier plus facilement, plus silencieusement et à moindre profondeur les structures de base des éoliennes en mer.
La superficie nécessaire pour installer le nouveau dispositif reste nettement inférieure à celle des structures en béton qui occupent des surfaces grandes comme des terrains de football.
Par ailleurs, ce système d’ancrage plus léger et plus fin s’enfonce par forage à une profondeur limitée à environ 20 mètres, contre environ 60 mètres pour les structures à piliers.
Enfin, lors de son installation, la nuisance sonore est limitée à environ 75 décibels – un bruit équivalent à celui d’une sonnette de bicyclette – à comparer aux 200 décibels dégagés par les 3 000 coups de marteau hydraulique nécessaires à la pose de structures à piliers. Un tel niveau sonore – supérieur à celui d’un avion à réaction au décollage – perturbe la faune sous-marine et restreint les possibilités d’installation dans des zones soumises à des réglementations strictes.
Utilisant moins de matériaux que les solutions d’ancrage traditionnelles, cette solution offrira donc des possibilités d’installation plus rapide et à moindre coût, ouvrant de nouvelles perspectives économiques. En effet, les entreprises auront maintenant la capacité d’exploiter des zones en mer du Nord et en mer Baltique qui sont soumises à des règlementations environnementales strictes.
« Vallourec a cherché à apporter au marché de l’éolien en mer, qui devrait connaître un fort développement dans les années à venir, une solution innovante permettant d’économiser des matériaux, du temps et de l’argent, tout en préservant l’environnement », a précisé Andreas Denker, Directeur des activités Industrie de Vallourec.
L’association européenne de l’énergie éolienne (European Wind Energy Association, EWEA) prévoit pour 2020 une puissance installée de 40 GW en mer du Nord et en mer Baltique. Les turbines les plus puissantes délivrant actuellement une puissance de 5 MW, cela correspond donc à l’installation d’environ 8.000 éoliennes offshore d’ici 2020. Pour 2030, l’EWEA compte sur une puissance offshore installée de 150 GW, soit l’équivalent de l’installation de 20.000 éoliennes offshore supplémentaires entre 2020 et 2030.
A defaut d’etre present sur les eoliennes (celles d’Areva et Alstom sont en realite allemandes et espagnoles), c’est bien que les francais innovent sur les fondations offshore. Voir aussi « Rockmat », un autre concept innovant francais presente recemment, assez astucieux, et adapte aux fonds rocheux.
200 décibels ? vous êtes sûrs ? c’est très nettement plus, non seulement qu’un avion à réaction au décollage, mais qu’une fusée mise à feu à quelques mètres. C’est un bruit qui rend littéralement sourd et qui provoque des douleurs effroyables (on comprend que les poissons deviennent muets après ça !).
C’est même plus fort que l’onde sonore la plus puissante qu’on puisse entendre dans l’athmosphère ( 194 db : ) Mais sans doute dans l’eau les lois de la pression acoustique sont bien différentes… Une source aurait étée la bienvenue en tout cas… En tout cas belle avancée, on voit bien que l’éolien offshore a encore une belle marge de progression, et qu’il va vite devenir compétitif face au non renouvelable… Vite, du smart grid, vite, de la biomasse !! (Et vite, des économies d’énergie !! )