Avec sa catégorie 4 dans l’Atlantique nord, des vents frôlant 220 km/h et un cap plein EST, l’ouragan Gabrielle compte parmi les cyclones les plus puissants de la saison 2025. Son approche sur les Açores, suivie d’une phase de dépression devrait influencer la météo européenne dès ce week-end.
Née d’une simple tempête dimanche, Gabrielle a bondi de 105 km/h à 225 km/h en vingt-deux heures, un épisode conforme aux critères du National Hurricane Center. Selon la NOAA*, le cyclone qui flirtait mardi encore avec la catégorie 4 à l’est-nord-est des Bermudes, s’oriente désormais vers un cap est-nord-est, poussé par un puissant flux d’altitude.

Trajectoire : des Açores à l’Europe continentale
Les modèles semblent s’accorder : l’œil de Gabrielle devrait frôler ou traverser les Açores jeudi soir sous alerte ouragan. Au-delà, le système devrait perdre son cœur chaud au-dessus des eaux plus fraîches mais conserver un panache humide en se dirigeant vers le Portugal, l’Espagne voire même le sud-ouest de la France durant le week-end.

Les impacts attendus
L'#ouragan #Gabrielle situé au large des Bermudes remontera en fin de semaine vers l'Europe. Bien que certains modèles météorologiques n'excluent pas une trajectoire jusqu'en France, il est plus probable qu'il s'affaiblisse au large des Açores, provoquant un redoux chez nous 🌡️ pic.twitter.com/WXuVzFtDn1
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) September 22, 2025
Pourquoi des restes tropicaux arrivent jusqu’à nous ?
Le réchauffement de surface de l’Atlantique nord prolonge la « durée de vie tropicale » des systèmes. Ces derniers se maintiennent plus longtemps avant de se transformer, ce qui augmente la fréquence d’ex-ouragans touchant l’Europe. De Lorenzo (2019) à Ophelia (2023), le phénomène reste rare mais la tendance est présente, de trois à quatre épisodes similaires par décennie, selon le site spécialisé AccuWeather.
Gabrielle ne heurtera donc pas la France, mais sa trajectoire montre par contre une porosité croissante entre les bassins tropicaux et les latitudes tempérées. À mesure que la température de l’océan grimpe, l’Europe devrait logiquement et plus fréquemment intégrer ces restes tropicaux dans son « quotidien météo ».
Sources : AccuWeather | * NOAA