Engagée depuis plusieurs années en faveur du développement durable, la ville de Villeurbanne a souhaité devancer les obligations prévues par la loi dite "Grenelle II", qui impose aux villes de plus de 50 000 habitants de mettre en œuvre un "Plan climat-énergie territorial" (PCET) pour le 31 décembre 2012.
La Ville a ainsi présenté dès 2010 un rapport sur les actions menées sur son territoire dans ce domaine. Le programme d’actions du PCET de Villeurbanne a été élaboré sur cette base et structuré autour de deux enjeux majeurs : l’atténuation du réchauffement climatique et l’adaptation de la ville aux impacts attendus (météorologiques, sanitaires et sociaux).
Cette adaptation prend forme dans des aménagements physiques mais aussi dans la modification des comportements individuels. Elle recouvre donc un programme d’actions au croisement :
• de l’amélioration des performances énergétiques du parc immobilier,
• de la promotion des modes doux pour réduire l’importance de la voiture en ville,
• de la préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources,
• du développement des modes de production et de consommations durables.
L’efficacité énergétique des bâtiments et des équipements :
Afin d’atteindre l’objectif de réduction des émissions de CO2, la Ville investit pour améliorer la performance énergétique de l’habitat et des équipements villeurbannais. Villeurbanne est un territoire urbain, qui possède peu d’industrie et aucun terrain agricole : le secteur du "résidentiel et tertiaire" est le premier consommateur d’énergie avec 60 % de la consommation totale. Il est aussi le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre avec 52 % des émissions totales.
Fin 2007, la Ville a fait réaliser un diagnostic énergétique global sur 107 équipements (soit 220 bâtiments) qui a permis d’offrir une vue d’ensemble sur les travaux d’économie d’énergie à réaliser. Ces chantiers ont été intégrés dans une programmation pluriannuelle d’investissement d’un million d’euros par an.
Dorénavant, tous les travaux de rénovation comportent un volet thermique.
Ce budget a permis de nombreuses réalisations :
• installation de panneaux solaires et équipement en solaire thermique (Groupe scolaire Jules-Ferry et Maison de quartier des Brosses) ;
• travaux de rénovation incluant un renforcement de l’isolation thermique (Groupe scolaire Louis-Pasteur, Maison des sports, Complexe sportif des
Brosses) ;
• création de toitures végétalisées (Groupe scolaire Léon-Jouhaux et Jules-Ferry) ;
• construction de bâtiments neufs en Haute qualité environnementale (Centre nautique Étienne-Gagnaire et Cuisine centrale) ;
La ville de Villeurbanne a également choisi de favoriser la performance énergétique et environnementale de l’éclairage public. Un budget annuel de 30 000 euros est consacré à cet objectif, ce qui a permis notamment d’équiper les candélabres de la rue Songieu de leds. En 2011 l’avenue Marc-Sangnier et la rue Frédéric-Mistral bénéficieront également de cette technologie, qui permet une adaptation de l’éclairage aux besoins tout en luttant contre la pollution lumineuse. Ces réalisations permettront à la Ville d’effectuer environ 40 % d’économie d’énergie.
Enfin, la Ville agit également pour l’amélioration de la performance énergétique du parc social. Pour cela, elle propose son concours financier aux bailleurs sociaux dans leurs opérations de rénovation et de construction. Grâce à la participation de la Ville, les aides pour les opérations de constructions passent ainsi de 15 euros à 35 euros/m2
En 2010, 300 000 euros de budget ont été ainsi alloués pour permettre la construction d’habitations plus respectueuses de l’environnement. Le budget 2011 verra cette part augmenter pour atteindre 260 000 euros pour la rénovation énergétique et 200 000 euros pour la construction neuve (avec une prévision à hauteur de 365 000 euros en 2012).
Encourager les modes de déplacements doux :
La Ville s’engage à promouvoir et développer les modes doux afn de diminuer l’importance de la voiture en ville. Les transports constituent la deuxième source de pollution à Villeurbanne avec 37 % des émissions. Pourtant, les déplacements automobiles sur la commune sont avant tout des trajets courts (inférieurs à 3 km en moyenne), qui pourraient être effectués en modes doux.
Villeurbanne dispose aujourd’hui de 7 double-sens cyclables et d’une zone de rencontre rue Victor-Jara (zone limitée 20 km/h où les piétons sont prioritaires). Pour favoriser la pratique du vélo dans la ville, deux "balades découvertes", circuits balisés, ont été créées et deux autres sont en projet.
Dans le cadre du Plan climat, la ville de Villeurbanne prévoit par ailleurs :
• plus de 44 km d’aménagements cyclables en ville dans le cadre du Plan modes doux 2009-2014 du Grand Lyon ;
• l’installation de 750 places vélo pour 2014, soit un triplement entre 2008 et 2014 ;
• la création de deux autres balades découverte à vélo : septembre 2011 et septembre 2012.
Environ 40 % des déplacements effectués à Villeurbanne sont piétons. Des travaux d’élargissement de trottoirs ont été réalisés (rue de la Pouponnière et rue Teillon) et la piétonisation de l’avenue Barbusse est programmée.
Des lignes de Pédibus, permettant aux parents de s’organiser collectivement pour emmener à tour de rôle les enfants à l’école à pied, ont été créées pour quatre écoles : Croix-Luizet, Jean-Zay, Édouard-Herriot et Immaculée conception. Ces projets seront étendus à d’autres groupes scolaires.
Depuis 2005, un Plan de déplacement administration (PDA) a été mis en place. Il s’agit d’une démarche globale visant à limiter l’utilisation de la voiture individuelle, qui concerne l’ensemble des déplacements des salariés, des fournisseurs et des usagers/visiteurs.
Le PDA a notamment permis la prise en charge de 50 % des abonnements de transports en commun, (permettant de passer de 190 agents abonnés en 2006 à 530 fin 2009), l’acquisition de 125 "vélos de services" et des formations à l’éco-conduite. Le PDA sera reconduit sur la période 2012-2014 avec, entre autres, la mise en place de nouvelles formations à l’éco-conduite.
Protéger et favoriser la biodiversité en ville :
La végétalisation contribue au rafraîchissement des températures et à l’atténuation des îlots de chaleur urbains : sa préservation est devenue essentielle dans la perspective du réchauffement climatique.
La ville de Villeurbanne poursuit une politique diversifiée en matière d’espaces verts et d’espaces naturels, autour de trois axes : embellir l’espace urbain, renforcer la biodiversité et gérer de manière durable les espaces verts.
Elle assure l’entretien des 155 hectares d’espaces verts que totalisent les 60 parcs et jardins municipaux. Ce maillage permet à l’ensemble de la population d’être à moins de 300 mètres d’un espace naturel accessible, auxquels s’ajoute le centre de plein air de Chamagnieu.
L’ensemble des ces espaces verts bénéficie depuis dix ans d’une gestion rationnelle et durable, qui a permis d’atteindre l’objectif "zéro pesticides" dès 2009. Cette gestion responsable influe directement sur la qualité de l’eau. L’objectif est donc de poursuivre cette démarche en développant l’échange de bonnes pratiques, notamment pour l’entretien des équipements sportifs, des cimetières et de la voirie. Des réunions d’échanges seront mises en place sur ce thème au cours du premier trimestre 2011.
La loi dite "Grenelle II" a mis en avant le concept de "Trames verte et bleue", définissant la création de réservoirs de biodiversité (parcs, toitures végétalisées, mares…) et de "corridors verts", formant des chemins permettant aux espèces animales de circuler en ville entre les différents espaces verts. Ce "maillage" passe par l’entretien, et la création, d’espaces verts gérés de manière écologique et durable, en interconnexion avec les grands corridors écologiques de l’agglomération Lyonnaise.
Ce dispositif s’inscrit dans le cadre du Projet paysages et environnement (PPE) de la Ville et fera l’objet en 2011 d’un schéma directeur pour l’aménagement des espaces verts municipaux. Enfin, la Ville va déployer une politique globale de jardins urbains partagés qui pourra explorer plusieurs pistes de développement, comme la possibilité de s’approprier notamment les pieds d’immeubles.
Durant le premier trimestre 2011 un état des lieux des différents jardins existants sera mené. Il permettra de définir la stratégie de la Ville qui sera mise en place à partir de 2012.
Les automobilistes qui traversent la ville subissent en effet 33,73% de routes où le trafic est réduit. classement : 6ème ville de France source : la société Tom Tom s’est penchée sur les conditions de circulation des agglomérations françaises. Réalisé grâce aux informations collectées par les GPS sur une communauté de plus de 45 millions d’utilisateurs pendant 2 ans, ce classement fait voler en éclat les idées reçues.
Et ? Où veux-tu en venir ?