Un nouveau rapport du Groupe inter- gouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) estime que près de 80 % de l’appro- visionnement énergétique mondial pourrait être couvert par les énergies renouvelables à l’horizon 2050 à condition que des politiques publiques adaptées soient mises en place, précise
Les constatations de plus de 120 chercheurs collaborant avec le GIEC montrent en outre qu’un taux de pénétration accru des énergies renouvelables sur le marché pourrait aboutir à une réduction totale des émissions de gaz à effet de serre équivalente à 220 à 560 gigatonnes de dioxyde de carbone (GtC02eq) entre 2010 et 2050.
La fourchette haute des scénarios évalués, correspondant à une réduction d’environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre et calculée sur la base de projections établies selon une hypothèse de maintien du statu quo, permettrait de maintenir les concentrations de gaz à effet de serre à hauteur de 450 parties par million.
Nous pourrions ainsi nous rapprocher de l’objectif visant à maintenir le réchauffement climatique en-dessous de la barre des 2° C au cours du XXIe siècle, objectif reconnu dans les Accords de Cancun signés par les parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
Les conclusions approuvées par les représentants des pays Membres du GIEC à Abu Dhabi, Émirats Arabes Unis, et officiellement présentées lundi, figurent dans le résumé du Rapport spécial sur les sources d’énergie renouvelable et l’atténuation des effets des changements climatiques à l’intention des décideurs (voir ci-dessous et lire la suite de l’article).
« Avec l’adoption de mesures convergentes en faveur du climat et de l’énergie, les sources d’énergie renouvelable sont susceptibles de contribuer sensiblement au bien-être de l’homme en fournissant de l’énergie de manière durable et en stabilisant le climat », a déclaré le Professeur Ottmar Edenhofer, coprésident du Groupe de travail III lors de la présentation officielle du rapport.
« Toutefois, un accroissement notable des énergies renouvelables constitue un véritable défi tant technique que politique », a-t-il ajouté.
M. Youba Sokona, coprésident du Groupe de travail III, considère que : « le rôle que pourraient jouer les technologies des énergies renouvelables dans la satisfaction des besoins des pauvres et la croissance durable dans les pays développés et en développement, pourrait engendrer une forte polarisation des opinions. Le présent rapport du GIEC apporte un certain nombre de précisions fort utiles au débat visant à informer les gouvernements des options possibles et des décisions à prendre si l’on veut que le monde se lance collectivement sur la voie d’un développement équitable, économe en ressources et sobre en carbone ».
M. Ramon Pichs, coprésident du Groupe III, renchérit : « Le rapport montre que ce n’est pas tant la disponibilité des ressources que les politiques publiques mises en place qui permettront ou non de développer les énergies renouvelables dans les décennies à venir. Et les pays en développement ont un rôle important à jouer dans cet avenir-là. En effet, c’est là que vit la plupart des 1,4 milliard d’individus qui n’ont pas accès à l’électricité, et c’est donc là que les conditions optimales sont réunies pour déployer les énergies renouvelables ».
Le Rapport spécial sur les sources d’énergie renouvelable et l’atténuation des effets des changements climatiques, approuvé par les représentants gouvernementaux de 194 nations, analyse le taux actuel de pénétration sur le marché de six grandes familles d’énergie renouvelable et leur potentiel de déploiement au cours des prochaines décennies. Les six grandes familles d’énergie renouvelable sont les suivantes :
• La bioénergie : couvre notamment les cultures énergétiques, les résidus issus des forêts, de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que les biocarburants dits de deuxième génération ;
• L’énergie solaire directe : notamment le solaire photovoltaïque et le solaire thermodynamique ;
• L’énergie géothermique : basée sur l’extraction de la chaleur emmagasinée dans les profondeurs de la Terre ;
• L’énergie hydraulique : englobe les projets de centrales d’éclusées ou au fil de l’eau et les barrages réservoirs;
• L’énergie marine : des barrages aux technologies faisant appel aux courants marins ou à l’énergie thermique des mers ;
• L’énergie éolienne : filières terrestre et marine.
Plus de 160 scénarios scientifiques portant sur le potentiel de pénétration du marché des énergies renouvelables à l’horizon 2050 ont été étudiés, ainsi que leurs implications environnementales et sociales ; quatre d’entre eux ont fait l’objet d’une analyse approfondie. Les quatre scénarios sélectionnés sont représentatifs de l’ensemble des technologies. L’objectif était d’examiner les futurs mondes possibles, d’analyser d’autres voies de développement socio-économique et d’évolution technologique.
Les chercheurs ont en outre étudié les difficultés liées aux modalités d’intégration des énergies renouvelables dans les systèmes énergétiques existants et à venir, notamment à l’approvisionnement des réseaux de distribution, ainsi que les avantages et les coûts potentiels liés à une telle évolution.
Alors que les scénarios se bornent à fournir une fourchette d’estimation, les conclusions générales du rapport indiquent que les énergies renouvelables sont vouées à occuper une part accrue sur le marché de l’énergie.
Le scénario le plus optimiste parmi les quatre ayant fait l’objet d’une étude approfondie prévoit que les énergies renouvelables compteront pour au moins 77 % des besoins énergétiques mondiaux à l’horizon 2050, permettant de fournir de 314 à 407 exajoules (EJ) par an. À titre de comparaison, 314 EJ correspondent à plus de trois fois l’approvisionnement énergétique annuel des États-Unis d’Amérique en 2005, et à un niveau similaire pour le Continent européen selon diverses sources gouvernementales et indépendantes.
77 %, c’est un chiffre élevé par rapport aux moins de 13 % d’approvisionnement total en énergie primaire relevé en 2008, correspondant à environ 490 EJ. Chacun des scénarios s’appuie sur une série de variables : évolution de l’efficacité énergétique, croissance de la population et de la consommation individuelle. Ce qui donne des niveaux variables d’approvisionnement total en énergie primaire en 2050, l’hypothèse la plus basse prévoyant que la part des énergies renouvelables s’élèverait à 15 % en 2050, en se fondant sur un approvisionnement total d’énergie primaire de 749 EJ.
Il est indiqué que 77% des besoins énergétiques mondiaux à l’horizon 2050 correspondent à la fourchette 314 à 407 EJ et à l’alinéa suivant, que 13% de l’approvisionnement total en énergie primaire en 2008 correspondent à 490 EJ. Est-en conséquence une réduction des besoins d’un facteur 12 entre 2008 et à 13 qui est prise comme hypothèse dans ce scénario ?
Pardon la dernière phrase qu’il faut lire comme suit : Est-en conséquence une réduction des besoins d’un facteur 12 à 13 entre 2008 et 2050 qui est prise comme hypothèse dans ce scénario ?
490 EJ correspond à l’ensemble de besoins de l’humanité et les EnR fournissent 13% de ces 490 EJ.
Les rapports du GIEC sont toujours complets et bien écrits, pour ceux qui ont le temps de les lire. On ne peut pas leur reprocher d’avoir manqué quelque chose, pourtant il est souvent difficile d’en tirer les conclusions qui devraient s’imposer, et ce malgré l’utilisation de caractères gras… Ce cas ne fera sans doute pas exception, même si on peut profiter du fait que le rapport complet ne sera disponible que le 31 mai et que les lecteurs pressés pourront donc se concentrer sur le résumé de 25 pages destiné aux législateurs. J’imagine que certains chiffres seront reçus positivement (« vous voyez, tout va bien »): déjà 13% d’EnR dans notre mixe d’énergie primaire, le potentiel de voir jusqu’à 77%. Attention! Commençons par le point de départ. 12.9% (en 2008), c’est effectivement beaucoup. Mais plus de la moitié est fournie par la biomasse traditionnelle (cuisson et chauffage), tandis que l’hydro-électricité apporte 2.3 points – le reste étant largement assuré par la biomasse « moderne ». Dans ce décompte, l’éolien n’apportait que 0.2 points, le solaire directe et la géothermie 0.1 point chacun… Histoire de prendre la mesure des choses. Ensuite, il y a les objectifs. « Nous pourrions ainsi nous rapprocher de l’objectif visant à maintenir le réchauffement climatique en-dessous de la barre des 2° C »… Triste constat, mais bien réaliste et peut-être même optimiste. En effet, tant que les accords climatiques ne seront pas au cœur des stratégies nationales et internationales, tant qu’ils resteront une conséquence de nos actions plutôt qu’un critère fondamental de nos choix, il me semble bien peu probable de voir autre chose que la fourchette haute des émissions de GES et donc la fourchette basse des EnR se réaliser. Car encore une fois, le rapport le dit bien, et même en caractères gras: ce sont les choix de développement que nous faisons aujourd’hui qui conditionnent bien évidemment l’évolution des tendances et donc la matérialisation d’un scénario plutôt qu’un autre (je paraphrase). Une façon de rester concentrés sur l’objectif serait de conserver des échéances courtes (10 ans par exemple). Or on continue de conserver l’horizon 2050 en laissant déraper l’étape intermédiaire de 2020 vers 2030 maintenant. L’inertie du système énergétique demande un changement de cap continu et surtout, les intérêts financiers en jeu exigent de limiter les investissements de longue durée dans des projets qui perpétuent l’infrastructure historique ET qui nuisent au développement initial des EnR. Ce qui est positif, c’est que le rapport explique clairement qu’il n’y a pas de barrière technique à la réalisation du potentiel des EnR et que plusieurs filières ont le potentiel de satisfaire nos besoins. Dans ce résumé destiné aux législateurs, le rapport insiste sur l’impératif du volonté politique forte, cohérente et durable. Les scénarios ne sont pas des fatalités subies: ils sont le résultats de nos choix. Je vois deux autres composantes importantes: une force économique et industrielle qui peut s’immiscer dans le secteur énergétique avec de vraies prétentions et une demande claire et soutenue des consommateurs. Ces deux composantes pourraient bien inciter les législateurs à revoir leur copie. En attendant, il leur faudra beaucoup de courage, de convictions et de tact pour amorcer un véritable changement de cap. Notez que la 33ème réunion plénière du GIEC actuellement en cours à Abu Dhabi se tient jusqu’au 13 mai.
… donc on n’y arrivera pas si les abrutis au actuellement au pouvoir et leurs descendants reste au Pouvoir !
c’est vous qui votez, les abrutis sont donc vos représentants Attention un abrutis peut en remplacer un autre je mise plus sur mes choix (fournisseurs ou offre d’électricité par exemple) qui poussent les abrutis de tous bord à aller dans le bons sens
trés bon rapport …un seul bémole . mondialiser les énerghies renouvelables me semble faux et même dangereux !!! pour être plus précis et efficasse il faudrait faire des études régionalisées …et maîtriser un peu tout ça ….surtout avec les industriels pour qui l’environnement et le CO2 est bien le cadet de leurs soucies . l’éolien en France par exemple ne fera qu’augmenter les émissions de CO2 …de plus l’impacte sur l’environnement de notre beau pays sera catastrophique …sur terre comme en mer trop proches des côtes . … concernant le photovoltïque EDF m’a proposé d’utiliser ma toiture pourtant orientée plien Nord et en bord de seine …. encore du gaspillage et du co2 en plus .Résultat …on ne peut pas globaliser comme ça les chiffres et les projets …il faut plus de détails , de discernement , d’intelligence et de police des énergies renouvelables . …pour la France l’hydrolien , la géothermie , la biomasse , le solaire dans certaines régions …sans oublier isolation … pompe a chaleur …VMC doule flux me semblent beaucoup plus appropriées ….. ha j’oubliais …plus de recherche aussi ! cordialement
« … donc on n’y arrivera pas si les abrutis au actuellement au pouvoir et leurs descendants reste au Pouvoir ! » Et la réponse de bon sens d’Envircinq : « c’est vous qui votez, les abrutis sont donc vos représentants. Attention un abrutis peut en remplacer un autre ». Ben oui, très souvent en démocratie on constate que les abrutis sont élus par un peuple extrêmement intelligent. Je préconise donc d’arrêter la démocratie ! En passant, il faudrait dire aux Tunisiens qu’ils se fourvoient complètement en essayant d’aller dans cette voie car en plus cela provoque des réfugiés politiques qui demande l’asile pour fuir la démocratie (si ça se trouve, ils ne veulent pas être gouvernés par des abrutis).
Bonjour a tous Pouvez-vous m’aider j’ai un sujet a faire mais je n’ai pas assez d’argument Le sujet « Suite a un article paru dans un journal et qui déclare que les énergie renouvelables n’ont pas d’avenir vous decidez d’écrire a ce journal. Vous défandrez dans votre lettrel’idée opposée en développant vos arguments en une trentaine de linges. Merci si vous pouvés m’aider