Depuis le 1er septembre dernier, les ampoules à incandescence commencent à être retirées du marché et donc de nos linéaires selon un calendrier très précis imposé par le règlement européen 244/2009 qui vise à réduire la consommation électrique de chaque foyer de 10 à 15 % par an (soit 39 TWh : l’équivalent de la consommation annuelle de la Roumanie).
D’ici 2012, l’ensemble des lampes à incandescence auront totalement disparu de la vente.
Depuis 1982, de nouvelles technologies plus économes en énergie et plus efficaces ont vu le jour et ont envahi les rayons des magasins spécialisés ou de la grande distribution. Avec leur apparition, les grilles de lecture ont changé et la puissance en watts n’est plus le bon critère d’achat. Du coup, le consommateur est perdu et a toutes les chances de se tromper dans son choix.
L’Association Française de l’Eclairage propose quelques conseils pour éviter de se tromper en magasin. En effet, en sélectionnant une technologie inadaptée à son besoin réel, le consommateur risque d’être déçu d’avoir acheté une lampe parfois chère et qui n’offre pas les caractéristiques attendues.
Aussi, comment bien choisir sa lampe et comment décrypter les mentions sur les emballages ?
Quelques conseils pour s’y retrouver :
Quel type de lumière souhaitez-vous ?
- Luminosité : oubliez le watt et raisonnez en lumen, l’unité de valeur qui indique la quantité de lumière émise par une lampe. Recherchez l’indication sur l’emballage, choisissez celle qui se rapproche le plus de votre lampe à remplacer.
- Ambiance : lumière chaude ou froide (blanche) ? Choisissez celle qui vous plait ! Mais évitez de les mixer dans une même pièce car gare au rendu !
- Indice de rendu des couleurs (IRC) : entre 0 et 100. L’halogène possède le meilleur avec 100 (comme la lumière du jour, dont le spectre complet restitue fidèlement à l’œil humain les couleurs). Les fluocompactes et lampes à LED ont des IRC proches ou supérieurs à 80 en général (ce qui est très bon).
Dans quelle pièce souhaitez-vous mettre votre lampe ?
- Couloir et escalier : allumages et extinctions très fréquents (plus de 10 fois par jour).
- Pour l’halogène et la lampe à LED, il suffit de choisir la bonne quantité de lumière (selon le volume de l’endroit à éclairer et vos besoins).
- Pour la fluorescente compacte, il faut en plus vérifier sur l’emballage qu’elle est compatible avec un allumage fréquent et instantané.
- Cuisine, salle à manger et salon :
- L’halogène haute efficacité amènera la même lumière que l’incandescence traditionnelle.
- La fluocompacte sera plus utilisée en éclairage général mais attention au choix de la teinte (ambiance chaude ou froide selon vos goûts) !
- La lampe à LED est, pour l’instant, plus indiquée pour un éclairage d’ambiance compte tenu de sa luminosité actuelle (équivalente au plus aujourd’hui à une lampe à incandescence de 40 W). Attention à la teinte là aussi !
- Pour la cuisine et la salle à manger, l’AFE recommande un indice de rendu des couleurs élevé.
- Chambre et bureau :
- En éclairage général (plafonnier ou suspension), privilégier l’halogène ou la fluocompacte pour la quantité de lumière et la luminosité la plus élevée.
- La lampe à LED s’utilisera plus pour une lumière d’ambiance, plus tamisée, en complément.
- Pour le coin bureau ou la lampe de chevet, les 3 technologies conviennent parfaitement.
- Salle de bains :
- Un bon indice de rendu des couleurs est requis (maquillage, etc.) : halogène ou fluocompacte avec un très bon indice de rendu des couleurs (IRC).
- Jardin / terrasse :
- L’halogène pour toutes les utilisations.
- La lampe à LED pour un éclairage d’ambiance ou un balisage.
- Eviter la fluocompacte standard l’hiver, qui perd ses performances avec des températures froides. Certains modèles spécifiques y sont néanmoins adaptés.
A retenir :
Pour un luminaire à variateur, toutes les lampes halogènes sont compatibles. Pour la lampe à LED et la fluocompacte, il faut vérifier que la lampe soit compatible avec un système à variation.
Recyclage : les lampes halogènes et à incandescence ne sont pas recyclables et doivent être jetées dans la poubelle des ordures ménagères. Les lampes fluocompactes et les lampes à LED doivent être recyclées et apportées en déchetterie ou à votre magasin, où elles vous seront reprises gratuitement dans le cadre du « 1 pour 1 ».
Avant d’oublier les Watts et de raisonner en lumens, il faudrait déjà que la luminosité d’une ampoule soit affichée sur les emballages. Cette unité est loin d’être entrée dans les moeurs.
Adieu les réostats! Seul les lampes à incadescence l’accepte (pour l’instant!) Il faudra compenser la perte de chaleurs dégagé par l’incandescent par une autre chaleur dans les maisons! Donc, ça va prendre plus d’électricité!