Airbus A 380 : GTL pas GPL !

Le second est le nom d’un procédé de fabrication, du gaz au liquide en français, qui permet à partir de gaz naturel de fabriquer des hydrocarbures liquides dont un kérosène de synthèse.

C’est ce Kérosène de synthèse qui a été essayé sur un des moteurs de l’A 380 et qui a fonctionné sans problèmes puisqu’il entre dans les spécifications du kérosène standard. Quel intérêt me direz vous ?

Prévoir l’avenir pas si lointain ( 2050 ?) où nous n’aurons plus assez de pétrole, alors que les réserves mondiales de gaz sont infiniment plus importantes et dureront plus longtemps.

Contrairement à ce qui était inscrit sur les flancs de l’Airbus A 380 « Greener, Cleaner, Quieter, en français, Plus vert, Plus propre, Moins bruyant, le fonctionnement au GTL n’offre aucun avantage sur les émissions de CO2, est marginalement plus propre car il contient un tout petit, petit peu moins de Soufre et pas du tout moins bruyant.

Une belle opération médiatique pour ses promoteurs, Airbus d’abord qui avait l’avantage que son petit dernier, l’Airbus A 380, est le seul avion qui dispose d’un réservoir par réacteur et donc ne nécessite aucune modification pour faire un tel vol, Rolls Royce et Shell qui fournissent les moteurs et le GTL et Qatar Airways qui finance le programme de développement de ce kérosène de synthèse comme compagnie aérienne du pays le plus riche au monde en gaz naturel (15% des réserves mondiales).

Ce que ce coup de pub ne dit pas, c’est combien coûte ce kérosène de synthèse car transformer du gaz en kérosène à haute température et sous pression sur un lit de catalyseur est forcément nettement plus cher que de l’extraire par distillation d’un brut classique.

Bravo en tous cas au coup médiatique !

[ Archive ] – Cet article a été écrit par Caderange

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