Algues : à la rescousse du secteur aérien et maritime

AlgaeLink, une société basée au Pays-Bas a signé un accord exclusif avec la compagnie aérienne KLM afin de développer du biocarburant à base d’algues pour ses avions.

"Ils (ndlr : KLM) sont venus vers nous, en raison de notre expertise dans l’optimisation de la croissance des algues en photo-bioréacteur (BPR) et dans l’extraction des huiles végétales", a déclaré Hans Van de Ven, directeur général d’AlgaeLink.

Dans le bioréacteur de démonstration conçu par cette société, les algues peuvent doubler de capacité en 24 heures. Ainsi, si vous commencez avec 100 kg d’algues, vous obtiendrez 200 kg dans les 24 heures qui suivent.

L’avenir de carburants moins polluants a été examiné au sommet de l’aviation avec à la clé de nouveaux développements dans la consommation du carburant. Une feuille de route trace la ligne directrice dans ce domaine pour les 15 ans à venir.

Des rapports indiquent que KLM aurait l’intention de faire fonctionner 7% de la flotte (12 Fokkers et 50 avions) aux biocarburants à base d’algues d’ici à 2010.

Algues : à la rescousse du secteur aérien et maritime

Pour finir, AlgaeLink serait en cours de négociation dans le secteur nautique afin de construire un bioréacteur d’algues et un système d’extraction d’huile pour l’un des plus grands navires de croisière. "Les émissions de dioxyde de carbone seront capturées et les déchets biologiques du navire seront utilisés par le bioréacteur. L’huile extraite à bord du navire sera utilisée, après raffinage, directement dans les moteurs diesel."

         

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Guydegif(91)

Excellente piste de prod. à partir d’algues…et encore plus génial de le faire en boucle résiduelle à bord du navire carrément: CO2 capturé et déchets utilisés par bioréacteur…d’algues…. huile produite –> utilisée dans moteurs du bâteau…Chic alors ! A+ Salutations Guydegif(91)

Raminagrobis

Il faut quand même des sources massives de CO2, par exemple une centraleà v charbon, pour nourir les algues. Le carbone du charbon finit quand même dans l’atmosphère, une fois qu’on a utilisé le carburant. Ainsi, soit on dit qu’on a supprimé les émissions de CO2 de la centrale, soit on dit qu’on a produit un carburant neutre en CO2, mais pas les deux ! Encore un problème de verre à moitié plein/vide. Pour le navire, j’y crois moyen : ça revient à faire boucler le carbone à bord, avec un apport d’énergie solaire, ne serait il pas plus efficace d’utiliser directemenbt une petite fraction d’énergie solaire dans la propulsion du navire ? A moins que l’objectif recherché soit avant tout le nettoyage des gaz d’échappements (oxydes d’azote, soufre), avec par opportunité, le rebouclage d’une toute petite fraction du carbone vers les moteurs sous forme de biodiesel. Enfin malgrès ces réserves, je pense que les algues sont la meilleur chance à moyen terme de pouvoir vraiment produire une alternative on négligeable au pétrole, l’un des seuls trucs capables de remplacer plusieurs pourcents de la consommation de pétrole. Sinon, “12 Fokkers et 50 avions” c’est un peu méchant pour le constructeur hollandais 🙂

Lord predator

Il n’est pas nécessaire de disposé d’une source de CO² comme des centrales a charbon, la culture peut tout a fait se faire a l’air libre, certes avec un rendement moins important …”Sinon, “12 Fokkers et 50 avions” c’est un peu méchant pour le constructeur hollandais :)”Je vois pas en quoi … sa fait au alentour de 200 Fokkers et 800 avions, c’est pas si mal !

Lord predator

J’oubliais de préciser que l’entreprise KLM fait partis d’un autre groupe Air France !Par conséquent je penses que la taille de la flotte est conséquente …Cordialement,

Dan1

L’ennui, c’est juste de considérer qu’un Fokker n’est pas un avion ! Pauvre Anthony qui fût un pionnier.

Raminagrobis

Dan1 : oui c’est bien ça que je pointais du doigt 🙂 Lord : en effet on peut cultiver sans apport de CO2, mais les chiffres de rendement à l’hectare qui sont mis en avant sont dans le cas ou le bassin est fortement nourri en CO2, ça doit tomber fortement sinon (mais je ne sais pas de quel facteur, 2? 5? 10? faudrait voir si ça a été publié) Bien sur, il peut localement y avoir des sources de CO2 pas fossile, par exemple une chaudière brulant un biogaz de mauvaise qualité (avec 60% de CO2 dedans) donne bcp plus de CO2 qu’une chaudière au gaz naturel pour une même puissance, et c’est du CO2 avec label “renouvelable”. Les algues contiennent 30 à 50% d’huile. Super mais le reste? Si les glucides et les protéines peuvent apporter une valeur ajoutée non négligeable (par exemple si c’est comestible, et peut servir à nourir des animaux ou même en complément alimenraire humain, quoique nourir des poissons parait plus “naturel”; ou alors), la rentabilité de l’ensemble serait améliorée. On pourrait aussi utiliser des sucres des algues pour faire un peu d’éthanol, pour la transestérification (transformation de l’huile en biodiesel, par réaction avec un alcool). Ca éviterait d’utiliser du méthanol pétrochimique, dont la courbe de prix suit plus ou moins celle du pétrole.

baztookada

La source massive de carbonne est utile pour accelerer le processus, mais comme toute l’industrie agronomique c’est surtout les engrais qui font le gros  du bouleau….ça c’est de l’industrie !!! Mais sinon, je rêve d’une usine d’algue dans un pays comme la mauritanie, il y a du soleil et de la place à 0 euro /m2. Une température sans doute  idéale pour la prolifération.  C’est révolutionnaire. Je me demande si ça ne peut pas servir à utiliser l’eau de mer au lieu d’avoir à désaliniser pour faire de l’agriculture. C’est bien une sorte d’agriculture tout de même? Un moyen de faire de la culture hors sol au meilleur prix. Quand on pense à la surface des déserts dans le monde…ça fait rêver !!!