Allemagne: réduction du CO2 impossible sans nucléaire

L’Allemagne s’est fixé un objectif de réduction des gaz à effet de serre de 40% d’ici à 2020, par rapport au niveau enregistré en 1990. Un objectif impossible à tenir sans porter atteinte à l’économie du pays, alerte la Fédération de l’industrie allemande (BDI). A moins de maintenir la production d’énergie nucléaire.

Selon un rapport commandé par la fédération de l’industrie au cabinet McKinsey, une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 26% est la limite au-delà de laquelle l’économie allemande commencerait à pâtir des efforts demandés.

Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs du rapport ont évalué les coûts supplémentaires que supporteraient le bâtiment, l’industrie, l’énergie et les transports pour réduire leurs émissions de GES.

Aujourd’hui, expliquent-t-ils, une tonne de CO2 économisée vaut 20 € sur la bourse européenne du carbone. Les investissements pour éliminer cette tonne d’émission ne peuvent donc coûter plus cher que ce qu’elle rapporte, sous peine de pénaliser l’économie. Or, l’étude explique qu’une réduction de 31% des émissions impliquerait un investissement de 175€ par tonne de dioxyde de carbone épargnée.

Pour la BDI, seul le maintien du nucléaire permettrait de conjuguer de telles mesures de réduction tout épargnant la croissance allemande.

Un choix que ne devrait pas faire le pays, puisque la Chancelière Angela Merkel est liée à sa coalition par la programmation de la sortie du nucléaire civil d’ici à 2020.

 
 (src: AFP)

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Jerome

Tous les Etats pratiquent une concurrence déloyale vis-à-vis d’un développement propre. La tonne de CO2 doit être fixée à son vrai prix et le marché ne le parvient pas car l’on subventionne les productions sales. Le seul exemple de l’agriculture intensive qui coute de l’argent alors que l’agriculture biologique, elle, n’est pas subventionnée, permet de faire vivre l’esploitant et n’a pas le coût écologique dont les conséquences sont inchiffrables car c’est l’avenir de l’humanité qui est en jeu… Le nucléaire ne fait qu’aggraver le problème !

Deumier

Le nucléaire ne sert qu’à produire de l’électricite et celle-ci n’est pas la principale source de CO2. La production d’électricité peut se faire pour les deux tiers à partir d’énergies renouvelables, sans nucléaire et en réduisant l’utilisation du charbon comme celle des autres énergies fossiles. Tout Sans aucune perte de confort bien sûr. En particulier, l’usage du charbon peut diminuer de moitié.

GPrennes

une mutation rapide vers un système décentralisé ayant massivement recours aux ENR, tout le monde en rêve… Or en l’absence de capacité de stockage de l’électricité produite, le pb avec les EnR C l’ajustement permanent de la prod/conso! Ca vaut aussi bien pour l’éolien que le solaire. Même si cela était un jour envisageable, il sera tjrs plus difficile d’ajuster en tps réel ou presque 100 000 installations de moy. puissance que 1 000 de grosses puissances connectés entre elle à l’échelle européenne, solidarité oblige… Surtout que la biomasse doit prioritairement être réservée pour la prod de chaleur! Donc, la seule solution qui vaille, C une fois de plus la sobriété à outrance. CQFD

allemagne

L’Allemagne est l’un des plus grands consommateurs d”énergie au monde. Vu que le pays possède des ressources énergétiques limitée (à l’exception du charbon), la grande partie de son énergie est importée. (d’aprés http://www.xxxxxxx.com)

Elsa

– L’Allemagne peut très bien réduire ses émissions de CO2 sans recourir au nucléaire. Un gros consommateur d’énergie est le chauffage et l’Allemagne est très en avance sur nous pour les constructions très bien isolées à faible consommation d’énergie (mais renouveler le parc prend du temps). Pour l’électricité, en plus des éoliennes et du photovoltaïque, un autre projet semble recueillir un intérêt croissant, celui du solaire thermodynamique installé dans le désert saharien et plus économique que le nucléaire malgré 11 à 12 % de pertes jusqu’en Allemagne. – Le nucléaire ne permet pas de réduire les émissions de CO2 — — Si l’on pouvait doubler le nombre de réacteurs atomiques dans le monde pour remplacer les vieilles centrales à charbon, cela réduirait seulement de 4% les gaz à effet de serre émis chaque année. Mais cela n’est pas possible (pénurie d’uranium, manque de personnels qualifiés et de capitaux). Pendant ce temps, le CO2 et les autres gaz à effet de serre continueraient d’augmenter. La solution est donc dans la réduction de notre consommation énergétique.