Alstom annonce avoir remporté jeudi, un contrat d’une valeur d’environ 700 millions d’euros auprès du producteur public d’électricité slovène Termoelectrarna Šoštanj d.o.o. pour la construction d’une centrale électrique au charbon de 600 MW à Šoštanj, dans le nord-est de la Slovénie.
Selon les termes de ce contrat, Alstom Power fournira* l’ensemble de l’îlot électrique, y compris le groupe turbo-alternateur à vapeur, le cycle eau-vapeur, la chaudière et le système de contrôle-commande ALSPA pour l’unité 6 de la centrale.
Cette installation sera la première centrale électrique du pays dotée de paramètres de vapeur supercritiques, lui permettant d’atteindre le plus haut rendement avec le combustible local. Cette nouvelle centrale, qui sera opérationnelle fin 2014, permettra de doubler la capacité de production électrique, et d’assurer environ un tiers de la production d’électricité nationale slovène, réduisant ainsi la forte dépendance du pays aux importations d’énergie.
Selon Alstom, "ce contrat permettra de maintenir à pleine capacité la production de la mine de charbon voisine (qui aurait autrement été réduite de moitié). Ce projet sécurisera également l’emploi dans la région, notamment dans la centrale électrique, la mine de charbon, et chez les sous-traitants locaux".
Alstom Power a fourni précédemment à la Slovénie deux turbines à gaz de 114 MW, ainsi que plusieurs turbines à vapeur destinées aussi bien à la production d’électricité qu’au chauffage urbain, et exécute plusieurs contrats de services dans le pays. Alstom Power avait travaillé auparavant sur la centrale électrique de Šoštanj, en modernisant la chaudière de l’unité 5 pour réduire ses niveaux d’émissions et répondre aux normes environnementales.
* L’équipement installé sera composé d’une turbine à vapeur STF60, d’un alternateur TOPGAS et d’une chaudière à tour à passage unique, présentant des paramètres de vapeur ultra-supercritiques.
C’est vraiment curieux, voire inexplicable que les slovènes n’aient pas choisis le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux (de bonheur) l’EPR d’areva, avec tous les avantages de cette technologie peu émissive, peu coûteuse, disponible de suite, parfaitement maîtrisée, aux calendriers de mises en services taillés dans le marbre, etc… Trève de plaisanterie facile : des annonces comme celle-là on peut s’en passer des dizaines (des centaines) dans les années à venir. Les combustibles fossiles ont de l’avenir que ça nous plaise ou non. D’où l’impérieuse nécessité de développer la CCS en post-combustion. On pourra toujours essayer de rattraper le coup plus tard…
Omission ou pas parmi les objectifs: faire une Centrale la plus propre possible avec CCS ou autres solutions pour réduire les GES au max ! A+ Salutations Guydegif(91)
maintien de l’emploi local, peu de trajets pour acheminer la matière première, (presque) que des bons points ? Comment, vous avez dit « charbon » ? horreur, malheur ! Mais comme dit marcob eût il été préférable, bien que plus coûteux, d’EPRiser la production d’énergie de la Slovénie ? Je ne souhaite qu’une chose aux slovènes, c’est qu’ils bénéficient de la centrale charbon la moins polluante possible, je veux dire sans odeur, sans fumées, sans suies, sans rejets polluants (CO, oxydes de ceci ou de cela), avec le moins de déchéts possible; Quoi le CO2 ?, Ah oui, c’est vrai le diable (normal le charbon c’est tout noir comme le Diable), à capturer et séquestrer ? Oui, mais pour la bonne cause, par exemple servir de nourriture à des cultures d’lagues, lesqelles produiraient un « bio » carburant, très vert, quoique d’origine très noire. Je ne leur souhaite pas une « simple » séquestration, pour le jour où, par mégarde, des « évasions » massives auraient lieu !
Manifestement la CCS n’intéresse les investisseurs que dans les pays susceptibles d’octroyer de juteux crédits de recherche à leurs projets de démonstrateurs. La Slovénie (ni la France, Dieu merci!)ne figure pas sur la liste des bénéficiaires du milliard consacré par l’UE à cette téchnologie que l’on à pu qualifier de « trop risquée, trop chère, trop peu, trop tard ». Les Slovènes ne peuvent pas payer, ils s’en passeront… De toutes façons personne ne perdra grand chose à l’absence d’une telle usine à gaz, dont le seul intérêt relève du « greenwashing » le plus caractérisé.