Alstom modernise sa centrale au gaz KA26

Afin de concurrencer l’américain General Electric (GE) sur le créneau des nouvelles générations de centrale électrique, Alstom a présenté hier sa dernière offre en matière de centrale à cycle combiné, à l’occasion de la conférence Power-Gen à Milan.

La technologie KA26 – basée sur la turbine à gaz avancée GT26 – est dotée d’un meilleur rendement, de plus de 500 MW, ce qui lui évite le rejet annuel de plus de 350 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère.

La nouvelle génération de cette technologie offre selon la compagnie française une efficacité accrue de plus de 61%, ainsi qu’une flexibilité améliorée. Ainsi, plus de 350 MW peuvent être ajoutés au réseau en moins de 15 minutes, ce qui permet l’intégration des sources d’énergie renouvelables intermittentes.

« Ce lancement est un pas de plus dans la stratégie d’Alstom Power de proposer des améliorations de ce qui est aujourd’hui l’une des meilleures technologies existantes des turbines à gaz disponibles sur le marché, en terme de rendement, de flexibilité, de réactivité et surtout avec un impact minimal sur l’environnement. Tous ces éléments constituent les qualités fondamentales tenant compte de l’importance de l’intégration des énergies renouvelables et intermittentes dans le mix énergétique » a déclaré Philippe Joubert, Président d’Alstom Power.

Il apparaît clairement que les centrales alimentées au gaz seront de plus en plus souvent appelées à fournir une énergie de réserve au réseau lorsque les sources d’énergie renouvelables intermittentes, telles que l’éolien et le solaire, ne seront pas en exploitation. Cette capacité requiert des caractéristiques spécifiques telles qu’un démarrage et une montée en puissance plus rapides ainsi qu’une efficacité supérieure à faibles charges.

Alstom modernise sa centrale au gaz KA26

C’est pourquoi, la centrale à gaz – KA26 – peut être démarrée en moins de 30 minutes, puis monter en puissance pour fournir plus de 350 MW à faible charge en moins de 15 minutes. La centrale peut fournir plus de 500 MW, soit une puissance suffisante pour répondre aux besoins en électricité de près d’un million de foyers.

Avant sa commercialisation, la turbine à gaz a fait selon Alstom, "l’objet d’intenses travaux de R&D et de tests réalisés sur la centrale pilote à grande échelle à Birr, en Suisse".

            

Articles connexes

2 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Guydegif(91)

Prouesse et appli similaires à la FlexEfficiency50 de GE décrite dans Enerzine ces jours-ci !…capacité de 500 MW similaire également. Bonne taille pour bonne modularité et flexibilité géographique. Reste plus qu’à l’alimenter au biogaz issue de méthanisation ou de gazéification de biomasse…à 100% ou en partie (tj autant de GES en moins!) et y rajouter du solaire_thermique (idem eSolar de GE) pour viser le EnR max sans-faute…qui dans le mix énergétaique équilibre les EnR solaire et vent aléatoires. Bonne piste à promouvoir !…avec biogaz au max ! A+ Salutations Guydegif(91)

jl06

C’est peut-être pas le moment de faire les difficiles: dans la mesure où le gaz est déjà responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre (voir par exemple l’information de l’AIE) et que l’on s’attend à ce que sa part dans le mix énergétique augmente (voir un autre rapport de l’AIE sur le scénario de “l’âge d’or du gaz” paru cette semaine), tout ce qui contribue à améliorer l’efficacité et à diminuer les émissions me semble bienvenu, surtout à relativement court terme. Mieux vaut que la masse des installations dont nous continuons à dépendre soit plus performante. D’un autre côté, les gros investissements de l’infrastructure énergétique s’inscrivent dans la durée, ce qui fait dire à l’AIE dans la première référence citée que 80% des émissions du secteur “énergie” sont déjà engagées par l’infrastructure actuelle. Or avec 30.6 Gt de CO2 eq. en 2010, nous sommes mal partis pour rester dans le cadre des “2 degrés max” d’augmentation moyenne de la température planétaire (qui exige moins de 32 Gt d’ici 2020 d’après l’AIE). A propos, l’AIE change de ton depuis quelque temps. Dans le langage codé des grandes institutions soumises aux influences politiques de haut niveau, je vous laisse apprécier la coup de gueule suivant: “Given the shrinking room for manœuvre in 2020, unless bold and decisive decisions are made very soon, it will be extremely challenging to succeed in achieving this global goal agreed in Cancun”. Difficile d’être plus clair.