C’est un appel à candidature inhabituel qu’ont reçu 3 000 maires ces derniers jours : une proposition de l’Agence nationale pour la Gestion des déchets radioactifs (ANDRA), en vue d’installer un site de stockage de déchets de faible activité à vie longue (FA-VL).
La loi de juin 2006 sur la transparence et la sécurité nucléaire impliquait l’ouverture d’un centre de stockage. Celui-ci doit être mis en service en 2019 pour traiter les déchets provenant du traitement de minéraux et des anciens réacteurs nucléaires UNGG.
3 000 communes ont été identifiées comme disposant de sols propice au confinement des déchets sur une centaine d’hectares.
"La démarche souhaitée par l’Etat et l’Andra s’appuient sur le volontariat des collectivités locales qui pourront déclarer leur intérêt, jusqu’au 31 octobre 2008, pour que soit menées des investigations locales sur leur territoire entre 2009 et 2010" précise l’Andra. Une concertation locale sera ensuite menée avec la commission nationale du débat public.
Les déchets de faible activité à vie longue (FA-VL) sont des déchets peu radioactifs, mais qui le restent longtemps car ils contiennent des éléments radioactifs dont la décroissance est lente.
Ces déchets sont essentiellement des déchets radifères (contenant du radium) et de graphite. Il proviennent surtout du traitement de différents minéraux : zircon, minerai d’uranium, monazite… Les déchets de graphite sont notamment issus de l’exploitation et du démantèlement des premières générations de réacteurs nucélaires de la filière UNGG : Uranium Naturel Gaz Graphite, pour ralentir les neutrons émis par la fission du combustible.
Les quantités de déchets à stocker son estimés à 60 0000 tonnes pour les déchets radifères et 23000 tonnes pour les déchets de graphite.
Il est fort dommage que cet article ne fasse pas référence au refus généralisé dans les régions menacées. Les journaux régionaux, les Fr3 locales et le France bleu ne parlent (presque ) que de ça. Un bon aperçu sur le site spécial créé par le Réseau « Sortir du nucléaire » : en particulier la revue de presse…
pour connaitre les municipalités potentiellement touchées, allez sur : sur le document de l’andra à la page 31…..
le lien est ici :
Pourquoi ne pas concentrer les risques en stockant les dechets sur les lieux de productions ou autrement dit sur les zones dejà grevées de risques industriels liés a l’environnement ?et je pense que les 100hectares on les trouverait assez facilement !!!j’ai l’impression que le but de cette manoeuvre est de disperser la pollution sur tout le pays….
Pourquoi vouloir sortir du nucléaire ?Par dogmatisme ?Le principe de précaution mal compris doit-il tendre à stoper toute évolution technologique ?La question du nucléaire, pour ceux qui en sont sortis (les allemands), c’est plutôt comment y revenir…
A lire dans Libération : ;… « … Retour à Asse, en Basse-Saxe, où 125 000 fûts faiblement radioactifs ont été entreposés à 750 mètres de profondeur entre 1967 et 1978. Mille trois cents autres fûts de déchets «moyennement» radioactifs (mais contenant onze kilos de plutonium) gisent également à 511 mètres de profondeur. Les couches salines, géologiquement stables depuis soixante-dix millions d’années, sont considérées comme quasiment imperméables. Sauf qu’à cet endroit, le sol est en mouvement. Depuis la révélation de l’affaire, la société chargée de gérer le site a dû reconnaître qu’il lui fallait pomper chaque jour, depuis 1988, les 12 mètres cubes d’eau qui s’infiltrent quotidiennement dans la mine et entrent en contact avec un ou plusieurs fût(s) endommagé(s). Ce qui expliquerait que depuis des années, les mesures réalisées sur place font état d’une contamination au césium 137. «Selon les endroits, les relevés sont de trois à onze fois supérieurs à la norme autorisée», admettent aujourd’hui les autorités du Land. Les Verts et les habitants craignent une possible contamination de l’eau potable de la région. … » L’eau s’infiltre dans le stockage et doit être pompée. Au passage, elle se contamine auprès de fûts éventés par des mouvements de terrains « stables depuis des millions d’années ». L’eau est rejetée et contamine les nappes phréatiques…. Lire aussi : sujet du site de Tricastin, en France, où près de 800 tonnes de déchets radioactifs ont été enfouis en surface, sans protection et de façon illégale depuis trente ans.
Les idéologies, souvent basées sur la négation de la réalité, finissent toujours par craquer. Le nucléaire a été délaissé par les court-termistes durant 30 ans car le pétrole permettait de faire du courant pour pas cher. Seulement un parc électrique ne se renouvelle qu’en 40ans et l’Italie (essentiellement gaz), l’Allemangne (charbon) et le Danemark (charbon + éolien) sont les pays les plus en situation précaire avec un prix du courant le double du notre et/ou la mauvaise réputation de ne plus maîtriser leurs émissions record de CO². Maintenant la seule alternative industrielle de masse au nucléaire est le charbon avec captage géologique du CO². Comme certains ont tout misé sur l’éolien (le Danemark s’en mord les doigts) les autres ER ont été aussi délaissées ce qui est bien dommage.
Ce sont vraiement des années de prison qui auraient dûes être distribuées ! Non seulement ils ne sont pas foutus de choisir une mine de sel sans eau (l’immense majorité de ces mines restent à sec) mais en plus ça fuit et ils y laissent les fûts! Je ne serais pas surpris d’apprendre quelles sombres magouilles locales ont empêché de remplacer ou déplacer les qq fûts endommagés.Cela ressemble à un coup monté. Cela montre aussi une chose: De laisser accessible et visitables les sites d’enfouissement pour maintenance et/ou déménagement au cas où les progrès en géologie remettrait en cause un site particulier. C’est prévu dans le plan français de 2006 et c’est une bonne chose.
Les informations (télé, radio) ont parlé de façon bien superficielle de la fuite de trente mètre cubes (30 m3) d’efflents uranifères contenant douze grammes d’uranium par litre, soit un total de trois cent soixante kg (360) d’uranium à Tricastin, important ensemble d’installations nucléaires au sud de la France. Cet uranium s’est en partie déversé dans deux ruisseaux et s’infiltre aussi en direction de la nappe phréatique. Lire sur le site de la CRIIRAD ( ) le communiqué officiel et les précisions données par la CRIIRAD ( ;). Par la même occasion, lire aussi le sujet sur la contamination durable ( 😉 faite par Gogema / Areva sur l’ancien site minier des Bois Noirs, dans la Loire. Le nucléaire, c’est propre ?
Bonjour,Pas de panique, au Pays du Parc d’Attraction nucléaire français, le Petit Nicolas veille, aidé en cela par sa cousine Areva, cheftaine en charge de notre propre sécurité. Mais bon, si on a interdit à différentes communes de consommer l’eau du robinet, vidé quelques campings en catastrophe, ce n’est absolument pas que tout cela est forcément nocif, pas du tout, il s’agit d’un nouveau jeu estival: »Alerte aux Fuites », dont le gagnant recevra en prime une très belle et très « fashion » poubelle de déchets!!Mais bon, on a l’habitude en France de toujours minimiser les risques liés à cette activité industrielle, faudrait pas gâcher le travail de VRP international que mène notre cher Président!! Surtout en plein sommet du G8, ça la foutrait mal si un tel incident arrivait aux oreilles de ses ami(e)s, lui qui assure partout que le Nuke est tellement sain et quasi écolo, car tellement « scientifique et moderne »!!La méthode Couet est toujours autant appliquée ici, et ce n’est certainement maintenant que cela va changer.G.Lecoq
Apprendrons-nous un jour que, dans notre grande hypocrisie, et a défaut d’avoir pu forcer quelques communes à accepter le merdier généré par notre industrie (dont le nucléaire n’est que la partie la plus visible et médiatique …), nos déchets partent vers des pays ou la situation politique, l’ignorance entretenue des populations, et quelques bakchichs immoraux distribués à quelques uns, nous permettrons de les balancer loin des yeux, loin du coeur ?L’affaire de ces déchets toxiques en Afrique … où ? zut, la mémoire est courte sans la télé pour nous apporter la bonne parole … bref, il existe des cas connus qui ne sont que la partie émergée de l’icberg de la bétise, de l’ineptie, de la vision à court terme, et de la tendance à la se débarrasser de ce qui le gène sans remord, de l’homme moderne.Nous sommes tous coupables.
CEDRA Collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs BP 17 – 52101 SAINT DIZIER Cedex Téléphone-répondeur-fax : 03 25 04 91 41 – http://www.burestop.org site actuellement en refonte DECHETS NUCLEAIRES cherchent candidats : ne pas se laisser abuser ___________ Lettre ouverte aux populations de l’hexagone « Appel à candidature pour l’accueil d’un site de stockage des déchets radioactifs de faible activité à vie longue » C’est avec ce titre qu’un communiqué (1) du « Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable, et de l’Aménagement du territoire » nous a appris que la France est loin d’en avoir fini avec les déchets radioactifs. Comment l’industrie nucléaire -et en particulier l’électricité issue du nucléaire- peut-elle être présentée comme « propre » alors qu’elle croule sous ses déchets, radioactifs, chimiques, toxiques au possible ? Et pourquoi abuser les populations en clamant que ces poisons sont « gérés », alors qu’ils sont simplement déposés (« stockés ») ici et là en attendant des décennies, des siècles ou des millénaires (suivant les catégories) pour que leur radioactivité disparaissent…. en croisant fortement les doigts pour que rien ne vienne perturber ces dépôts d’ici là. Engagés, malgré eux, dans l’électro-nucléaire depuis plus de 40 ans, les Français n’ont découvert que bien tardivement la réalité de ces déchets ingérables. Par le site de La Hague (Manche) tout d’abord, pour stocker les déchets dits « A ». Puis par un nouveau dépôt, à Soulaines-Dhuys (Aube), La Hague étant alors saturée. Vinrent ensuite à la connaissance du public des déchets dits « B » et « C », puis des « TFA ». Aujourd’hui, par ce communiqué, les pouvoirs publics nous sortent de l’ombre des « FAVL ». Demain, nous apprendrons effarés qu’il y a encore sur les bras des « tritiés », et des « sources scellées », ou encore des « déchets à radioactivité naturelle renforcée ». Et pour après-demain, quelles seront les surprises ? Si, par l’accumulation de ses déchets, cette industrie semble pilotée par des apprentis-sorciers, comment ceux-ci osent-ils en rejeter la charge sur les populations, et par quelles méthodes ? « Transparence-Volontariat-Démocratie » Trois mots clés qui ressortent du communiqué du ministère. Trois notions qui, en pays démocratique, sont naturelles et n’auraient nul besoin d’être mises en avant. Trois promesses que connaissent bien les populations des innombrables sites nucléaires du pays, pour n’avoir jamais été tenues. Par de multiples expériences passées, dont la plus récente à BURE (Meuse/Haute-Marne/Vosges), le CEDRA met en garde : – volontariat ? Jamais les populations n’ont été volontaires pour l’implantation de ce qu’il faut appeler une poubelle nucléaire (voir, dans l’encadré ci-dessous, le cas de Soulaines par sa stèle), bien au contraire. Ce sont les élus locaux qui rendent « volontaires » territoire et populations, élus bien trop souvent appâtés par des promesses d’emplois ou/et de mannes financières (2) ! – démocratie ? 50 000 citoyens électeurs de Haute-Marne et Meuse ont signé une pétition demandant un référendum local pour donner leur avis sur le projet de poubelle nucléaire souterraine de Bure. Elus locaux et pouvoirs publics ont balayé d’un revers de main ! – transparence ? Combien de saisies auprès de la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs), aux Tribunaux administratifs, au Conseil d’Etat, pour obtenir autre chose que de belles plaquettes au papier glacé…. Le ministère ayant « demandé à l’ANDRA de conduire cette recherche de site de manière exemplaire et transparente, en se basant sur le volontariat des territoires, dans le respect de la démocratie locale », le CEDRA rend public ce jour-même un document éclairant sur les méthodes en vigueur au sein de cette « Agence nationale… » ANDRA-Soulaines « Promesses-Réalités » : Les enseignements de la poubelle nucléaire Mise en ligne d’un document synthétique ; (NB : doc de bien meilleure qualité –mais lourd (6 Mo) sur demande) Le Cedra met son expérience, son témoignage, ses contacts à la disposition des populations des 20 départements concernés par la poubelle nucléaire projetée Contact : 03 25 04 91 41 – 06 66 959 777 – 06 81 31 17 36 (1) ; (2) soulignons le cas remarquable des élus de l’AEMHM, de Meuse et de Haute-Marne >