Neoen, l’une des principales sociétés françaises des énergies renouvelables, a annoncé en juillet le début de la construction de la centrale solaire hybride de DeGrussa en Australie.
Cette centrale photovoltaïque de 10.6 MW couplée avec 6 MW de batteries sera construite sur la mine de cuivre et d’or de DeGrussa, un site non connecté au réseau et détenu par la société minière Sandfire Resources.
Neoen, qui a récemment acquis le projet développé par Juwi, apportera le capital et sera le propriétaire et l’opérateur sur le long terme. L’ingénierie, les approvisionnements, la construction et la maintenance de la centrale seront réalisés par Juwi. Le montage sur site sera réalisé en partenariat avec l’entreprise de construction OTOC Australia, basée à Perth.
L’installation, qui utilisera des trackers un axe et 6 MW de batteries, sera le plus gros projet solaire non connecté sur un site minier dans le monde.
La centrale hybride de DeGrussa réduira le prix de l’électricité de la mine à moyen et long terme, montrant que l’énergie photovoltaïque peut s’intégrer avec des générateurs diesel et permettre de produire l’énergie nécessaire aux opérations, la partie solaire couvrant la majorité des besoins journaliers du site.
L’Agence Australian Renewable Energy Agency (ARENA) apporte une contribution à ce projet à hauteur de 20,9 millions de dollars australiens.
Pour M. Ivor Frischknecht, Président de l’ARENA, le projet compte désormais parmi les quelques mines dans le monde utilisant de l’énergie solaire, et sera un pilote au niveau mondial qui montre les progrès considérables de l’intégration solaire : "Les sites industriels non-connectés en Australie utilisent 1.2 GW de générateurs diesels et subissent de plein fouet la volatilité des prix ainsi que les risques logistiques. Les énergies renouvelables sont déjà compétitives par rapport aux énergies fossiles dans de nombreuses situations et offrent une alternative efficace, sure et fiable aux livraisons de diesel par camion".
Le Clean Energy Finance Corporation (CEFC) financera le projet par de la dette à hauteur de 15.0 millions de dollars Australiens. "Cet important projet montre le potentiel significatif des énergies renouvelable sur les sites isolés et nonconnectés en Australie. La combinaison du photovoltaïque et du stockage est une opportunité unique pour réduire la dépendance au diesel dans les sites miniers isolés" a déclaré le CEO de CEFC M. Yates.
Romain Desrousseaux, Directeur général adjoint de Neoen a déclaré pour sa part : "Neoen est convaincu par le potentiel de développement des centrales solaires hybrides sur les sites non-connectés. L’Australie est le pays idéal pour réaliser de tels projets, avant de les répliquer ailleurs dans le monde. Avec la tenue de la conférence COP21 à Paris, Neoen renforce ainsi son engagement d’être un acteur majeur de la révolution énergétique."
Enfin, Franck Woitiez, Directeur général de Neoen en Australie a commenté : "Neoen est fier d’investir dans ce projet novateur couplant des centrales solaires de large taille et du diesel. Ce pilote nous donnera l’expérience nécessaire pour multiplier de tels projets. L’Australie, et d’autres pays comme les Philippines, offrent de belles opportunités pour les centrales hybrides, qui permettront de réduire la consommation toujours croissante de diesel (…) Sandfire a montré un engagement fort pour réaliser ce projet, et nous espérons que cela va inspirer les autres mines autour du globe."
Comme souvent le système de stockage n’est pas très bien décrit : il faudrait au minimum le type de batterie et la capacité de stockage.
installé dans un coin bien ensoleillé et en substitution directe d’electricité produite à partir de fuel par des groupes electrogènes. Je rejoins Energiestro pour regretter de ne pas en savoir plus sur le stockage, mais je n’ai rien trouvé en cherchant un peu.