Avis de l’ADEME, du “Grand Eolien” au “Petit Eolien”

L’ADEME vient de réactualiser son « Avis » sur la production éolienne d’électricité, une nouvelle version qui propose notamment quelques informations complémentaires concernant le « Petit Eolien », soit les machines de puissance nominale comprise entre 1 kW et 36 kW.

Quelques chiffres généraux

Selon les données de l’Association mondiale de l’énergie éolienne (WWEA), la puissance éolienne installée dans le monde au cours de l’année 2012 a atteint 44.600 MW, pour une capacité totale en fonctionnement à fin 2012 de 281 000 MW.

L’Asie constitue le premier marché mondial, en particulier du fait de la Chine (+13 000 MW en 2012, soit une capacité de 75 600 MW en fin 2012).

Les Etats-Unis montrent un dynamisme important en termes d’installations (+13 000 MW en 2012, soit une capacité de 60 000 MW en fin 2012). Le marché de l’Union Européenne est stable à +12 000 MW installés en 2012 ; la capacité installée à fin 2012 est de 106 000 MW.

La puissance totale raccordée au réseau français au 30 juin 2013 était de l’ordre de 7 700 MW. Après quelques années de croissance, la puissance éolienne terrestre installée annuellement est en baisse : 757 MW en 2012, 875 MW en 2011, contre 1 200 MW en 2010, pour un investissement moyen de l’ordre de 1,3 M€ par MW installé3. Ainsi, en 2012 la France est passée huitième sur le marché annuel européen, derrière l’Allemagne (2 400 MW installé en 2012), le Royaume Uni (1 900 MW, dont 1 100 MW en mer), l’Italie (1 300 MW), l’Espagne (1 100 MW), la Roumanie (900 MW), la Pologne (880 MW) et la Suède (850 MW). La baisse du nombre d’installations françaises semble se poursuivre en 2013, avec une réduction de 26% des raccordements entre les premiers trimestres de 2012 et de 2013.

Le « Petit Eolien »

Parmi les machines de puissance nominale inférieure à 250 kW, on distingue le « Micro Eolien » (machines < 1 kW), le « Petit Eolien » (machines entre 1 kW et 36 kW) et le « Moyen Eolien » (machines entre 36 kW et 250 kW).

En France, environ 2 500 petites éoliennes ont été installées en 2012. Le marché compte aujourd’hui plusieurs fabricants français qui font notamment face à une forte concurrence étrangère. Dans les conditions techniques et économiques actuelles, le Petit Eolien ne se justifie généralement pas en milieu urbain. Outre le fait que les éoliennes accrochées au pignon d’une habitation peuvent mettre en danger la stabilité du bâtiment, le vent est, en milieu urbain et péri-urbain, en général trop faible ou trop turbulent pour une exploitation rentable.

Même si les enjeux énergétiques globaux restent limités, le Petit Eolien peut répondre à une demande dans le milieu rural ou en zones non connectées au réseau, en particulier en autoconsommation dans les exploitations agricoles. La ressource en vent y est souvent accessible. En outre, les machines utilisées dans le secteur agricole offrent souvent de meilleures performances techniques et économiques que celles destinées au marché des particuliers.

De même que pour les machines du Grand Eolien, l’installation et l’utilisation des machines du petit éolien doivent respecter certaines règles. Il est notamment nécessaire de bien connaître la ressource (estimation quantitative du vent et des turbulences), ainsi que la fiabilité et les caractéristiques techniques des machines et les conditions dans lesquelles la production pourra être utilisée (utilisation ou non de batteries, consommation flexible, etc….). Pour entreprendre un projet de petit éolien avec une démarche qualité, il est indispensable de se rapprocher de professionnels reconnus, par exemple via l’Association Française des Professionnels du Petit Eolien.

>>> L’avis est consultable librement ici (.pdf)

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luxeole

… avec des mobiliers urbains esthétiques, silencieuses et modulables en termes de performances. LUXEOLE SKY MEDIA, à la fois éolienne urbaine & support d’affichage dynamique qui à l’image d’un drapeau tourne dans le vent ! C’est une des solutions pour développper les EnRA en ville sur des “plateformes à micro-génération multi-énergies (éolien, photovoltaïque, thermique, cinétique,…) et multifonctions de 1 à 6 kW. Avec ou sans batteries, pilotables en réseau pour leurs usages, services web et productions d’énergie “verte”, 200 totems urbains peuvent fournir jusqu’à 1 MW d’électricité pour plusieurs centaines de lampadaires, par ex. et éclairer une petite ville SANS impact carbone. Les mobiliers urbains à micro-génération LUXEOLE “captent” les énergies de proximité ET le regard pour évoluer vers un nouveau modèle économique positif et durable dans l’énergie verte.

enerZ

La publicité déguisée sous la forme d’un commentaire n’est pas admis sur le forum… Merci d’en tenir compte à l’avenir. Le modérateur.

luxeole

entendu, commentaire modifié. Merci.

sansun

Une centaine de millions d’euros de budget de fonctionnement , 75 millions d’euros de budget rien que pour le personnel !? J’aime bien la dernière phrase (rapprochez vous des pros et de l’assos AFPPE ) autrement dit , démmerdez vous ! Un grand problème bien de chez nous ,les frais de fonctionnement bouffent l’argent qui devrait être disponible pour aider les nouvelles filières . On ne change pas une équipe qui gagne .

Lionel-fr

Tiens , c’est marrant, l’Espagne a installé 1100MWc d’éolien en 2012 alors que plein de gens sur le forum répètent à l’envi qu’il n’y a plus un seul projet éolien en Espagne depuis plus d’un an… 1100MWc , c’est quand même 60% de plus qu’en france sur la même période. Résultat : les pays immédiatement voisins de la très nucléaire France sont parmi les plus actifs dans l’éolien mondial. Et ça se voit dans les échanges transfrontaliers. Allemagne en tête mais l’Espagne va donc exporter vers son unique voisin de plus en plus de courant éolien avec ses aléas certes mais dont la progression va continuer à croitre puisque les lignes trans-pyrénéennes vont doubles leur capacité dans la décennie. Et ce n’est rien comparé au royaume uni dont les perspectives éoliennes sont carrément de 40GWc offshore avec des taux de charge voisins de 50% !! C’est donc le nucléaire français qui va jouer le rôle du backup pour toute l’europe , il faudrait donc avoir des chiffres de production synthétiques pour la zone ouest européenne et non pas par pays avec les échanges transfrontaliers sur une autre page, rendant tous les calculs très difficiles. Si on considère la zone qui va de l’atlantique à tous les pays possédant une frontière avec la france , la part de nucléaire tombe vers les 30% et celle de l’éolien va vite dépasser les 20% !! Quand je pense aux années 2000 quand les français s’amusaient de ces machines pour esquimeau en peau de phoque… Quel chemin parcouru, quelle progression , c’est tout simplement incroyable.

Antoine

c’est bien que votre article parle des problèmes du petit éolien urbain mais attention sur le lien à droite de votre site : ” les éoliennes mode d’emploi” on voit indiquer tout ce qu’il ne faut pas faire, à savoir mettre une éolienne sur un toit… L’éolien urbain est totalement inefficace énergétiquement c’est une certitude confirmé par l’AFPPE et l’ADEME. Si certains désirent l’utiliser pour faire de la communication c’est leur droit mais il faut arrêter de communiquer en même sur l’écologie car ces installations ont l’effet inverse ! Vous trouverez ci-après le lien vers un rapport qui explique que les éoliennes urbaines ont le plus souvent un bilan carbone négatif (trop peu de production pour compenser l’impact carbone de la fabrication et installation) allez voire le paragraphe 3 et plus particulièrement le 3.3 le plus souvent la technique de ces vendeurs consistent à y ajouter des panneaux photovoltaique pour “masquer” l’inefficacité de l’éolienne : vous pourrez constater cela sur des éoliennes urbaines et également sur beaucoup de concepts à axe vertical ne produisant à ce jour quasiment rien