Baromètre : les français, l’énergie et le climat

L’observatoire de l’énergie publie les résultat de son enquête annuelle sur l’énergie et sa perception par les français. Les sondés se prononcent largement en faveur des énergies renouvelables, quitte à en supporter le coût. Le nucléaire demeure toutefois une source de production électrique largement soutenue.

Si les français se sentent concernés par les enjeux énergétiques et climatique, cette tendance ne se ressent pas nécessairement dans leurs comportements ou dans leur connaissance de ces enjeux.

Energies renouvelables

Interrogés en 2008, 64% des sondés estiment que les pouvoirs publics devraient privilégier le développement des nouvelles formes d’énergie. Pour 36%, la priorité est aux économies d’énergie.

Les énergies renouvelables reçoivent le soutien de 70% de la population interrogée, alors que 22% privilégient le nucléaire et 9% les centrales thermiques.

Concernant les énergies renouvelables, les sondés sont 59% à accepter de payer plus cher leur énergie si elle est issue de sources renouvelables. Ils étaient un peu moins de 50% jusqu’en 2002.

Biocarburants

L’opinion concernant les biocarburants est plus modérée : Si 22% pensent qu’ils pourraient remplacer les produits pétorliers (dont 54% en partie), 21% considérent qu’ils ne représentent pas une bonne solution.

Nucléaire

Le sondage montre une opinion globalement favorable au nucléaire : 48% pensent qu’il présente plutôt des avantages pour la production d’électricité, contre 40% qui estiment qu’il présente plutôt des inconvénients. Les personnes sans avis ont gagné deux points entre janvier et juillet 2008.

Les avantages soulignés par les sondés sont avant tout économiques. Les sondés évoquent ensuite l’absence d’impact sur le climat.

Du côté des inconvénients, la gestion des déchets et le risque d’accident restent les principaux motifs d’inquiétude : à 62 et 63%. Par ailleurs, 14% considèrent le nucléaire comme une activité à risque (questions posées avant le incidents du Tricastin).

48% des personnes interrogées citent les risques de radiation, et 14% le moindre recours aux énergies renouvelables.

Lutte contre le réchauffement

En 2007, 56% des personnes interrogées pensaient qu’il fallait modifier de façon importante leur mode de vie pour limiter l’effet de serre. 30% pensaient que l’on "n’arrivera pas à limiter l’effet de serre, surtout si tous les pays du monde n’agissent pas ensemble". Les 13% restants s’en remettent aux progrès techniques et à l’avancée de la recherche.

Lorsqu’est posée la question des efforts à fournir, 27% des proprétaires de voitures admettent ne rien changer à leur habitude, et ce, malgré un contexte de prix élevés des carburants (juin 2008). En revanche, 49% disent essayer de réduire leur utilisation de la voiture, 11% de moins se déplacer, et 7% déclarent utiliser davantage les transports en commun.

Intérêt pour l’énergie

En octobre 2007, l’Ifop relevait que 71% des français se disaient assez ou très intéressés par les questions liées à l’énergie, contre 51% en 2002.

Dans les faits, ces résultats ne se traduisent pas nécessairement par une bonne connaissance  : seuls 20% citent une fourchette juste concernant la part des énergies renouvelables dans la production française. 38% pensent qu’elles occupent une part de 5 à 10% de la production.

70% des français ne connaissent pas l’existence de la technique de capture et de stockage de CO2.

 

A la demande de l’Observatoire de l’énergie (intégré au service de l’observation et de des statistiques du commisariat général au développement durable), le Credoc réalise deux fois par an une enquête auprès d’un échantillon représentatif de 2000 personnes de 18 ans et plus.

            

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