Les Pelamis dans le creux de la vague

Expérimentés au Portugal, les Pelamis subissent une série de revers d’ordre techniques et financiers. Ils ont été sortis de l’eau pour une durée indéterminée.

Les Pelamis sont des machines semi-immergées. Grâce à leur structure articulée qui leur donne l’allure de serpents de mer, ils épousent le mouvement des vagues et produisent du courant électrique.

En juillet dernier, une première unité flottante avait été remorquée depuis la Grande-Bretagne jusqu’au nord du Portugal, pour y être fixée et raccordée au réseau électrique. Deux autres Pelamis l’ont rejointe en septembre. Chacune de ces machines dispose d’une capacité de production de 750 kW.

Cette première phase du projet, qui représente un investissement de 9 millions d’euros, devait être étendue à 28 unités. Soit une capacité de production de 21 MW. En septembre, Energias de Portugal (EDP) annonçait ainsi "la première exploitation commerciale de l’énergie des vagues."

Mais c’était sans compter sur les avaries techniques dont ont été victimes les Pelamis.

Un premier problème est survenu au niveau des flotteurs de l’installation d’amarrage, retardant le démarrage des installations. Problème technique rapidement résolu, mais qui en annonçait d’autres.

En novembre, la situation financière a par ailleurs mis en difficulté le groupe d’investissement australien Babcock & Brown, placé en liquidation judiciaire. "Tous nos biens sont à vendre, nous ne pouvons plus mettre davantage d’argent dans le projet" a annoncé la société. Babcock & Brown en détient 35%.

A la mi-novembre, les trois machines ont été déconnectées et remorquées à terre, dans le port de Leixoes. En attendant que la situation se rétablisse, les Pelamis restent à terre, sans date de remise à l’eau.

[corrigé le 19/03 à 09:22]

            

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Guigui

Je prends souvent plaisir à lire les articles d’Enerzine. Mais là, quand il s’agit d’un sujet que je connais un peu mieux, je m’aperçois, avec grande tristesse, que les faits sont mal relatés. S’il vous plait, messieurs les reporters, lisez vos sources plus attentivement, prenez un peu plus de temps pour comprendre vos sources. L’article duquel votre article est tiré, provenant du Herald Tribune, n’a jamais dit que la raison du retrait des machines en novembre était une quelconque fuite “au niveau des flotteurs”. L’article du HT s’en tient au fait et dit seulement que les machines ont été retirées de l’eau en novembre. Puis il dit qu’il y avait eu auparavant des soucis de flotteurs servant à l’installation du mouillage, soucis qui avait été réglé et qui avait décalé la mise en route des machines en septembre dernier. Messieurs les lecteurs, si vous voulez lire l’original: Les Pelamis ont donc été retirés de l’eau non pour soucis de fuite des flotteurs (il n’y a jamais eu rien de tel!), mais principalement pour raison de soucis financier avec le retrait de Babcock and Brown….. Un bel exemple de distorsion de l’information…..

lion

Il est regrettable que l’on soit amené à arrêter cette expérience intéressante. Qu’elle connaisse des soucis techniques est tout à fait normal pour un prototype, c’est pour cela qu’on les fait. Si la raison est le retrait de Babcock, c’est vraiment dommage.

Etiennedorges

  L’article dit exactement cela ! L’intro indique “….les Pelamis subissent une série de revers d’ordre techniques et financiers…” 1- il y a eu des problèmes techniques qui ont été résolus. 2- entretemps la crise financière est intervenue 3- un investisseur se retire du projet … d’où un manque de financement Je ne vois pas en quoi il y a distorsion de l’information ?   Etienne 1 lecteur assidu d’enerzine

Duchnok

si BABCOK se retire, c’est parce qu’ils ont des ingénieurs qui ont tout simplement apprécié que le procédé n’a aucun avenir, ce qui n’est pas difficile à étabir. Des moteurs hydrauliques actionnés par les mouvements relatifs des élément du serpent (dont la production passe par zéro à chaque sommet et creux de vague). Si l’hydraulique est fiable depuis longtemps, elle exige de l’entretien pérriodique: quid des dépannages nécessaires, de la surveillance et de l’entretien nécessaire? Comment y accéder avec la houle permanente? Va -t-on “déconnecter” le serpent à chaque incident pour le remorquer dans un atelier dans le port voisin? quel est le “facteur de charge? Une farce de plus en matière d’énergies renouvelables, qui n’aura pas duré longtemps. F. NIMAL, Ingénieur Centralien de 68 ans

redac_enerzine

Merci pour ces précisions, l’article a été corrigé. En tant que connaisseur du sujet, n’hésitez-pas à nous faire part de vos informations, si vous en avez, concernant l’évolution de la situation. Cordialement La Rédaction

Lamisanthrope

Regrettable, une fois de plus c’est l’économie de marché et les grands argentiers qui «  décident » des orientations que doivent prendre nos sociétés, tant que les énergie fossiles coûterons moins cher, on continuera à polluer cette planètes et à engager les générations futures dans des situations irréversibles…effet de serre,  destruction des ressources naturelles, dégradation de l’environnement. D’autres solutions existent …la preuve.

Lamisanthrope

Regrettable, une foi de plus c’est l’économie de marché et les grands argentiers de cette planète qui «  décide » des orientations que doivent prendre nos sociétés, tant que les énergie fossiles coûterons moins cher, on continuera à polluer cette planètes et à engager les générations futures dans des situations irréversibles…effet de serre,  destruction des ressources naturelles, dégradation de l’environnement. D’autres solutions existent …la preuve.

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[…] avaient été mis en service au large du Portugal. Prévus pour durer 15 ans, ils ont duré 5 mois… avant de rentrer définitivement au […]