biocarburants 2nde génération pour Linde et Südchemie

Les groupes allemands Linde, spécialiste des gaz industriels et le chimiste Süd-Chemie, ont décidé de se lancer dans la production de biocarburants de seconde génération à l’échelle mondiale.

En vertu d’un accord de coopération, les deux groupes entendent "développer et commercialiser des unités de production de biocarburants de deuxième génération". Ils comptent sur leur expériences respectives en biotechnologie pour parvenir à extraire des combustibles, et notamment de l’éthanol, à partir de plantes contenant de la cellulose, comme le blé ou le maïs, la paille, les herbes ou le bois.

"C’est une collaboration idéale entre deux sociétés de technologie. En utilisant la biocatalyse et l’ingénierie d’unité de biotechnologie, nous cherchons à développer à grande échelle des techniques efficaces et économiquement viables pour la production de nouveux biocarburants."

Selon les consultants en gestion McKinsey & Company, le montant total du marché mondial des biocarburants s’élèvera à 61 milliards de dollars américains d’ici 2010. La législation américaine prévoit que d’ici 2022, environ un quart de la consommation actuelle du pays doit être assurée par des biocarburants.

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6 Commentaires
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Guydegif(91)

Il faudrait que les 2 groupes lèvent très rapidement l’ambigüité sur …”le blé ou le maïs” qui seraient de la matière première pour agro-carburants de 1ère génération aujourd’hui ”condamnés” car empiètant sur des ressources vivrières indispensables pour faire vivre des populations….Quant à ce qui est évoqué par ailleurs comme matières premières est déjà mis en oeuvre par qq autres sociétés sous l’appellation ”Biomasse”….Donc rien de vraiment nouveau si ce n’est 2 nouveaux protagonistes pour le ”Bouquet de solutions EnR”, donc c’est Tbien ! Welcome et bon vent EnR !….A+ Salutations Guydegif(91)

Geo

L’avantage des secondes générations est qu’ils pourront utiliser toutes les parties déchets bois rémanentes, càd toutes les cimes et souches d’arbres…… et pour 10 000 KM2, cela représente 1 400 MGWH intallés, soit une belle tranche nucléaire, …… rien que pour les forêts de notre douce France cela représente 14 tranches nucléaires !!! Si on ajoute à cela la biomasse de nos déchetteries, cela fait une sacré économie en TEP……l’utilisation de l’alimentaire ne sera bientôt qu’un mauvais souvenir !!!!!

Bucheron

Quand on parle de blé ou maîs pour les 2nde génération, je pense qu’on ne parle que des “pailles”, la partie qui n’est pas utilisable directement pour l’alimentation humaine. La seule question qui me taraude par rapport à ça est : qu’est_ce qui va se passer pour les sols si l’on utilise ABSOLUMENT (ou presque) TOUTE la biomasse “déchet” des activités agricole et sylvicole actuelles ?

Geo

Il est exact qu’il faut être prudent avec les exports de biomasse des sols : sur le volet agricole, les biomasses récupérées en juillet et octobre sont tout à faits compensées par les repousses sauvages vertes d’après récoltes jusqu’au labour de printemps ou d’automne…… quant au volet forestier, c’est différent puisque la seule biomasse positive pour les sols est la production annuelle des feuilles qui tombent régulièrement et enrichissent réellement les sols et à laquelle on ne touche pas. Par contre la biomasse forestière intéressante pour les carburants, c à d les cimes et souches est une biomasse négative pour les sols parce qu’elle est déséquilibrée et trop concentrée en surface et dans le temps : donc il est préférable de l’exploiter au même titre que le fut de l’arbre…… et ce d’autant plus que l’on exporte une seule fois par cycle ( 50 ans de moyenne ) un apport qui est trop soudain pour les sols……

Jihemnet

Prélever systématiquement les résidus de récolte provoquera forcément un déficit en humus, préjudiciable au CAH (complexe argilo humique) qui est le garant de la structure et de l’équilibre des sols. Ce qui entraine un lessivage des éléments nutritifs, l’azote principalement, une augmentation de l’érosion, une diminution de la capacité en rétention d’eau et augmente le risque d’inondation des parcelles, minimise l’activité microbienne liée à la présence des résidus végétaux… Le sol est un ensemble complexe et fragile! Dans ce contexte il faut envisager des méthodes de couverture végétale qui seront enfouies avant le semis suivant. Sinon les rendements finiront par chuter dramatiquement, nécessitant d’avantage d’engrais chimique et d’irrigation, avec un bilan écologique et économique catastrophique!

Jihemnet

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