Bioliq : Du foin dans le moteur

Le centre de recherche de Karlsruhe a présenté au salon automobile international son procédé "bioliq" qui permet de transformer des résidus agricoles et forestiers en carburants synthétiques dont la qualité dépasse largement celle des autres biocarburants et même des hydrocarbures.

La biomasse est l’unique source renouvelable pour produire des matières premières chimiques et des carburants de synthèse de haute qualité.

Ces carburants de synthèse (également nommés BtL – pour "Biomass to Liquid") diminuent la dépendance en matières premières fossiles, réduisent la quantité de résidus de combustion nuisant à la santé et au climat, et évite une augmentation de la teneur en CO2 de l’atmosphère.

Ce procédé en deux étapes, développé au sein du centre de recherche de Karlsruhe, permet d’utiliser divers constituants de la biomasse, à teneur énergétique le plus souvent faible, et satisfait également aux exigences de la production à grande échelle, donc à sa viabilité économique.

Dans un premier temps, la biomasse est transformée en un produit intermédiaire fluide, donc aisément transportable, et à haute valeur énergétique via une rapide pyrolyse, et répond aux exigences économiques pour être amenée sur de longues distances jusqu’à des installations importantes pour la production de gaz de synthèse ou de carburant.

Les principaux résidus utilisables dans ce procédé sont la biomasse sèche : pailles, foin, diverses chutes de bois (découpe d’arbre, écorce), mais aussi le papier et le carton. Grâce à cette vaste palette de résidus agricoles et forestiers, ce procédé présente un énorme potentiel qui dépasse largement les biocarburants de la première génération, le biodiesel et le bioéthanol, et offre la possibilité d’utiliser la totalité d’un végétal.

D’après les indications de l’agence des matières premières renouvelables (FNR), 15% des besoins en carburant pour la circulation en Allemagne pourraient déjà être assurés en 2015 par les résidus de la biomasse, sans entrer en concurrence avec la production alimentaire.

Les carburants BtL satisferaient aisément aux exigences actuelles et futures des normes d’émissions et des techniques de moteurs.

 
BE Allemagne numéro 353 (20/09/2007) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/51074.htmspacer

         
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michvin

A nom avis encore trop élevé. Lorsqu’on sera à 0.5 Euros /litre, on sera meiux que le petrole à 200$/baril je pense

Guydegif(91)

D’autres sociétés (pas mal d’allemandes d’ailleurs…!) travaillent sur ces pistes de BtL…à partir de Biomasse. Il semblerait qu’on puisse élargir les matières premières à d’autres végétaux comme le miscanthus, herbe d’éléphants, bagasse (tiges cannes à sucre aujourd’hui souvent brûlées…) et autres…Certains proposent d’y inclure du lisier, histoire de l’éliminer, mais dans ce cas plus affaire à de la biomasse sèche (!) donc à vérifier…En tout cas, la Biomasse (avec digesteur) est UNE piste à considérer pleinement pour les carburants du futur, encore trop oubliée chez nous ! A+ Salutations Guydegif(91)