Canada : Le nucléaire à la rescousse des émissions de CO2

Il est vrai qu’alors qu’il s’était engagé à diminuer de 6 % en 2012 ses émissions de CO2 par rapport à leur niveau de 1990, celles ci étaient en hausse de 25 % en 2007. La faute aux schistes bitumineux dont l’exploitation s’est considérablement accrue ces dernières années et qui exigent des quantités phénoménales d’énergie pour les fluidifier en les chauffant. Energie fournie essentiellement par des centrales à gaz ou au charbon avec les émissions de CO2 et d’autres polluants qui accompagnent leur fonctionnement.

Le gouvernement canadien vient d’annoncer l’interdiction de construire toute nouvelle centrale à charbon à partir de 2011 si elle n’est pas équipée pour récupérer les gaz à effet de serre émis et le stocker sous terre. Une obligation qui augmente le cout du kilowattheure de 50 % et rend donc cette méthode de production trop couteuse par rapport … au nucléaire bien sur. Ce que tout le monde sait depuis longtemps en faisant semblant de l’ignorer pour cause de tyrannie de la pensée unique écologique.

Le groupe Bruce Power qui fournit,déjà 20 % de l’électricité de l’Ontario, vient donc de déposer une demande de permis de construire auprès de la CNSC, Commission Canadienne de Sécurité Nucléaire, pour 4 centrales nucléaires en Alberta, l’état des sables bitumineux, pour une puissance totale de 4400 mégawatts.Soit l’équivalent de trois Flamanville. Le tout pour un coût de 7 milliards d’euros.

Le marché sera ouvert à toutes les technologies disponibles dans le monde dont celles d’Areva, Westinghouse ou General Electric face à celle de l’Atomic Energy of Canada.

A suivre mais quand on rentre dans l’évaluation des couts d’investissement et de fonctionnement de centrales de divers types à émissions de CO2 équivalentes, il semble bien que le nucléaire soit clairement imbattable …

[ Archive ] – Cet article a été écrit par Caderange

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