Premiers bus à hydrogène en République tchèque en 2009

Deux réacteurs nucléaires de la taille de celui de Temelin [1], c’est ce qu’il faudrait pour fournir l’énergie nécessaire à l’ensemble du secteur routier de la République tchèque, selon l’Institut de recherche nucléaire (INR) de Rez [2], près de Prague.

Cet Institut, qui milite en faveur l’utilisation de l’hydrogène en tant que vecteur énergétique dans le secteur du transport, voit dans l’énergie nucléaire le moyen le plus prometteur pour la production d’hydrogène.

En attendant de convaincre les autorités, l’INR et un consortium d’entreprises se sont engagés dans un projet visant à démontrer qu’il était tout à fait faisable, et viable, de faire circuler sur les routes tchèques des véhicules fonctionnant à l’hydrogène. Ainsi dès 2009, les habitants de Neratovice, petite ville située à proximité d’un complexe chimique en Bohême centrale, pourront emprunter les premiers bus à hydrogène de République tchèque.

Plutôt que de s’associer au projet européen CUTE (Clean Urban Transport for Europe) qui a conduit à la mise en circulation de bus à hydrogène à Londres, Hambourg, Reykjavik et Berlin, l’INR a choisi de lancer son propre projet, avec comme principales entreprises partenaires Skoda Electric et l’allemande, Proton Motor. L’objectif est de développer une nouvelle génération de bus, reposant sur une optimisation des flux énergétiques et une consommation en H2 minimale.

Ainsi, ces nouveaux bus seront équipés d’un système hybride, localisé dans le toit, combinant piles à combustible et super condensateurs pour le stockage électrique.

A la différence des bus à hydrogène de première génération, qui nécessitaient des piles à combustibles capables de fournir 200 kilowatts, ceux développés par l’INR et ses partenaires n’auront besoin que de piles à combustible de 50 kilowatts.

De plus, grâce au stockage électrique, les bus pourront récupérer l’énergie de freinage et la réutiliser pour des phases d’accélération, à l’instar des véhicules électriques hybrides. Cela permettra une réduction de la consommation de plus de 30% en cycle urbain, diminuant de manière importante les coûts opérationnels.

L’INR s’implique aussi dans la recherche de nouvelles techniques de production d’hydrogène, en particulier à partir de l’énergie nucléaire et des énergies renouvelables. Dans le premier cas, l’INR s’intéresse plus particulièrement aux réacteurs nucléaires de 4e génération.

– Ludek Janik, chercheur à l’INR – email : [email protected])
– Joachim Kroemer, Proton Motor Fuel Cell – email : [email protected]
– [1]
http://www.cez.cz/en/power-plants-and-environment/nuclear-power- plants/temelin.html
– [2] http://www.nri.cz/eng/index.html

BE République Tchèque numéro 2 (26/03/2008) – Ambassade de France en République Tchèque / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53664.htm

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Christophe

J’espère que cette politique énergétique, parfaitement écologique et durable, réussira et fera école. Avec: – L’énergie nucléaire de IVe génération, seule capable de prendre le relais des énergies fossiles. – Le vecteur hydrogène, plus au point et moins coûteux que les accumulateurs. – La volonté politique de braver les lobby pétroliers…