Centrale à gaz en Bretagne : Direct Energie et Siemens l’emportent

La future centrale électrique à gaz implantée dans le finistére (29) sera finalement construite sur le site de Landivisiau, l’annonce en a été faite hier, par Éric Besson, le ministre en charge de l’Industrie et de l’Energie.

En concurrence avec les sites de Briec de l’odet (italien Enel) et de Brennilis (EDF), c’est donc le projet du consortium Direct Energie / Siemens qui l’a emporté. Le terrain d’une superficie de 11 ha, où s’implantera la centrale électrique de 422 MW, est situé en bordure de la RN12, dans la zone artisanale du Vern. Elle devrait être mise en service d’ici le 1er octobre 2016 pour renforcer le réseau électrique breton.

Le maire de Landivisiau espèrait bien accueillir ce projet industriel de 400 millions d’euros. "Ce serait un plus pour Landivisiau. Économiquement, ce serait intéressant car durant deux ans il y aurait 500 à 800 personnes sur place pour sa construction" avait t-il dit à l’époque de l’appel d’offres dans la presse locale, évoquant "un site parfaitement adapté avec de faibles contraintes environnementales et urbanistiques".

Pendant la phase d’exploitation, le fonctionnement de la centrale devrait générer 40 à 50 emplois directs et mobiliser plusieurs millions d’euros de travaux d’entretien et de rénovation chaque année.

Avec une production de 9,5% de l’électricité consommée, la Bretagne reste actuellement une véritable péninsule électrique.

Il a été proposé lors de l’adoption du pacte électrique breton de mettre en œuvre une unité de production d’électricité capable d’apporter la puissance supplémentaire nécessaire à la sécurisation de l’alimentation électrique de la Bretagne à l’horizon 2020.

En effet, le déséquilibre structurel entre la production et la consommation bretonne expose l’ensemble de la Bretagne à un risque généralisé d’écroulement de tension (blackout), et non plus seulement à des risques de coupure ciblée dans sa partie nord, identifiés en 2006. Au-delà d’un certain seuil de consommation, il n’est plus techniquement possible d’alimenter la région en électricité, en raison de l’éloignement des sites de production.

Selon les politiques locaux, la maîtrise de ce nouveau risque passait donc inévitablement par l’installation de production mobilisable le plus à l’ouest possible de la Bretagne. Et le moyen de production permettant à la fois de constituer un appoint pour l’équilibre du réseau et d’être mobilisable à la pointe, a été la proposition d’une centrale électrique à cycle combiné gaz (CCG) d’une capacité de 450 MW.

"Nous tenons scrupuleusement nos engagements pris avec les Bretons pour sécuriser l’approvisionnement électrique de la Bretagne. L’annonce aujourd’hui de la sélection de Direct Energie et Siemens pour la construction d’un cycle à combiné à gaz est une garantie de la bonne mise en œuvre de l’un des trois piliers du Pacte électrique breton", a déclaré pour sa part Eric Besson.

L’ouest de la France compte 4 principaux sites :

– La centrale de Cordemais (ouest de Nantes) avec une puissance disponible de 2.530 MW (2 unités de 580 MW – charbon, 2 unités de 650 MW – fioul)

– Le Cycle Combiné Gaz (CCG) de Montoir-de-Bretagne, d’une puissance de 440 MW, et mise en service en avril 2011.

– 5 turbines à combustion (TAC) sur les sites de Brennilis et Dirinon (Finistère), d’une puissance cumulée de 480 MW. Une production dite « de pointe », qui fonctionne principalement lorsque le réseau de transport approche de la saturation, soit quelques centaines d’heures par an.

– L’usine marémotrice de la Rance (Côtes d’Armor) d’une puissance installée de 240 MW, avec une disponibilité dépendante des horaires de marées.

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Don

il n’y a pas de vent par hasard dans cette région!!! et avec ts ses déchets agricole, on ne peut rien faire ? j’en sais rien, je me demande c’est tout !!

dgewai

Oui il ya pas mal d’éoliennes, on doit en être à 1 000 MW installé à terre, en projet 1000 MW environ offshore, mais le taux d’utilisation est de 20 à 25 % et comme partout ailleurs il n’y a quelque fois pas de vent du tout. Et le lisier (3 fois plus de cochons que d’humains en Bretagne) associé à de la biomasse peut fournir un peu de biogaz. Tout ça ne fait pas le compte. La conso annuelle est de 20 TWh, la production locale doit être un peu inférieure à 2 TWh. La demande max est de 4 500 MW environ pour 2 000 disponibles au maximum, si le vent souffle et quand on râcle tous les autres fonds de tiroir (la Rance c’est intermittent aussi). Et la Bretagne c’est le bout du bout ! Et la croissance de la demande est plus importante qu’au plan national. Hélas la centrale au gaz devient une nécessité. On peut rêver faire des économies en diminuant la conso par 2 ou 3, mais ça frise le débile surtout que les pompes à chaleur sont mal vues de l’ADEME et des institutions locales . Et si on veut que l’industrie se développe (part de l’énergie dans l’industrie 2 fois moindre que la moyenne nationale)…. Moi je rêve de Plogoff….

maxxxx

Même si je pense que Plogoff n’était pas le meilleur choix (la pointe du Raz est assez touristique, les paysages à préserver). La presqu’île de Crozon pouvait (peut ?) aussi faire l’affaire… notamment à proximité des sites militaires qui sont déjà des zones inacessibles (île longue / base aéro de Lanvéoc / Ecole navale / Guenevénez). Ou Plougastel également… c’est franchement pas très dense, plus proche des axes de transport d’électricité et la côte est moins remarquable qu’à Plogoff… (il reste juste l’inconvénient (en termes de sûreté) de la proximité de Brest).

Nature

On voit que l’apport des éoliennes reste purement secondaire ,et inopérant.Il suffit de comparer les productions,et non les puissances installées pour s’en convaincre. En revanche la pollution visuelle ,elle , est majeure , générale,et sans intermittence!

dgewai

En effet aujourd’hui le parc éolien français qui est d’environ 6700 MW installé délivrait 231 MW à 14h.

Dan1

Il existe bien des solutions, il suffit d’un peu de volonté :

gp

c’est qd mm fou que sur un site dédié à l’énergie comme Enerzine, on trouve autant d’hurluberlus aussi critiques sur l’énergie éolienne alors que l’on parle ici de la Bretagne!!!? C’est peu dire qu’il est urgent de mettre l’énergie comme enseignement obligatoire à l’école. Ca évitera au moins que les générations à venir soient aussi ignorantes que les précédentes en matière d’efficacité et de production durable d’énergie… L’électricité, est un vecteur d’énergie parmi d’autre. Rien d’étonnant donc à ce que l’énergie du vent, de l’eau ou encore des marées ait été domestiqué très tôt par l’homme pour produire la précieuse électricité. Sous prétexte que l’énergie éolienne est intermittente, selon certains elle devrait être rayée de la liste des énergies potentielles pour produire de l’électricité? Ben voyons donc! Suivant la même logique, j’en déduis que vous avez rayé de votre alimentation tous les fruits et les légumes de saison qui ne poussent pas dans votre jardin du 1er janvier au 31 décembre??? Allons messieurs, un peu sérieux SVP! Soit vous maitrisez parfaitement votre sujet et on attend dans ce cas votre vision détaillée de l’énergie durable pour ce siècle et les suivants, soit vous vous contentez de répéter bêtement les arguments (…) des anti-éoliens primaires et auquel cas, l’avenir continuera à vous donner tord. Ne confondez pas production d’énergie et stockage d’énergie. C’est pas pcq l’homme du XXème s’est contenté de produire de l’électricité sans vraiment jamais se poser la question du stockage qu’il faut continuer dans la même impasse. Tous les cycles naturels qui fonctionnent depuis des millénaires sont de près ou de loin basés sur le principe du stockage. En quelle honneur la production DURABLE d’électricité devrait-elle y échapper? Allez, au travail…

fredo

Une solution plus simlple: arrêter d’installer des convecteurs electriques Ils sont à l’origine de la consommation en pointe en Bretagne. Ca tombe bien: La RT2012 va matraquer le chauffage électrique dans le neuf, avec un plafond de 50kwh/m²/an d’énergie primaire avec un coef retenu de 2,58kwh primaire pour 1 kwh énergie finale (1 pour 1 pour gaz et fioul), soit du coup 50/2,58= 19,3kwh/m²/an max en convecteur, pas facile du tout à atteindre. Une chose est donc certaine: le rythme de croissance de la consommation en Bretagne va baisser. Une bonne hausse de l’électricité va accentuer le mouvement. Cette centrale gaz est elle donc bien indispensable?

Sicetaitsimple

Voilà au moins ( si je comprends bien votre remarque) un partisan du gaz et du fioul!

Sicetaitsimple

Voilà au moins ( si je comprends bien votre remarque) un partisan du gaz et du fioul!

Dan1

Sachant que la Bretagne consomme environ 20 TWh/an sur 480 TWh pour la France entière. Sachant que la consommation du chauffage électrique pour la France entière est évalué à 42 TWh (hors ECS), à combien évaluez-vous la consommation annuelle du chauffage électrique Breton ?

Tassin

Si on se limite à la seule comparaison de superficie, la bretagne fait 1/20e de la France métro, donc 2TWh sont dédiés ua chauffage électrique. Sans tenir compte du climat. Ah bah tiens, c’est exactement ce qui produirait cette centrale de 422MW si elle fonctionnait 5000 par an. Et la petite question qui fait mal : A combien revient le kWh gaz issu d’une centrale de semi pointe comme celle-ci?

Pierre25

pour la consommation de ces foutus convecteurs électriques. Mais pas de chance pour l’industrie française ALSTOM en particulier, car la TG aurai pu être fabriquée à Belfort ainsi que la TV & l’alternateur…le poste d’eau etc…

dgewai

Je pense qu’en Bretagne on devrait faire la promo des pompes à chaleur qui pourraient être installées dans beaucoup de cas notamment dans des maisons individuelles chauffées au fuel ou au gaz. Eventuellemnt en relève de chaudière existante. Il faudrait optimiser pour chaque cas le type de PAC. On gagnerait sur les émission de CO2. Qu’en pensez-vous les uns et les autres ?

Reivilo

Pour information le projet de schéma régional éolien terrestre pour la région Bretagne est en consultation jusqu’au 22 mars sur le site de la DREAL avec la cartographie des zones préférentielles et des zones d’exclusion et les chiffres d’objectifs à 2015 et 2020. Chacun peut apporter ses observations sur ce projet.

Reivilo

Voilà un lien vers le “pacte électrique breton” avec les objectifs sur l’ensemble des moyens de production d’électricité. Objectif 3 600 MW d’origine renouvelable en 2020 et un scénario MDE volontariste.

renewable

On peut aussi rappeller aux zigotos du tout nucléaire que celui-ci a besoin de fortes capacités mobilisables en pointe et que nous allons fermer 4000MW de centrales fossiles d’ici à 2016, donc oui, on a un peu besoin, POUR LE MODELE NUCLEAIRE FRANCAIS, de ces capacités de pointe. Si on gicle le chauffage électrique au niveau national, remplacé par de la chaleur renouvelable et de l’isolation, on aura besoin de moins de capacités de pointe. Le nucléaire A BESOIN de fossiles dans son modèle français de sur-représentation et de capacités énormes de chauffage électrique.

fredo

@ Dan1 , en 2009, la part Bretagne est 20 Twh sur 429Twh national (et non 480 Twh comme vous l’indiquiez). Je serais preneur par ailleurs de connaître la source de votre information sur les 42Twh hors ECS, part du chauffage electrique. @ sicetaitsimple: je me suis mal fait comprendre: la RT2012 pénalise beaucoup le chauffage électrique, c’est juste ce que j’ai dit. ca ne signifie pas que que je supporte fioul et gaz, ce que vous me faîtes dire. Bois energie et solaire thermique font aussi du bon boulot. @renewable: la France aurait consommé lors du froid aigü 20% de courant de plus que l’Allemagne pour une population inférieure de 25%, et importé en pointe d’Allemagne, UK et Belgique jusqu’à 7 GWh à 1 €/kWh !!!

ecoenergie

Sortir du nucleaire donne 1) creation de centrales a combustibles fossiles donc accroissement des emeissions de CO2 2) creation d’emplois à l’étranger. Voilà une belle politique ecologique :

Sicetaitsimple

Juste une petite rectification: il n’y a pas de fabrication de turbines à gaz ou de turbines à vapeur pour cycle combiné en France coté Alstom. Vous devez confondre avec GE, cet ignoble américain, qui fabrique effectivement des turbines à gaz à Belfort.

Sicetaitsimple

Vous avez parfaitement raison! Le modèle nucléaire francais à BESOIN de fossiles! Sur une production totale d’environ 550TWh/an (dont un peu plus de 400 nucléaires) , il faut au moins 50 à 60TWh/an de fossiles, c’est absolument gigantesque (dont une quinzaine de TWh de cogen gaz honteusement subventionnées, mais c’est un autre débat). Euh, vous pouvez nous rappeler les chffres de l’Allemagne, dont le modêle on l’imagine n’a pas BESOIN de fossiles puisqu’il n’est pas nucléaire.

Dan1

Pour fredo. “en 2009, la part Bretagne est 20 Twh sur 429Twh national (et non 480 Twh comme vous l’indiquiez). Je serais preneur par ailleurs de connaître la source de votre information sur les 42Twh hors ECS, part du chauffage electrique.” Facile, comme d’habitude, il faut aller voir chez RTE (réflexe indispensable pour commentateur aguerri). En 2009, la consommation intérieure de la France était de 486,675 TWh et celle de la Bretagne de 20,371 TWh. Si on enlève les pertes de transport et de distribution (33,622 TWh), on obtient alors la consommation finale de 453,053 TWh. Voilà pour le premier point. Pour les 42 TWh de consommation de chauffage électrique : il faut voir… RTE évidemment. L’origine des chiffres est le bilan prévisionnel paru en 2009 avec une projection jusqu’en 2025 (je l’ai souvent cité). RTE estime que le seul chauffage (hors ECS) représente 27% de la consommation résidentielle en 2007 (144,7 TWh) et va progresser de 1,5 % par an. On a donc 39,1 TWh en 2007, 39,7 TWh en 2008, 40,2 TWh en 2009, 40,9 TWh en 2010 et 41,5 TWh en 2011. Voilà, c’est simple comme RTE. Au fait d’où viennent vos 429 TWh ?

Dan1

“On peut aussi rappeller aux zigotos du tout nucléaire que celui-ci a besoin de fortes capacités mobilisables en pointe et que nous allons fermer 4000MW de centrales fossiles d’ici à 2016, donc oui, on a un peu besoin, POUR LE MODELE NUCLEAIRE FRANCAIS, de ces capacités de pointe.” Remarquez bien qu’on aurait pu en décider autrement et que c’est encore possible, même si ce n’est pas forcément souhaitable. On a 63 GW de nucléaire, si on ajoute 30 GW et qu’on fait du suivi de charge à haute dose en permanence, on peut parfaitement éradiquer le fossile en ayant uniquement recours à des filières non carbonées (nucléaire + hydraulique + éolien). Bon allez, avec 20 EPR en plus ça passe haut la main ! Mais je crois que l’on va garder un peu de fossile en remplaçant le charbon par du gaz. Ce n’est pas une bonne nouvelle, car cela va encore faire chuter les émissions de CO2 de l’électricité française et alors le kWh de chauffage électrique contiendra encore moins de CO2, malgré les prévisions contraires de l’ADEME !

Sicetaitsimple

EPR ne veut pas dire “European Peacker Reactor”, vous exagérez!

fredo

merci pour précisions par rapport source RTE, j’en prends bonne note! Pour ma part réponse facile également la source des 429Twh consommation énergie finale provient du tableau de bord de la DGEC, autre source de référence pour commentateur aguerri car elle prend en compte toutes les formes d’énergie, et pas seulement l’électricité comme le fait RTE.

Dan1

Que la DGEC prenne en compte toutes les énergies est une chose, que la DGEC trouve des valeurs différentes de RTE quand on parle de la seule électricité en est une autre. Car là, on parle de l’électricité. Je vous demande donc le lien vers le document où vous trouvez ces 429 TWh d’électricité finale, car pour moi la consommation finale est de 453 TWh.

Dan1

Pour renewable/ Vous nous balancez des coûts de MWh EPR comme s’il en pleuvait sans jamais les justifier. Il fait du 90 au minimum puis du 120 et enfin du 200 ! L’excès nuit en tout… même à la propagande. Je pourrais aussi vous rétorquer que le MWh marginal nucléaire est actuellement autour de 10 Euros. Le coup du CO2 ne vaut pas mieux et en plus il doit y avoir un bug “on va continuer à exporter du charbon anglais et allemand :)” Ce serait pas plutôt importer ? De toute façon, si on continue à importer du charbon (lignite allemand), c’est que les Allemands ont un problème avec le lignite et que les “renewable” ne parviennent à l’éradiquer !

Dan1

Et pour renewable. J’ai encore une question en suspend qui attend une réponse de votre part : Au-delà du troll, est-ce que vous disposez de 5 minutes pour élaborer des justifications qui tiennent la route ?

renewable

Plutôt que de balancer l’argumentaire voici un dossier intéressant que vous avez surement ignoré mais que la cour des comptes a confirmé. Dommage car si on l’avait pris en compte dès le départ aucun politique n’aurait signé autrement que par idéologie pour ce gouffre : page 38 et suivantes. Pour les couts en semi-base et en usage de pointe (4000heures et 2000H) ce serait faire insulte à vos connaissances que de ne mpas y voir de la mauvaise foi car vous savez très bien de quoi il en retourne. Le Sénat, lors de l’examen financier de l’EPR (sur des bases scandalemeusement sous estimées avec un MWh à 28e pour l’EPR!!) montrait déjà qu’on ne peut envisager le nucléaire autrement qu’en base sinon on double son cout en semi-base et on le tquadruple quasiment en usage de pointe.

Dan1

On va regarder les coûts de Global Chance à la lumière des taux d’actualisation (débat éternel). Mais en attendant, je vous rappelle la question qui reste en suspend et qui concerne la comparaison de chauffage entre les deux pays d’Eva Joly : “De la comparaison “La Norvège a un climat légèrement plus froids que le notre et il faut donc comparer des choses comparables. Cela dit ce n’est pas votre fort…” Vous avez bien raison, je n’ai jamais essayé de comparer des choses comparables et jignore les biais : … 3#go_39294 En remontant les liens vous devriez trouver une analyse entre la France et l’Allemagne. Maintenant que vous avez les outils, je vous encourage à faire l’étude comparative entre la France et la Norvège en prenant en compte la rigueur du climat et quelques éléments supplémentaires : – Le résidentiel français consomme environ 42 TWh de chauffage (hors ECS selon RTE) pour 64 millions de français. – Les Norvégiens consomment 4 fois moins d’électricité que les Français (130 TWh contre 500) mais sont 13 fois moins nombreux. On va voir si les études comparatives sont votre fort.”

Sicetaitsimple

Je vous avais prévenu qq posts plus haut: même si Renewable prend quelques précautions oratoires, votre “proposition” de faire 20EPR pour assurer à la pointe est assimilée a minima à de la mauvaise foi! Rassurons Renewable, EPR ne veut pas dire European Peaker Reactor….

renewable

petite comparaison rapide : En Norvège au mois de Janvier il fait en moyenne -10° en Norvège avec à peine quelques Heures de soleil chaque jour. En France la température moyenne est de 5° et il y a plus du double d’heures d’ensoleillement. Il faut donc aussi ajouter la conso liée à l’éclairage pour la Norvège qui est 2 à 3fois supérieure à la notre en Hiver. Pour le chauffage, avec 15° de moins on aurait besoin de 34 500MW de puissance supplémentaire sans compter la conso additionelle liée à l’éclairage. Et si on atteint les pics de froids Norvégiens (-40°/-50°) il nous faut alors de 103 000 à 125 000MW de puissance additionnelle, du délire 🙂 On atteint alors sans problème le record Norvégien

Dan1

Bon ça avance doucement, mais vous vous obligez à des élucubrations fastidieuses et approximatives alors que je vous avez indiqué une voie beaucoup plus simple et reconnu des professionnels : les Degré Jours unifiés. Si vous suivez les liens que j’ai donnés, vous arriverez sur le site Eurostat où vous trouverez toutes les DJU des pays européens (détail par région). A partir de là, vous pourrez conclure qu’en moyenne sur les dix dernières années, le climat Norvégien a été 2,32 fois plus rigoureux que le climat français de 2000 à 2009. Mais je vous rappelle que ce pays accro au chauffage électrique (80% de part de marché contre 30% chez nous) consomme presque 4 fois plus d’électricité que nous… per capita. Quel est la part du chauffage électrique dans cette “gabegie” ?

renewable

Le problème c’est qu’une moyenne n’a aucun sens ici 🙂 Comment faites-vous pour prendre en compte la différence d’irradiation et la chaleur naturelle qu’apporte le soleil même en hiver? Comment modélisez vous ceci? Il faut aussi que l’on rapporte la part du chauffage à égalité avec la notre pour comparer 🙂 Bref, tout ça pour conclure qu’a climat égale, ensoiellement égal et part de chauffage égal on décrouvrira ô surprise que les Norvégiens consomment moins que nous, ont un système plus efficace. Mais pour moi, AUCUN PROBLEME face à leur conso de chauffage électrique, ils utilisent une ressource renouvelable, et la géothermie de surface comme le solaire thermique leur seraient de bien moins grande utilité. Ils peuvet développer la biomasse, la géothermie de grande profondeur, l’éolien et… l’hydraulique! Le problème c’est quand comme en France on a aussi une énergie pas chère, mais polluante et non renouvelable et maintenue bon marché de manière artificielle.

Dan1

Je vous laisse modéliser ce que vous voulez et vous me transmettez vos résultats. Reste que les DJU sont reconnus internationalement comme significatifs d’une quantité de chauffage à apporter. On peut même avoir le détail mensuel. Le chauffage électrique (hors ECS) en France ne consomme que 42 TWh pour 65 millions d’habitants (pas tous chauffé à l’électricité). Vu que les Norvégiens sont 13 fois moins nombreux ils devraient consommer, seulement 3,2 TWh s’ils étaient aussi “accros” que les Français. Mais comme le climat est en moyenne 2,32 fois plus rigoureux, ils auraient “droit” à 7,5 TWh. le hic, c’est que la consommation résidentielle des Norvégiens est extrèmement élevée. En 2008, pour 4,8 millions d’habitants, la consommation du secteur résidentiel était de 36,5 TWh, soit 7,6 TWh par million d’habitants ou encore 7 600 kWh par habitant. En France, pays honteusement nucléarisé et mondialement célèbre pour son addiction à l’électricité, la consommation résidentielle était d’environ 150 TWh pour 65 millions d’habitants soit 2,3 TWh par millions d’habitant ou 2 300 kWh par habitant. La question demeure donc entière : que font les Norvégiens pour être aussi accros à l’électricité ? Si ça continue on va leur envoyer Eva Joly pour faire un contrôle. Enfin, je vois que le chauffage électrique ne vous gène que parce qu’il est nucléaire !

gwen

Bonjour Je reviens juste sur cet extrait du texte : “Avec une production de 9,5% de l’électricité consommée, la Bretagne reste actuellement une véritable péninsule électrique”. En fait, la Bretagne produit près de 40 % de sa consommation d’électricité. C’est devenu une habitude : pointer du doigt l’insuffisante production électrique de la Bretagne, agiter le grelot du risque de panne, et souligner avec des airs entendus que son refus des centrales nucléaires ne l’empêche pas de consommer l’électricité nucléaire des autres… Passons sur les capacités de décision prétendument dévolues à la Bretagne. La France suréquipée qui, selon le dossier de presse de RTE, a produit 550 milliards de kilowatts-heures en 2010, et n’en a consommé que 513, n’aurait pas dû devoir importer les 37,1 milliards de kWh qui lui ont manqué pour passer l’hiver ! Des kWh mendiés par la France qui lui coûtent beaucoup plus cher que ceux qu’elle vend le reste de l’année. Les choix français du tout nucléaire et du chauffage électrique – intimement liés – ont conduit à cette situation. En 2011 la situation s’est un peu améliorée pour des raisons purement conjoncturelles, les importations ont chuté à seulement 19.7 milliards de kWh. La Bretagne n’est pas responsable des choix de l’Etat. A propos des “insuffisances” de la Bretagne, qui ne produirait que 9.5 % de l’électricité qu’elle consomme, observons que les chiffres cités pour la “Bretagne” concernent la seule Bretagne résiduelle (c’est-à-dire sans la Loire-Atlantique). Or, de l’aveu même des commentateurs publics inspirés par EDF, 30 % de la consommation de cette Bretagne-là est fournie par la centrale électrique de …Cordemais en Loire-Atlantique ! Ce qui porte déjà la part produite à 38 % de la consommation considérée. En tenant compte de la production de Cordemais consommée en Loire-Atlantique, on reste loin des “insuffisances” annoncées. Alors que l’Ile de France ne produit effectivement que 8 % de l’énergie électrique qu’elle consomme, vous ne lirez jamais une ligne pas plus que vous ne visionnerez 10 secondes de reportage pour en informer le public. Et vous pouvez toujours chercher à vous renseigner sur les projets d’implantation de centrales électriques dans la région “capitale”, ce n’est pas à l’ordre du jour, c’est tout juste bon chez les ploucs. Ces quelques précisions apportent un éclairage indispensable sur le caractère de la campagne intéressée que nous subissons. En toute hypothèse, nous n’avons pas à être désignés comme bouc émissaire par les responsables des choix qui sont réellement en cause. D’autant qu’il existe des solutions alternatives. Ainsi, sachant que le chauffage électrique d’une maison fait appel à une dizaine de kW en moyenne lorsqu’il fonctionne à pleine puissance lors des périodes de grand froid, il suffirait de convertir 40 à 50 000 des chauffages électriques de ces maisons pour “effacer” les 400 MW qui manquent en heure de pointe. Et sachant qu’environ 500 000 ménages bretons sont actuellement équipés en chauffages électriques, il suffirait seulement que 10% d’entre eux changent de mode de chauffage… quitte à aider ces ménages à hauteur de 40 à 50% de leurs investissements. Cela coûterait ainsi deux fois moins cher que la construction d’une centrale gaz de 400 MW.. Le tout électrique n’est plus de saison ! Un kWh issu d’une électricité produite à partir du gaz naturel (cf le projet de centrale de Guipavas) consomme environ 2 fois plus de gaz qu’un kWh produit par la combustion directe du gaz dans la chaudière du consommateur final ! Il faudrait exposer les données du problème et les solutions alternatives auprès des plombiers chauffagistes, dans les Chambres des métiers et dans les six Centres de Formation des Apprentis des métiers du bâtiment de Bretagne afin de contrer la propagande d’état. Le secteur du bâtiment en Région Bretagne a perdu 5.000 emplois en 2009 et encore 2.500 en 2010, d’après le Président régional de la Fédération du bâtiment, M. Yves Le Normand. 90 entreprises bretonnes ont mis la clé sous la porte. Alors qu’attendent donc l’État mais aussi l’exécutif du Conseil régional pour lancer dès maintenant un grand chantier régional en faveur des économies d’électricité ? C’est en effet le rôle de la Région puisqu’elle est en charge de l’apprentissage, dont celui des métiers du bâtiment. Il serait également opportun de faire un autre geste à destination des professionnels du bâtiment en concentrant l’aide de la Région sur les travaux de conversion vers des modes de chauffage plus économes et renouvelables plutôt que de participer au financement d’une centrale électrique à gaz inutile et contraire aux ambitions d’une industrie bretonne des énergies marines. Nous n’avons pas besoin de plus d’électricité, nous devrons de toute façon en consommer moins à l’avenir, mais plus intelligemment. C’est à cette condition que la Bretagne, aujourd’hui victime des choix de l’Etat et de l’industrie nucléaire de l’électricité, pourra prétendre imiter le modèle écossais (réduction de 42% des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2020). D’autant qu’en décembre 2011 les conclusions du 17 eme Sommet des négociations sur le climat de Durban ont insisté, tant pour atteindre les objectifs du Millénaire que pour limiter sérieusement les émissions de gaz à effet de serre, sur le fait que les collectivités villes et Régions sont le bon niveau pour réaliser des plans d’actions intégrés : entre autre la qualité de la construction et les économies d’énergie dans les bâtiments, ainsi que le développement des énergies renouvelables. Quelques documents pour argumenter : Nouveau Projet Alter Breton : STEP de Gwerledan et eolien du Kreiz Breizh : Ken@vo Gwen

Sicetaitsimple

“Alors que l’Ile de France ne produit effectivement que 8 % de l’énergie électrique qu’elle consomme, vous ne lirez jamais une ligne pas plus que vous ne visionnerez 10 secondes de reportage pour en informer le public. Et vous pouvez toujours chercher à vous renseigner sur les projets d’implantation de centrales électriques dans la région “capitale”, ce n’est pas à l’ordre du jour, c’est tout juste bon chez les ploucs.” Ou l’on apprend tout-à-coup que Cordemais est en Bretagne, ce qui se discute mais bon. En tous les cas, Cordemais-Brest c’est 277km (par la route). J’invite Gwen à tracer sur une carte un cercle de 277km de rayon autour de Notre-Dame et à nous dire combien il y a de puissance installée dans ce cercle. Et on rappelera que la puissance installée en Ile de France même pour EDF, c’est environ 4500MW ( 2400 à Porcheville, 600 à Vaires/Marne, 400 à Montereau, 800 à Vitry/Seine, 200 à Genevilliers), dont plus de 1000MW mis en service ces 4 dernières années. Evitons de raconter n’importe quoi…..

Sicetaitsimple

Quant à “la consommation de l’énergie nucléaire des autres”, il serait bon que Gwen nous dise d’où il ou elle pense que l’électricité consommée en Bretagne (les 62% restant) vient une fois considéré que Cordemais était en Bretagne, avec les distances associées par rapport à Brest.