Deux ans après l’accident dans la centrale de Fukushima au Japon, l’institut de sondage IFOP a interrogé**, pour le compte de Dimanche-Ouest France, les Français sur leur rapport au nucléaire.
Le sondage révèle que même si les centrales nucléaires françaises suscitent toujours un niveau d’inquiétude relativement élevé, celui ci semble toutefois s’atténuer. Ainsi quand en avril 2011, soit 2 semaines après l’accident, 56 % des Français se déclaraient inquiets à l’égard des centrales situées dans notre pays, ils ne sont plus aujourd’hui que 42 %, soit 14 points de moins.
L’essentiel du recul de l’inquiétude a été enregistré dès l’été 2011, date à laquelle 45 % des personnes interrogées se disaient inquiètes, soit une baisse de 11 points en quelques mois seulement. Depuis fin 2011, l’inquiétude a donc encore diminué mais à un rythme plus lent, comme si nous avions en quelque sorte atteint désormais un étiage « normal » après un pic d’inquiétude consécutif à la catastrophe de Fukushima.
Dans le détail, le niveau d’inquiétude varie assez peu selon les tranches d’âge ou la catégorie socioprofessionnelle (45 % parmi les CSP+ et dans les milieux populaires). En revanche, comme sur la plupart des sujets ayant trait à la santé et à la technologie, le clivage homme / femme est très net : si seulement 33 % des hommes ressentent de l’inquiétude, cette proportion atteint 50 % parmi les femmes.
On observe également une sensibilité à ce risque potentiel très variable selon l’orientation politique.
Comme on pouvait s’y attendre, c’est dans les rangs des sympathisants d’Europe Ecologie Les Verts que l’inquiétude est la plus forte (66 %), quand elle est partagée par près d’un sympathisant du PS ou du Front de Gauche sur deux (48 % et 49 %) et largement minoritaire à droite : 28 % à l’UMP et 35 % au FN.
Ces divergences rappellent que la question du nucléaire a suscité d’intenses débats lors de la dernière élection présidentielle. Amenés à se prononcer sur l’évolution de la part du nucléaire
dans la production énergétique du pays, les Français apparaissent divisés même si une courte majorité (54 %) pense qu’il faut la maintenir car c’est elle qui assure notre indépendance
énergétique, contre 46 % qui souhaitent qu’on la réduise car le nucléaire est dangereux. Neuf mois après la victoire de François Hollande, qui avait fixé comme objectif de ramener à 50 % (au lieu de 75 % actuellement) la part du nucléaire dans la production d’électricité en 2025 et six mois après l’annonce de la fermeture de la centrale de Fessenheim prévue pour 2016, une courte majorité de Français s’inscrit donc à rebours de la ligne présidentielle.
Si la proportion de personnes favorables au maintien de la nette prééminence du nucléaire est très proche de celle qui prévalait en 2002 (52 % à l’époque contre 54 % aujourd’hui), on aurait tort de penser que l’opinion n’a pas fluctué au cours des dix dernières années. En effet en 2008, période à laquelle le débat sur le réchauffement climatique battait son plein et où l’énergie nucléaire avait le vent en poupe, car étant peu émettrice de CO2, 67 % des Français étaient favorables au maintien de la part du nucléaire dans le mix énergétique français.
Entre-temps, un pays aussi développé économiquement et scientifiquement que le Japon a été frappé par la catastrophe que l’on connaît. L’effet Fukushima explique sans doute en grande partie ce mouvement d’opinion faisant passer en cinq ans les tenants de la réduction de la part du nucléaire de 33 % à 46 %. Ces derniers sont très largement majoritaires parmi les proches d’Europe Ecologie Les Verts (76 %) et du Front de Gauche (65 %, chiffre qui démontre que la culture traditionnellement industrialiste et pro-nucléaire des communistes n’est plus aussi forte que par le passé) quand les sympathisants de droite, en phase avec la ligne de l’UMP, sont très largement favorables (75 %) au maintien de la part du nucléaire. Le rapport de force est beaucoup plus équilibré auprès des sympathisants socialistes, dont 44 % n’adhèrent pas à l’objectif de réduction de la part du nucléaire fixé par François Hollande.
** Echantillon de 1005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par téléphone, au domicile des personnes interrogées du 7 au 8 mars 2013.
. Il semblerait que les atomes fassent plus de ravages dans le cerveaux des sympathisants du PS et d’EELV que dans ceux de l’UMP et du FN (d’un autre coté, c’est probablement plus dur d’atteindre leur cerveau…). Donc, pour simplifier les forces en présence : à ma gauche les Bisounours qui sont contre le nucléaire ; à ma droite, les fachos qui sont pour. Alors maintenant, moi qui suis au milieu, comment voulez vous que je comprenne les enjeux et me prononce dans le cadre du débat sur la transition énergétique si le volet technique est, avant même de commencer, occulté par l’idéologie politique ?
Pourquoi ne pas titrer : « 58% de nos concitoyens ne sont pas inquiets » ?
Et bien, c’est bien moins racoleur voyons!! C’est ceci le journalisme, jouer avec des chiffres.
Le plus étonnant, selon ce sondage 33% des smpatisants EELV n’auraient pas peur! Curieux!
Y-a pas de discipline chez EELV ?
@s4m Car si vous lisez bien cette étude, vous vous rendrez compte que la proportion de gens pas inquiets du tout n’est que de 22%.
22% de la population française n’est pas inquiète du tout, et 36% est peu inquiète. La majorité de la population est donc peu ou pas inquiète du tout. Autre chiffre qu’on a tendance à oublier avec la manière dont les médias (dont Enerzine) tournent ce sondage : 54% de la population française pense qu' »Il faut maintenir la part du nucléaire car c’est elle qui assure l’indépendance énergétique de la France », contre 47% qui pense que « Il faut réduire la part du nucléaire car c’est dangereux ». Le « tout nucléaire » a donc encore le soutien de la population française, même s’il est très fragile.
. C’est normal d’être inquiet du nucléaire : c’est parmi les équipements les plus dangereux que l’homme a créé! Il faut en avoir conscience. Je suis inquiet du nucléaire, mais je suis pour le maintien de cette source d’énergie. C’est pas pire que les autres (le charbon par exemple) Le plus inquétant, c’est la confiance qu’on les constructeurs et les exploitants quant à la fiabilité de leurs machines (c’est ce qui a causé le plus de dégats à tchernobyl comme à fukushima)
A Strene. Vos 22% doivent être comparés au 12% de très inquiet. Tout comme le Total Inquiet (42%) doit être comparé au Total Pas inquiet (58%) TOTAL Inquiet = 42 % dont : – Très inquiet = 12 % – Assez inquiet = 30 % TOTAL Pas inquiet = 58 % dont : – Peu inquiet = 36 % – Pas inquiet du tout = 22% On a donc : Très inquiet = 12 % versus Pas inquiet du tout = 22% Peu inquiet = 36 % versus Assez inquiet = 30 % L’inquiétude perd du terrain, c’est dramatique. Et encore, il y a pire :
Vous aussi tournez les chiffres à votre avantage Moi j’aurais tendance à mettre en opposition de cette manière : Total Inquiets : 78% Très Inquiets : 12 % Assez inquiets : 30 % Peu inquiets : 36% Total PAS inquiets : 22% Pas inquiets du tout : 22% Comme quoi, les chiffres, on est d’accord, on peut toujours les tourner à son avantage. Mais les faits, non. On ne veut plus du nucléaire. Et on va en sortir petit à petit, n’en vous déplaise. Et si on se penche encore sur les chiffres, on se rend compte qu’il y a un gros clivage entre les jeunes et les vieux. Et très majoritairement, les jeunes ne veulent pas du nucléaire. Seuls les plus de 35 ans, probablement nostalgiques d’une époque glorieuse de l’atome, ou la france était reine, restent sur leurs convictions. Et la proportion atteind des sommets chez les + de 60 ans.
« Total Inquiets : 78% » Compter les « peu inquiets » dans « inquiets » est un peu abusif. C’est un peu comme compter les « assez contents » dans « pas contents »… « peu inquiet » décrit la position d’une personne qui fait raisonnablement confiance au nucléaire, sans pour autant être assez familière du sujet pour être certaine de son choix. « Mais les faits, non. On ne veut plus du nucléaire. » Permettez moi d’insister… Vous en avez peut être très envie, vous, mais les chiffres prouvent que la majorité (54%) des français préfère conserver la part actuelle du nucléaire. « Et si on se penche encore sur les chiffres, on se rend compte qu’il y a un gros clivage entre les jeunes et les vieux. Et très majoritairement, les jeunes ne veulent pas du nucléaire. Seuls les plus de 35 ans, probablement nostalgiques d’une époque glorieuse de l’atome, ou la france était reine, restent sur leurs convictions. Et la proportion atteind des sommets chez les + de 60 ans. » Cela ne veut pas dire que ces jeunes vont garder ces convictions. Ainsi, par exemple, en 1968 les jeunes étaient majoritairement communistes et pacifistes. Et depuis, cette même population a bien changé… Par ailleurs, je serais curieux de connaitre la répartition pro/anti en fonction du niveau d’études techniques et scientifiques (les répartitions homme/femme et CSP-/CSP+ sont assez parlantes).
A Strene : « Vous aussi tournez les chiffres à votre avantage » Non, je ne tourne rien du tout, je présente exactement les résultats du sondage de l’IFOP ni plus ni moins ! J’espère au moins que vous l’avez lu in extenso ? « Comme quoi, les chiffres, on est d’accord, on peut toujours les tourner à son avantage. » Sauf que on peut aussi présenter les chiffres tels qu’ils ont été publiés et non pas, comme vous le faites : tordre la vérité à son avantage. Puis ensuite, vous prenez vos rêves pour des réalités, sauf que vous êtes minoritaire (au moins dans ce sondage) : « Mais les faits, non. On ne veut plus du nucléaire. Et on va en sortir petit à petit, n’en vous déplaise. » Sauf que là vous parlez pour vous et apparemment vous n’êtes pas si nombreux, car le sondage dit exactement ceci : Il faut maintenir la part du nucléaire car c’est elle qui assure l’indépendance énergétique de la France = 54 % des sondés Il faut réduire la part du nucléaire car c’est dangereux = 46 % des sondés Et on ne parle même pas de sortie du nucléaire ! Travestir la vérité et les sondages peut être amusant, mais ça se voit. Enfin, « on » dit toujours que les chiffres ne veulent rien dire quand il ne vous arrange pas.
Plutôt qu’un sondage isolé, à la méthodologie incertaine, consultez le baromètre de l’IRSN : les mêmes questions, posées annuellement, de manière constante depuis plus de 10 ans. Mais une telle constance scientifique n’exclut pas les questions récentes sur Fukushima, qui occupe tout un chapitre. La version 2013 ne devrait pas tarder…
tout est dans la question. A un sondage récent demandant aux français s’ils accepteraient d’éliminer le nucléaire en contrepartie d’une hausse des tarifs, nos chers concitoyens ayant la trouille du nucléaire ont répondu « Non, on le garde » à 78%….. Alors toutes les contorsions mediatico-politiques ne servent à rien: * Même si Guimauve oblige la réduction d’un tiers du nuc en 2025, dès 2015 la hausse de l’électricité sera perçue et la faute en sera les EnR, * Les électeurs comprendront avoir été pris pour des c…, * Devenant un tel piège électoral, tous les politiques carrièristes (il n’y en a pas d’autres) tourneront casaque en faveur du nucléaire. Inexorable Donc tous les pro-EnR qui vont tenter à tout prix de masquer médiatiquement ces réalités vont s’auto-taguer ainsi et seront mis à la porte des rédactions des média pour s’être dévalorisés brutalement. Certains ont déjà compris et se taisent; les autres n’ont pas encore compris.
Mettre les « peu » inquiets dans « pas » inquiets et leur faire dire qu’ils ne sont pas siffusamment familier du sujet mais néanmoins favorable au « tout nucléaire » c’est comment alors?? Bah Abusif…
A Bob 22. Appelez l’IFOP, ils vous expliquerons comment ils font les sondages et pourquoi ils diffusent le résultat suivant : TOTAL Pas inquiet = 58 % dont : – Peu inquiet = 36 % – Pas inquiet du tout = 22% Moyennant finance, ils pourront peut être faire un sondage qui correspondra mieux à vos attentes. En attendant le résultat du sondage IFOP de mars 2012 est 58% de pas inquiet.
Les anti-nucléaires et les systèmes de sécurité sont une véritable aubaine pour les entreprises qui gravitent autour de ces marchés fabuleux: les prix font des envolées spectaculaires directement proportionnelles aux peurs qu’inspire l’atome: on en rajoute même quelques couches inutiles pour faire bonne mesure vis à vis des médias et autres manifestants. Bien entendu les opérateurs (subventionnés par les États) payent sans sourciller du fait que leurs dirigeants (qui ne sont pas au fait de ces technologies) peuvent en outre percevoir des dons pour leurs bonnes œuvres que personne ne peut détecter et à fortiori contrôler.
Que ce soit l’IFOP, vous ou toto qui le fasse compter les gens peu inquiet dans pas inquiet c’est de la malhonneteté intellectuelle! Après en ce qui me concerne et c’est je crois le cas de la majorité des gens bien portant, je n’ai besoin de personne et encore moins d’un sondage pour me faire ma propre opinion… Si 58 % des gens ne sont que peu ou pas inquiet du tout ce n’est pas pour autant qu’ils ont raison. Ce n’est pas parcequ’on crie plus fort, plus souvent ou en étant plus nombreux qu’on détient la vérité (et inversement)
si la piscine du bat 4 a fukushima s’ecroule ! quel sera le poucentage d’inquiet voir tres inquiet oups! sauve qui peut!! fonçaient vers l’hemisphere sud. !!!!! trop tard !!!!
Si la piscine du Bat 4 à fukusshima s’écroule, quel pourcentage d’inquiet? oups !!…sauve qui peut !!! Fonçaient vers l’hemisphere sud!!! trop tard!
Sémantique : Pas inquiet = pas inquiet… Si vous êtes un peu inquiet on ne peut pas vous compter dans la catégorie des pas inquiets. Personnellement je suis peu inquiet pour la France (et même l’europe de l’ouest) mais je me considère quand même dans la catégories des inquiets. Mais peu. La présentation de ce sondage est vraiment trompeuse. De même ce n’est pas parce que l’on est inquiet que nous souhaitons forcement la fin du nucléaire. Et l’on peut aussi ne pas être inquiet et être pour la fin du nucléaire pour d’autres raisons, économiques par exemple, à tort ou à raison.
Je signale à tous que je ne fai pas de sémantique, mais que je me contente de reproduire fidèlement ce qu’a écrit l’IFOP en 15 pages pour rendre de son sondage. Si les conclusions de l’IFOP ne vous conviennent pas, libre à vous de lui écrire pour lui signifier. Je rappelle donc ce qu’a écrit l’IFOP à la page 5 : » Tout en restant relativement élevé, le niveau d’inquiétude suscitée par les centrales nucléaires françaises a néanmoins sensiblement reflué depuis deux ans. Ainsi quand en avril 2011, soit deux semaines après l’accident, 56 % des Français se déclaraient inquiets à l’égard des centrales situées dans notre pays, ils ne sont plus aujourd’hui que 42 %, soit 14 points de moins. » Et encore à la page 11, l’IFOP confirme : TOTAL Inquiet = 42 % dont : – Très inquiet = 12 % – Assez inquiet = 30 % TOTAL Pas inquiet = 58 % dont : – Peu inquiet = 36 % – Pas inquiet du tout = 22%
c’est sûr que 42% de personnes inquiètes, c’est un petit chiffre!! ??? Euh… Quel est le pourcentage de gens qui sont inquiets des risques liés à la production éolienne? Quel est le pourcentage de gens qui sont inquiets des risques liés à la production photovoltaïque? Réponse: (c’est une estimation@jpm2 😉 : respectivement 0,2 et 0,001% de la population française… ça fait une diférence d’un facteur, respectivement 210 et 42000 en défaveur du nucléaire… Mais comment se fait-ce?
@ Temb Sémantiquement, « peu inquiet » n’est pas du tout la même chose que « un peu inquiet ». L’IFOP a fait ici un sondage très classique, en posant des questions qualitatives et en demandant des réponses suivant une échelle de 1 à 4 : Très inquiet, assez inquiet, peu inquiet, pas inquiet. Le point neutre étant comme dans tous ces sondages entre le point 2 et 3, entre « assez inquiet » et « peu inquiet ». Temb, comme beaucoup d’autres commentateurs ici, vous cherchez à manipuler des résultats clairs qui ne conviennent pas à votre idéologie. @ Jpm2 Encore une fois, vous faites la comparaison entre le nucléaire et les ENR, alors que le choix entre les deux n’est pas celui qui se pose à nous. Qu’est-ce qu’on en a à foutre qu’une énergie qui ne pourra pas faire plus de 30% du mix électrique, et qu’on va mettre en place de toute façon, ne soit pas dangereuse ? Le choix à faire dans le cadre du débat sur la transition énergétique est entre le nucléaire et les fossiles. Et je serais curieux de connaitre l’inquiétude du public sur les fossiles. En conclusion, cette situation est ridicule : On sonde une population sur un sujet hyper technique pour lequel elle serait difficilement capable de donner une réponse rationnelle, on y constate les effets de la propagande de chaque camp, et ce coup ci le camp antinucléaire n’est pas content de découvrir que la leur n’a à priori pas été assez efficace !
vous faites la comparaison entre le nucléaire et les ENR, alors que le choix entre les deux n’est pas celui qui se pose à nous. Bien sûr que si: c’est ce choix qui s’offre à nous. Comme amplement démontré maintenant, au cours d’un débat fort instructif avec sicetaitsimple et Dan1, l’Allemagne est en train d’éteindre ses réacteurs en les remplaçant par des ENR et des économies, sans augmenter la production d’origine fossile. Si vous ne l’avez pas encore lue, la « démonstration » correspondante est ici. Le choix à faire dans le cadre du débat sur la transition énergétique est entre le nucléaire et les fossiles. Ca, c’est la propagande des pronuc’, dont vous êtes un des porte-paroles. Seulement, le petit problème, c’est que c’est un MENSONGE. Le cas de l’Allemagne démontre parfaitement qu’on peut sortir du nucléaire (progressivement, évidemment) en les remplaçant par des ENR et des économies, sans hausse de la consommation de fossiles.
@ Bachoubouzouc Qu’est-ce qu’on en a à foutre qu’une énergie qui ne pourra pas faire plus de 30% du mix électrique Effectivement, on a là un autre argument (tout aussi mensonger que les autres) des pronuc’: le coup du « la production ENR, ça ne peut être que marginal ». Vous savez pourtant (on en a parlé récemment) que l’Espagne est déjà à 35%? Vous savez pourtant qu’on commence à voir apparaître, par exemple, des scénarii « 100% ENR pour l’Allemagne », tout à fait crédibles et détaillés, par exemple celui-ci; Or, l’Allemagne est bien moins favorisée que la France pour faire du 100% ENR!!, car: 1) Ils n’ont presque pas de ressources hydrauliques; 2) C’est un pays densément peuplé; 3) Moins de côtes, et de vents forts que la France; 4) Moins de soleil, aussi! 5) beaucoup moins de montagnes, donc de possibilités de faire des STEP. Bref: si l’Allemagne peut envisager le 100% ENR, la France, elle, devrait envisager le 200%! et certainement pas se limiter à 30%! Pendant que vous y êtes, vous pourriez aussi reprendre l’affirmation de « Pas Naïf », la caricature des pronuc’, avec son affirmation tellement ridicule: « Au-delà de 7% d’ENR, le réseau ne peut pas suivre! » Alors qu’en Espagne on en est à 35% en moyenne, avec des pointes à 70 et même à 100% (si je me souviens bien, c’est Temb qui nous a donné cette info).
suffit juste de savoir combien on veut (on peut….) y mettre d’argent. Mais effectivement 30% (y compris hydraulique) n’est pas un mur infranchissable, notamment dans le cas des grands réseaux interconnectés (l’Espagne c’est 31 dont 7 d’hydraulique en 2012). C’est un peu plus compliqué dans des systèmes isolés (DOM,…) pour lesquels on se réfère souvent à cette limite, qui n’est cependant pas une limite absolue si on commence à mettre en place du stockage, mais là l’addition s’envole rapidement.
Décidement vous retombez rapidement dans vos travers dès que vous avez l’impression que quelqu’un critique le nucléaire… Vous vous sentez à ce point personnellement critiqué à travers chaque critique du nucléaire? Ce que je fais remarquer est hors de toute idéologie, c’est simplement de la logique. Renversez le raisonnement et remplacez nucléaire par éolien et peut-être comprendrez vous ce que je souhaitais dire. Je suis le preier à reconnaître les avantages de chaque énergie et à critiquer les défauts de chacune. J’essaie d’être constructif et de ne pas faire de critiques injustifiées. Mais dès que l’on touche au nucléaire, on a l’impression de toucher à quelque chose de sacré pour vous, c’est un peu pathologique. Calmez-vous, soyez rassuré, vous faites un métier très utile et vous allez le faire encore très longtemps, jusqu’à votre retraite si vous le souhaitez!
On paralit de « limites techniques » ci-dessus. L’Espagne démontre qu’elles peuvent être certainement franchies. Par contre, elle démontre également comment ça peut devenir une vraie bombe à retardement financière:
La transition énergétique doit absolument être mesurée en terme de tempo, sinon, voilà le résultat :
Relayer (plusieurs fois) c’est cautionner… En ce qui me concerne mais je ne suis pas l’IFOP et je me garderais bien de leur dire, ils le savent déjà, les résultats sont : TOTAL Inquiet = 78 % dont : – Très inquiet = 12 % – Assez inquiet = 30 % – Peu inquiet = 36 % TOTAL Pas inquiet = 22 % dont : – Pas inquiet du tout = 22% Cette analyse est simple elle part du postula qu’il y a de l’inqietude ou qu’il n’y en a pas… c’est tellement plus simple et sans subjectivité Après, cela en rassurera peut-être certain mais « inquiet » ne veut pas forcément dire désireux de voir les centrales nucléaires fermées demain!
Relayer (plusieurs fois) c’est cautionner! En ce qui me concerne mais je ne suis pas l’IFOP et je me garderais bien de leur signifier, ils le savent déjà, les résultats sont : TOTAL Inquiet = 78 % dont : – Très inquiet = 12 % – Assez inquiet = 30 % – Peu inquiet = 36 % TOTAL Pas inquiet = 22 % dont : – Pas inquiet du tout = 22% Cette analyse se base sur le postula qu’il y a de l’inquiétude ou qu’il n’y en a pas… C’est tellement plus simple et sans subjectivité. Après, cela en rassurera peut-être certain mais inquiet ne veut pas forcément dire désireux de voir les centrales nucléaires fermées demain.
Moi, je poserais bien la question à Bachoubouzouc…pour voir. Parce que je pense que si j’étais à sa place, je répondrais « peu inquiet », ce qui selon certains me ferait passer dans le camp des « inquiets ». Bah non, être « peu inquiet », c’est juste reconnaitre que l’industrie en question est une industrie à risque (vous connaissez des industries un peu lourdes qui ne sont pas à risque?), mais que ce risque est maitrisé. Un professionnel du nucléaire qui répondrait « pas inquiet », faut le mettre dehors, c’est qu’il s’est endormi. Pareil pour un profesionnel du pétrole, de la chimie,… A la limite, répondre « pas inquiet du tout » me parait être un signe de débilité. Et « très inquiet » un signe de schizophrénie… Bref, OK pour un « barometre » qui permet de suivre avec toujours les mêmes questions les évolutions de l’opinion, mais vouloir en tirer plus….
Non vous tordez la vérité pour la faire correspondre à vos désirs. Ce n’est pas ce qu’a écrit l’IFOP et vous travestissez sciemment ses écrits. L’IFOP a écrit : Et encore à la page 11, l’IFOP confirme : TOTAL Inquiet = 42 % dont : – Très inquiet = 12 % – Assez inquiet = 30 % TOTAL Pas inquiet = 58 % dont : – Peu inquiet = 36 % – Pas inquiet du tout = 22% Modifier les résultats de l’IFOP c’est mentir !
Au-delà de l’inquiétude mesurée lors de ce sondage, ce qui est le plus important est évidemment la tendance qu’il montre très clairement : En deux ans, l’inquiétude a baissé. l’IFOP l’a très résumé dans les enseignements à tirer (page 5) : « Tout en restant relativement élevé, le niveau d’inquiétude suscitée par les centrales nucléaires françaises a néanmoins sensiblement reflué depuis deux ans. Ainsi quand en avril 2011, soit deux semaines après l’accident, 56 % des Français se déclaraient inquiets à l’égard des centrales situées dans notre pays, ils ne sont plus aujourd’hui que 42 %, soit 14 points de moins. On observera cependant que l’essentiel du recul de l’inquiétude a été enregistré dès l’été 2011, date à la quelle 45 % des personnes interrogées se disaient inquiètes, soit une baisse de 11 points en quelques mois seulement. Depuis fin 2011, l’inquiétude a donc encore diminué mais à un rythme plus lent, comme si nous avions en quelque sorte atteint désormais un étiage «normal» après un pic d’inquiétude consécutif à la catastrophe de Fukushima. » Dénaturer les écrits de l’IFOP ne fera pas changer l’opinion des français. Ce pas de notre faute si les antinucléaires n’ont pas été capables d’entretenir l’inquiétude depuis le 11 mars 2011 !
Je ne suis pas aussi assidu que certains ici mais finalement je suis content de ne pas être passé avant… L’un vous traite de débile l’autre de menteur dans le cadre d’un débat national sur la transition énergétique la démocratie fonctionne à plein!! Que vous ne soyez pas d’accord avec mon analyse de l’étude de l’IFOP c’est votre droit et je le respecte mais vos invectives vous pouvez vous les carrer où je pense. Surtout quand je vois les références que vous avez. Je ne pensais pas que l’IFOP détenait LA vérité… Cela vous étonne vraiment que les chiffres aient baissé? On passe d’un traitement médiatique mode « catastrophe apocalyptique » à un oubli coupable… Et ne me faite pas passer pour l’anti nuke de service, je pense que, pour le moment, le nucléaire est un mal nécessaire tant que notre société ne sera pas devenu plus sobre. Manipuler les chiffres pour correspondre à « mon désir »… Mon désir de voir les gens inquiet? ça c’est comment sur votre échelle de débilité?? Oui, merci pour ce débat riche et constructif.
Je maintiens que vous tentez d’arranger les résultats dans un sens qui majore le degré d’inquiétude de la population. Pour ma part, je m’en tiens aux résultats que publient l’IFOP. Le problème n’est donc pas de savoir si l’IFOP détient la vérité ou non, mais plutôt de ne pas dénaturer les résultats de ce sondage. Il est bien évident que les questions posés pourraient être différentes et les résultats aussi. Par exemple dans un récent sondage sur les retraites le CSA avait obtenu les résultats suivants à la question « Vous personnellement, quand vous pensez à votre retraite, êtes-vous… Confiant : 16 % dont : – tout à fait confiant : 4 % – plutôt confiant : 12 % Ni confiant, ni inquiet : 17 % Inquiet : 67 % dont : – plutôt inquiet : 42 % – tout à fait inquiet : 25 % Là c’est clair, on oppose la confiance à l’inquiétude et non pas l’absence d’inquiétude à l’inquiétude. Dans le cas de l’IFOP, il faut trouver un point milieu entre l’absence totale d’inquiétude (qui correspondrait à « tout à fait confiant) et l’inquiétude absolue (qui correspondrait à « tout à fait inquiet »). Ce point se trouve entre les « peu inquiet » et les « assez inquiet ». Cela laisse la porte ouverte aux exégèses orientées. Dans le cas du sondage CSA sur les retraites, il n’existe plus de divergence possibles sur la comptabilité des inquiets. Mais je constate qu’apparemment, l’avenir des retraites inquiéte plus les Français que le nucléaire (c’est peut être du bon sens). Il serait possible de refaire un sondage sur le nucléaire en reformulant la question. Je ne sais pas si les résultats seraient très différents. Cependant, si on modifie la question, on ne peut plus mesurer la tendance sur plusieurs années comme l’a fait l’IFOP et où on voit la décroissance de l’inquiétude (quelles que soient les additions). Pour les retraites, les sondages ont été régulièrement réalisés depuis 2006 (8 enquêtes) : C’est à la page 46.
@ Jpm2 « Bien sûr que si: c’est ce choix qui s’offre à nous. Comme amplement démontré maintenant, au cours d’un débat fort instructif avec sicetaitsimple et Dan1, l’Allemagne est en train d’éteindre ses réacteurs en les remplaçant par des ENR et des économies, sans augmenter la production d’origine fossile. » Bien sûr que non ce n’est pas ce choix qui s’offre à nous : Ce que fait l’Allemagne, c’est modifier son mix à la marge (de 22% de nucléaire en 2010 à 18% deux ans plus tard), et ce avec déjà les plus grandes difficultés : « Si vous ne l’avez pas encore lue, la « démonstration » correspondante est ici. » Ce n’est en aucun cas une « démonstration », mais un article de blog rédigé par vous, et sur lequel vous profitez pour refaire, tout seul, les débats Enerzine que face à des contradicteurs vous n’aviez pas réussi à gagner… Que montre la situation de l’Allemagne ? Si on prend les chiffres de production de chaque énergie, on constate que : – la production électrique totale est passée de 629TWh en 2010 à 617TWh en 2012 (-12TWh) – la production nucléaire est passée de 141TWh en 2010 à 99TWh en 2012 (-42TWh) – la production fossile (gaz+charbon+lignite) est passée de 350TWh en 2010 à 346TWh en 2012 Un individu malhonnête dirait donc : « c’est très bien, tout a baissé » Mais cela cache le fait que la part de fossile dans le mix production est passé de 55,6% en 2010 à 56,1% en 2012. Pas une grosse augmentation me direz vous, mais je vous rappelle que de base le mix allemand est essentiellement fossile, il peut donc plus facilement que le nôtre accueillir des énergies intermittentes. La part de fossile dans le mix allemand a donc bel et bien augmenté, maix Jpm2 dissimule ce fait dans ces articles de blog en ne précisant pas que sous l’effet de la situation économique, la production globale a baissée en Allemagne. « Ca, c’est la propagande des pronuc’, dont vous êtes un des porte-paroles. Seulement, le petit problème, c’est que c’est un MENSONGE. » Oups… je viens de prouver l’inverse. « Le cas de l’Allemagne démontre parfaitement qu’on peut sortir du nucléaire (progressivement, évidemment) en les remplaçant par des ENR et des économies, sans hausse de la consommation de fossiles. » La situation de l’Allemagne ne prouve rien car ils n’ont encore quasiment rien fait et cela leur a déjà coûté une fortune et ils éprouvent déjà les pires difficultés.
@ Jpm2 « Effectivement, on a là un autre argument (tout aussi mensonger que les autres) des pronuc’: le coup du « la production ENR, ça ne peut être que marginal ». Vous savez pourtant (on en a parlé récemment) que l’Espagne est déjà à 35%? » Vous avez raison, je reformule : « qui ne pourra jamais faire plus de 30% dans un mix tel que le nôtre » Dans un mix ultra fossile ultra polluant tel que celui de l’Allemagne ou de l’Espagne, c’est possible de faire plus ! Mais il y a des pays qui font encore plus ! Par exemple le Danemark, qui avec ses énormes interconnexions sous-traite à ses voisins le soin d’équilibrer son réseau. Bref, si on voulait augmenter notre production ENR au delà du seuil approximatif dont j’ai parlé (je crois que RTE parlait un temps de 38% max pour toutes les ENR, hydraulique compris), il faudrait remplacer notre nucléaire par essentiellement du fossile, et se mettre à polluer largement plus. Pour rappel, l’Allemagne, malgré la centaine de milliards d’euros qu’elle a investi dans les ENR, émet toujours 10 fois plus de CO2 que nous pour produire son électricité. Une paille. @ Temb « Calmez-vous, soyez rassuré, vous faites un métier très utile et vous allez le faire encore très longtemps, jusqu’à votre retraite si vous le souhaitez! » Allons donc. Au delà de votre ton passablement condescendant, le lecteur habitué à Enerzine constatera que la critique antinucléaire, sur ce site comme ailleurs, va au delà de la « logique », et des « avantages et « défauts ». C’est généralement un matraquage idéologique venant de gens qui seraient pour certains prêts à remplacer le nucléaire par du gaz russe ou même du charbon.
Dans ce nouveau sondage de BVA, vous verrez que l’inquiétude n’a pas l’air de gagner la population : le peuple serait-il amnésique ou rationnel ?