Changement climatique: l’Europe dans la bonne direction

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a reconnu la contribution apportée par les politiques énergétiques de l’UE à la lutte contre le changement climatique, mais a souligné qu’il restait beaucoup à faire pour limiter la hausse des températures de la planète à 2 °C.

C’est l’un des principaux messages qui ressortent de la présentation des «perspectives énergétiques mondiales pour 2009» de l’AIE organisée vendredi 13 à l’initiative de M. Andris Piebalgs, membre de la Commission européenne chargé de l’énergie, à l’intention des hauts fonctionnaires de la Commission. MM. Nobuo Tanaka, directeur exécutif de l’AIE, et Fatih Birol, économiste en chef, ont présenté les derniers bouleversements des marchés de l’énergie et leurs conséquences pour les politiques de l’UE.

«Les conclusions des "perspectives énergétiques mondiales pour 2009" confirment que les politiques de l’UE en matière d’énergie et de changement climatique conduisent l’Europe droit dans la bonne direction. Le passage à une économie à faibles émissions de CO 2 est une nécessité urgente aussi bien en Europe que dans le reste du monde. Les conclusions de ce rapport sont bienvenues à l’heure où nous nous préparons à défendre un accord ambitieux sur le climat mondial à Copenhague, tout en continuant à élaborer et à mettre en œuvre notre politique énergétique», a déclaré M. Piebalgs.

«Au cours de l’année écoulée, on a assisté à une chute spectaculaire de la consommation d’énergie, des émissions de dioxyde de carbone et des investissements dans le secteur de l’énergie au niveau mondial», a signalé M. Tanaka. «L’UE et l’AIE s’accordent pour dire que dans ce contexte, les gouvernements ont un rôle crucial à jouer: ils peuvent soutenir les investissements et concevoir des politiques appropriées afin de relever le triple défi que constituent la récession économique, la sécurité énergétique et le changement climatique».

Les perspectives énergétiques pour 2009 comportent un calendrier des actions qui sont nécessaires pour limiter à long terme la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à 450 parties par million d’équivalent carbone et pour limiter la hausse mondiale des températures à 2 °C environ.

L’AIE avertit que chaque année de retard dans la mise en œuvre de ces mesures fait augmenter de 500 milliards de dollars les coûts liés à la réduction des émissions dans le secteur de l’énergie, mais, sur une note plus positive, souligne qu’il existe des solutions économiquement avantageuses pour éviter un changement climatique trop marqué tout en renforçant la sécurité énergétique. À cet effet, l’efficacité énergétique devrait jouer le premier rôle, mais les technologies à faibles émissions de CO 2 telles que les énergies renouvelables seront aussi cruciales.

La consommation mondiale d’énergie, s’il est prévu qu’elle diminue cette année, devrait augmenter de 40 % d’ici à 2030 selon le scénario de référence, qui tient compte des incidences de la crise économique et des nouvelles politiques publiques lancées l’an dernier.

Les auteurs du rapport pressent les autorités de tirer parti des faibles chances qui se présentent avant que la demande d’énergie ne commence à remonter pour concentrer leurs investissements sur les technologies à faibles émissions de CO 2 et se conformer à l’approche ambitieuse préconisée par l’AIE.

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