Chiffres clés de l’énergie : Le pétrole en France

Le Commissariat général au développement durable vient de publier les chiffres clés de l’énergie 2012, comprenant diverses statistiques liées à l’énergie dans l’économie française comme le charbon, le pétrole, le gaz, l’électricité, les énergies renouvelables, les réseaux de chaleur, l’utilisation rationnelle de l’énergie, les prix, l’énergie et l’environnement.

Au 1er janvier 2012, les réserves de pétrole brut (11,62 Mt) et d’hydrocarbures extraits du gaz naturel (Lacq, 0,16 Mt) représentent treize ans d’exploitation au rythme actuel et moins de deux mois de la consommation nationale.

La production française représente 1,1 % de la consommation nationale de pétrole.

Chiffres clés de l'énergie : Le pétrole en France

Entre 1973 et 1985, d’autres énergies se substituent massivement au pétrole : d’une part, l’apport de l’énergie nucléaire entraîne une baisse de la demande de pétrole pour la production d’électricité (de 15 Mtep en 1973 à 1,3 Mtep en 1985) ; d’autre part, au niveau de la consommation finale, le pétrole est concurrencé par le gaz et l’électricité dans l’industrie. En effet, sa part est presque divisée par deux sur la période dans l’industrie (de 61 % à 32 %) comme dans le résidentiel-tertiaire (de 58 % à 35 %). Depuis 1985, la part du pétrole dans ces deux secteurs se réduit encore pour atteindre respectivement 19 % et 17 % en 2011. En revanche, la demande de pétrole poursuit sa croissance dans le secteur des transports, de sorte que ce dernier représente, en 2011, 70 % de la consommation finale totale de pétrole contre 30 % en 1973.

Chiffres clés de l'énergie : Le pétrole en France

Depuis 1973, on assiste à une diversification géographique sensible des importations de pétrole brut, avec la très forte diminution de la part du Proche-Orient (71 % en 1973 ; 19 % en 2011), l’apparition de la mer du Nord (0 % en 1973 ; 14 % en 2011, après un maximum à 37 % en 2000) et les contributions accrues de l’Afrique subsaharienne (17 %) et surtout des pays de l’ex-URSS (36 %). En 2011, les importations en provenance de Libye se sont effondrées et le Kazakhstan est devenu le deuxième fournisseur de la France derrière la Russie.

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Bachoubouzouc

De cet article qui ne va sans doute pas provoquer l’hystérie des écolos, on peut tirer un enseignement : Environ un cinquième de notre facture pétrolière (soit de l’ordre de 10 milliards d’euros de déficit commercial chaque année, un EPR et demi chaque année si ça vous semble plus parlant) est due à notre consommation de fuel et de fuel lourd. N’y a t-il pas là quelque chose à faire ? Quelque chose d’un petit peu plus pressé et de moins con que de fermer Fessenheim ? Quelque chose qui mériterait bien 5 minutes de ce grand débat sur la transition énergétique sensé tout révolutionner dans notre pays ?

Bachoubouzouc

Je dis bien fuel et non pas gazole. C’est à dire quelque chose pour lequel on aurait des solutions de remplacement (gaz, électricité, biomasse).

climax1891

Le secteur des transports représente 46,5 millions de TEP La consommation finale totale de pétrole est de 77,7 millions de TEP.

Dan1

Comme je le disais hier à propos du gaz, il est peut être temps effectivement de faire quelque chose pour réduire notre addiction au pétrole et ainsi traiter une partie du problème de la précarité énergétique montante. Mais pour cela, il va falloir notamment trouver de vrais écologistes sans oeillères et ce ne sera peut être pas le plus facile. En France, le débat sur l’énergie est électrocentré pour raisons idéologique alors que notre mix énergétique est au deux tiers tributaire des combustibles FOSSILES (essentiellement pétrole et gaz). Mais vous direz que cela ne nous coûte que 60 milliards par an alors on peut se permettre de continuer à gloser sur l’impérieuse nécessité de reduire à marche forcée la consommation d’électricité. Tiens, je vous remet l’article de Jean Marc Jancovici : Le DNTE c’est super, comme l’article est court, le voici in extenso : “Connaissez vous le DNTE ? Pas les Dernières Nouvelles du Tonton Etienne, mais le Débat National sur la Transition Energétique, qui doit démarrer en janvier, et nous mener, foi de président, vers un avenir tout en énergie verte dans un monde en croissance perpétuelle. Beau programme, assurément. Hollande et l’énergie, c’est une affaire récente. Comme premier secrétaire du PS, il s’en souciait comme de son premier tweet. Mais… premier secrétaire devint candidat, puis s’allia avec les Verts, un parti fondé sur l’opposition au nucléaire civil (les bombes, ils s’en fichent, car c’est beaucoup moins dangereux). Dès lors, il fallait bien dire quelque chose sur le sujet. Voici donc l’atome prié de descendre à 50% de l’électricité en 2025. Pourquoi 50%, et pourquoi 2025 ? Mystère. Pétrole et gaz, qui représentent 50% de la consommation d’énergie du pays (le nucléaire c’est 40%), ne posent sûrement aucun problème, puisque le programme de Hollande n’en parlait pas. Et pour montrer qu’on ne rigole pas, le président à peine élu décide de fermer Fessenheim, qui gagne de l’argent, évite à la France d’importer du charbon ou du gaz, évite du changement climatique, fournit de l’emploi, et vient d’être déclarée apte à 10 ans supplémentaires par l’autorité de sûreté nucléaire, pourtant sur ses gardes après Fukushima. A part ce petit caprice, notre président – et son gouvernement – n’a pas la moindre idée sur la manière d’arriver à son engagement de campagne. Que faire, alors ? Mais un débat, pardi ! Et voici donc le DNTE sur sa rampe de lancement, afin que mes concitoyens puissent forger à 65 millions, et en l’espace de 6 mois, un programme inspiré et consensuel que le PS n’a pas réussi à imaginer à quelques dizaines de contributeurs et en 10 ans d’opposition. Chiche ! On l’aura compris : s’il permet de mettre sur la table quelques idées qui méritent de l’être, aucun débat ne remplacera le temps que les membres du gouvernement n’ont pas passé à étudier la question avant d’arriver au pouvoir. Nos édiles n’ont pas compris que l’énergie n’est pas “un secteur parmi d’autres”, mais le sang des milliards de machines qui travaillent désormais à notre place, partout et tout le temps, avec une puissance moyenne 500 fois supérieure à celle de nos propres muscles. Voitures, avions, frigos, ascenseurs, pompes, chaudières, presses à emboutir, élévateurs, pelleteuses, convoyeurs, grues, téléphones, imprimantes, et toutes leurs “cousines” nous fournissent désormais un immense exosquelette qui a fait de nous des surhommes pour de vrai. Sans énergie à profusion, il n’y aurait aujourd’hui ni pouvoir d’achat multiplié par 50 en 150 ans, ni baisse du temps travaillé (retraites, études, vacances, semaine de 35 heures…), ni aliments à profusion en toute saison, ni mobilité pour tous… ni une espérance de vie passée de 25 à 80 ans en 2 siècles. La vraie “transition énergétique”, c’est permettre à la stabilité sociale, l’espoir, la paix, la justice, et le sentiment de progression de subsister dans une Europe sans croissance physique, parce que pétrole et gaz, oubliés par Hollande, baissent dès à présent. Voici le vrai défi, auxquels nous devons nous attaquer, DNTE ou pas !