Climat : accord européen sur une baisse de 40% des gaz à effet de serre

Le Conseil Européen vient de donner ses conclusions les 23 et 24 octobre et est parvenu à un accord sur le cadre d’action de l’Union européenne en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2030.

Pour le Conseil, des progrès substantiels ont été accomplis dans la réalisation des objectifs de l’UE relatifs à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, qui doivent être pleinement atteints d’ici 2020. Ce dernier engage ainsi tous les pays à présenter des politiques et des objectifs ambitieux bien avant la 21e conférence des parties, qui se tiendra à Paris.

Il a ainsi été approuvé un objectif contraignant consistant à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’Union Européenne d’au moins 40 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990.

L’objectif devra être atteint collectivement par l’UE, "de la manière la plus efficace possible au regard des coûts". Les réductions à opérer d’ici 2030 dans les secteurs relevant du système d’échange de quotas d’émission (SEQE) et dans les secteurs qui n’en relèvent pas s’élèveront respectivement à 43 % et 30 % par rapport à 2005. Par ailleurs, tous les États membres participeront à cet effort.

Sources d’énergie renouvelables et efficacité énergétique

Un objectif d’au moins 27 % est fixé au niveau de l’UE en ce qui concerne la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique de l’UE à l’horizon 2030. Cet objectif sera contraignant pour l’UE. Il sera réalisé grâce à des contributions des États membres, guidés par la nécessité d’atteindre collectivement l’objectif de l’UE, ce qui n’empêchera pas les États membres de fixer leurs propres objectifs nationaux plus ambitieux et de prendre des mesures à l’appui de ces objectifs, dans le respect des lignes directrices concernant les aides d’État, compte tenu également du degré d’intégration des États membres dans le marché intérieur de l’énergie.

Un objectif indicatif d’au moins 27 % est fixé au niveau de l’UE pour améliorer l’efficacité énergétique à l’horizon 2030 par rapport aux scénarios de consommation future d’énergie, sur la base des critères actuels. Cet objectif sera réalisé d’une manière efficace au regard des coûts et respectera pleinement l’efficacité du SEQE en termes de contribution aux objectifs généraux en matière de changement climatique.

La question sera réexaminée d’ici 2020, dans l’optique d’un objectif de 30 % pour l’UE. La Commission proposera des secteurs prioritaires dans lesquels des gains d’efficacité énergétique importants peuvent être obtenus, ainsi que les moyens d’y parvenir à l’échelle de l’UE.

Ils ne seront pas traduits en objectifs contraignants sur le plan national. Chaque État membre est libre de fixer des objectifs nationaux plus élevés.

"Un accord peu ambitieux pour les énergies renouvelables" (SER)

Les professionnels des énergies renouvelables réunis au sein du Syndicat des énergies renouvelables ont indiqué que l’objectif EnR adopté est en deçà du potentiel atteignable à cet horizon. Pour le SER, il reste nécessaire que l’Europe ne relâche pas l’effort au moment même où les filières des énergies renouvelables sont compétitives et qu’elles emploient plus de 1,2 millions de personnes dans l’Union européenne.

"L’objectif européen en matière de déploiement des énergies renouvelables est sous-dimensionné par rapport aux investissements passés alors même qu’il concourt à l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la sécurité d’approvisionnement du continent. Un an avant la conférence des parties sur le climat qui se tiendra à Paris, nous nous réjouissons que la France avec un objectif de 32% inscrit dans la loi de transition énergétique se soit fixé une ambition à la hauteur des enjeux" a déclaré Jean-Louis Bal, Président du SER.

         

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sunny

L’alliance entre le charbon (Pologne, …) et le nucléaire (France, …) a abouti à ce texte à minima et sans ambitions. Quand on connaît le potentiel de développement des filières ENR… Sinon, je vous conseille la lecture du dernier livre de Lepage, l’Etat nucléaire, pour les rares lecteurs de ce forum qui pensent encore que le lobby nucléaire n’existe pas et que les conséquences environnementales et sanitaires de l’énergie nucléaire sont un mensonge d’écologistes.

Bachoubouzouc

“L’objectif européen en matière de déploiement des énergies renouvelables est sous-dimensionné par rapport aux investissements passés alors même qu’il concourt à la sécurité d’approvisionnement du continent.” Une énergie intermittente, sur laquelle on ne peut donc pas compter, ne concourt pas à la sécurité d’approvisionnement. A raconter des bobards de ce calibre, le SER se décrédibilise une fois de plus. Les industriels des ENR sont vraiment bien mal représentés.

zoziau

“Une énergie intermittente, sur laquelle on ne peut donc pas compter, ne concours pas à la sécurité d’approvisionnement”. Si les énergies de flux (solaire éolien principalement) “ne comptent pas”, ou va donc leur production ? Elles représentent aujourd’hui 1 à 20 % de l’électricité qui arrive à votre compteur selon votre lieu d’habitation. Avez vous ressenti des flucutations dans l’éclairage, du mou dans l’électroménager une perte des images et du son TV au passage de ces électrons impis ?

chiedo

@Zoziau, S’il n’y a pas de fluctuations dans l’éclairage, c’est justement pars qu’il y a autre chose derrière … Vous le dîtes vous-même, de 1 a 20%, en gros selon le jour et l’heure on a le choix entre allumer une ampoule et la télé … Youpi quelle sécurité dans l’approvisionnement. :/ Et a quel prix …

Samivel51

Le lobby nucleaire a, au contraire, un interet à la fixation d’un objectif ambitieux et contraignant: si on doit se debarrasser du fioul, du charbon et du gaz, quelle est la seule source d’electricite fiable, permanente, extensible et (relativement) bon marche qui reste? Le nucleaire.

Bachoubouzouc

Vous mélangez tout : Je parle de sécurité d’approvisionnement, pas de production. Oui, le PV et l’éolien produisent, personne ne le nie. Ce que je dis est différent : Parce que leur production est imprévisible au delà de quelques jours, on ne peut pas compter sur elles. Càd les inclure dans un programme de charge à long terme, en tenir compte dans des négociations énergétiques, etc. Par exemple, vous n’allez pas dire aux russes : “Votre chantage sur le gaz, je m’en cogne parce que j’ai du PV et de l’éolien.” Ca serait ridicule car n’importe quel adversaire sait parfaitement qu’une seule minute sans vent et sans soleil serait alors problématique. Le PV et l’éolien sont un facteur d’incertitude. Passer ce fait sous silence, voire même affirmer le contraire comme le fait ici le SER, c’est tout simplement chercher à tromper les français.

O.rage

L'”Etat nucléaire” à 67% fossile, de la part d’une avocate ratée, j’appelle ça un aveu de soumission du lobby anti-nucléaire, essentiellement composé d’avocats et de juristes sans formation scientifique, au lobby fossile. Quand à votre amalgame charbon-nucléaire est tellement pathétique qu’il rappelle que les anti-nucléaires sont surtout climato-dénialistes

pierreerne

J’ai commenté ce vaste enfumage ici.

Dan1

L’objectif de l’UE 28 est de diminuer les émissions de GES de 40 % (par rapport à 1990, presque la moitié du chemin est accomplie : 1990 = 5 696 Mt de GES 2012 = 4 679 Mt de GES soit – 1 017 Mt ou – 17,8 % Et là, on repart sur le développement des EnR électrogènes, notamment en France. Sauf qu’il ne faut pas confondre et amalgamer problème, objectif et solutions techniques… travers déjà pointé par la Cour des Comptes dans son rapport sur le paquet énergie-climat : Si on reprend la quantité actuelle d’émission dans l’UE 28 (4,7 Gt de GES) et qu’on veut la réduire de 40 % (base 1990), il faut atteindre 3 417 Mt de GES en réduisant au total de 2 278 Mt (base 1990) soit une réduction de 1 262 Mt (base 2012). Sur quoi faut-il agir en priorité pour réduire les émissions de GES de l’UE28 de 1,3 Gt ? Sûrement pas sur les émissions électrogènes de la France qui sont déjà à un niveau ridiculement bas (moins de 30 Mt en réduction). Les émissions électrogènes de la France, si elles était réduites à zéro (doux rêve que les nouvelles EnR ne peuvent transformer en réalité), permettraient de satisfaire 2% de l’objectif. En revanche, les émissions électrogènes de l’Allemagne, si elles étaient divisé par seulement deux permettraient de satisfaire 12% de l’objectif. Ceci dit, les leviers d’action sont à chercher au-delà de la production d’électricité.

s4m

@Sunny “Sinon, je vous conseille la lecture du dernier livre de Lepage, l’Etat nucléaire, pour les rares lecteurs de ce forum qui pensent encore que le lobby nucléaire n’existe pas et que les conséquences environnementales et sanitaires de l’énergie nucléaire sont un mensonge d’écologistes.” Evidemment ! Et même qu’Areva exploite des mines d’Uranium au Niger, où sévit une épidémie d’Ebola. Ainsi qu’au Canada, dont le parlement a subit une attaque terroriste ! Coincidence ? je ne crois pas ! Le lobby nucléaire est forcément derrière tout ça ! au second degré ! Et vise à dénoncer les théories du complot fumeuses, soit disant mené par le fameux “lobby” du nucléaire. Mot qui raisonne comme une insulte dans la bouche des pseudo-écologistes qui n’ont comme objectif que la lutte contre le nucléaire, sans qu’on ne sache vraiment pourquoi. Je me demande d’ailleurs s’ils le savent vraiment eux mêmes …] Si je comprends le sens de votre post, vous faites le lien direct entre les conclusions de cet accord (insuffisant à votre goût) et l’influence du grand méchant lobby nucléaire ?! Si ce n’est pas trop vous demander, réfléchissez juste un moment à l’intérêt des grands acteurs du nucléaire sur un tel accord. Qui construit les grands parcs éoliens ? Qui construit les centrales biomasses ? Ce sont justement ces grands groupes (car ce sont les seuls qui disposent des moyens industriels et financiers suffisants) ! Soit dit en passant, cela vous aurait peut être effleurer l’esprit, mais le nucléaire est un moyen de production d’électricité à faible émission de CO2, et serait donc un moyen d’atteindre cet objectif de réduction de 40% (et l’exemple concret de la France peut être cité, sans avoir à faire de projection ou d’hypothèse puisqu’il s’agit de la réalité actuelle). C’est la raison principale qui conduit le RU a relancé cette filière aujourd’hui ! Etant donné le mix électrique européen et les difficultés financières actuelles, cela pourrait donc même permettre une relance du nucléaire ! AREVA, EDF & co sont donc gagnants à ce que de tels accords soient passés (je ne dirais pas la même chose pour des groupes comme GDF ou Total). Avant de lancer des attaques gratuites (et futiles), essayez au moins de leur donner un semblant de fondement.

Bravo c.lepage!

Pour le résidentiel et le petit tertiaire, on peut avoir la parité réseau (le prix de l’électricité issu du réseau, sans achat du réseau, et en payant seulement le coût de la puissance souscrite) en installant du photovoltaïque (non subventionné) + un boiler électrique et une petite batterie. Une firme près de Cholet (la société Offgrid) le propose, et en Allemagne, cela est très courant (avec des modules d’origine germano-taïwannais) Idem en Espagne. . La zone “sans problèmes” est Midi-Pyrennées, sud de la Gascogne, Languedoc-Roussillon et PACA. 24h/24 SANS le nucléaire. Pas sûr qu’ERDF soit content, mais c’est dans la ligne des 41 propositions en matière de smartgid publiées par la CRE fin juin passé.Et la CRE voit plus loin qu’EDF! Y a-t-il d’autres initiateurs de ces solutions pelin d’avenir (du Jeremy Rifkin in concreto) ?

Bachoubouzouc

“Pas sûr qu’ERDF soit content, mais c’est dans la ligne des 41 propositions en matière de smartgid publiées par la CRE fin juin passé.Et la CRE voit plus loin qu’EDF!” Pourquoi est-ce que ERDF se plaindrait ?? ERDF jouit d’un monopole, elle n’a donc pas à courir après ses clients. Faut pas voir le diable partout. Et si votre solution est vraiment rentable, pourquoi ne pas la déployer ? D’autant plus que les régions que vous décrivez comme rentables pour cette solution sont plutôt des régions rurales et montagneuses. Bref, difficiles et chères à raccorder. Si ces consommateurs peuvent vraiment se déconnecter du réseau électrique, cela fera autant de chalets de montagne en moins à raccorder pour un coût prohibitif, et des économies pour tout le monde au titre de la péréquation tarifaire.

sunny

Vous ne m’apprenez pas grand chose. AREVA s’est mis aux ENR car le marché mondial veut des ENR et pas de nucléaire. Le CA nucléaire d’AREVA est en chute libre, fiasco de l’EPR dont personne ne veut, retard des EPR construit en Finlande en Chine et en France, pénalités, procédures judiciaires pour non respect des engagements, achat hasardeux d’une mine au Canada, etc…… Comme ce sont avant tout des industriels qui doivent sécuriser l’avenir de leur entreprises, il est normal qu’ils ait un Plan B, au cas où (le même plan B que Siemens a dû adopter quand le peuple allemand a décidé de renoncer au nucléaire). AREVA est dans la biomasse (centrale de grandes puissances), l’éolien offshore, le stockage électrochimique, les smart-grid, etc…. Remarquez qu’AREVA aurait normalement dû être précurseur dans l’éolien offshore quand il ont voulu racheté Bonus, la pépite danoise. Véto de Francis Mer (lobby nucléaire), notre cher Ministre de l’époque (un grand visionnaire un peu comme vous) et c’est Siemens qui a raflé la mise. Siemens qui est aujourd’hui le leader incontesté de l’éolien offshore, beaucoup plus compétitif qu’AREVA, qui se demande s’il doit continuer. Ils viennent de jeter l’éponge sur le CSP. Pas parce qu’il ne croyait pas dans la techno, mais parce qu’ils sont dans le rouge financièrement.

sunny

“A raconter des bobards de ce calibre, le SER se décrédibilise une fois de plus.” Un train de retard comme souvent Et qui sont les poids lourds du SER aujourd’hui. Qui porte les ENR en France? AREVA, EDF Energie nouvelle, GDF/Suez, Schneider, …. Entendez vous le SER dire du mal de l’énergie nucléaire dans les médias? Les intérets du nucléaire et des ENR sont mélés pour le meilleur et pour le pire. Ils ont des logiques industrielles et de profits et se conforment au marché. Si on veut se débarasser du nucléaire, ce sera comme en Allemagne, grâce à l’opinion publique. Ce n’est pas à l’industrie de dicter la politique mais aux citoyens de se prendre en main. Bon, s’ils sont là c’est aussi pour contrôler les choses de l’intérieur. Faire en sorte que les choses évoluent à leur rythme ……

Dan1

A sunny “Si on veut se débarasser du nucléaire, ce sera comme en Allemagne, grâce à l’opinion publique.” Et si on ne veut pas s’en débarrasser en cédant à une minorité qui tente de monopoliser les débats, ce sera peut être aussi grâce à l’opinion publique… c’est un peu pour ça que je contrebalance la prose des antinucléaires. Parfois la grenouille antinucléaire rêve d’être aussi grosse que le boeuf du public.

sunny

Monopoliser les débats????? Regarder la trogne des principaux contributeurs d’Enerzine. C’est du bourrage de crane pro Nuke. A croire que vous êtes payés pour monopoliser ce forum. Pas possible de passer des heures à contredire vos discours pro nuke. Seulement quand j’ai une petite baisse d’activité prof.

Dan1

Non je ne suis pas payé pour écrire sur Enerzine. Je ne sais pas quel est le statut exact des autres contributeurs (pro ou anti ou non antinucléaire). Maintenant, j’ai bien conscience que les antinucléaires n’aiment pas du tout que l’on jouent avec leurs armes favorites. Pour les antinucléaires, internet n’est pas une bonne nouvelle. Avant c’était plus cool pour désinformer. Cela oblige à une remise en cause des méthodes et surtout la contradiction imédiate et argumentée impose aux antinucléaires un rythme de vie quasi inhumain. Il faut avoir la foi chevillée au corps et une sacrée santé pour répondre aux détracteurs. De ce point de vue, le 21ième siècle n’a pas rendu le combat plus facile. M’enfin, j’espère que votre santé ne va pas en pâtir ?

sunny

“Il faut avoir la foi chevillée au corps” La Foi C’est un peu le problème. La foi dans le Dieu nucléaire. Vous etes une sorte de moine en fait! Perso, je suis plus trappiste (Rochefort, Chimay, …) 🙂

Pastilleverte

cette arriviste qui s’est faite virer du parlement européen, car elle voulait tellement le leadership de son pseudo “parti” qu’elle n’a trouvé pesronne pour la “supporter” (dans tous les sens du terme) Bon, on ne s’affole pas, son (excellent) travil d’avocat(e) ne va pas lui gâcher son train de vie (et tant mieux pour elle)

Pastilleverte

et je suis rassuré, grâce à l’avant-garde écologique gaïenne et giecienne européenne, la température globale du globe va, peut être, baisser de quelques centièmes de degré en 2050. Ouf !!!

sunny

“Cette arriviste qui s’est faite virer du parlement européen” C’est la fête alors pour les pro nuke?

Sicetaitsimple

ou plutôt à l’article (même si je vois qu’il y avait une saine ambiance aujourd’hui sur Enerzine, avec énormément d’arguments sur le fond….). Sunny nous parle d’un accord “sans ambitions” en nous parlant “du potentiel de développement des EnR”. C’est quoi les EnR, à part les EnR électrogènes, qui ne vont bien entendu rien pouvoir faible de tangible sur le plan des émissions de CO2 en France sauf couplées à de nouveaux usages ( VE par exemple)? Vous parlez avec des larmes de crocodile de CO2, ou complètement d’autre chose? La réduction des émissions de CO2 en France, c’est sur les quinze prochaines années quasiment uniquement par l’isolation du bâti qu’on peut espérer avoir le gros des résultats. Ca peut être différent dans d’autres pays, à qui d’ailleurs personne n’interdit de se fixer des objectifs plus ambitieux.

sunny

“je suis rassuré, grâce à l’avant-garde écologique gaïenne et giecienne européenne, la température globale du globe va, peut être, baisser de quelques centièmes de degré en 2050. ” Vous êtes en forme ce soir et on sent que cela vient du coeur.

s4m

L’EPR Finlandais n’est pas une franche réussite commerciale, ça je pense que personne ne peut le nier (quoi que, ce réacteur a eu le mérite de “lancer” les contrats). Cependant vous oubliez les 4 réacteurs ATMEA turques, les 2 réacteurs britanniques (2 autres devraient suivre), et les réacteurs TSN 3 & 4 qui sont en attente uniquement pour des raisons politiques (préférence pour l’AP1000 affichée officiellement par le gouvernement chinois). Oh et devinez le meilleur, TVO reprendrait encore de l’EPR pour le dessert puisqu’il fait toujours partie des offres retenues. Etant donné les exigences du STUK, ce ne serait qu’une demie surprise qu’il soit retenu. Réponse en 2015. “Le CA nucléaire d’AREVA est en chute libre” D’après les chiffres dispo sur leur site, le CA Nucléaire est plutôt en net progression sur les 3 dernières années (8,6 Mds => 9,2 Mds) alors que le renouvelable représente l’épaisseur du trait et décroit. Je vous accorde que les chiffres du S1 2014 ne sont pas top (nucléaire et renouvelable confondus) et le S2 ne devrait pas être terrible non plus (si j’en crois les communiqués de presse) mais 2015 devrait être une année meilleure avec la signature des contrats commerciaux pour UK et pour la Turquie. Puis une problable signature pour Taïshan 3 & 4 en 2016 une fois que les deux premières tranches seront en service. Soit dit en passant, le carnet de commande retrouve un niveau élevé à 44Mds d’€ ! Votre diagnostique “noire” me semble pour le moins exagéré. “Siemens qui est aujourd’hui le leader incontesté de l’éolien offshore, beaucoup plus compétitif qu’AREVA, qui se demande s’il doit continuer. Ils viennent de jeter l’éponge sur le CSP. Pas parce qu’il ne croyait pas dans la techno, mais parce qu’ils sont dans le rouge financièrement.” Si vous avez des éléments probants qui montrent cette différence de “compétitivité”, je suis preneur. Car pour ma part, j’attribue davantage cette avance prise par Siemens au climat politique et économique plus favorable et enclin aux ENR. Et quand à l’abandon de l’éolien, je vois mal AREVA renoncer aux Mds d’euros des projets de la côte Ouest. Votre post est d’ailleurs pour le moins paradoxal : AREVA serait en difficulté sur ses activités nucléaires et arrêterait une activité pour laquelle l’entreprise dispose d’un carnet de commande de plusieurs Mds ? N’y a t il pas comme une légère contradiction ? Le renoncement à la CSP est peut être du à des choix financiers mais pourrait également s’expliquer par le simple souhait de se “concentrer” sur d’autres activités plus porteuses et maitrisées par le groupe comme la biomasse. Sachant que, comme vous l’avez souligné, AREVA s’est lancé dans de nombreux secteurs (éolien, PV, biomasse, stockage, …).C’est donc certainement un mélange de choix stratégique et financier.

s4m

L’EPR Finlandais n’est pas une franche réussite commerciale, ça je pense que personne ne peut le nier (quoi que, ce réacteur a eu le mérite de “lancer” les contrats). Cependant vous oubliez les 4 réacteurs ATMEA turques, les 2 réacteurs britanniques (2 autres devraient suivre), et les réacteurs TSN 3 & 4 qui sont en attente uniquement pour des raisons politiques (préférence pour l’AP1000 affichée officiellement par le gouvernement chinois). Oh et devinez le meilleur, TVO reprendrait encore de l’EPR pour le dessert puisqu’il fait toujours partie des offres retenues. Etant donné les exigences du STUK, ce ne serait qu’une demie surprise qu’il soit retenu. Réponse en 2015. “Le CA nucléaire d’AREVA est en chute libre” D’après les chiffres dispo sur leur site, le CA Nucléaire est plutôt en net progression sur les 3 dernières années (8,6 Mds => 9,2 Mds) alors que le renouvelable représente l’épaisseur du trait et décroit. Je vous accorde que les chiffres du S1 2014 ne sont pas top (nucléaire et renouvelable confondus) et le S2 ne devrait pas être terrible non plus (si j’en crois les communiqués de presse) mais 2015 devrait être une année meilleure avec la signature des contrats commerciaux pour UK et pour la Turquie. Puis une problable signature pour Taïshan 3 & 4 en 2016 une fois que les deux premières tranches seront en service. Soit dit en passant, le carnet de commande retrouve un niveau élevé à 44Mds d’€ ! Votre diagnostique “noire” me semble pour le moins exagéré. “Siemens qui est aujourd’hui le leader incontesté de l’éolien offshore, beaucoup plus compétitif qu’AREVA, qui se demande s’il doit continuer. Ils viennent de jeter l’éponge sur le CSP. Pas parce qu’il ne croyait pas dans la techno, mais parce qu’ils sont dans le rouge financièrement.” Si vous avez des éléments probants qui montrent cette différence de “compétitivité”, je suis preneur. Car pour ma part, j’attribue davantage cette avance prise par Siemens au climat politique et économique plus favorable et enclin aux ENR. Et quand à l’abandon de l’éolien, je vois mal AREVA renoncer aux Mds d’euros des projets de la côte Ouest. Votre post est d’ailleurs pour le moins paradoxal : AREVA serait en difficulté sur ses activités nucléaires et arrêterait une activité pour laquelle l’entreprise dispose d’un carnet de commande de plusieurs Mds ? N’y a t il pas comme une légère contradiction ? Le renoncement à la CSP est peut être du à des choix financiers mais pourrait également s’expliquer par le simple souhait de se “concentrer” sur d’autres activités plus porteuses et maitrisées par le groupe comme la biomasse. Sachant que, comme vous l’avez souligné, AREVA s’est lancé dans de nombreux secteurs (éolien, PV, biomasse, stockage, …).C’est donc certainement un mélange de choix stratégique et financier.

Dan1

A sunny “La Foi C’est un peu le problème. La foi dans le Dieu nucléaire.” Je pense que sur Enerzine et ailleurs, d’autres que moi seraient bien plus qualifiés pour parler de leur religion et de leur catéchisme… maintes fois répété. L’énergie c’est du polythéisme avec beaucoup de prosélytisme. Mais le dieu nucléaire n’est pas le plus honoré.

sunny

Pas sûr que TVO veuille reprendre du dessert vu qu’AREVA non seulement ne veuille pas payer ses pénalités mais réclame 3,5 milliards pfffffffffff Il va falloir regarder le contrat en détail, mais la défaillance et les retards d’AREVA sur l’ensemble de ces contrats EPR ne va pas plaider en sa faveur. Je crains pour l’action d’AREVA qui a déjà été divisé par plus de 3 ces dernières années et qui risque de passer sous la barre des 10 euros.

De passage

.. des politiques se rendent compte de l’impasse technique et économique EnR dans laquelle ils ont laissé les pays s’engager à la légère. Mais comme ils ne veulent pas faire volte face ils nous ont sorti un chef d’oeuvre de tartuferie avec de beaux objectifs pour faire plaisir au lobby mediatico-écolo (encore dangereux en cas d’élection..) mais y ont mis toutes les possibilités de s’en sortir plus tard la tête haute… Le signal a été très bien compris des investisseurs privés: “faut investir ailleurs, le sol se dérobe sous les pieds..”.

tony

Je n’arrive pas à comprendre s’il y a des problèmes avec l’EPR ou s’il y a des problèmes avec la construction d’un EPR. Est-ce que l’EPR est réellement très complexe? Trop? Est-ce que l’EPR est réellement très “avancé”?