Energies marines renouvelables : 6 projets pour accélérer le déploiement

Dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir (PIA), l’ADEME a lancé en 2013 un Appel à manifestations d’intérêt « Énergiesmarines renouvelables : briques et démonstrateurs ».

Après 2 premiers projets lauréats retenus en avril 2014, ce sont aujourd’hui 4 nouveaux projets qui sont soutenus par l’État.

L’aide du PIA s’élève au total à 33,3 millions d’euros pour ces 6 projets pour un montant total d’investissement de 93,5 millions d’euros. Cet appel à manifestation d’intérêt doit contribuer à faire des énergies marines une filière industrielle émergente stratégique pour la France.

Les projets sélectionnés permettront de tester la fiabilité et les performances de 3 technologies innovantes pour en démontrer la compétitivité, au service de la transition énergétique pour la croissance verte :

• l’énergie hydrolienne marine, issue des courants marins ;
• l’éolien flottant, exploitant l’énergie du vent à des distances éloignées des côtes ;
• l’énergie thermique des mers, issue des différences de température entre les eaux de surface et les eaux profondes.

L’engagement du Gouvernement pour les énergies marinesse concrétise notamment au travers des appels d’offres pour les parcs d’éoliennes off-shore et l’appel à manifestation d’intérêt pour des fermes pilotes hydroliennes en cours d’analyse. Les technologies françaises sont également à l’honneur dans les appels à projets européens, à l’image du programme NER 300.

4 nouveaux projets pour faciliter le déploiement des énergies marines renouvelables Les 4 nouveaux projets retenus dans le cadre de l’Appel à manifestations d’intérêt « Energies marines renouvelables – briques et démonstrateurs » permettront d’assurer le déploiement de ces énergies à grande échelle.

SeaTC : Permettre le transport d’électricité sous l’eau

La connexion sous-marine permet d’acheminer, au fond de la mer, l’électricité produite entre les générateurs et jusqu’au câble de raccordement à terre. C’est ainsi un élément stratégique pour le développement des énergies marines mais qui, avec les solutions actuelles, représente un poste de coûts important.

Aujourd’hui, aucune technologie abordable n’existe pour assurer cette connexion.

Le projet SeaTC a pour objectif de proposer une offre technologique innovante pour acheminer l’électricité en réduisant significativement les coûts de connexion, tout en conservant un niveau de rendement élevé et en permettant des interventions sur site dans des conditions météorologiques plus difficiles. SeaTC sera testé sur une génératrice immergée et permettra de disposer d’une solution industrialisable de connecteurs dits « wetmate ».

OCEAGEN : Participer au développement de l’éolien flottant à moindre coût

Grâce à une importante ressource en vent au large de la Bretagne et en Méditerranée couplée à une bathymétrie assez importante, l’éolien flottant est une énergie marine particulièrement prometteusepour la France.

Le projet OCEAGEN permettra de valider en échelle réelle le comportement de la technologie de fondation flottante en béton développée par la société IDEOL. En agissant sur la réduction des coûts de l’éolien flottant, OCEAGEN favorisera l’industrialisation de la solution et, ainsi, le développement de la filière. Le démonstrateur sera installé sur le site du SEMREV au large du Croisic.

SEA REED : Développer une éolienne flottante spécifique aux champs éloignés et profonds

Les champs d’éoliennes offshores posées démontrent un potentiel de production d’énergie important. Ce potentiel est toutefois encore plus grand dans les zones maritimes éloignées et profondes. Les éoliennes capables de capter le potentiel de vent dans ces zones requièrent des développements spécifiques pour faire flotter la turbine.

C’est l’objectif du projet SEA REED qui ambitionne de créer une solution d’éolienne flottante semi submersible industrialisable et compétitive. Pour cela, SEA REED développe une turbine adaptée
aux vents des champs éloignés ainsi qu’un flotteur spécifique, garantissant la sécurité des personnes et des biens, tout en limitant l’impact sur l’environnement.

MARLIN : Permettre le développement de l’Energie Thermique des Mers (ETM)

La filière d’énergie thermique des mers utilise la différence de température entre les eaux chaudes de surface et les eaux froides des profondeurs pour produire de l’électricité. Des développements technologiques complémentaires sont aujourd’hui nécessaires pour parvenir à moyen terme à produireen série des centrales ETM.

Le projet MARLIN vise à répondre aux principaux défis technologiques de l’ETM : développer, tester et valider en conditions réelles une solution de conduite d’eau profonde efficace (tuyau d’aspiration d’eau froide à 1km de profondeur) et améliorer les performances des échangeurs thermiques. Ces échangeurs sont indispensables au développement de centrales ETM car ils permettent de transférer la chaleur entre deux fluides à des températures différentes (eaux de surface et eaux en profondeur).

Ces 4 nouveaux projets rejoignent deux autres projets soutenus dans le cadre de l’Appel à manifestations d’intérêt « Energies Marines Renouvelables – Briques et Démonstrateurs » :

• Prismer : Porté par Alstom, le projet Prismerpropose une architecture électrique spécifique et à coût limité pour les fermes hydroliennes par l’utilisation d’un nœud d’interconnexion entre le transformateur sous-marin et plusieurs hydroliennes;

• Pile & Tide : Coordonné par GEOCEAN, le projet Pile & Tide souhaite développer une solution technico-économique fiable pour la préparation des fonds marins et la fixation des fondations sous-marines dans le cadre du développement des hydroliennes.

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Pastilleverte

évidemment, il est nettement plus “politiquement correct” que la DCNS se diversifie dans les “énergies marines”, plutôt que de continuer (enfin plus maintenant, y’a plus de sous) à fabriquer des sous-marins nucléaires SNA ou SNLE, bijoux de technologie et gouffre à milliers d’euros.