Comment réduire les déchets marins ? l’Europe lance une consultation

Les mers et les océans deviennent progressivement les décharges de la planète ; les déchets plastiques représentent 80 % des immenses plaques de déchets qui flottent dans les océans Atlantique et Pacifique, entraînant la mort de nombreuses espèces marines.

Lors de la conférence Rio + 20 sur le développement durable, un engagement a été pris au niveau mondial pour l’adoption de mesures visant, d’ici à 2025, à « réduire significativement le volume des déchets marins et prévenir ainsi les dommages au milieu côtier et marin ».

Environ 10 millions de tonnes de déchets finissent chaque année dans les mers et les océans du globe. Le terme «déchets marins» couvre une gamme de matériaux ayant été délibérément jetés, ou accidentellement perdus sur le littoral ou en mer, et inclut également les matériaux qui proviennent des terres, des rivières, des systèmes d’évacuation et d’assainissement ou qui sont portés par le vent. Il s’agit souvent de matériaux solides manufacturés et transformés persistants, tels que le plastique, le verre et le métal.

La Commission européenne cherche le moyen de fixer un objectif de réduction quantitatif prioritaire à l’échelle de l’Union pour les déchets marins, comme le préconise le 7e programme d’action pour l’environnement récemment adopté. La consultation lancée sur les déchets marins vise à recueillir des contributions de la part du grand public et des parties prenantes. Les avis aideront à déterminer le caractère plus ou moins ambitieux qu’il convient de donner à cet objectif.

Le questionnaire contient une série d’actions qui pourraient être entreprises par les consommateurs, les détaillants, l’industrie du plastique, les secteurs des transports maritimes et de la pêche, les ONG, les autorités locales et nationales et les responsables politiques de l’Union afin de diminuer le volume et l’impact des déchets marins. Ces options visent notamment à éviter l’utilisation de sacs et de bouteilles en plastique à usage unique, à sensibiliser, à nettoyer et à fixer des objectifs de réduction aux niveaux national ou local.

La consultation se clôturera le 18 décembre 2013.

Sur la base des résultats de la consultation en cours et parallèlement au réexamen des objectifs de la directive cadre sur les déchets, de la directive sur les emballages et de la directive concernant la mise en décharge, la Commission européenne propose de définir un premier grand objectif de réduction pour les déchets marins. Cet objectif pourrait être intégré dans une communication plus large sur les déchets, qui serait adoptée en 2014.

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Bruno lalouette

Il faut interdire les plastiques et les tissus synthétiques!!! Les interdire dans l’ameublement, dans les vêtements, hormis le sport, utiliser des bouteilles et des pots en verre, ainsi que des bidons en fer, et mettre en place des systèmes de consigne pour développer les économies circulaires en local. Cartons et pailles pour le packaging, bioplastiques pour les sacs poubelles, aluminium recyclé pour la tv-vidéo, l’informatique, l’automobile… Donc le tableau de bord de la voiture est en alu recyclé, mais on interdit cannettes et barquettes, on gère la resource, et l’on fait des produits durables avec… Les filets de pêche doivent aussi être biodégradables, retour du chanvre, retour du lin pour l’isolation thermique, de la terre cuite pour les pots de fleurs, etc, etc… Les destructions d’emplois dans la pétrochimie se feront au profit des industries du verre, du fer et de la chimie verte. Il y aura toujours du verre et du fer au fond de l’océan, mais tant que ce n’est pas des métaux lourds, c’est un moindre mal.