Comment relancer la filière de l’énergie solaire en France ?

Alors que la filière de l’énergie solaire photovoltaïque a perdu en 2011, la moitié des 25.000 emplois qu’elle avait créés jusque-là, l’association professionnelle de l’énergie solaire (Enerplan) propose 2 mesures pour relancer le secteur dès 2012 et cela dans une logique industrielle, non spéculative.

Le kilowattheure d’électricité solaire devrait atteindre la « parité réseau » – c’est-à-dire aura un prix de revient équivalent à celui de l’électricité au détail – d’ici à 2017 (*). Selon Enerplan, les entreprises françaises, pour la plupart des PME, veulent être les acteurs de cette étape majeure du futur de l’énergie en France et dans le monde.

Pour les projets de centrales de moins de 100kwc ; le système de régulation du tarif d’achat a conduit à une baisse très forte (- 26% de mars 2011 à 1er janvier 2012), supérieure à la baisse des coûts d’investissement. Aussi, pour les projets de moins de 100kWc, Enerplan demande de figer les tarifs d’achat au 1er janvier 2012 pour à minima le premier semestre (pas de baisse au 1er avril).

Pour les projets de centrales de plus de 100 kWc (au-delà de 700 m² de panneaux) ; la sélection passe désormais par un système d’appels d’offres. Du fait de la complexité du processus et du délai d’instruction prévisible des dossiers par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), la réalisation des projets retenus ne pourra débuter qu’à l’automne 2012. Enerplan estime que la combinaison des 3 éléments (calendrier extrêmement long, coûts de développement et issue incertaine des projets) détruit chaque jour un peu plus le tissu économique et d’expertise du photovoltaïque en France.

Enerplan propose le retour à des tarifs d’achat bas et dégressifs de l’électricité photovoltaïque concernant les projets de plus de 100 kWc. Pour l’association, cette mesure ne présente que des avantages pour l’Etat, les entreprises et le consommateur :

  • Permettre une reprise du marché dès 2012 : les entreprises du secteur pourront enfin investir avec une visibilité à 5 ans et devenir ainsi des acteurs à l’export d’un savoir faire français dans un marché mondial au potentiel considérable.
  • Eviter à l’Etat le coût de mise en place de services de traitement des dossiers d’appels d’offre au sein de la CRE, qui n’est en rien dimensionnée pour cela dans ses effectifs,
  • Assurer une maitrise des coûts d’achat de l’énergie, selon l’échéancier proposé ci-dessous, et donc la décroissance de l’impact sur la CSPE, jusqu’à un coût nul dès 2017.

Propositions Enerplan de baisse des tarifs d’achat sur la base d’une révision baissière semestrielle (au dessus de 100 kWc)

Les tarifs de départ de 2012 sont basés sur les niveaux estimés fournis pour les appels d’offres en cours organisés par l’Etat. Ces tarifs représentent, pour chaque tranche, une moyenne et varieront, selon le type de centrales (au sol, toiture, ombrière…) et selon les zones géographiques des installations.

Comment relancer la filière de l'énergie solaire en France ?

Afin d’éviter tout dépôt de dossiers « fictifs » et tout risque de spéculation, Enerplan rappelle que des critères sérieux doivent être fixés et un minimum de documents devront être fournis pour bénéficier du tarif d’achat (bail ou promesse signé, autorisations administratives, pré-validation des préfectures, capacités financières…).

Ensuite, "les professionnels du solaire ont la maturité industrielle pour aller vers une réduction raisonnée des tarifs d’achat de l’énergie solaire" estime t-elle. Mais ils ont avant tout besoin de stabilité pour se développer.

(*) sources EPIA & EGS PV

            

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rouget

Des tarifs d’achat sans limitations de capacités d’installation c’est la meilleure solution pour envahir le marché avec des panneaux chinois comme l’a montré le mois de décembre en Allemagne. On comprend que les industries du solaire apprécient. Et ça ne résout en aucun cas le problème des entreprises productrices françaises… Que dit Enerplan à ce sujet ?

evergreen

Plus de 100 kWc, ça passe par appel d’offres ? Ca sent un peu le copinage, non ?

Nicias

Ces tarifs représentent, pour chaque tranche, une moyenne et varieront, selon le type de centrales (au sol, toiture, ombrière…) et selon les zones géographiques des installations C’est aberrant, plus c’est cher et inefficace, plus on subventionne. Il faut un tarif unique.

dgewai

Je voudrais bien comprendre ce que l’on appelle parité réseau ? Parité avec quoi ?

tatuapu

Parité réseau veut dire prix du KWh photovoltaïque = au prix du KWh EDF, donc notamment nucléaire en France. Officielement, on est à 2 ou 3 ans. En réalité, si on prenait le cout réel du nucléaire, on y est déjà, depuis peu. La parité réseau devrait en tout cas être un objectif prioritaire. Malheureusement, en France, avec toutes les tergiversations technocratiques qui ont conduit à “l’intégration renforcée” des générateurs photovoltaïque, on s’en est éloigné de plusieurs années, en plus d’avoir crée de nouveaux problèmes techniques.

dgewai

Ca veut donc dire 42 euros le MWh ou 4,2 centimes d’euros le kWh (ou moins si on pénalise le photovoltaïque du fait de son intermittence) en se référant à la loi Nome ? J’ai fortement l’impression qu’on est très loin de ce prix.

Bachoubouzouc

“Pour ce qui est de la filière nucléaire, nous la subventionnons tous depuis + de 40ans, à hauteur de dizaines et dizaines de milliards d’euros on omet la construction ,les déchets et le démantelement pour le nucléaire” C’est totalement faux. La construction est évidemment comprise dans le coût (en gros 100 milliards d’euros financés par emprunt par EDF), les déchets aussi (qui paye l’incinération ou le stockage des déchets FA à votre avis ?), et EDF a pour l’instant provisionné en gros 15G€ pour le stockage des déchêts HA-VL. Pour le démantellement, il y a aussi de mémoire de l’ordre de 15 G€ qui ont été provisionnés pour l’instant par EDF. Et comme EDF ne fait pas apparaitre l’argent par magie, il est inclu dans votre facture. Quant aux subventions du nucléaire, en dehors des crédits de recherche dont les ENR bénéficient aussi, d’où sortez vous ces “dizaines de milliards d’euros” ? Je serais curieux de le savoir, vu qu’aucun anti-nucléaire n’est jamais capable de justifier quoi que ce soit sur ce sujet. Visiblement, les mensonges des écologistes ont la vie dure.

dgewai

Ce truc de la parité ça me turlupine. J’ai entendu Jean-Louis Bal le patron du SER dire que ça y est la parité du photovoltaïque est atteinte. En vertu de la loi Nome EDF est tenue de vendre le kWh nucléaire à 4,2 centimes d’euros à d’autres fournisseurs d’électricité. C’est une référence. Pour qu’il y ait parité réseau du photovoltaïque il faudrait me semble-t-il qu’EDF achète le kWh photovoltaïque vers 4,2 centimes d’euros le kWh. Me trompé je ? Compte tenu des tarifs auxquels EDF est actuellement obligée d’acheter le photovoltaïque qui est d’environ 20 centimes le kWh selon le tableau donné dans l’article ci-dessus, je ne comprends rien. Il y a un facteur de presque 5 d’écart !

Pastilleverte

viser l’excellence en termes de solaire thermique, et de cables, mais là il y a déjà Nexans (entre autres)

Zenattitude

A dgewai & a tous , Et oui c’est 5 fois le prix …ça explique des millions d’euros pour soutenir la filiaire PV . Si on regarde les chiffres de la CRE ( commission de regulation ) c’est encore pire …il faut 1 milliard de taxe CSPE pour soutenir le PV . LA je n’arrive plus a calculer pour arriver a ce chiffre ….mais ça coute horriblement plus cher que l’éolien !!!

airsol

ça passe surtout par des discours positifs les aides actuelles sont suffisantes hormis pour le surimposé et les centrales ausol dont la pertinence devrait être évaluée par rapport à l’usage agricole Bien sûr il ne faut pas que le tarif d’achat continue à baisser trop vite, maisle problème nomero un c’est l’absence de demande. Les discours du genre “les aides c’est fini” sont plus démobilisateur que le temps de retour sur investissement qui reste suffisant hors sol et surimposition

Sicetaitsimple

Tout ce qui précède est bien confus, essayons de faire simple: – vous êtes un consommateur d’électricité, particulier, professionnel, PME… dans un certain pays, mettons la France pour simplifier – vous achetez donc votre electricité à EDF ou à un autre. Le tarif auquel vous l’achetez comprend l’énergie “sortie d’usine” ( les kWh ou MWh), son transport, sa distribution, les taxes diverses ( TVA, CSPE,….) . En gros en France ça vous coute aujourd’hui 110 à à 120€/MWh si vous êtes un particulier, dont environ 40€/MWh de part “energie”.. – l’atteinte de la “parité réseau”, c’est quand vous ( particulier ou entreprise) êtes capables de produire votre propre electricité et de la consommer sur place à un coût de revient inférieur au prix facturé par votre fournisseur préféré. – comme c’est sur place, vous économisez bien sûr les charges de transport et de distribution, les taxes.., qui représentent plus de la moitié de votre facture. Pour résumer, si vous êtes aujourd’hui capable de produire à moins de 100 à 120€/Mwh chez vous avec du solaire ou n’importe quel autre moyen, vous avez atteint la parité réseau. Quelques remarques: ça ne vaut bien sûr pas pour les grandes fermes solaires ou l’éolien , qui injectent sur le réseau et donc dont l’électricité doit être distribuée et souvent transportée dans le cas de l’éolien, et dont le tarif d’achat doit être comparé aux 40€/MWh de la part “energie”. Tout celà est bien sûr relatif: dans le cas de l’Allemagne par exemple ou les tarifs de vente pour un particulier sont pratiquement le double de la France, la parité réseau sera atteinte avant. Si vous regardez les tarifs proposés ci-dessus , on n’y est pas encore! Et Enerplan ne dit bien sûr rien en termes de parité réseau sur les tarifs les plus concernés, c’est-à-dire les installations de moins de 36kW…..

Dan1

Pour tatuapu. Puisque vous voulez des milliards en voilà : Plusieurs commentaires à lire et surtout des rapports parlementaires et autres dont au moins un assez explicite : Enfin voici une synthèse des coûts exposés : Il s’agit du tableau de la page 56 pour le scénario S6 (durée de vie moyenne de 45 ans, retraitement total et 28 tranches MOX) et un démantèlement immédiat. Exprimé en Euros constants de 1999 (simple conversion), cela donne les montants suivants : – Investissement = 71,7 G€ – Démantèlement immédiat = 19,5 G€ – Recherche et développement = 15,2 G€ Sous-total investissement = 106,4 G€ – Exploitation = 169 G€ – Post-exploitation = 10,1 G€ – Jouvence = 19 G€ Sous total exploitation = 198,1 G€ – Amont du cycle entre 1977 et 1998 = 41,3 G€ – Amont du cycle de 1999 à 2049 = 46,8 G€ – Aval du cycle entre 1977 et 1998 = 14,2 G€ – Aval du cycle de 1999 à 2049 = 25,9 G€ – Fin de cycle B + C = 5,3 G€ – Fin de cycle combustibles irradiés = 11 G€ Sous-total cycle = 144,5 G€ TOTAL = 449 G€ Comme le remarque les rapporteurs, ce qui coûte le plus cher dans le prix du kWh sur 40 ans et plus, ce n’est pas le coût de construction de réacteurs (et des centrales ex nihilo), mais l’exploitation. Et puis sinon attendez quelques jours et la diffusion du rapport de la cour des comptes et vous aurez quelques milliards supplémentaires.

Tonys

Si je suis le raisonnement de sicetaitsimple, puisque le prix de l’électricité PV “à parité réseau” ne prend pas en compte les coûts d’acheminement et la TVA, cela signifie que celle ci ne doit à AUCUN MOMENT être injectée sur le réseau électrique. Deux possibilités alors: – la surface de PV doit être dimensionné de telle sorte à ce que sa production soit TOUJOURS INFERIEUR OU EGALE à la consommation minimale d’électricité – ou bien l’électricité PV non consommée est injectée gratuitement sur le réseau. Quid de la rentabilité dans ce cas? Comme dirait l’expression on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre…

dgewai

Je crois que l’on a finalement montré qu’il y avait une petite arnaque des producteurs de photovoltaïque quand ils évoquent la parité réseau. Il n’y a en fait pas de parité “réseau” du tout, il peut peut-être y avoir parité “hors réseau” un jour….

Sicetaitsimple

C’est à peu près ça, mais quand même dans un schéma idéal s’il y a des surplus ils peuvent toujours être injectés sur le réseau, mais à un prix qui est un prix de l’énergie au prix qu’elle vaut à ce moment là ( autour des 40€/MWh , parfois plus ou moins si on prend les prix actuels), pas gratuitement, n’éxagérons rien! Dans les remarques une que j’ai oubliée, même comparée à un tarif national(cas de la France pour EDF), l’atteinte de la parité réseau dépend aussi de votre localisation. Ce sera plus rapide en Languedoc-Roussillon que dans le Pas de Calais. Le 2017 d’Enerplan est à relativiser.

Tonys

Le coût du PV continue de décroitre en suivant une loi mathématique? Il n’y a aucune incertitude? Pourquoi certains grands groupes décident alors de construire des EPR avec une exploitation prévue sur 60 ans? Ils sont si stupides que ça chez EDF et leurs collègues finlandais et chinois? @ Sicetaitsimple Que pensez vous d’un système ou chaque consommateur pourrait librement vendre son PV sur le réseau? Au niveau des coûts de gestion? Qui dit une vente d’un produit (l’électricité en l’occurence) = création d’entreprise avec entre autres déclaration de TVA en fin de mois… Comment la CRE gérerait tout ce capharnaum? Intrinsèquement au système il y a forcément existance d’une surcapacité de production d’électricité. Pourquoi les producteurs PV seraient prioritaires sur les autres types de production? Comment ces derniers seraient rémunérés afin de garantir la rentabilité économique de leurs investissements? Pour moi ça parait totalement utopique que chaque producteur PV puisse injecter librement (=en fonction du prix du marché) son surplus sur le réseau… c’est totalement ingérable! Il faudrait alors revenir à une variante du système actuel ou un gros organisme soit légalement obligé de racheter le surplus PV à un prix nécessairement pas avantageux (mais néanmoins proche du “juste prix”) pour le producteur PV afin que ses comptes (achats/ventes) soient équilibrés.

Sicetaitsimple

Les compteurs “intelligents” ou “communiquants” pourront rendre tout ça parfaitement gérable dans quelque temps. sur le “Que pensez vous d’un système ou chaque consommateur pourrait librement vendre son PV sur le réseau?”, je n’en pense que du bien si c’est vendu au prix de marché, celui auquel s’échange à un instant donné des MWh, en l’occurence comme nous admettons que la parité réseau est atteinte des MWh excédentaires ( non autoconsommés)..

Tonys

Bon, j’avoue que je ne connais pas vraiment le domaine (industrialisation du PV) qui est peut être spécifique mais pour moi le bon sens m’amène à me questionner. Je constate que le PV est relativement cher mais baisse de jour en jour. Pourquoi cela devrait continuer et ne pas plafonner? D’une part le coût du matériel peut atteindre un seuil et d’autre part, je ne vois pas comment le coût de l’installation peut significativement diminuer. Pour prendre un exemple concret et illustrer cela. En 15 ans le prix des PC a drastiquement chuté. Sauf que depuis 3-4 ans environ les premiers prix ne descendent pas vraiment en dessous de 300 euros… il y vraiment un effet de seuil. Enfin pour le PV, j’ai cru comprendre qu’actuellement l’offre était supérieur à la demande. Avec cette conjoncture, il est normal que le prix des panneaux soit artificiellement bas (écoulement de stocks, usines continuant à produire pour payer les coûts fixes).

chelya

ça ne vaut bien sûr pas pour les grandes fermes solaires ou l’éolien , qui injectent sur le réseau et donc dont l’électricité doit être distribuée et souvent transportée dans le cas de l’éolien, et dont le tarif d’achat doit être comparé aux 40€/MWh de la part “energie”. Ca vaut bien entendu pour les grandes fermes éoliennes et solaire, il y a déjà des consommateurs industriels qui ont des éoliennes et pas mal d’appel d’offres de plusieurs MW sont en cours en Afrique et Amérique du Sud pour le solaire. En France il est également possible de faire des centrales PV en parité réseau dès lors qu’il est possible de les inscrire dans un réseau privé…(au sein d’un écoquartier, d’une zone industrielle ou tertiaire…)

Sicetaitsimple

Je parlais de l’exemple de la France et de son contexte, c’est bien le sujet de la page? Ca peut être différent ailleurs, je n’en doute pas. Qu’il soit possible de faire des centrales PV en parité réseau en France, si vous le dites,pas de problème. Des exemples?

Sicetaitsimple

Par rapport aux tarifs proposés ci-dessus , je vous propose de comparer (pour les installations de + de 100kW) aux propositions faites ce jour par le gouvernement allemand. Et pourtant, il ya en moyenne plus de soleil en France qu’en Allemagne. PS:Ca me permet de confirmer en revenant sur le sujet qu’il y a des questions à Chelya qui restent souvent sans réponse…

Sicetaitsimple

Si j’en crois les communiqués de ce WE, le projet de loi allemand auquel je faisais référence ci-dessus a été adopté. On verra bien la suite. En tous les cas, vue la différence d’irradiation moyenne entre Allemagne et France, ça rend les propositions d’Enerplan peu ambitieuses…. Quant au “et donc la décroissance de l’impact sur la CSPE, jusqu’à un coût nul dès 2017.” , on mesurera a quel point: – soit Enerplan est malhonnête -soit Enerplan est mal informé sur le calcul de la CSPE, ce qui serait plus grave! On va donc dire qu’ils sont malhonnêtes….

Bachoubouzouc

“En ce qui concerne le mensonge, je crois en tout cas que les écologistes n’ont rien à envier aux pro-nucléaires.” Pouvez vous citer ne serait-ce qu’un seul mensonge d’un pro-nucléaire de ce forum ? Parce que moi je dois pouvoir en citer au moins dix de votre camp, sans compter les “oups j’ai raconté n’importe quoi sans même chercher à vérifier si c’était vrai”

Dan1

Relisez ceci : Et n’oubliez pas de consulter Noël Mamère, qui a bien parlé de nuage et de frontière et a été condamné pour cela :

Dan1

Si, Noël Mamère a été condamné sur le fond par la France, mais la cour européenne a statué ensuite sur la forme en considérant ceci : Je reprends : “Il ressort en effet de la jurisprudence que, si tout individu qui s’engage dans un débat public d’intérêt général – tel le requérant en l’espèce – est tenu de ne pas dépasser certaines limites quant – notamment – au respect de la réputation et des droits d’autrui, il lui est permis de recourir à une certaine dose d’exagération, voire de provocation…, c’est-à-dire d’être quelque peu immodéré dans ses propos.” En gros, on a le droit de dénigrer et de mentir quand il s’agit de débat public !” C’est assez intéressant de la savoir en période d’élection !! Voir l’arrêt de la cour :

Bachoubouzouc

“Vous voulez un exemple de mensonge? Le nuage de Tchernobyl qui s’est arreté à nos frontières, par exemple….” Aaaah oui, c’est un nième exemple de mensonge… des écologistes ! MDR Ce mensonge là survit depuis près de trente ans !!! Et Noël MAMERE n’a pas été le seul à être condamné pour ce mensonge (oui, il s’agit bien d’un mensonge quand on dit quelque chose de totalement faux sur une actualité qu’on a couvert en tant que journaliste) :

Dan1

Ce mensonge historique qui a valu les condamnations de Noël Mamère est devenu une vache sacrée des “écologistes” qui la ressorte comme une antienne fédératrice. Il est à noter que l’une des protoganistes (peut être pas mal intentionnée), Brigitte Simonetta, qui a mis le sens interdit sur la carte météo, n’a pas été inquiétée. Dans ces cas là les journalistes s’en sortent toujours bien, car comme l’écrit la cour européenne : “il lui est permis de recourir à une certaine dose d’exagération, voire de provocation…, c’est-à-dire d’être quelque peu immodéré dans ses propos”. Nous avons donc la démonstration qu’un mensonge avéré peut être parfaitement légal…. du moment qu’il s’inscrit dans le grand principe de la liberté de la presse. Citoyen français, méditez cela et gardez le toujours en mémoire. L’Europe défendra votre honneur jusqu’à un certain point où cela pourrait rogner les libertés de la presse. Le point positif, c’est que finalement, on peut aller très loin dans le débat !

renewable

Il y a encore du monde pour défendre le triste Pellerin, l’alter ego d’Allègre et de Besson Ce type, du haut de son arrogance et de sa morgue qui venait expliquer à tout le monde que ça ne posait pas de problème en France, qu’interdire des aliments à la conso comme en Allemagne n’était pas nécessaire en France et qui juste après reconnait quand on lui met le nez dans le cac.. qu’il y avait des doses jusqu’à 400 fois supérieures à la normale… Que n’est-il pas allé sur place aider les liquidateurs? Toujours les mêmes, le même mépris pour le peuple non scientifique, la même arrogance face à ce qui n’est pas de la production nucléaire, l’absence de toute, de remise en question, de début de critique. Heureusement qu’il s’agit d’une espèce en voie de disparition, les générations passent et ne se ressemblent pas forcement 🙂

Dan1

Je remarque que dans cette affaire, nos plus zélés défenseurs des irradiés potentiels se font incroyablement silencieux sur l’essentiel du problème et la source de ennuis : les réacteurs soviétiques RBMK. Il en reste 11 en service et… tout le monde s’en fout, la priorité est de fermer Fessenheim même pas Beznau). Dormez tranquilles bonnes gens, vous n’aurez plus de réacteurs en France et vous vivrez donc dans un monde sans danger puisque Brigitte Simonetta à mis un sens interdit à la frontière depuis 1986 ! M’enfin depuis, on a l’IRSN pour assurer la COM (il a coupé l’herbe sous le pied des associations pour Fukushima) et le journal Libération a embauché Sylvestre Huet pour assurer la couverture scientifique. Normalement, on ne devrait plus créer de vache sacrée “écologique”. Et puis j’espère qu’aucun diffamateur zélé ne fume car il absorberait alors bêtement bien plus de radioactivité que le nuage de Tchernobyl ne peut lui en fournir.