Concours mondial d’innovation : faire émerger les futurs talents

Le Président de la République, en présence de Ségolène Royal, a désigné la semaine dernière les lauréats des concours mondiaux de l’innovation 2030. L’idée de ce concours est d’attirer et d’accompagner les talents du monde entier pour qu’ils réalisent leurs projets innovants en France.

De nombreuses activités sont directement liées à la transition énergétique comme le stockage de l’énergie, la chimie verte, le recyclage des métaux.

Qu’est-ce le concours mondial d’innovation ?

Le 18 avril 2013, le Président de la République a mis en place la Commission « Innovation 2030 », présidée par Anne Lauvergeon. Cette Commission a identifié 7 secteurs stratégiques pour l’économie française. Les 4 premiers secteurs concernent directement la transition énergétique.

1. Le stockage de l’énergie

2. Le recyclage des métaux

3. La valorisation des richesses marines

4. Les protéines végétales et la chimie du végétal

5. La médecine individualisée

6. La silver économie, l’innovation au service de la longévité

7. La valorisation des données massives (Big Data).

Le Concours Mondial d’Innovation a pour objectif, dans ces 7 secteurs, de faire émerger les talents et futurs champions de l’économie française. Les entrepreneurs français ou étrangers sont ainsi repérés et accompagnés dans leur projet. Dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir et en s’appuyant sur BPI France (la banque publique d’investissement), l’État affecte 300 millions d’euros pour cofinancer des projets innovants portant les 7 ambitions définies par la Commission.

Les 16 lauréats récompensés le 28 avril 2015 succèdent à une première sélection de 110 projets innovants qui avaient déjà reçu une aide financière de l’État. Parmi les lauréats, beaucoup concernent la transition énergétique comme le stockage de l’énergie, la chimie verte, le dessalement de l’eau…


 

Créé en 2011 et dirigé par Fabien GABEN, l’objectif du projet I-TEN est le développement d’un nouveau procédé de fabrication permettant la réalisation de micro-batteries en couches minces, entièrement solides sous forme de composants CMS. Le marché des micro-batteries est naissant et en phase de croissance exponentielle. Son potentiel à horizon 2017 est estimé à 2 milliards de dollars.

I-TEN simplifie la problématique de micro-stockage énergétique au cœur des circuits autonomes. La technologie développée permet d’assurer de manière fiable et durable l’alimentation de secours des horloges internes, des mémoires SRAM …. Elle assure également un fonctionnement autonome des capteurs abandonnés, elle sécurise le fonctionnement des cartes à puces et permet de s’affranchir d’opérations coûteuses et délicates pour le remplacement des piles de pacemaker.


ERGOSUP développe une technologie innovante et brevetée de stockage et de conversion d’électricité en hydrogène, qui s’appuie sur l’électrochimie du zinc. Ce métal à fort contenu énergétique permet de découpler la consommation électrique et la production d’hydrogène qui est assurée à la demande. Ceci représente un moyen ingénieux et innovant de stocker de l’électricité, en l’occurrence sous forme de zinc et d’électrolyte.

L’électrolyse du zinc est une technologie mature et robuste, mise en œuvre à grande échelle (90% du zinc industriel est produit selon ce procédé). Cette technologie, qui bénéficie d’un avantage de scale-up facilité, possède trois fonctionnalités : la production d’hydrogène ; le stockage d’énergie, la production d’hydrogène étant découplée de la consommation d’électricité ; la compression électrochimique du gaz permettant potentiellement d’atteindre les très hautes pressions (700 bars) nécessaires pour les applications mobilité de l’hydrogène.


Lauréat de la phase 1 sous l’appellation de FlexSeaMining, Technip remporte la phase 2 sous le nom de FONASRUF, né du consortium avec FAYAT Travaux Sous-marins, COMEX et DCNS. Il vise à concevoir un système complet pour l’exploitation minière en eaux profondes, du FONd A la SURFace (FONASURF).

Des développements Subsea les plus profonds aux infrastructures Offshore et Onshore les plus vastes et les plus complexes, plus de 38.000 collaborateurs proposent les meilleures solutions et les technologies les plus innovantes pour répondre au défi énergétique mondial. Implanté dans 48 pays sur tous les continents, Technip dispose d’infrastructures industrielles de pointe et d’une flotte de navires spécialisés dans l’installation de conduites et la construction sous-marine.


Porté par Adionics, le projet IMPULSE’AO (DESALAO en phase 1) développe la technologie AquaOmnes® avec pour ambition de démocratiser le dessalement de l’eau, en apportant une solution de rupture basée sur l’extraction de sels de l’eau par voie liquide, ce qui permettra de diviser par deux les coûts du dessalement d’eau de mer et d’apporter une solution économe et sélective au traitement des eaux de fortes salinité (saumures).

Le projet IMPULSE’AO permettra de valider la technologie en conditions réelles, sur eau de mer, avant de lancer un développement commercial à grande échelle. Adionics est spécialisée dans la conception et le développement d’écotechnologies à haute valeur ajoutée dans le domaine du traitement des eaux salines, par sa maîtrise des diverses échelles allant de la molécule aux procédés industriels. Son approche pluridisciplinaire permet le développement de solutions technologiques de rupture créant des progrès significatifs sur le plan énergétique et/ou environnemental. Son slogan est « La simplicité par la maitrise ».

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Tech

avec le zinc dispo à foison les raleurs habituels sur l’utilisation de matériaux rares ont enfin le bec cloué! une solution à la fois de stockage et de production d’H2 qui de plus peut être facilement démultipliée. vive les ENR ;o)