Les participants à la conférence des Nations unies sur les changements climatiques, qui s’est ouvert à Durban, en Afrique du Sud, vont devoir se mettre d’accord sur une feuille de route et se fixer une échéance pour l’adoption d’un cadre mondial ambitieux, complet et juridiquement contraignant, associant toutes les grandes puissances économiques mondiales.
L’accord sur cette feuille de route est une des garanties dont l’Union européenne a besoin pour s’impliquer dans une deuxième période d’engagement au titre du protocole de Kyoto.
Durban doit aussi concrétiser les décisions prises l’an dernier à Cancún, au Mexique, et aborder des questions importantes qui n’avaient pas été résolues à l’époque. La conférence devrait déboucher sur un ensemble équilibré de décisions, acceptable par toutes les Parties.
À Durban, l’UE fera état des progrès satisfaisants qu’elle a réalisés dans la mobilisation des 7,2 milliards d’euros de financement à mise en œuvre rapide qu’elle s’est engagée à mettre à la disposition des pays en développement pour lutter contre le changement climatique au cours de la période 2010-2012. Les deux tiers de cette enveloppe, soit 4,68 milliards d’euros, ont été mobilisés à ce jour.
« L’UE est prête à s’engager dans un nouveau traité mondial à Durban, mais le fait est que les autres pays, comme les États-Unis et la Chine, ne le sont pas. Soyons clairs: l’UE soutient le protocole de Kyoto, mais une seconde période de Kyoto qui n’engagerait que l’UE, dont les émissions représentent 11 % des émissions mondiales, ne suffirait clairement pas pour le climat. Cela ne saurait d’ailleurs être considéré comme un succès à Durban. Toute la question est de savoir quand les autres se joindront au processus. Le monde interdépendant dans lequel nous vivons aujourd’hui exige que nous prenions tous part à l’action mondiale en faveur du climat. Ce qui est en jeu à Durban, c’est d’aller au-delà de Kyoto. L’UE pourrait donc accepter une deuxième période d’engagement au titre de Kyoto si nous parvenons à obtenir auprès des autres grands émetteurs l’assurance qu’ils suivront le mouvement. À Copenhague, les dirigeants se sont engagés à ne pas dépasser le seuil des 2 °C. Le temps est venu de montrer qu’il ne s’agissait pas de paroles en l’air » a déclaré Connie Hedegaard (en photo), membre de la Commission européenne chargé de l’action pour le climat.
Le ministre polonais de l’environnement, Marcin Korolec, dont le pays assure actuellement la présidence du Conseil de l’Union européenne, a déclaré quant à lui : « L’UE est favorable à une deuxième période d’engagement au titre du protocole de Kyoto, à condition que nos conditions soient respectées. En plus de l’accord sur une feuille de route, il convient de renforcer l’intégrité environnementale du protocole de Kyoto et de mettre en place de nouveaux mécanismes fondés sur le marché pour aider les économies émergentes à réduire leurs émissions au moindre coût. À Durban, il faudra également prendre des décisions pour rendre opérationnels les accords conclus l’an dernier à Cancún et revenir sur un certain nombre des lacunes importantes qu’ils comportent.»
Un cadre pour l’action future :
Une décision clé de la conférence ministérielle de Durban sera de déterminer ce qui va suivre la « première période d’engagement » du protocole de Kyoto, c’est-à-dire la période 2008-2012, au cours de laquelle les pays développés (à l’exception des États-Unis, qui n’ont pas ratifié le protocole) doivent atteindre leurs objectifs d’émission.
L’Union européenne estime urgent de mettre en place un cadre ambitieux, complet et juridiquement contraignant en faveur du climat, qui engage toutes les grandes économies mondiales, afin de limiter le réchauffement de la planète à moins de 2°C par rapport à la température à l’époque préindustrielle. Ce cadre doit être fondé sur des règles claires et préserver les éléments essentiels du protocole de Kyoto.
Le protocole de Kyoto en tant que tel ne suffit plus, car il oblige uniquement les pays développés à limiter leurs émissions. En outre, les États-Unis, le Japon, la Russie et le Canada ont déclaré qu’ils n’entreraient pas dans une deuxième période d’engagement au titre du protocole ; il est donc peu probable que celui-ci permette de couvrir plus de 16 % des émissions mondiales après 2012.
Pour assurer la transition vers le régime international élargi en faveur du climat préconisé, l’UE est favorable à une deuxième période d’échange au titre du protocole de Kyoto, à condition qu’un accord intervienne sur :
► la feuille de route et la date d’adoption d’un cadre mondial complet et juridiquement contraignant en faveur du climat, qui devrait entrer en vigueur en 2020 au plus tard ;
► le renforcement de l’intégrité environnementale du protocole de Kyoto, grâce à un cadre comptable solide pour la gestion des forêts et à la résolution de la question de l’excédent des budgets d’émissions («UQA») de la première période d’engagement. La solution retenue devra être non discriminatoire et devra continuer à encourager le dépassement des objectifs fixés en matière d’émissions;
► la mise en place d’un ou de plusieurs nouveaux mécanismes fondés sur le marché pour stimuler le développement d’un marché international du carbone solide.
Suivi de Cancún
Afin d’accélérer l’action pour le climat sur le terrain à court terme, Durban doit également concrétiser les décisions qui ont été prises lors de la conférence de Cancún, l’an dernier, et traiter les questions importantes qui sont restées en suspens.
Il s’agit notamment de l’adoption de lignes directrices pour la mise en œuvre d’un système de transparence renforcée, qui permettra de savoir clairement si les pays s’acquittent des engagements qu’ils ont pris jusqu’en 2020 en matière de réduction des émissions. L’UE souhaite également que soient prises des décisions mettant en œuvre le Fonds vert pour le climat destiné à financer la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement ainsi que de nouvelles institutions dans les domaines des technologies et de l’adaptation au changement climatique.
Cancún a pris acte du fait que les engagements actuels de réduction des émissions sont globalement insuffisants pour limiter le réchauffement de la planète à moins de 2°C, et la conférence de Durban va donc devoir proposer des solutions pour faire face à ce « défaut d’ambition » et mettre en place une procédure pour l’examen de ces propositions au cours de l’année à venir.
Par ailleurs, la conférence doit annoncer la création d’un programme de travail sur l’agriculture et prendre des mesures en ce qui concerne les émissions de l’aviation et du transport maritime internationaux. Les mesures prises dans les domaines de l’aviation et du transport maritime pourraient considérablement contribuer à la mobilisation de futurs moyens de financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement.
La production d’électricité est la principale source d’émission de GES. Tant que de nombreux pays considèreront que la menace climatique est faible à côté des risques de l’énergie nucléaire, ils continueront de proposer des solutions inefficaces telles que les ENRI (I comme intermittentes ) qui devront être adossées à des centrales à combustible fossile qui fourniront en fait 70 à 80% de la production qui se voudrait renouvelable.
@Terdral C’est facile de dire que la production est la principale source d’émission de GES. Je parlerai plutôt de consommation en parlant de notre responsabilté. Notre espèce consomme de plus en plus, est-ce vraiment nécessaire ce toujours plus sans penser à l’environnement qui se dégrade ? Les EnRI comme vous dites font depuis le départ baisser les taux d’émission de GES. Renseignez vous un peu avant de parler. Pour exemple, une éolienne terrestre de 2MW par vent moyen de 6.2 m/s permet d’éviter la production de 1300 t/an. Les EnRI ne sont pas là pour remplacer les centrales fossiles mais bien pour éviter de s’en servir autant qu’avant afin de diminuer notre pollution.
OK pour notre responsabilité de consommateur. Je voulais simplement rappeler qu’au niveau mondial, la production d’électricité était le premier poste d’émission de GES. Quant à votre éolienne de 2 MW, par quoi la remplace-t-on en absence de vent ? Ou bien on déleste, ou bien on utilise une centrale à gaz ou charbon. Dès lors, 500 éoliennes de 2MW ne seront jamais quivalentes à une tranche nucléaire de 1000 MW.
« vont devoir se mettre d’accord sur une feuille de route et se fixer une échéance pour l’adoption d’un cadre mondial ambitieux » Je suppose que lors de la prochaine conférence on se mettra à négocier l’ordre du jour de par éxemple Tahiti 2017. @Teredral Je pense que vous faites erreur. Les principales sources de GES sont plutôt le transport et le chauffage. En France, le transport, c’est 70% du « problème ».
« a Copenhague, les dirigeants se sont engagés à ne pas dépasser les 2°C » Est-ce qu’on se rend compte de l’énormité, la stupidité et l’arrogance d’une telle phrase ? Avec ça, on est bien partis pour renouveler « l’exploit » de Copenhague. un seul point, appremment positif, ce sont les fonds débloquer pour les PVD pour « lutter contre le changement climatique », enfin bonne nouvelle si ces fonds vont servir à s’adapter aux changements climatiques, qui interviendront de toutes façons. Si c’est pour subventionner indirectement quelques constructeurs chinois de modules PV, ou le carburant d’hélicoptère de yann atrus Betand, c’est moins cool; Autre remarque, oui, au niveau global (comme on dit en climatologie), la production d’énergie en général et d’électricité en particulier est estimée la première responsable des émissions de GES « anthropiques », suivi de prés par les effets de changement d’affectation des sols (dont la déforestation), puis transports et habitats; Et oui, en France, grâce au nuke, ce n’est pas la production d’électricité qui est la première source d’émissions du CO2. mais compte tenu du « poids » du chauffage, et des processus industriels, le transport n’atteint pas cette valeur de 70%, d’autant plus que ce serait faire injure à la SNCF qui utilise très majoritairement de l’électricité, surtout nucléaire, même si environ 11% provient de centrales à charbon.(vous savez les faiseurs de crime contre l’Humanité comme dit le bon M James Hansen)
La première source d’émission de CO2, ce sont les transports : route, air, mer. La production d’électricité produit seulement 32,3 % du CO2 émis par les combustibles. La production d’électricité, c’est seulement 23,8 % du CO2 et 18,3 % des gaz à effet de serre. Guère plus que la déforestation ou le méthane émis par l’élevage, les rizières … Et l’énergie nucléaire ne réduira pas l’effet de serre : cherchez « électricité nucléaire co2 » sur internet, vous aurez des chiffres précis.
La France le pays le plus endoctriné au monde par la religion verte du réchauffement climatique, altérations climatiques ont dis maintenant pardon. Plus que prouvé que le réchauffement due à l’activité humaine est fausse. Pas vrai? Lisez donc le dernier « Science » come petite introduction. « Hide the decline » disait l’autre mais on insiste. UE la seul région du monde qui continue d’insister sur l’application de taxe carbone (nid à fraudeur apparemment).
Mon dieu que votre vision du futur manque de largeur d’esprit. On ne remplacera pas la production modiale d’electricité au charbon par des centrales NUC ne serais ce que par la quantité de minerai d’uranium disponible immédiatement et surtout sur une période de 30 ans par exemple. Donc revenons à un débat sérieux, avec ce qui est possible de faire avec les moyens de la terre. Moi je pense par exemple au géothermique profond ! Parmi tant d’autres possibilités: permettant de stocker l’énergie ! je dis bien l’énergie !! mes cordiales salutations à tous !