En 2008, la consommation d’électricité de la Suisse a atteint un record : avec 58,7 milliards de kilowattheures (kWh), elle a connu une augmentation de 2,3%.
La production d’électricité des centrales suisses a, elle, augmenté de 1,6% par rapport à 2007 pour s’inscrire à 67,0 milliards de kWh. Il s’agit du deuxième plus important résultat enregistré à ce jour, le record ayant été réalisé en 2001.
La hausse de la consommation a entrainé une baisse des exportations d’électricité (notamment en été), passant de 1,1 milliard de kWh, contre 2,1 milliards de kWh en 2007, et une hausse des importations en hiver.
Selon les données de l’OFEN, la hausse de consommation est corrélée à la hausse du PIB et à la rigueur des températures. A cela s’ajoute une hausse de la population résidente de 1,2%. Le facteur d’année bissextile joue à hauteur de 0,3% dans les résultats constatés.
La production d’électricité des centrales suisses a progressé de 1,6% en 2008, s’établissant à 67,0 milliards de kWh (contre 65,9 milliards en 2007). Historiquement, il s’agit du deuxième meilleur résultat enregistré à ce jour, le record ayant été réalisé en 2001.
Les centrales hydrauliques, qui ont connu des conditions d’exploitation supérieures à la moyenne, ont produit 3,3% d’électricité de plus qu’en 2007. La hausse s’est élevée à 0,8% pour les centrales au fil de l’eau et à 5,3% pour les centrales à accumulation.
La production d’électricité des centrales nucléaires suisses a reculé de 0,8% pour s’inscrire à 26,1 milliards de kWh (contre 26,3 milliards de kWh en 2007). La disponibilité des cinq centrales nucléaires suisses s’est élevée à 92,7%, contre 93,7% en 2007.
Globalement, les centrales hydrauliques ont contribué à hauteur de 56,1% à la production d’électricité, les centrales nucléaires à raison de 39,0%, tandis que l’apport des centrales thermiques conventionnelles et des autres installations était de 4,9%.
La hausse de la consommation d’électricité est inéluctable tant ce vecteur énergétique est une réelle commodité. Aucune énergie n’est capable de rendre autant de services et pratiquement toutes les énergies renouvelables se développeront via le vecteur électrique. De plus, dans nos pays, l’augmentation de la consommation d’électricité entraîne une amélioration de l’efficacité énergétique. Enfin chaque fois que l’on parle économie d’énergie, on donne immédiatement des conseils sur la seule électricité car c’est le vecteur qui a fait des sauts technologiques permettant parfois des gains d’un facteur 100!
Emportés par leur enthousiasme, trop vite certains mettent l’électricité comme une énergie à part, sans CO2, quasi une ENR… La vraie solution est pourtant de moins consommer, d’être Econome. Même la France ne serait pas capable de répondre à toute la demande énergétique et de produire une électricité sans CO2. C’est une erreur de faire croire l’inverse, au même titre que le tout électrique serait une voie d’avenir. Regardez le bilan des derniers pics de consommation électrique… La seule solution est une consommation plus vertueuse des énergies (de toutes les énergies électricité comprise quoiqu’en rugisse le lion) et adaptée aux besoins. Comme le dit une ministre de l’écologie par exemple : c’est une aberration en France de transformer l’électricité pour se chauffer.
La sagesse n’a jamais été la principale qualité du lion… Je croyais que ce site était modéré ?! 😉