De l’hydrogène grâce aux déchets organiques

Un groupe de recherche de l’Université de Cádiz (intégré dans le Plan Andalou de Recherche TEP-181) étudie l’obtention d’hydrogène à partir des déchets organiques. Le groupe mène cette étude pour la production d’un biogaz riche en hydrogène qui pourrait être valorisé énergétiquement par son utilisation dans les piles à combustible à partir de résidus solides urbains.

Un projet d’excellence de la Junta de Andalucia (équivalent du Conseil Régional en France) intitulé "Production et Valorisation de biohydrogène à partir de résidus solides urbains" regroupe les travaux de recherche pour l’application d’un ensemble de procédés chimiques et microbiologiques afin de transformer les restes organiques contenus dans nos poubelles – ce que l’on appelle spécifiquement la fraction organique des résidus solides urbains (FORSU) – pour générer ce biogaz riche en hydrogène.

La finalité de ces travaux est d’arriver à une exploitation maximale des composants qui constituent la fraction organique des déchets en effectuant un traitement intégral du résidu. Ce projet se concentre sur l’optimisation de l’étape acidogénique de la digestion anaérobie (la conversion bactérienne durant la fermentation de la matière organique en l’absence d’oxygène) afin de générer du biohydrogène.

De l'hydrogène grâce aux déchets organiquesIl faut distinguer quatre phases au projet. D’une part, il faut obtenir la substance adéquate pour le procédé, ce qui requiert la caractérisation des agents impliqués, la sélection et l’enrichissement de la substance avec les micro-organismes les plus adaptés pour la production d’hydrogène, puis enrayer l’action des micro-organismes à l’aide de techniques spécifiques. Ces derniers étant ceux qui réduisent la production d’hydrogène en le transformant en méthane ou sulfure d’hydrogène. D’autre part, on procède au pré-traitement des résidus solides urbains (FORSU) afin d’augmenter la productivité de l’hydrogène. Une fois que l’on a sélectionné lors des étapes antérieures la substance la plus adéquate et le pré-traitement associé, la troisième phase est l’optimisation de l’étape acidogénique en prêtant une attention particulière à la sélection du type de réacteur chimique et des conditions d’opération favorables à la production d’hydrogène. Enfin, il faut envisager le traitement du biogaz produit afin de rendre possible sa valorisation énergétique, en le destinant principalement à des systèmes à haute efficacité tels que les piles à combustible.

L’avantage que l’on relève dans ce projet, c’est qu’une fois que la première phase d’obtention de l’hydrogène est passée, le résidu restant peut ensuite continuer à être traité à travers la biométanisation et le compostage pour une exploitation maximale de la fraction organique des résidus solides urbains.

Ce projet de Production et Valorisation de biohydrogène à partir de résidus solides urbains a pour date d’échéance 2011 et son investissement total atteint 321.195 euros. Les entreprises propriétaires et exploitantes de la municipalité de Jerez de la Frontera y participent ainsi que l’entreprise Biovalora (Empresa de Base Tecnológica) de l’Université de Cadix (UCA).

BE Espagne numéro 83 (29/06/2009) – Ambassade de France en Espagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/59745.htm

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