Pour la première fois, une enquête épidémiologique française conclut que les essais nucléaires français réalisés en Polynésie entre 1969 et 1996 auraient entraîné une augmentation des cancers de la thyroïde. Les résultats de cette étude, non encore publiée, effectuée par Florent de Vathaire, directeur de l’unité 605 sur l’épidémiologie des cancers de l’Inserm, suscitent des remous au sein de l’armée française et des associations de victimes.
«Nous confirmons que nous avons établi un lien entre les retombées dues aux essais nucléaires réalisés par la France et le risque de cancer ultérieur de la thyroïde. Ce lien explique un faible nombre de cancers thyroïdiens, mais il est significatif, explique Florent de Vathaire. Nous avons communiqué, chose exceptionnelle, ces résultats dans leurs grandes lignes avant leur publication dans une revue scientifique, car nous avions promis d’en réserver la primeur aux Polynésiens.» L’étude en question a porté sur 239 cas de cancers de la thyroïde survenus entre 1966 et 1999, qui ont été comparés à un nombre équivalent de témoins. La relation entre ce cancer et les essais nucléaires a été mise en évidence à partir d’une reconstitution dosimétrique et des données météorologiques disponibles durant les vingt et un jours suivant chaque essai. L’Aven (Association des vétérans des essais nucléaires) soutient quant à elle que : «La France est un des derniers pays à reconnaître la nocivité des essais nucléaires alors que la législation des États-Unis reconnaît, depuis 1988, 31 types de maladies dont 25 cancers qui peuvent être provoqués par les essais nucléaires sur des personnes présentes dans un rayon de 700 kilomètres autour du point zéro.» Le ministère de la Défense attend pour sa part la publication de l’étude avant de s’exprimer. |
savez vous qu’il y a une autre association sur ce sujet! A.N.V.V.E.N. http://www.anvven.net merci