La formation des nuages dépend de la présence dans l’air de petites quantités d’aérosols (sel marin, poussière du désert). Ces particules servent de point d’ancrage à la vapeur d’eau de l’air, formant ainsi des gouttelettes qui, par collision, forment des gouttelettes plus grosses pendant leur ascension atmosphérique.
Une fois la taille critique de la goutte atteinte, la gravité prend le pas et les gouttes retombent sous forme de pluie. Le Dr. Ilan Koren de l’institut Weizman avait précédemment avancé que la multiplication d’aérosols d’origine humaine (pollution, feu de forêt …) conduit à la formation de particules plus petites ne s’agrégeant pas et supprimant ainsi les retombées pluvieuses. Les nuages créés, plus grands et plus persistant, reflètent les rayons du soleil dans l’espace refroidissant ainsi l’atmosphère terrestre.
Dans une nouvelle étude, le Dr. Koren montre que certains types d’aérosols contenant du carbone noir diminuent la couverture nuageuse et créent un effet de réchauffement. En effet, le carbone noir absorbe les rayonnements solaires, réchauffant l’atmosphère environnante et diminuant l’écart de température entre la surface et les couches atmosphériques élevées.
D’avis général, le réchauffement dû à l’effet de serre et le refroidissement dû aux aérosols équilibrent le climat global. Mais le Dr. Koren avance que les changements dans le climat local pourraient persister en refroidissant des zones chaudes et vice versa. La question controversée est l’importance de l’effet des particules sur les systèmes climatiques à des milliers de kilomètres comparé à l’effet des éléments météorologiques (température, pression). Les expériences menées prouvent la relation entre l’augmentation d’aérosols et l’influence majeure de ceux-ci sur le climat. Le Dr. Koren espère ainsi que les décisionnaires prendront maintenant en compte non seulement l’impact global des aérosols et de l’effet de serre.