Des labels pour la performance énérgétique des constructions neuves

Il existe pour toutes les constructions nouvelles une spécification qui définit la consommation énergétique maximale que doivent satisfaire constructeurs et promoteurs. Elle s’appelle RTE 2005 et fixe ce maximum suivant les zones climatiques et le mode de chauffage à des valeurs comprises entre 110 et 250 Kwh/m2/an. Pour un appartement de 100 m2 en zone froide, votre promoteur et son constructeur doivent vous fournir un appartement que ne dépasse pas sur une année une consommation de 2500Kwh dans des conditions normales d’emplois c’est à dire en particulier en respectant la température maximale de 19°C dans les pieces.Si vous chauffez à 23 °C, inutile donc d’aller protester auprès de votre promoteur si vous dépassez le 2500Kwh!

Vous noterez la large variation de cette spécification suivant la zone géographique dans laquelle vous souhaitez acheter et le mode de chauffage. Renseignez vous bien avant d’acheter sur la performance spécifique que le constructeur vous garanti par rapport à la norme dans la zone de construction. 250kwh/m2/an à Lille c’est de la bonne construction, à Marseille, c’est la maison des courants d’air!

La RTE est modifiée à intervalle de temps réguliers par les pouvoirs publics en fonction de l’amélioration des techniques de chauffage et d’isolation et de la démarche plus ou moins volontariste d’économies d’énergie de l’Etat. Elle est prévue être révisée en 2010 dans le sens d’une performance énergétique améliorée de 15% soit aux alentours de 95 à 175 kWh/m2/an.

Au delà de cette obligation légale, la seule,existent des dénominations dite HPE ou THPE, Haute Performance Energétique et Très Haute Performance Energétique,qui sont définis par une amélioration de performance par rapport à la RTE 2005 de respectivement 10 et 20%. Soit 100 à 225 kWh/m2/an pour la HPE et 88 à 200 kWh/m2/an. Ce sont desz dénominations à vocation commerciale pour motiver constructeur et promoteurs à proposer des logements plus performants et en justifier les surcouts.Enfin le nec plus ultra de la performance énergétique, le label BBC, Basse Consommation d’Energie qui est défini dans l’absolu à 50kwh/m2/an.

Quant à la dénomination Energie Positive qui n’est pas labellisée, il s’agit de constructions qui sont censées produire plus d’électricité que d’en consommer. Il s’agit pour l’instant que de grosses opérations de bureau ou d’usines, couvertes de panneaux photovoltaïques, surisolés et équipés de pompe à chaleur voire d’éoliennes.

A titre de référence signalons que la consommation moyenne de l’habitat français tourne autour de 330 kWh/m2/an.
Au delà des normes officielles, il faut pouvoir vérifier la qualité énergétique des logements bâtis ce qui n’est pas une sinécure quand la norme elle même dépend du lieu d’implantation et du mode de chauffage et que la mesure éventuelle d’une telle consommation varie en permanence dans le temps et avec les saisons. Il existe donc des labels qui ont été accordés à un modèle type déposé par le constructeur avant construction. Ce sont les suisses et les allemands qui ont définis les labels Minergie et Passivhaus que vous pouvez trouver sur le marché français. En France s’est crée le label Effinergie crée par une association comprenant un certains nombre de régions,d’organismes scientifiques tel que le CSTB, Centre Scientifique et Technique du Bois,le Centre d’études et de formation pour le génie climatique,Costic, ou l’Agence Nationale pour l’habitat Anah, de partenaires industriel et de’organismes de certification comme Certivea pour les bâtiments tertiaires, Cerqual pour les logements collectifs et individuels groupés et la Cequami pour les maisons individuelles en habitat diffus.

Un fatras peu compréhensible pour le français moyen. Espérons qu’ils se simplifieront dans le temps et que les constructeurs y feront appel.

Un détail important, le cout d’un logement BBC-Effinergie comme la maison Phénix présentée par Yann Arthus Bertrand à la télévision est d’environ 20% supérieur à celui d’un appartement standard aux normes RTE 2005. L’avenir dira si ce surcout,-qui est amené à diminuer dans le temps-, ne sera pas dissuasif.

[ Archive ] – Cet article a été écrit par Caderange

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