Des propositions pour mettre fin à la “bulle” photovoltaïque

Alors que le gouvernement a annoncé mardi une hausse du tarif de rachat de l’énergie photovoltaïque après deux ans de baisse, la fondation Terra Nova dans une note publiée en février 2012, avait estimé qu’il était urgent de définir une vraie politique de relance de la filière pour mettre fin à la « bulle » dans le secteur.

Les auteurs proposaient notamment une refonte de l’ensemble de l’économie des aides, le développement d’une filière industrielle en France, la création d’un outil de soutien au développement des nouvelles technologies de l’énergie, et la consolidation de la filière artisanale et technique du bâtiment.

Nous vous proposons de mettre en lumière les points précis développés par la fondation :

 

Comment relancer la filière photovoltaïque ?

Mettre fin à la « bulle » du photovoltaïque

Les mesures prises en urgence par le gouvernement ont constitué un début de réponse, parce qu’elles prévoient une baisse immédiate permettant de contrôler les volumes et les coûts. Toutefois la réévaluation du mécanisme est insuffisante.

L’objectif annuel de développement, fixé par le Gouvernement à 500 MW/an est insuffisant pour permettre le développement d’une industrie française. Cet objectif doit être au minimum doublé et évoluer ensuite à la hausse pour accompagner le développement de la filière industrielle.

La prévisibilité du cadre réglementaire est par ailleurs un élément clé de la capacité des acteurs à effectuer des investissements rationnels.

La grille d’ajustement du tarif d’achat chaque trimestre est actuellement trop brutale, puisque les tarifs peuvent baisser de 9,5 % par trimestre (soit plus de 35 %/an) en cas de dépôt de projets supérieurs à la trajectoire souhaitée. Un ajustement aussi brutal, qui pouvait se justifier alors que la massification de la production en Chine abaissait rapidement les coûts de production, n’est plus justifié maintenant que la massification est achevée.

D’autre part, dans un souci de préparer l’arrivée des réseaux intelligents (smart grids), le mécanisme de tarif d’achat pourrait être revu pour favoriser l’autoconsommation et non la revente en totalité de l’électricité produite, comme actuellement.

Une bonification du tarif d’achat lorsque le panneau installé est fabriqué dans l’Union européenne devrait également être étudiée afin de favoriser l’industrie française et européenne. L’Italie accorde depuis 2011 une bonification de 10 %.

En ce qui concerne les appels d’offres, il convient d’afficher un planning de lancement pluriannuel de manière à donner la lisibilité suffisante. Les critères de candidature pourraient par ailleurs être simplifiés autour de critères favorables à l’industrie française (technologies spécifiques, critères CO2, emplois locaux…).

Favoriser le développement d’une filière industrielle en France

Une politique volontariste, favorisant l’innovation et privilégiant la constitution d’une filière industrielle européenne et nationale, consciente des évolutions rapides du secteur et capable de s’adapter à une demande changeante, sera seule à même de faire de la France une pionnière des énergies renouvelables.

Il faut en effet signaler que 80 % des panneaux posés en France proviennent d’usines chinoises qui, outre la question industrielle, posent aussi une question environnementale (les modules, très consommateurs d’énergie, sont produits à partir d’une électricité chinoise issue du charbon, donc fortement carbonée ; il s’agit par ailleurs de pondéreux lourds à transporter). Les mécanismes de soutien à la demande ne peuvent donc pas suffire : une réflexion de fond devrait être lancée pour investir dans une vraie filière industrielle nationale et sur les possibilités juridiques de limiter l’importation de produits asiatiques à bilan carbone négatif dans la filière.

Une politique de l’offre pourrait ainsi être engagée en faveur non seulement du soutien à l’émergence d’une filière française du photovoltaïque, mais aussi plus généralement en faveur du soutien aux nouvelles technologies de l’énergie (renouvelables, stockage, réseaux intelligents…)[*]. Outre le maintien de l’effort de R&D aux niveaux européen et national, cette politique s’appuierait sur la constitution d’un outil de soutien au développement des technologies et du tissu industriel du secteur.

Cet outil pourrait prendre la forme d’un fonds de capital investissement Energies Vertes de l’ordre de 1 Md€ géré par le Fond stratégique d’investissement (FSI) ou une nouvelle Banque publique d’investissement et financé par les ressources de cette institution. Ses interventions s’inscriraient dans une stratégie de constitution de filière industrielle, élaborée par le FSI en concertation avec les parties prenantes.

En parallèle à la constitution de ce fonds, une stratégie de consolidation de la filière artisanale et technique du bâtiment serait mise en place. Elle s’articulerait autour d’une formation renforcée des acteurs et une incitation (fiscale ou via des labels professionnels) au regroupement des activités (plaquiste, chaudiériste, couvreur…) pour constituer de véritables entreprises de rénovation thermique capables de mettre en œuvre des opérations de rénovation globales, coordonnées et cohérentes.

Une réflexion doit par ailleurs être entamée avec les collectivités sur la manière de les associer au développement de projets et à celui de la filière. Plusieurs pistes sont possibles : articuler les aides locales avec l’aide nationale, cibler avec les aides locales certaines technologies très intégrées au bâti ou de niches (trakeurs solaires au sol, concentration solaire…), favoriser la création de sociétés d’économie mixte ou d’autres montages adéquats, mettre en œuvre une politique de développement du territoire (implantation d’industries, déploiement d’ENR sur des zones choisies), viser des retours sur investissements plus faibles, compensés par une garantie de volume.

* On se rapportera pour davantage de détails au rapport « Maîtriser l’énergie : un projet énergétique pour une société responsable et innovante », rapport du groupe de travail Terra nova sur la politique énergétique présidé par Alain Grandjean, juillet 2011, téléchargeable ici : http://www.tnova.fr/essai/ma-triser-l-nergie-un-projet-nerg-tique-pour-une-soci-t-responsable-et-innovante

            

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Lionel_fr

Je n’ai pas tout lu désolé. Le lancement d’une filière française du PV, comme pour d’autre secteurs suppose : Un investissement massif dans des unités situées dans au moins 5 pays à profils fiscaux complémentaires. Une politique orientée à l’export et de baisse constante des marges. Une prise en compte des durées de vie des unités de fab relativement courte, quand une unité n’est plus à jour , il faut la casser et en recréer une nouvelle from scratch. La France est-elle capable de cela ? je pense que non, cette histoire ressemble à une coquetterie de parisien. Faut il pour autant renoncer au PV puisque reposant sur un modèle asiatique d’économie du silicium défationniste chronique auquel les français ne comprennent rien et dont la fiscalité n’est pas adaptée ? Renoncer non ! Acheter la “matière première” comme on le fait pour les composants IT et développer du service à valeur ajoutée comme on le fait dans les IT !! Oui mais le service à valeur ajoutée du PV est infiniment moins vaste que celui des IT et c’est là qu’il faut se creuser la tête pour faire converger nos capacités et le marché. Pour les composants de base , laisser faire ceux qui ont historiquement accompagné le développement de ce secteur , favoriser l’europe qui en compte pas mal et nouer des partenariats. Je vais quand même essayer de lire la fin de l’article même si ce me semble l’ultime br…. de parisien moyen … je vais faire un effort , promis

Vivelafrance

@Lionel : imaginons qu’on laisse aux chinois “tout faire”… on vit de quoi nous ? on a déjà plus beaucoup d’industries… alors… les “services” plutot que l’industrie ? quels services ? ‘et je les paye avec quoi ? je suis chomeur depuis que j’ai refusé de suivre mon usine délocalisé en Bulgarie… vous ne pouvez pas répondre continuellement à des branlettes parisiennes par des suggestions aussi peu etayées. moi, au risque de vous déplaire, je propose de fermer les frontières ou du moins mettre de vrais droits de douane, juste pour rééquilibrer cette déloyale concurrence… oups.

chiedo

“je propose de fermer les frontières ou du moins mettre de vrais droits de douane” Oui en théorie c’est super, mais en pratique, le protectionnisme ne fait qu’augmenter le prix des produits dans le paye qui le pratique. Et qui paye au final ? Sans compter le fait que ce soit illégal (il me semble corrigez moi sinon) et sujet a représailles (économiques).

fredo

c’est gentil tout plein tout ça, à croire qu’ils habitent dans une bulle, à propos de bulle. Appels d’offres, subventions et credit impot recherche sont très lourds administrativement et seules les grandes structures peuvent en profiter. Créer un fonds vert, pas besoin il y en a plein et l’Etat n’a pas d’argent. En revanche, que l’Etat fasse l’intermediaire avec la Banque Europeenne d’Investissement pour permettre aux PME d’en profiter (là encore, “réservé” aux grands groupes) par exemple obtenir des garanties bancaires et rassurer les banques toujours aux abonnés absents, là oui.

Lionel_fr

Je ne devrais pas argumenter la fermeture des frontières , hypothèse à l’opposé de mes opinions en temps normal, suicidaire en ces temps où l’activité est ailleurs et tellement politique que la discussion partirait dans une direction à 180° de l’objectif. Parlez en à des gens qui partagent cette opinion ! moi je mourrai avant. Je crois que Siemens a installé un site à Vénissieux qui vient d’être agrandi, l’avantage de Siemens , c’est que son management n’a pas à remuer toute cette gadoue pro vs. anti qui tue les initiatives françaises. Attention je parle d’initiatives (actes) et non pas de débats car de ce coté là, on a largement ce qu’il faut Le PV d’aujourd’hui est né il y a dix ans. Celui de 2022 nait aujourd’hui mais personne ne sait à quoi il ressemblera, du moins pas en France puisqu’on ne peut absolument pas savoir si l’expert qui en parle n’est pas un pronuke bien primaire en train d’assassiner la filière énnemie. Voilà pourquoi l’industrie française n’a aucune chance sur ce marché en tant que manager. En revanche Siemens a prouvé que le “muscle” industriel est viable de ce coté du rhin, bref tout sauf le management !! Or il y a un paradoxe entre un parisien formé à science po ou HEC qui parle de lancer une filière et l’impossibilité au management français d’y mettre les pieds. Le terme n’est pas exagéré convenez en Le second point qui me fait dire que le secteur PV est le pire choix possible pour relancer l’industrie est le peu de fabricants d’électronique de loisir, l’un d’entre eux , anciennement nationalisé puis privatisé sous Jospin , a fermé sa dernière usine française au printemps dernier. Or l’electronique et le PV sont très liées , moins qu’au temps où tout le silicium était de qualité electronique certes mais quand même , avec un secteur electronique misérable, vous allez avoir un mal de chien à créer une filière PV où les marges sont 10 fois inférieures !!! (chiffre pifométrique) Depuis le temps que je vous dis que le monopole de l’énergie a eradiqué l’industrie , j’ai fini par me fatiguer, vous avez néammoins là un exemple concret, sans compter la TV nationale et sa technophobie ordinaire, qui a ruiné l’essor des technologies informatique au vieux temps où il était encore possible de s’y faire une place au soleil et je préfère ne pas parler de l’éducation nationale et sa fixation sur les langages COBOL et autres pascal…. N’en parlons plus , c’est du passé, j’ai quitté la france et pu entreprendre à l’étranger dans de bonnes conditions car bien pire que la fiscalité française , c’est les gourous de l’état , pronukes, FR TV et éducation nationale qui on bousillé l’industrie du silicium. Le bon coté des choses c’est que les managers français n’ont plus aucune prise sur ce marché et qu’on peut donc trouver du PV bon marché (le cerveau français ne tolère pas la répercussion des baisses de prix cf free/sfr) bon… si vous voulez pleurer , fabriquez du PV, si vous voulez bouffer , faites du service avec un partenaire étranger et je vous conseille les chinois au plus haut point car ils veulent vraiment s’implanter ici et sont prèts à payer pour ça. Mais je crois que j’entre en conflit avec vos convictions , alors je ne sais plus quoi dire , je ne pense pas que faire de la politique mette jamais du beurre dans vos épinards , alors que les contructeurs de PV chinois…. Pourtant j’ai l’impression que vous préférez la politique , les fermetures de frontières, les guerres commerciales ou sanguines… Bonne chance à vous , moi je me suis barré il y a longtemps

Lionel_fr

Je vous signale que pour les droits de douane , l’europe est en train d’instruire une plainte pour dumping contre les panneaux chinois . Plainte qui devrait selon moi aboutir à une taxe voisine de 5% sur les dits panneaux. (estimation basée sur la taxe américaine infligée pour les mêmes raisons) Donc la surtaxe est quasiment déjà dans la loi mais les panneaux chinois sont 25% moins chers , en partie parce qu’ils ont vraiment très bien développé ce secteur. Donc ça ne résoudra pas grand chose , une taxe supérieure à 5% devrait logiquement aboutir à une guerre commerciale complètement perdue d’avance pour l’europe. Au fait , les chinois n’achètent toujours pas d’airbus depuis un an maintenant à cause de la taxe carbone … Boeing remercie les européens sur ce coup là

Rice

Paradoxe economique : les américains vendent des Boeing (because taxe carbone) et viennent parrallelement de mettre de nouvelles taxes à l’importations des panneaux chinois de de 7 à 31 % !!!!!! Alors pourquoi les français devraient-ils avoir plus de difficultés que les USA à mettre des taxes ? cherchez l’erreur… EUROPENNE…). Pire, non contents de ces taxes, les associations US de fabricants demandent que soient aussi taxés les composants…. Ils ont effectivement le courage de se battre avec les mêmes armes que les chinois : la mauvaise fois (mais avec le sourire -jaune-…).

fredo

bien d’accord, pour la partie RD, une nouvelle techno PV dite de rupture avec un gain de performance très significatif ne peut émaner que du CEA ou EDF (ils contrôlent la recherche française sur le sujet via l’INES, l’IRDEP ou Institut ad hoc créé à Polytechnique le nom m’échappe), et ils sont les principaux bénéficiaires du système actuel, en plus ils sont partenaires. Ils sont des points de passage obligés pour tout demandeur de subvention ou aide publique, ce qu’on appele le baiser du serpent! Ne parlons pas des transferts de technologie, jusque-là ça n’a pas abouti (cf l’excellent projet RD CIS CISEL dont Saint Gobain a dû partir pour créer Avancis avec Shell),ou PV Alliance dont on est toujours sans nouvelles; Touours le même scénario infernal, et je comprends très bien l’expatriation!

christophe1007

On achète à grands frais des paneaux PV en Chine essentiellement. Ces paneaux produiront de l’énergie, mais combien ? Dans leur courte vie(

Ambiel

Mon cher Christophe, soit vous débarquez d’une autre planète soit vous êtes un bon pro-nucléaire borné… A grands frais? 40centimes le watt pour des panneaux en provenance de chine c’est hyper cheap, comparé au W nucléaire qui est proche des…5euros (EPR) ! Ils sont capable de produire de l’énergie pendant plus de 50ans, et pendant 35/40 à plus de 80% de leur rendement de départ… Pour rembourser l’énergie nécessaire à leur fabrication, en fonction de leur localisation c’est de 6 mois à 2ans… La question est avons-nous besoin du risque nucléaire et de ses déchets? Et allez parler du caractère non-aléatoire du nucléaire aux japonnais, ils aprecierons… Dans le genre intermittent, passer de 30% du mix à 0% en 10mois c’est pas mal… Vous n’êtes pas capable de changer de logiciel? Pourtant vous avez sans doute fait partie de ceux qui ont cru possible en 1970 de faire 75% de notre électricité avec du nucléaire… Et on a réussi à le faire ! Aujourd’hui le PV doit en France atteindre l’objectif colossal de…1% dans notre mix électrique en 2020, quelle ambition!!! et même cet objectif minable vous voudriez qu’on le laisse tomber?

Lionel_fr

Ce message illustre de dialogue de sourd français , la paralysie du système , la stupidité de tout un pays autrefois empire (avions nous vraiment besoin de pétrole saoudien alors que nos colonies en avaient assez ?) Bon, il faut prendre ça au second degré, l’argument nuke n’a pas fini d’empoisonner le décisionnel français et l’essentiel du mal est déjà fait. Il suffit de voir l’intervention de christophe1007 comme de l’humour de répétition et d’acharnement. A l’image du premier film comique de l’histoire du cinema : “l’arroseur arrosé”. Il faut reconnaitre que ce post est particulièrement caricatural , félicitons christophe et souhaitons lui une longue carrière de shoot’em up dummie sur les forum energisants.. Dans un autre registre , j’ai la chance d’avoir une arrivée d’electricité gratuite dans mon bureau : en tout 2120 Wc de PV qui alimentent mes petites affaires et que j’ai acheté depuis si longtemps que j’ai même oublié combien. Mais il faut être sérieux avec l’argent ! si je n’avais pas acheté ces panneaux, je serais plus riche de quelques euros aujourdhui, je pourrais me payer du bourbon de marque au lieu de ma gnôle de lave-glace et me saoûler à la santé des travailleurs du nucléaire français en expliquant comment ils étaient des héros dans les 60’s. Mon chien adore que je lui raconte des histoires comme ça, c’est un grand nostalgique

Ambiel

Pour faire suite à l’un de nos échanges sur le Japon et le développement du solaire dans leur pays, voici quelques nouvelles : Le même mécanisme que celui auquel nous avons assisté en France, au UK, en Espagne est en train d’émerger, à savoir mis en place de tarifs trop avantageux (41centimes le KWh!!) et formation d’une bulle avec hausse du foncier, des location de toitures à des niveaux déraisonnés. Il y aurait à ce jour près de 25GW de projets en développement au Japon, racordables d’ici à 2014… J’imagine que les japonnais ont besoin d’un choc de croissance sur le solaire pour stopper les importation massives du printemps à l’automne. Surtout que le solaire repond exactement à leurs besoins, avec une courbe de conso et de production corrélées. Mais ils vont devoir rapidement réguler leurs tarifs et les ajuster aux réalités des prix du marché. Sinon ils vont devoir payer pendant des années des GW surpayés. En attendant le secteur solaire embauche à fond, avec des salaires de 20%en moyenne supérieurs aux autres secteurs équivalents. D’autres infos sur le potentiel et les mouvements dans les ENR au Japon : Ce qu’il y a de pratique et de déroutant avec le solaire, c’est que si demain vous prend la fantaisie de faire 10 à 15% de votre mix électrique en PV, c’est faisable en 18 mois…

Lionel_fr

Chouette, je me disais bien que leur potentiel était énorme avec une industrie aussi développée et des applications en pagaille. Financièrement , l’industrie locale va capter bon nombre de projets là où l’industrie dominante française avait ruiné son unique fabricant en lui opposant la “péréquation” (les termes “concurrence déloyale, dumping” ne s’applique pas à un monopole d’état) Les japonais quant à eux vont endetter leurs opérateurs en recourrant aux marchés.. japonais pour financer du PV japonais . Je vous laisse apprécier l’immensité de l’abîme qui nous sépare d’eux.. Ils ont quelques projets de R&D sous le coude du style encres issues du génie moléculaire imprimé sur substrat par des imprimantes à jet d’encre… etc… Projet actuellement destiné à l’automobile. Je ne comprends pas vraiment pourquoi ils ont mis si longtemps alors que leurs véhicules hybrides était tellement en avance, évoquant un syndrome d’enfant du cordonnier mal chaussé . Mais c’est sans doute plus compliqué que ça. Une chose est sûre , ils quittent définitivement le nucléaire ce qui pour une troisieme économie mondiale devancant l’allemagne qui en fait autant , a de quoi imprimer une direction différente au marché mondial

Sicetaitsimple

Vous avez bu? 10 à 15% de votre mix electrique en 18 mois avec du PV….J’imagine que vous parlez en puissance, pas en energie? En energie, c’est environ à diminuer d’un facteur 10…

Lionel_fr

C’est combien le mix français ? Si 80% du parc nuke correspondent à 76% du “mix”, 63.5Gw * 0.8 = 50.8Gw 50.8/76 *100 = 66 Gw ?? Je me trompe ou bien ? Le mix electrique français correspond à 66 Gw ??

Sicetaitsimple

Ca dépend de quoi vous parlez. Si on prend le chiffres 2011, soit 542TWh produits, ça correspond à une puissance moyenne annuelle d’envirion 62GW. Ca ne veut pas dire grand chose, mais ça se rapproche de vos 66. La puissance installée est elle de 126 GW fin 2011.

Sicetaitsimple

donc 10% de 540TWh, ça fait 54TWh….Donc en France environ 50 à 60GW de PV à installer en 18 mois. Fastoche,pratique et déroutant!

Ambiel

Je parle en production d’électricité, c’est à dire pour la France 50TWh, soit 40GW installés. Si on le souhaite vraiment, il est possible d’installer 40GW de solaire en 18mois, l’Allemagne a réussi à installer 3GW sur 1 mois (décembre 2011), on pourrait donc même installer 54GW en 18 mois à ce rythme. Avec 40GW de solaire en France on a aucun problème de réseau, la conso française ne descend jamais sous les 40GW au moment du pic solaire printannier-estival. Evidement avec 40GW installé, on n’atteindrait jamais 40GW en fonctionnement à pleine puissance sur la France entière, il manquerait sans doute au plus haut pic encore 10GW. Il faudrait donc faire moduler toutes les tranches nucléaires pour qu’elles tombent à 10GW ou moins en fonctiondes autres productions. Rien d’impossible techniquement.

Lionel_fr

Okay, oui, je comprends bien que ces chiffres sont définitivement décorrélés du terrain mais si on parle de mix , il est utile d’avoir une approximation. La notion de mix regroupe un tas de notions qualitatives comme quantitatives et les différentes filières ne comptent pas leur productible de la même manière. ~9% d’éolien produisent ~3% du mix , ~4% de PV produisent 0.8% du mix … compte non tenu de la qualité, des perspectives et de la croissance des filières (favorables aux EnR) La comparaison thermique à combustible minier versus EnR à énergie de surface est toujours un peu à coté de la plaque , la notion de “mix” remet les idées en place en introduisant la complémentarité. Les futures centrales qui bruleront du combustible issu des énergies de surface (H2, e-gas, biogaz, ..) bouleverseront encore le “mix” sans remettre en cause ce terme cependant. Personnellement je remarque surtout que tout le monde considère les EnR comme partie du mix alors qu’il y a dix ans , ce n’était que gadgets futuristes. Si le même changement a lieu dans la décennie à venir (progression des nouvelles versus les anciennes) , on aura des taux de pénétration des EnR dans le mix voisins de ceux de l’allemagne dans tous les pays du monde et l’allemagne, scandinavie, japon, australie, canada … pour qui l’énergie de surface -par nature locale- pèsera une part de PIB comparable à toutes les technologies nucléaires en france, militaire, spatial et médical inclus. Penser que la france va rester sourde à cette tendance relève d’un isolationnisme au delà de mon entendement.

Ambiel

Vous avez lu mon post plus haut? Techniquement c’est faisable sans souci, les Allemands y sont arrivés sans problème, manque juste un énorme chouia de volonté politique. Et nous avons consommé 478TWh en 2011. 10% de la conso c’est donc seulement 47,8TWh, facile pour du solaire. L’Allemagne va être à 35/40GW à la fin de cette année, pour une production de seulement 30/35TWh… (ils ont en moyenne 900H de FC contre 1100/1200 chez nous)

Ambiel

Vous ne le saviez pas n’est-ce pas que les Allemands ont installé 3GW en 1 mois… Vous imaginez comparé au nucléaire d’aujourd’hui ou il faut 10/15ans pour arriver à faire 1,6GW? Autre petit truc marrant que vous ne savez sans doute pas, un EPR ça a une partie des éléments fabriqués hors de France (Cuve au Japon par exemple) et le solaire ça peut avoir une grande partie fabriquée en France (assemblage des cellules, tout le Balance of system, c’est à dire 50% de la valeur d’un parc solaire, comme les onduleurs par exemple, supports, etc… pour au total dépasser les 75% du total de la centrale en valeur). Mais bon ça n’a aucun rapport avec le sujet, désolé.

Sicetaitsimple

Les allemands y sont arrivés sans problème? Désolé, ils ne sont pas encore à 50GW, plutôt à 30, et ils n’ont pas fait ça en 18 mois, même si je reconnais que c’est impressionant ( en gros 7,5 GW/an en 2010,2011 et certainement 2012).Mais c’est pas 50 GW en 18 mois…. Pour tout le reste, vous ne m’apprenez rien, désolé. Les 3000MW c’est Décembre 2011, juste avant une baisse importante des tarifs . De Janvier à Novembre c’était en cumulé 4500. Effectivement, si les tarifs baissent de 15% tous les mois (comme au 1/01/2012 en Allemagne si mes souvenirs sont bons), on peut arriver à des choses extraordinaires, mais vous reconnaitrez que ça aura des limites!

Ambiel

Bien sur que ça a des limites. Je veux juste souligner le fait que techniquement on peut installer de quoi faire 10% de l’électricité de notre pays avec le solaire en 18mois, et même moins. C’est une nouvelle donne que je trouve impressionante, la déployabilité du solaire est hallucinante. Si dans 5ans le solaire est à moins de 100€ le MWh en France, on pourra s’éviter 4EPR qui produiraient à 90/100€ le MWh. Le tout construit en 18mois si on veut, et étalé sur 5/10ans si l’on est plus raisonnable, pour suivre la fermeture de capacités et pour éviter d’avoir ensuite tout à renouveller en même temps. Au Japon ils sont partis pour faire ces 10% avec le solaire, il seront sans doute déjà à 25GW dès 2014 soit 3 à 3,5% de leur consommation mais surtout de quoi passer la période estivale sans souci grace à une production solaire parfaitement corrélée avec leur pics de conso (estivaux et entre midi et 15H). Comme l’essentiel de leur appareil productif est à base d’énergie fossile, ils peuvent y aller à fond et pousser jusqu’à 70/80GW de PV, de quoi assurer 10% de le conso d’ici à moins de 7/8ans. Le PV sans stockage a vraiment connu une révolution incroyable en 3/4ans, passant de lubie d’écolo-bobo-gaucho qui ne se lave pas à énergie compétitive dans une bonne partie du monde et capable d’assurer la production sans stockage de 10 à 15% de n’importe quel mix. Si je fais mon écolo-bobo-gaucho qui ne se lave pas pour l’avenir du PV, je peux rêver qu’avec adjonction de stockage (hydrogène, eau chaude, batteries) le PV stockable sera dans 10ans (20ans?) lui aussi compétitif et pourra alors faire 20/30% du mix de n’importe quel pays?

Sicetaitsimple

Qu’on ne soit pas d’accord sur le 10% en 18 mois n’a aucune importance…Jamais les allemands n’ont fait ça dans la durée, mais peu importe. “Si dans 5 ans le solaire est à moins de 100€/MWh en France”. Bah oui, c’est la vrai question. Je ne suis pas et n’ai jamais été “anti-solaire”, mais la première question c’est combien ça coute.Je ne sais pas si ça “évitera” 4, 6 ou 8 EPR, mais il est évident que la question se pose différemment à 100€ qu’à 300 ou 400. La seconde question, c’est combien ça coute au reste du système ( transport, moyens de back-up, stockage,…). Tant qu’on est dans la marginalité ( le “passager clandestin”), tout va bien et le système s’adapte, quand il y a plus de passagers clandestins que de gens payant leur billet, il y a forcément un problème.La priorité d’accès au réseau avec tarif garanti sur 20 ans aura forcément ses limites. On suivra bien sûr avec attention ce qui se fait au Japon, d’autant que leur situation insulaire, sans aucune interconnection, rend le challenge encore plus compliqué.

Sicetaitsimple

Mais nul doute qu’à un tarif d’achat promulgé cet été d’environ 400€/MWh ça ne démarre très fort au pays du soleil levant! Il faudra donc observer également la façon dont ils maitrisent la baisse des tarifs. C’est rarement simple.

Ambiel

C’est bien pour cette raison que je parle de 10/15% max sur le réseau. Après effectivement il faut prévoir du back-up additionnel (ou de la baisse sensible de facteur de charge des centrales en base), du smart grids, du stockage. 400€ au Japon c’est n’importe quoi, ils vont se faire une belle bulle solaire comme en France.. Mais en même temps ils ont besoin au plus vite de beaucoup de capacités, et avec ça ils vont sans doute avoir 10GW dès l’été prochain et adieu les risques de coupures. Leurs pointes sont estivales et liées au records de chaleurs liès… à beaucoup beaucoup de soleil. le solaire est donc LA clé pour leurs pointes et ça c’est cool, même si vous n’aimez pas beaucoup le solaire. Pour la France on a déjà des centrales en cours de construction avec le tarif minimum de 110 à 100€ (soit l’équivalent du MWh de l’EPR). Les premières devraient être raccordées dès cet hiver. Et ça ça va pas trop vous plaire que le solaire soit devenu presque à parité réseau en si peu de temps. A final en 2020 on aura pas atteint l’objectif éolien, grace à vos efforts et à ceux de vos potes. Mais le solaire devrait pouvoir nous sauver la mise, avec 25GW installés à cet horizon (20GW de plus que l’objectif malgré le blocage du camp EDF ERDF RTE CRE) on aura rattrapé en production les 7 à 10GW d’éolien qui vont nous manquer.

Lionel_fr

Le réseau est au premier plan dés qu’on parle de centrales, on peut même parler de “dorsales”. Mais si un acteur majeur joue au joker avec le réseau , c’est bien le PV ! Quant au PV+Stockage, non seulement il n’a pas besoin de réseau supplémentaire mais c’est même le réseau qui va y combler ses insuffisances. Dire qu’une unité de stockage ne va stocker que la surproduction EnR est simplement aberrant. Comme toute entreprise, le stockage va optimiser son business et chercher son electricité là où elle est intéressante et on est très loin des caprices de la meteo, c’est plutôt l’intermittence de la demande qui fait son modèle économique. Il faut rappeler que même hors EnR, l’intermittence est le facteur dimensionnant de tous les réseaux. Dans la même veine. Il ne faut pas voir le PV comme un concurrent des centrales car il est par nature diffus. Les anciennes méthodes de comptage ne fonctionnent pas. Le problème est que les chiffres disponibles sont strictement nationaux , comme si les barrages avaient quelque chose à voir avec la consommation à Brest ! Tant que le monopole protège son hégémmonie en supprimant toute notion géographique de ses publications, les projections sont vaines. Les frontières politiques ne sont pas plus étanches que les publications de notre nonopole pré-feodal

jmdesp

Avec le taux de charge français de 15%, il faut un peu plus de 36 GW de solaire pour générer 47.8 TWh par an (toutefois, plus on augmente la capacité, moins on peut utiliser les emplacements optimaux, le taux tombera surement un peu en dessous) Le problème est que sur le modèle Allemand, cela se fera avec une pointe annuelle à environ 29 GW, pas forcément facile à encaisser un dimanche. Si cela se fait en diminuant la production nucléaire à coté, ce n’est pas forcément si utile que cela Je ne sais pas quel mois le solaire français produit le plus.

jmdesp

Je doute *très* fort que ce soit vraiment EDF qui nous empèche d’avoir les chiffres de production détaillé des EnR. EDF publie les chiffres quart d’heure par quart d’heure avec accès à un historique intégral de chacune de ces unités, nucléaire, fossile, et hydraulique. Je rève d’avoir l’équivalent de la part des autres producteurs d’énergie.

jmdesp

J’imagine que la logique est de ne pas tendre la perche pour se faire battre et de ne pas en faire plus que les autres producteurs renouvelables.

jmdesp

Personnellemnt j’avais quelque chose contre le PV quand il apparaissait qu’il était subventionné une fortune et ne contribuait à peu près rien au réseau. Mais le PV qui est compétitif économiquement sans subvention, je n’ai strictement rien contre. Ca me parait simplement absurde de penser le contraire. Je souhaite bien sûr que ce soit le cas, malheureusement j’ai encore un gros doute quand je vois combien les auditions de la commission des coûts ont souligné que le prix allait augmenter beaucoup à cause des EnR (marginalement à cause du nucléaire), et que les verts bondissent d’enthousiasme à cette idée, ils semblent crier de bonheur quand la CRE annonce un trajectoiore vers +50% A la lumière de l’expérience Allemande, il apparait que le PV peut avoir un rôle utile d’écrétement de la pointe de mi-journée. Il faut quand même pondérer en regardant le très utile document du Fraunhofer sur la production de S1 2012 : La variation de production mensuelle est de 1 à 8 (p9). Celle par semaine de 1 à 14 (p17). Le graphe P23 illustre graphiquement que la variation au jour le jour est en fait encore plus “bruitée” que ne le dise ces ratio. Les courbes mensuelle à partir de la page 38 illustre d’autres phénomènes. Même si l’Allemagne est réputée ne pas avoir de chauffage électrique, l’augmentation de consommation au mois de février est très nette. Et on voit graphiquement combien la contribution du solaire à l’effacement de la pointe est faible au début de l’année, à peu près nulle quasiment la moitié des jours de janvier, ou le 13 et 14 février, le 13 en plus l’éolien non plus n’a rien contribué. Les jours exceptionnels présenté p150 – 151 illustre encore plus clairement avec quasiment pas de solaire le 3 janvier par rapport à la très grosse production du 25 mai. Solution = stockage ? Pas vraiment. En effet le coût de moyen de stockage est généralement proportionnel à leur capacité max, et la rentabilisation se fait en chargeant / déchargeant le plus souvent possible. Ici pendant tout l’été on doit charge à bloc, et décharger l’hiver. Capacité nécessaire : maximale, fréquence de cycle : 1 fois par an. Retour sur investissement ? Comptez un millier de cycle environ. L’hydraulique pompé se rentabilise sur ce type de chiffre, et ceux qui l’opèrent préfèrent pouvoir faire un cycle aussi souvent que possible, de préférence une fois par jour, le solaire en Allemagne commence à poser de sérieux problèmes en réduisant l’utilisation de leurs capacités. Les centrales gaz CCGT se rentabilise aussi en s’utilisant au moins chaque jour en milieu de journée, avec là aussi un problème et même faillite pour plusieurs d’ntre elles. A partir du mois d’avril, où le solaire contribue beaucoup plus apparait un autre phénomène marquant, celui du dos de chameau, le 15 avril, le 21 avril, le 22, le 26, le 3 mai, le 11, le 12, le 16, le 26, le 29. En fait c’est presque tout le temps plus ou moins fort, plus ou moins symétrique. Ca correspond au fait qu’en début de journée la consommation progresse beaucoup plus vite que le solaire, puis le solaire augmente plus, puis il redescent avant que la consommation ne le fasse. Soit 2 bosses successives pour la production conventionnelle, en forme de dos de chameau. C’est un problème car le fossile traditionnel déteste cela qui oblige à varier constamment la production. Les STEP devrait aimer cela, mais dans les graph par semaine à partir de la page 121 on voit qu’elle n’arrive pas à amortir ces bosses tant que cela. En fait il faut que le prix soit descendu suffisament pendant la nuit pour qu’il est été rentable de les charger à bloc. Aussi prévoir si le phénomène va se produire, ainsi que l’ampleur qu’il aura est difficile. Au total HSBC annonce que le résultat est une mauvaise année à la fois pour le CCGT et les STEP, avec des fermetures/faillites de CCGT en France en particulier : Ne pas oublier, sur EPEX, tout ce qui se passe au niveau prix en Allemagne se répercute immédiatement en France tant que les liens ne sont pas saturés, ce qui est assez rare.

Ambiel

Perso je ne suis pas vert, à la limite Europe écologie mais encore… Mais ça ne m’enpeche pas de me réjouir de l’augmentation du prix de l’énergie, si c’est avec une fiscalité “verte” qui permet de dégager de quoi remplacer notre appareil productif en temps et en heure et si cela permet de responsabiliser tous les consommateurs tout en protégeant les plus faibles. A ce titre la PPL de Brottes sur la tarification progressive me parait aller dans le bon sens même si c’est une épouvantable usine à gaz faute de concertation de sa part. Mais c’est une habitude avec lui, c’est comme ça. En attendant grace à lui on a un vrai signal, pour la première fois, qui va dans la bonne direction. Pour rappel, un Allemand (bien sensibilisé aux prix forts) consomme 27% d’électricité spécifique en moins qu’un français…. ça fait réfléchir. Sur l’hydraulique pompé en Allemagne vous faites il me semble une erreur, le modèle écon tend à s’améliorer avec 2 cycles de pompage turbinage par jour au lieu d’un auparavant. Le remplissage se fait désormais aussi à midi grace au solaire, et ça c’est inédit. Leur problème c’est surtout qu’ils n’en ont pas assez. Il faut aussi penser à l’hydraulique Norvégien et Suédois, c’est quand même 1000MW à 1500MW de puissance appellée en moyenne chaque jour (journée) par l’Allemagne via le Danemark. mais d’une manière générale le modèle économique est à revoir, surtout que l’allemagne passe son objectif 2020 de 35% d’ENR dans le mix électrique à 40%. Et au passage il vont fermer 4GW de charbon de plus qu’ils n’en construisent, et tablent sur 20GW de gaz “picker” (cad avec à peine quelques centaines d’heures par an) pour gérer le tout. Avec quel modèle économique? ça c’est l’inconnue et c’est l’objet du débat acharné de cette semaine en Allemagne, qui devrait se prolonger encore quelques semaines. Verdict à la fin de l’année au plus tard.

jmdesp

Je vois que le doc de HSBC n’est plus en ligne, c’est bien dommage c’était une analyse économique avec de nombreux points très intéressants (il s’avère que l’url n’aurait pas du être public, je n’en savais rien, récupéré par un moteur de recherche). Elle confirmait bien qu’à la fois le pompé et le gaz ont diminué. Ce n’est pas grave l’info est aussi disponible ailleurs comme ici , passge de 1.100 heures à 980 heures 2011, et les cycles d’utilisation diminuent progressivement de 60 milles, 41 milles et 35 milles en 20011. En fait le problème c’est qu’un stockage pompé a besoin d’un moment où il y a trop d’électricité, pas cher, et d’un autre où il n’y en a pas assez, cher. Et le nucléaire avait tendance à générer des surplus pas cher chaque nuit, systématiquement utilisable pour la journée. En surprimant le nucléaire, il n’y a plus autant de surcapacité la nuit, les prix descendent moins il est plus délicat de charger à un tarif intéressant. Le solaire en réduisant le manque le jour descend en plus les pointes de la journée. Au total, ce n’est en réalité pas terrible économiquement pour le pompé qui n’est plus dans une situation où les écart s de tarifs sont prévisibles par avance. Le vent a tendance à générer des écarts prévisibles, mais la durée des cycles est trop long pour avoir un nombre intréessant de cycles. Sinon les Allemands qui consomment moins d’électricité, c’est entièrement remplacé par de la consommation fossile, surtout gaz. J’étais à Berlin le week-end dernier, cela ne m’a pas franchement eu l’air impressionnant en terme de qualité d’isolation, même dans les quartiers reconstruit depuis la réunification. Aucun triple vitrage en vue. Et on voit un bon paquet d’immeuble ancien visiblement aux murs béton.

jmdesp

Pour Trianel, à la fin ils ont jeté l’éponge comme indiqué ici : “German, Austrian And Swiss Energy Associations Demand Improved Conditions for Pumped Storage Power Plants” In June the municipal utility cooperation Trianel announced to abstain from a pumped storage power plant project in the Eifel region in North Rhine-Westphalia