Pourquoi investir dans de coûteuses recherches alors que la sélection naturelle nous met à disposition le résultat de 3,8 milliards d’années d’expérimentation ?
C’est sur ce principe que se fonde le biomimétisme : ou comment copier technologiquement des mécanismes biologiques en parfaite adéquation avec leur environnement. La nageoire des requins ou des maquereaux est ainsi particulièrement adaptée pour optimiser les dépenses énergétiques de l’animal. Une source d’inspiration pour l’entreprise australienne biopower, qui en a copié la forme et le mouvement en vue de produire de l’énergie électrique. Le Bio Stream inverse le mécanisme de propulsion : plutôt que de produire de l’énergie cinétique, la nageoire, ancrée au fond de la mer, capte la force du courant pour fournir de l’électricité. Fixée sur un pivot rotatif, la nageoire bionique s’oriente en fonction de la direction du courant, en s’alignant complétement sur lui en cas en cas de conditions extrêmes. Selon les lieux, le dispositif pourrait disposer d’une puissance installée comprise entre 500KW et 200MW En comparaison, l’usine sous-marine de Hammerfest, en Norvège, ne fournit "que" 300 KW.
L’un des principaux avantages de ces systèmes réside dans leur simplicité d’installation. Pour la fixation au sol, Biopower a pour cela trouvé son inspiration auprès des algues géantes des côtes du Pacifique américain afin d’élaborer un système à la fois résistant et simple d’installation. Du fait de leur souplesse, les technologies n’opposent que peu de résistance à la force des courants. La Biobase multiplie les points d’accroche comme autant de racines plantées dans le sol. En repartissant les forces et en allégeant les charges excessives, le socle ne nécessite qu’une série de boulons. Biopower prévoit de tester les premiers prototypes en 2008, pour une possible commercialisation courant 2009. L’entreprise assure que ses technologies, du fait de leur design, n’auront qu’un impact réduit sur le milieu marin |