Du carburant liquide fait à partir de sciure de bois

Les spécialistes de l’A.N. Frumkin l’Institut de Chimie Physique et l’Electrochimie (de l’Académie russe des Sciences) ont pour la première fois prouvé que la radiolyse à haute température permet d’obtenir un carburant liquide de qualité à partir de la sciure de bois. Les chercheurs annoncent que le liquide obtenu à partir de la sciure de bouleau correspond aux exigences de la composition fractionnaire du carburant de moteur et son niveau d’octane n’est pas inférieur à 90.

La lignine et la cellulose, les composants principaux du bois de construction, ont servi de matières de support pour obtenir le carburant liquide. En réalité, le processus pour obtenir le carburant liquide comporte deux étapes. D’abord, la distillation du bois est accomplie en milieu anaérobie. Le faisceau électronique chauffe la sciure de bois séchée jusqu’à la température de 400-450°C dans le méthane ou dans un mélange de butane et de propane. La lignine et la cellulose se décomposent sous l’influence de l’énergie de radiation ionisante. Les vapeurs issues de cette radiolyse sont refroidies et condensées dans un réfrigérateur à eau à 15°C.

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Des produits secs de distillation, selon l’espèce de bois, contiennent de quelques pour cent jusqu’à un quart des composants aromatiques formés au cours de la décomposition de la lignine et des produits de la radiolyse de la cellulose : des furanes, des aldéhydes, et des acides carboxyliques. La composition du mélange obtenu dépend du type de bois, par exemple, quand la sciure de pin est utilisée, la fraction de masse de toluène peut atteindre 10 pour cent. Cependant, ce mélange est instable et il est nécessaire de le transformer en composés de carburant stables. Le méthane ou l’atmosphère de butane-propane sont exigés pour la stabilisation. Dans cette atmosphère, les produits de distillation se changent en alcanes cycliques et acycliques, des dérivées de tetrahydrofurane, alcools aliphatique et des oxydes d’alkyles. La production de composants liquides de carburant peut être régulée en changeant des conditions de distillation sèches ou en faisant varier la proportion de vapeur/mélange de gaz à l’étape de stabilisation. Les chercheurs annoncent que le carburant automobile, aéronautique et le fioul peuvent être obtenus ainsi.

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La radiolyse réalisée dans les conditions atmosphériques permet d’obtenir jusqu’à 15 kg/kilowattheure de liquides organiques à partir du pin, du sapin, du bouleau et du tremble. Le rendement de produit utile atteint 55-65% de la masse en bois initiale. Le deuxième avantage significatif est qu’il n’y a pas formation d’eau sous radiolyse.

Les chercheurs soulignent que leur méthode est universelle. Elle permet d’obtenir du carburant à partir de pratiquement n’importe quelle matière première riche en composés organiques non saturés.

BE Russie numéro 21 (9/06/2009) – Ambassade de France en Russie / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/59429.htm

[ Communiqué ]

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marcob12

A priori sans grand intérêt. Combiner le rendement médiocre de conversion du rayonnement solaire  de la biomasse avec celui (tout aussi médiocre) du moteur à explosion, est une mauvaise formule. Le rendement combiné inférieur à 0,2% est inacceptable à grande échelle. Autant faire directement de l’électricité avec ce bois (co-génération si possible) ou le transformer en H2 en séquestrant le carbone (il semble y avoir quelques filières prometteuses). L’hydrogène serait ensuite brûlé en PAC. La biomasse est une carte maîtresse pour pomper du CO2. Le but du jeu est ensuite de le soustraire durablement à notre atmosphère par de le relâcher dans l’air après avoir consommé plus ou moins d’énergie… La vodka sans doute…

fredhu

On croit rêver: le monde ne saurait marcher qu’avec du carburant … Je sais bien que le passage à l’après-pétrole ne se fera pas en un jour, qu’il faudra une bonne génération ou deux pour s’apercevoir que l’on peut avancer, se chauffer, s’éclairer, produire, … survivre sans pétrole ou ses dérivés directs, que l’univers ne se résume pas à une station service ! Faire du carburant avec du bois … Ben voyons. Il n’y aurait plus de bestiaux pour le cuir de la Cayenne, que des savants inspirés sauraient en produire avec un beaucoup d’eau douce, quelques tonnes de mais et 186,3 KWh d’électricité solaire. On pourra alors le nommer: Cuir Greeeeen ! Et tans pis pour les pauv’ blaireaux qui crèvent la faim par manque d’eau, de mais et d’un peu de confort … Allez, une bonne partie de l’humanité (les 5% qui utilise une bagnole, en fait) est maintenant rassurée: du pétrole, y’en aura plus, mais du carbu pour l’auto, pas d’inquiétude ! A la votre !

Guydegif(91)

Dans le même ordre d’idée il y a aussi le BtL (biogaz to Liquid) qui a été lancé et fait par CHOREN à Friedberg dans le Nord de l’Allemagne,…bois à pousse rapide, traitement ad hoc –> biogaz –> Fisher Tropsch –> BtL ou Biodiesel….ça existe, il y a 1 usine pilote et une 1ère industrielle depuis printemps 2008…ce BtL entre dans la composition du V-Power de Shell, pour netre autres les Audi R15 aux 24 Hrs du Mans , en guise de terrain de test…. Donc, Oui, pas viser LA solution unique, mais un Bouquet de Solutions, dont celle-ci, qui dans un contexte de voiture ou d’engin hybride avec récupération de freinage (KERS ou équivalent), fonction STOP-START, allègement drastique des caisses, donc moins d’énergie requise, donc moins de GES et pollution…tout ça est une CONTRIBUTION à un monde plus propre et moins pollué… Car il faut bien se rendre à l’évidence, même s’il faut tout faire pour MIEUX se déplacer, il faudra qd même pouvoir se déplacer, ne serait-ce pour un minimum s’ouvrir au monde et aux autres gens, autres lieux, autres cultures…pour une meilleure tolérance et ouverture d’esprit…. A+Salutations Guydegif(91)

marcob12

Vous ne semblez pas percevoir la dangerosité des formules de conversion de la biomasse. Voyez les USA où il faudrait utiliser le 1/4 des surfaces cultivables pour fournir 20% de leurs besoins en carburants (avec du maïs, ce qu’ils font). Sauf qu’avec des voitures européennes ils économiseraient ces 20% de carburants, idem et plus en intégrant les composites, etc… Pourquoi pas ? Sauf qu’ils sont de grands exportateurs, que la population mondiale augmente et que la ressource en eau se tarit un peu partout. Entre ceux qui ont un revenu annuel moyen inférieur à 1000$/an et les automobilistes qui ont plus de 10000$/an il y a forcément compétition a minima pour les terres si on évite d’utiliser des plantes alimentaires… Voyez où poussent les palmiers à huile (ancienne forêt primaire), voyez les 20000 l d’eau pour 1l de carburant “jatropha”, etc… Lester Brown ne tarit pas de critiques sur la filière. Qu’on augmente les surfaces cultivées et c’est la poursuite de la mise à mort de la biodiversité  enclenchée par la combinaison de la démographie et la banalisation du régime carné (qui nécessite 5 à 10 fois plus de terres), celle aussi des réserves en eau disponibles. La biomasse (qui nécessite des terres cultivables) est à la base de l’alimentation humaine. Aucune alternative en perspective. C’est aussi une cartouche quasi-unique pour une filière éventuelle à émissions négatives de CO2. Si nous basculons à un parc électrique/hybrides, si les voitures sont allégées, si les innovations dont vous parlez sont mises en oeuvre, quel besoin aurions-nous de jouer avec le feu ? Le peu d’hydrocarbures nécessaire alors pourrait être issus d’une multitude de filière n’utilisant pas les terres agricoles. On sait faire et au moins on ne ferait pas joujou avec le peu de nature qui reste et les prix agricoles. 60% du pétrole est brûlé dans les transports. Si on n’utilisait plus que le 1/10ème, on peu imaginer que les prix se calmeraient le temps de basculer au “tout sans carbone fossile”. Au demeurant si les décideurs veulent nous envoyez dans les décors, notre opinion n’a que peu d’incidence…