Du fracking sans eau, cité comme l’une des 25 inventions de l’année

Le magazine TIME a cité dans les « 25 Meilleures Inventions de l’Année 2013 » une technologie qui reconnaît la fracturation au gaz de pétrole liquéfié (GPL) comme susceptible de révolutionner l’extraction des hydrocarbures non conventionnels, sans utiliser une seule goutte d’eau.

ecorpStim** a tenu à rappeler qu’elle a mis au point depuis 2012 sa propre technologie alternative à la fracturation hydraulique, la stimulation au propane pur (PPS), qui utilise du propane liquide en lieu et place du gel de propane*.

Avec cette formulation, tous les éléments sujets à controverse (non seulement l’eau, mais aussi les additifs chimiques) sont exclus du processus.

Selon eCorp, associée à un respect strict des bonnes pratiques de forage de puits et de gestion du site, l’impact environnemental de l’exploration et de la production d’huile et de gaz de schiste s’en trouve considérablement réduite. L’expérimentation ‘in situ’ de la technologie PPS, menée avec succès en décembre 2012 dans l’Eagle Ford Shale, au Texas, a par ailleurs confirmé la faisabilité et l’efficacité de l’option au propane pur.

En 2013, la dernière innovation d’ecorpStim, la stimulation au propane non-inflammable (NFP) a marqué une deuxième avancée décisive sur la voie d’une exploitation « propre » et durable du gaz de schiste. En effet, l’utilisation d’une forme fluorée de propane comme fluide de fracturation supprime purement et simplement le risque lié à l’inflammabilité du GPL, garantissant ainsi la sécurité du processus industriel de stimulation propane.

** filiale d’eCORP International

* La compagnie canadienne ‘GasFrac’ utilise du gaz de pétrole liquéfié en gel plutôt que de l’eau pour fracturer la roche. Le gel s’évapore sous terre, éliminant le risque de contamination.

            

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energiestr

La fin de l’article m’étonne : injecter un gaz fluoré est présenté comme un progrès vis à vis de la sécurité, mais je pense que c’est un grave risque pour la couche d’ozone dans la mesure où il n’est pas possible d’empêcher ce gaz de partir dans l’atmosphère.

Oco

L’enthousiasme du Times me sidère. Après le gaz naturel et le 4×4 économe, place au gaz de schistes écologique. Cette habile dérive sémantique nous fait oublier que tout combustible fossible (huile et gaz de schistes inclus) sera émetteur de CO2 une fois consommé. Rappelons que “si nous voulons limiter l’augmentation de température planétaire de 2 °C, notre consommation, d’ici à 2050, ne devra pas représenter plus d’un tiers des réserves prouvées de combustibles fossiles” (WEO – 2012 Executive summary). Quel que soit leur mode d’extraction, et aussi “propre” soit-il, les combustibles fossiles resteront un poison lent pour nos générations futures… donc à consommer ave modération et en connaissance de cause.

Samivel51

@Oco: Ce n’est pas le Times (journal anglais plutot “mainstream”) mais Time (magazine americain, tres liberal), qui soutient donc sans suprise l’industrie petroliere. Cela dit, comme pour la prostitution, la demande creera toujours l’offre. Si l’humanite veut se donner une chance de laisser le gaz naturel dans le sol (que l’extraction soit propre ou pas), la seule solution est de reduire la consommation. Ce qui a l’echelle de l’humanite ne sera pas facile du tout, comme l’a montre l’echec des negotiations recentes sur le climat.

Lionel-fr

Avant de balancer les meilleures ruptures technologiques aux oubliettes, n’oubliez pas que les centrales au gaz ferment en europe à cause d’un gaz trop cher alors que le charbon voit son prix divisé par 2 grace en partie au GDS américain. Le gaz , c’est 3 fois moins de GES par MWh produit, comparé au charbon (0.36t/MWh contre 0.96t/MWh source RTE) Et je ne m’étends pas sur les cochonneries stockées dans le charbon (mercure, polonium, uranium) qu’on envoie dans l’atmosphère. Le seul mercure est en train de rendre la totalité du poisson océanique impropre à la consommation Dans la série des joyeusetés , il y a aussi les particules qui tuent tellement de gens qu’elles vont peut-être sauver les systèmes de retraite par répartition mais aussi le transport , les terrils, les accidents de mines… Au bout du compte , s’il existe un moyen de limiter les dégâts de la frak, le bénéfice est énorme

Verdarie

Pour ma part, précédemment dans post sur Enerzine, j’avais conseillé l’utilisation de l’oxygène pour fracturer de façon plus propre la roche, puisque le gaz y est déjà présent. Mais comme le souligne fort justement Oco cela ne règle en rien les problèmes liés à la combustion et aux émissions de gaz des matières fossiles… Comme le fait d’enfouir les déchets nucléaires ne règle pas le problème de leurs dangerosité !

Nicias

Poyry a publié une étude sur l’avenir sur les perspectives du gaz de schiste en Europe. Le cabinet de consultant anticipe une hausse de 1% du PIB dans le meilleur des cas. C’est pas faramineux (1% du PIB de l’UE sur plusieurs dizaines d’années ça permet de s’offrir bien des choses), mais on ne devrait pas s’en priver, a fortiori dans la conjoncture actuelle.

michel123

mais c’est l’explosion garantie surtout en cas de surpression !!!! Fracturer avec du co2 peut être mais aprés il faut les séparer…. cela ne doit pas être trop difficle puisque l’on arrive à le faire à la sortie des cheminées, et n’oublions pas qu’il s’agit de phases de stimulation par fracturation assez courtes par rapport à la période d’exploitation qui suit. Le Gpl ça me semble pas mal, d’autant qu’ils arrivent à en récupèrer 90% par un procèdé que je ne connais pas.

oeildecain

. Ayant travaillé en 77/78 un petit temps à la CIFAIR (Cifair = compagbie internationale de forage à l’air … de Forex-Neptune, groupe Schlumberger ), on peut se rappeler que l’air pouvait être utilisé pour faire monter en pression le puits, et aussi alléger la densité de la boue de forage par bullage pour aider les huiles et les gaz à remonterplus facilement … Techniquement, plein de choses sont possibles, à part peut-être lutter en rentabilité avec le vent et le soleil, dans 5 à 10 ans. Alors prudence ! .

jpdebangui

Quelque soit leur origine, forage, fraking, synthèse biochimique… Le problème reste entier, trop de CO2 envoyé dans l’atmosphère. Les EnR ne résolvent pas tout et ne résoudront pas tout, les seules solutions, pour un avenir raisonnable à laisser à nos enfants, c’est de réserver ces produits à l’industrie chimique et de passer massivement à d’autres sources d’énergie comme les centrales nucléaires actuelles ou futures et l’énergie H contrôlée. Mais ce sont malheureusement des décisions politiques plus que scientifiques, il suffit de se souvenir de la gabegie qu’est l’arrêt de SuperPhénix et de suivre les pétitions de l’armée verte ! Le bien être de la population n’est pas leur objectif ! leur objectif ? comme pour tout mouvement politique, c’est le pouvoir !

oeildecain

Peut-on être devenu plutôt contre le nucléaire sans être ” vert ” ? Jusqu’il y a une dizaine d’années, le nucléaire paraissait être l’énergie la moins polluante et la plus pacifique en faisant abstraction de quelques inconvénients … Mais maintenant que les ENR sont déjà à moitié matures et que les rentabilités vont aller crescendo, pourquoi s’entêter avec du nucléaire qui lui, ne pourra que coûter de plus en plus cher ? Et surtout ne pas croire qu’il faille être ” vert ” : on doit être ENR par économie pure … on dit souvent que la meilleure écologie c’est l’économie ! Il sera très dur d’être compétitif dans quelques années avec les seuls fossiles ! .

Bongaz

On va pouvoir extraire ce GDS sans eau,ni produits chimiques. Il serait temps d’explorer (et si on en trouve suffisament d’exploiter) la Provence(notament la Drome et le haut Var)et aussi la partie nord de la France afin que notre pays devienne indépendant en gaz(plus d’importation)et supprime ainsi cette dépense vers l’étranger,ça réduira notre déficit commercial.

Sicetaitsimple

La fracture à l’oxygène c’est certainement une très bonne idée! Si votre système secret de stockage ( que vous évoquez régulièrement mais attention secrtet industriel) est à l’avenant, ça ne m’étonne pas qu’il ne rencontre peu d’intérêt de la part des “partenaires” que vous recherchez!

Bongaz

Pour les véhicules:En attendant l’époque d’un parc tout électrique gràce à des batteries adhoc et aussi des voitures PAC-hydrogene(quand tout ça sera suffisament abordable),on peut envisager des véhicules du type hybrides séries méthane-électriques (GNV-électriques)dans le principe réadapté au GNV de la ‘chevrolet volt’ ou de “l’opel ampéra” avec 64 km autonomie en pure électrique, Là aussi,on évite d’importer du pétrole pour faire rouler nos véhicules en France.Et on réduit encore notre déficit commercial sur les carburants fossiles .

Good mix

D’autant plus que si on continue d’importer du gaz et du pétrole,on produira quand même du CO2. Alors autant produire chez nous du gaz et de l’huile de schiste avec la méthode de stimulation au propane car on réduit ainsi totalement notre déficit commercial due aux importations de gaz et de pétrole(comme vous le dites à juste titre)qui serait inévitable si on exploitait pas nos ressources en France.Arnaud Montebourg ferait bien de s’intéresser de très près à cette méthode de stimulation au propane sans eau,ni produits chimiques.

etehiver

Exemple flagrant de lobbying puissant efficace qui ment et manipule, comme pour le tabac !! Le propane fluoré est 1000 fois plus cher que l’eau qu’il remplace !! De plus nocif et dangereux si utilisé à grande échelle, interdit en Europe. wikipedia écrit :Le 1,1,1,2,3,3,3-heptafluoropropane ou FM-200 (aussi connu sous les noms HFC-227ea, FE-227, RT-227) est un gaz inhibiteur de seconde génération destiné à empêcher la réaction de combustion. C’est un (HFC) de hydrofluorocarbure (HFC) de formule semi-développée CF3-CFH-CF3. .Contrairement à ses prédécesseurs (Halon 1301), il est moins nocif pour l’homme, mais a une durée de vie dans l’atmosphère non négligeable (de 31 à 42 ans) bien que très inférieure à beaucoup de ses concurrents. Dans la même famille, le FK-5-1-12 commercialement appelé Novec(tm) 1230 n’a pas ce défaut. Le FM-200 est interdit dans certains pays européens, comme la France ou la Suisse, mais pas au Canada (à noter qu’en France, les salles déjà équipées lors de l’interdiction peuvent continuer à l’utiliser). Cette technique clairement plus complexe, pas encore essayée en conditions réelles, sera bien plus chère et pas plus sure. Ce gaz même en plus faible quantité avec 5% de pertes (récupéré 95%) est ben 1000 fois plus cher que l’eau, environ quelques € le litre (comme pour les produits pétroliers qui servent à le produire) contre pour l’eau quelques € le m3 !! 5% de pertes signifie qu’il en faut 5%=1/20 de l’eau utilisée actuellement avec ces 5% de pertes, quantités qui restent énormes, (1000/20=50 fois plus cher que l’eau et potentiel de réchauffement global à 20 ans est 4300 fois celui du CO2) et surtout les 5% perdus vont dans le sous sol, dans toutes les fissures anciennes et celles crées pour libérer les gaz CH4 et le pétrole, qui vont remonter, déformer le sol, perturber les fissures et donc déclencher des tremblements de terre, des affaissements du sol, des remontées surtout de gaz CH4 (avec un peu de ce heptafluoropropane) qui prennent feu dans la nappe phréatique et tous les puits avoisinants. Ce produit se décompose en fluor ou fluorure d’hydrogène le pire produits toxique, poison et corrosif, surtout en cas d’incendie ou catalyseur imprévisible dans les roches profondes!! Des remontées avec des micro traces de ce HF dans les eaux des puits ou potables seraient catastrophiques. Les roches profondes contiennent souvent des produits toxiques imprévus comme Arsenic, Soufre, etc.. qui peuvent remonter aussi, quelque soit la méthode employée.