Dans un contexte actuel marqué par l’augmentation constante des coûts énergétiques et les impératifs climatiques, la rénovation des logements en France est devenue quasiment incontournable. À cet égard, le prêt à taux zéro (Éco-PTZ), prolongé jusqu’en 2027*, offre aux propriétaires une réelle opportunité de moderniser leurs habitations sans subir les habituelles contraintes financières. Le mécanisme élargi et simplifié propose une réponse concrète aux enjeux de l’efficacité énergétique.
Le dispositif « Éco-PTZ » permet en effet d’emprunter jusqu’à 50 000 euros, sans versement d’intérêts, sur une durée allant de 3 à 20 ans, selon l’ampleur des travaux. Cette flexibilité attire particulièrement les ménages qui souhaitent réaliser des rénovations globales car cette solution équivaut à un paiement différé des dépenses, sans frais supplémentaires.
Les montants attribués varient en fonction des catégories de travaux : 15 000 euros pour une seule intervention, 25 000 euros pour deux, 30 000 euros pour trois ou plus, et jusqu’à 50 000 euros pour des projets complets. Les travaux éligibles comprennent l’isolation, le chauffage, ou des rénovations globales qui améliorent la performance énergétique.
Des critères d’accès simplifiés et élargis
Contrairement à d’autres aides publiques, L’Éco-PTZ ne dépend pas des revenus des bénéficiaires. Propriétaires occupants ou bailleurs peuvent y prétendre, sous réserve que le logement soit achevé depuis plus de deux ans et serve de résidence principale. Depuis avril 2024, les démarches administratives ont été rationalisées, notamment pour ceux qui combinent ce prêt avec MaPrimeRénov’. L’accord de l’Agence Nationale de l’Habitat suffit désormais pour constituer le dossier bancaire, un gain de temps significatif.
Les travaux doivent être exécutés par des entreprises certifiées RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), une exigence instaurée en 2014. L’obligation, désormais portée par les entreprises elles-mêmes, renforce la crédibilité des interventions et assure leur efficacité écologique. Les banques, moins impliquées dans l’évaluation technique, se concentrent sur la solvabilité des emprunteurs.
Des évolutions programmées pour 2025
À partir du 1er juillet 2025, l’Éco-PTZ devrait s’aligner davantage sur les critères de MaPrimeRénov’. Les travaux respecteraient ainsi des normes techniques plus strictes, notamment pour l’isolation et les équipements énergétiques. Les rénovations globales nécessiteront déjà quant à elles un audit énergétique qui démontrent une amélioration de deux classes sur le DPE.
Plus d’une vingtaine d’établissements proposent l’Éco-PTZ après avoir signé une convention avec l’État dont le prêt Éco-PTZ de Banque Populaire. Les banques privilégient la capacité de remboursement, la dimension écologique étant déjà validée par les entreprises RGE.
Initialement prévu pour s’achever en 2023, l’Éco-PTZ a été prolongé jusqu’en 2027 par la loi de finances 2024. L’extension du mécanisme montre l’urgence de rénover près de 5 millions de logements encore mal isolés. Avec deux ans et demi restants, les propriétaires sont encouragés à agir rapidement pour bénéficier de ce soutien financier.
Un écosystème d’aides complémentaires
L’Éco-PTZ peut être cumulé avec d’autres dispositifs, comme MaPrimeRénov’ ou les certificats d’économies d’énergie. La synergie entre les deux mesures permet de couvrir la totalité des coûts et donc de réduire l’effort personnel. En moyenne, les Français qui réalisent des travaux de rénovation énergétique économisent 637 euros par an sur leurs factures d’énergie. Un retour sur investissement qui, combiné au financement gratuit de l’Éco-PTZ, rend la rénovation énergétique particulièrement attractive financièrement.
Face à la hausse continue des prix de l’énergie, l’Éco-PTZ apparaît au final comme un outil précieux pour accélérer la transition énergétique des logements français. À condition de ne pas tarder à se lancer avant l’échéance de 2027
* L’Éco-PTZ a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2027 par la loi de finances pour 2024 , mentionné par l’Agence Nationale de l’Habitat – ANAH