EDF pose le dôme de protection sur l’EPR de Flamanville

Le Groupe EDF a réalisé mardi la pose du dôme sur le bâtiment réacteur de l’EPR de Flamanville situé à 25 km de Cherbourg, une étape symbolique dans la construction du chantier de la centrale de 3ème génération.

Ces manoeuvres d’envergure exceptionnelle ont nécessité la mobilisation de l’une des plus puissantes grues au monde. Avec ses 200 mètres de hauteur (2 fois la taille de Big Ben à Londres), « Big Benny » est capable de soulever les 260 tonnes du dôme de l’EPR de Flamanville d’un diamètre de 43 mètres.

EDF précise par ailleurs que l’étanchéité de la structure sera garantie par le soudage de l’intégralité du dôme. Cette dernière sera ensuite recouvert de 7.000 tonnes de béton pour en renforcer la résistance.

La pose du dôme a été effectuée par Bouygues Construction qui réalise l’ensemble du génie civil de l’EPR de Flamanville. Cette opération a nécessité quatre mois de préparation et la mobilisation de 30 collaborateurs de Bouygues Construction.

Le chantier de l’EPR de Flamanville entre dans sa phase finale avec 95 % du génie civil réalisé et 46 % des montages électromécaniques. Coiffé de son dôme, le bâtiment réacteur accueillera dans les prochains mois les composants lourds de la chaudière nucléaire (générateurs de vapeur, cuve, pressuriseur, etc.). Ont été effectués au premier semestre de cette année, les premiers essais électriques et le montage des tuyauteries vapeur en salle des machines ainsi que l’installation des premières armoires du contrôle commande qui permettra à terme de contrôler, surveiller, protéger et piloter l’EPR.

"Tous ceux qui ont participé à ce chantier exigeant sont aujourd’hui fiers du travail accompli. Il marque une étape décisive pour l’avenir de l’EPR" a déclaré Hervé Machenaud, Directeur Exécutif Groupe en charge de la production et de l’ingénierie.

La production des premiers KWh de la centrale de Flamanville est prévue en 2016.

Les 1.650 MW de puissance permettront d’alimenter en électricité une région d’1,5 million de personnes. Grand chantier industriel lancé en décembre 2007, l’EPR de Flamanville rassemble tous les acteurs de la filière nucléaire française et a mobilisé jusqu’à 3.200 personnes sur le chantier en 2012 (60% de travailleurs régionaux, 2 600 salariés d’entreprises extérieures et 600 salariés EDF), représentant 5 millions d’heures travaillées.

         

Articles connexes

20 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Jim hotofdown

Et au cas où le dôme servirait à quelque chose donc en cas d’accident nucléaire contenu par ce dôme, on le démontera comment? Avec une jolie musique ?

Devoirdereserve

Encore du travail fait par un sous-traitant ! Belge de surcroît… Euh… J’ai dit une bêtise ?

Nicias

“Les 1.650 MW de puissance permettront d’alimenter en électricité une région d’1,5 million de personnes.” Ils sont vraiment nuls en com chez EdF. A moins que ce soit Enerzine ou que les MW nucléaires alimentent proportionnelement moins de personnes qu’un MW d’éolien ou de solaire. Je vois par exemple, dans une autre nouvelle publiée ici, et signèe aussi Enerzine.com, que “Avec ses 24.300 panneaux installés et sa puissance de 7,3 MW, le parc solaire de Cuges-les-Pins produira 12 GWh d’électricité par an soit l’équivalent de la consommation de 6.100 habitants.” Si l’EPR tourne à 80% 8700h par an je trouve une production de 11136 GWh, soit 928 fois plus que le parc solaire en question (on peut raboter un peu en prenant un moins bon rendement pour l’EPR). L’EPR devrait donc alimenter 928*6100= 5,66 millions de personnes ! Deux poids, deux mesures = propagande navrante.

M

L’électricité consommée par une région d’1,5 millions de personnes ne concerne pas que les foyers, mais aussi les bureaux, l’industrie, le transport… Alors que quand on dit consommation de 6100 habitants, ce ne sont que les foyers. Des deux phrases citées, on peut donc déduire que les logements représentent en gros un quart de la consommation d’une région, pas qu’il y a propagande.

Devoirdereserve

Cher M, C’est ça ! les habitants habitent, les personnes travaillent, et nous sommes tous schizophrènes ! Je souscris pleinement au commentaire de Nicias : parler de la consommation de “foyers” ou “d’habitants” est tendancieux, non-significatif, surtout dans une période où ceux qui utilisent ce vocabulaire prétendent faire tendre les maisons vers le BEPOS… Seul EDF, en utilisant le terme “personnes”, sort de cette fable qui voudrait que nous ne soyons que des habitants. Malgré la supposée désindustrialisation, et malgré la supposée gabegie que serait le chauffage électrique, nous consommons donc 3 fois plus au travail qu’à la maison. C’est un fait, cher M, vous l’avez calculé. Or, des promoteurs des EnR utilisent “l’habitant” pour mesurer leurs moyens ne production. Est-ce parce qu’ils ne prétendent qu’alimenter des habitants (et ce serait déjà pas mal, ça ferait 25%) ? ou parce qu’ils pronnent implicitement une désindustrialisation, une dé-tertiarisation totale ? (et le retour à la terre pour tout le monde)… Ou parce qu’ils sont de mauvaise foi et cherchent à abuser le crédule ? Ou les trois à la fois ?

jpdebangui

On peut peut-être réver. Et si Enerzine, ou un club émanant d’Enerzine, définissait une norme pour parler de la consommation électrique ? Mais peut-être que cela existe… Je ne pense pas d’un normand consomme autant d’énergie solaire qu’un corse ou qu’un résidant d’Odéilo, de même, un toulonnais consomme ou consommera certainement moins d’éolien qu’un normand ou un breton. Enfin, je pense que tout ce monde, malgré les critiques régulières, consomme beaucoup plus de nucléaire et d’hydroélectrique que de solaire et d’éolien, et je crois que cela restera vrai pour longtemps quoique l’on puisse en dire, et malgré la redistribution effectuée par notre très performant réseau interconnecté par EDF. Alors ? Si nous parlions tous la même langue, avec les mêmes bases d’évaluation… Je suis sans doute dans l’Utopia et chacun reste dans son camp en défendant son bout de gras avec des arguments falacieux.

jpdebangui

On peut peut-être réver. Et si Enerzine, ou un club émanant d’Enerzine, définissait une norme pour parler de la consommation électrique ? Mais peut-être que cela existe… Je ne pense pas d’un normand consomme autant d’énergie solaire qu’un corse ou qu’un résidant d’Odéilo, de même, un toulonnais consomme ou consommera certainement moins d’éolien qu’un normand ou un breton. Enfin, je pense que tout ce monde, malgré les critiques régulières, consomme beaucoup plus de nucléaire et d’hydroélectrique que de solaire et d’éolien, et je crois que cela restera vrai pour longtemps quoique l’on puisse en dire, et malgré la redistribution effectuée par notre très performant réseau interconnecté par EDF. Alors ? Si nous parlions tous la même langue, avec les mêmes bases d’évaluation… Je suis sans doute dans l’Utopia et chacun reste dans son camp en défendant son bout de gras avec des arguments falacieux.

Dan1

Remarquez bien que cela nous laisse froid cette histoire de 6 100 habitants alimentés par des panneaux photovoltaïques. Car nous savons depuis longtemps que le parc nucléaire historique de 63 GW alimente plus de 180 millions de Français depuis plusieurs dizaines d’années, la preuve : 185 millions de Français alimentés par le nucléaire : 189 millions de Français alimentés par le nucléaire :

Temb

Sauf que ce que vous dites à propos de la pointe solaire n’a aucun sens. Le solaire produit surtout au printemps, l’été et l’automne. 3 saisons ou la pointe est à midi et pas à 19H. Et quand on a le max de solaire, de mai à septembre, la pointe de midi dépasse de 15 à 20GW le creux de consommation de la nuit. On a donc un PV qui correspond parfaitement à la demande erratique sur les 3/4 de l’année et qui permet de lisser la courbe de production de base, évitant d’avoir des réacteurs qui tournent la moitié de la journée et d’allumer les centrales à charbon entre 8H et 16H pour répondre à cette pointe de conso. Regardez les courbes de consommation de RTE, regardez aujourd’hui par exemple :

Temb

Regardez l’effet en Allemagne avec 32GW de PV c’est assez fou : la pointe de midi (qui est pire chez eux il est vrai) est totalement lissée, les centrales polluantes n’ont plus besoin de monter en production, elle ne font que de la base :

fredo

“nous consommons donc 3 fois plus au travail qu’à la maison” On trouve des choses interessantes sur Eurostat comme: => Je vois mal comment on peut consommer 4 tiers ! en France, les ménages (je dis bien les ménages, sans le tertiaire) consomment plus d’un tiers de l’électricité (35,4% en 2011). => réduire sa consommation d’énergie finale n’empêche pas la croissance: l’Allemagne a réduit sa consommation d’énergie finale de 7% entre 2008 et 2011 tout en ayant une croissance de son PIB ‘(avec une consommation d’électricité stable)

fredo

“nous consommons donc 3 fois plus au travail qu’à la maison” On trouve des choses interessantes sur Eurostat comme: => Je vois mal comment on peut consommer 4 tiers ! en France, les ménages (je dis bien les ménages, sans le tertiaire) consomment plus d’un tiers de l’électricité (35,4% en 2011). => réduire sa consommation d’énergie finale n’empêche pas la croissance: l’Allemagne a réduit sa consommation d’énergie finale de 7% entre 2008 et 2011 tout en ayant une croissance de son PIB ‘(avec une consommation d’électricité stable)

Devoirdereserve

Cher Fredo, Je n’ai pas parlé de croissance, mais bel et bien d’industrie. Du simple fait de l’inflation, le PIB croit, sans forcément que la production industrielle n’augmente, en volume ou en qualité. Que ce soit un facteur 3 ou 4 importe peu : je n’ai pas fait le calcul de M., et je pense que c’était sans prétention de précision : ça fait juste apparaître que les “habitants” sont différents des “personnes” dans la prose des marketteurs.

Devoirdereserve

M’enfin !? Vous vous êtes laissé abuser par les jolies courbes ?! Il ne s’agit pas de la consommation, mais de la production (Produktion en allemand). Certes les “Konventionell” ne modulent pas beaucoup, mais et l’export/import ? Croyez vous vraiment que cette courbe corresponde à la consommation ??

jmdesp

Eh oui, car si on rajoute les import/export, on découvre que toute la pointe du midi est effacée en l’exportant : Le 7 à 14h il y avait 22,8GW de solaire, et une variation de la production totale de 19,4 GW avec 5 heure du matin, mais une fois corrigé des exportations l’écart n’est plus que de 13GW d’après l’entso-e. A 5h du mat, ils importaient 1,6GW et exportaient 4,6GW à 14h pour justement permettre aux centrales fossile d’avoir la production la plus plate possible.

raymond9

Comparer les couts ou la disponibilité on s’en fiche par contre je n’ai jamais entendu parler d’un panneau ou d’une éolienne qui explose et contamine une région ou file le cancer à des milliers, millions de personnes.

fredo

Cher DevoirdeReserve, “Du simple fait de l’inflation, le PIB croit” Je ne suis pas absolument certain de l’orthodoxie de votre raisonnement: inflation et croissance sont 2 choses différentes, car vous pouvez avoir une hausse des prix et une baisse de la consommation, ce qu’on appele l’élasticité du prix par rapport à la demande. En l’absence de dynamique des 2 autres moteurs de l’économie (investissements ou exportations), l’inflation peut donc générer de la récession. Exemple concret: le prix de l’essence. C’est curieux: quand le prix de l’essence augmente, la consommation baisse. En tendance lourde d’ailleurs, c’est la même chose (prix plus haut, volume plus faible). De là à en déduire qu’il va se produire le même phénomène pour l’électricité…

Devoirdereserve

Je souscrit à tout ce que vous dites. On peut aussi dire la même chose pour le tabac, le prix monte, la consommation baisse. OK. Mais je ne vois pas bien le rapport avec le point précédent. D’ailleurs, je ne vois plus bien ce que j’ai voulu écrire. Euh… laissez tomber, oubliez ça… :-B

climax1891

L’ancien directeur de la centrale Fukushima Daiichi, Masao Yoshida, présent sur le site au moment de la catastrophe et qui avait dirigé la gestion du site saccagé lors de la catastrophe de mars 2011, vient de mourir d’un cancer de l’œsophage à 58 ans. Etrange que les médias français

Heso

le cancer de l’œsophage au Japon chez les quinquagénaires(et sexagénaires) est une chose peu originale et qui n’a pas grand chose à voir avec le nucléaire mais bien plus fréquement avec leur mode d’alimentation(et en Europe et aux USA,aussi).Les Gastro-entérologues occidentaux et japonais pourraient vous en parler…