Alors que l’emprunt obligataire a rencontré un succès inespéré, le PDG d’EDF fait part de sa volonté d’augmenter ses tarifs d’électricité de 20% sur trois ans.
Lundi, l’emprunt obligataire lancé par EDF s’est cloturé sur un succès : 3,2 milliards d’euros ont été récoltés auprès de 250 000 particuliers et 20 000 salariés d’EDF. Soit trois fois plus que ce qui était initialement espéré.
Aujourd’hui, le PDG d’EDF Pierre Gadonneix a exprimé dans la presse son souhait de voir les tarifs de l’électricité augmenter de 20% sur trois ou quatre ans. Cette hausse, supérieure à l’inflation, rapporterait au groupe quelques 13 milliards d’euros.
Le PDG justifie cette demande par les besoins d’investissements sur 10 à 15 ans, évalué à 7,5 milliards d’euros. Le groupe fait également face à une dette de 24,5 milliards d’euros.
Selon Pierre Gadonneix, interrogé par la Tribune, "les prix seraient 40% supérieurs (…) depuis vingt-cinq ans, si nous avions ne serait-ce que répercuté l’inflation".
"Pour poursuivre [l’effort d’investissement] sans accroître la dette, l’écart à combler est de 20%. Il pourrait être étalé par exemple sur trois ans", avance-t-il.
après avoir emprunté de l’argent, EDF s’occupe maintenant du remboursement de cet argent (notamment? mais pas seulement). Voilà une petite musique bien orchestrée. Astucieux Mr Gadonneix! Une piste d’économie quand même, avant d’aller taxer le consommateur: le CE d’EDF. Sur 25 ans, je serai curieux de connaître le coût du privilège (base 1% du CA pour EDF, et non 1% de la masse salariale pour les « autres » entreprises, ça fait une sacrée différence). Là bizarre Mr Gadonneix ne fait pas le calcul, un acte manqué sans doute.
…….. d’amaigrissement plutôt que vouloir s’engraisser par des facturations plus chères………………….. et ceci est tout aussi valable pour les historiques que pour les alternatifs ………………. car faire augmenter les factures va faire exploser les autoproductions et pourrait à terme ( 10 ans ) mettre en difficultés ces mêmes gros producteurs, qui, s’ils sont essentiellement nucléaires, ne pourront guère se serrer la ceinture puisque la sécurité nucléaire n’est pas restreignable. Dans la même veine, on est assez dérouté par la « stratégie » d’EDF : Qui annonce vouloir 1 milliard et en prend 3,2 …. ! Qui veut acheter à tout va, puis déclare être trop endettée…. ! Qui annonce un rallongement de 10 ans de ces centrales, donc une réelle économie….. ! Qui annonce des coûts de production élastiques : un coup c’est 28 cents, un autre 35 ou 50 …. selon l’air du temps ? En tous cas, ceci n’est pas très transparent ….. pour une société publique !
en tant que consommateur, pour stabiliser ma facture avec une hausse de 20% du prix du kwh, je devrais donc consommer 20% de kwh en moins, c’est-à-dire faire des économies d’énergie. Cela comporte certains avantages: va dans le sens des 3/20 pour 2020, libérerait des capacités pour de nouveaux usages tel le transport (véhicules électriques). Un bon exemple de l’effet prix qui le confirme est la baisse de la consommation de l’essence lors de la hausse du prix du baril de pétrole. Une hausse du prix du kwh irait donc dans le sens des économies d’énergie, cela a-t-il été pris en compte dans le calcul financier de Mr Gadonneix? pour Lion et Chelya: EDF fait des bénéfices (prévision 2009 et 2010: au moins 6% de marge nette et plus 4 milliards d’euros de résultat net).
Bravo Fredo pour votre premier message sur une vérité que tout le monde veut occulter : le cadeau de 1% de l’ensemble de nos factures fait au Comité d’entreprise (juste après la guerre pour acheter le silence de la CGT lors de la décision de payer les actionnaires des entreprises nationalisées). Lorsque la part de financement du paiement du capital a été entièrement amortie, le cadeau aux syndicats aurait dû normalement s’éteindre lui aussi… mais il n’en a rien été et nous continuons à payer..! La 2ème vérité politiquement incorrecte concerne le coût aberrant imposé à l’entreprise pour le rachat de l’électricité éolienne qui ne se justifie absolument pas comme le soulignent de nombreuses études indépendantes et la Commission de l’énergie. Mais la pression du lobby industriel et financier européen et français (SER) qui demande d’ailleurs des prix garantis encore plus élevés, et celle des Verts antinucléaires d’Europe Ecologie pour des raisons dogmatiques, qui s’appuient d’ailleurs sur le Grenelle de l’Environnement qu’ils ont eux-mêmes « noyauté », sont très fortes…Les charges imposées à EDF à ce titre, et répercutées sur le consommateur et le contribuable gangrènent le système, et finalement amputent le pouvoir d’achat des ménages ( dont on parle pourtant beaucoup par ailleurs…), et les capacités de financement de l’entreprise. Hélas ! Hélas !
Bonjour, je trouve plutot normal que le prix de l’électricité augmente, il aurait du toujours être plus cher. Aucun intéret de faire des économie d’énergie de 10% sur une facture assez faible. à l’avenir, on constatera l’intérêt de faire des économie d’énergie (kWh et pas €)(10% de pas beaucoup, c’est pas beaucoup). C’est dommage pour les consommateurs mais c’est depuis trop longtemps qu’on les a habitué à pas payer assez cher l’électicité, on les a orienté vers du tout électrique; maintenant, ils sont accrochés, difficile d’installer un réseau hydraulique pour se détacher de l’électricité. Enfin, ceci est je pense est une bonne chose, car la rentabilité des systèmes « EnR » est toujours comparé au sytème le moins cher (électricité) et dons si le kWh augmente, fatalement la durée d’ammortissement des systèmes alternatif diminuera. pour la majorité des gens, le « éco » de écologie c’est le « éco » de économie.
Rappelons que le cout de rachat de l’éolien et du solaire , (et d’ailleurs surtout de la cogénération qui rapporte beaucoup aux compagnies de chauffage type Dalkia et coute environ 10 fois plus cher à la collectivité que l’éolien) n’est pas financé par le prix de vente d’EDF mais par une taxe sur la consommation d’électricité, la CSPE (« Contribution au service public de l’électricité ») Les 20% de hausse sont « hors taxe »…
Depuis quand une entreprise qui réalise plus de 6 % de son CA en bénéfice net a-t-elle besoin d’augmenter ses prix de ventes ………. ? Comme disait S Reggiani : ya quequchose qui cloche là dedans ….. A moins que cela soit un subterfuge pour faire de la relance avec de la finance que l’on n’a pas encore ………….. en clair : un impot déguisé ……………….. en tout cas le PDG d’EDF avait l’air très insouciant en expliquant cela …………………. comme pas responsable ……………. très difficile d’être clairvoyant dans notre hexagone, un peu comme si » on ne nous disait pas tout ! «
Il serait intéressant de connaître la structure de la dette d’EDF, mais il est évident que le coût de l’électricité facturée au consommateur (particulier comme industriel) devrait être bien plus élevé. Ce prix artificiellement diminué sur des décennies a largement contribué à nous dissuader de faire des économies d’énergie et de mettre « le paquet » sur l’efficacité énergétique. On sait que les kwh économisés coûtent en moyenne bien moins que les kwh consommés et sont bien plus « écolos » (quelle que soit la source d’énergie) et ce serait encore plus remarquable avec des coûts réels de production non externalisés sur les générations à venir. Même 100% de hausse irait car nous ferions bien moins de bêtises dans un monde d’énergie chère. Comparez la structure urbaine et celle du parc automobile US et européens et vous y verrez largement la différence entre un carburant quasiment pas taxé et un carburant bien taxé. L’énergie bon marché aura été une malédiction bien plus qu’une aubaine. Elle a causé l’essor de l’énergie fossile et nucléaire quand nous avions des tas de solutions alternatives bien plus intéressantes, les négawatts et négateps en premier.
Tout ce tapage médiatique ,c’est de l’intox d’EDF avant les discussions avec le gouvernement pour essayer d’avoir la meilleure augmentation possible pour cette année (2.5 % au lieu de 2 %). Bien évidemment le gouvernement n’est pas dupe ! Dans le passé ,cette pratique ,bien que moins médiatisée ) avait lieu presque chaque année; il est meme arrivé qu’il ait des accords pluriels qui soient passés mais bien sur non respectés par l’Etat . Ceci me parait normal car c’est l’Etat qui fixe ,en fin de compte,les tarifs suivant ses propres critères tout en ne coulant pas une entreprise dont il est le principal actionnaire et qu’il revendra morceau par morceau lorsque sa valeur en bourse remontera .
D’autres ont fait la meme analyse que la mienne :