Eliminer les contaminants radioactifs de l’eau potable

Une combinaison de résidus forestiers avec des coques de crustacés pourrait bien être la clé pour éliminer des matériaux radioactifs contenus dans l’eau potable, estime des chercheurs de l’Université de Caroline du Nord.

"Comme nous sommes en train de le voir au Japon, l’un des principaux risques sanitaires posés par les accidents nucléaires demeure l’ion iodure radioactif qui se dissout dans l’eau potable. Parce qu’ils sont chimiquement identiques à ceux non-radioactifs, le corps humain ne peut les distinguer – une accumulation dans la thyroïde peut éventuellement mener à un cancer", explique le Dr Joel Pawlak , professeur agrégé de biomatériaux forestiers. "Le matériel que nous avons développé lie les ions d’iodure dans l’eau et les piègent, avant d’être éliminés de façon appropriée, sans risque pour l’homme ou l’environnement."

Le nouveau matériau – une combinaison d’hémicellulose, un résidu de produits forestiers, et de chitosan – est capable non seulement absorber l’eau, mais il peut également en extraire les contaminants, tel que l’iode 131.

Le chitosane est extrait des carapaces de crustacés ordinaires – principalement le crabe, la crevette et le homard – par un traitement d’acide chlorhydrique, puis d’hydroxyde de sodium. Le mélange des deux ingrédients crée un polymère de type mousse solide.

Ce matériau a aussi des applications au-delà des matières radioactives. Le Dr. Pawlak et son équipe ont constaté qu’il avait la capacité d’éliminer les métaux lourds – tels que l’arsenic, le plomb, le cadmium – et le sel de l’eau de mer (potassium) afin de la rendre potable.

"Dans les situations de catastrophe, les sources d’énergies sont souvent limitées et le dessalement de l’eau potable reste difficile, voire impossible. Cette mousse peut être utilisée dans de telles situations pour nettoyer l’eau sans nécessité d’électricité", a estimé le Dr. Pawlak. "Ce matériel pourrait complètement changer la façon dont nous protégeons l’approvisionnement mondial en eau potable."

D’une manière générale, chaque gramme de polymère aura retiré environ 1,3 à 1,7 grammes de contaminants.

La mousse recouverte de fibres de bois s’utilise comme une éponge immergée dans l’eau. A plus petite échelle, la mousse pourrait être utilisée à la manière d’un sachet de thé, alors qu’à plus grande échelle, elle servirait complètement de filtre à eau.

L’objectif final est d’obtenir un polymère dont le ratio serait de 100-pour-1 : soit un seul gramme de mousse aurait la capacité de filtrer 100 grammes d’eau.

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Dr gillard

Vous avez bien évidement raison et je signe votre pétition, mais mon expérience en tant que participant depuis 30 ans à de nombreux colloques congrès commissions etc… sur la question nucléaire me font l’obligation de vous avertir : L’arrêt totale ou partiel des centrales avec transfère vers les énergies propres va prendre de 10 à 30 ans à partir du jour de la décision ce qui nous fais prendre des risques énormes jusque là. Il faut une mesure rapidement REALISABLE de SECURISATION des CENTRALES FRANCAISES Européens et mondiales. La double coque en béton (sarcophage) pour préserver nos vies celles de nos enfants et l’environnement dans un proche avenir ce qui donnera en plus du travail à nos BTP. Allez signer et faites Signer pour AGIR ICI et AUJOURD’HUI et mettre vos commentaires sur la pétition ‘’ Nucléaire. Urgence. Eviter le pire ‘’ sur mesopinions.com rubrique santé. Docteur Gillard Lien direct vers pétition :