Energie solaire à l’exportation : appel à projets de 100 ME

Un appel à projets pour soutenir les entreprises françaises de la filière solaire dans leur développement à l’international a été annoncé le 11 octobre dernier par le secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, Pierre Lellouche, à l’occasion des Assises nationales de l’Export.

Ainsi, l’Etat se dit prêt à mobiliser jusqu’à 100 millions d’euros de prêts à "faible coût" pour financer les meilleurs projets portés par des entreprises françaises dans les pays émergents. En complément, 5 millions d’euros de dons pourront être accordés aux entreprises françaises pour financer les études de faisabilité et d’ingénierie réalisées en amont des projets.

Les crédits budgétaires correspondants seront respectivement issus de l’enveloppe de prêts de la « réserve pays émergents » et de l’enveloppe de dons du Fasep (Fonds d’études et d’aide au secteur privé), toutes deux gérées par le Ministère de l’économie, des Finances et de l’Industrie.

Les entreprises françaises de la filière solaire, parmi lesquelles de nombreuses PME, ont pris du retard sur les technologies de première génération. Elles misent désormais sur les technologies de deuxième génération, dans le solaire thermodynamique (miroirs Fresnel par exemple) et dans le photovoltaïque à concentration, pour proposer des prix plus compétitifs que leurs concurrents et obtenir des premiers contrats à l’export.

L’appel à projets couvre les technologies de production d’énergie solaire, avec ou sans stockage, dans toute la gamme de puissance :

Le solaire photovoltaïque (PV), qui utilise des modules à base de composants électroniques (cellules au silicium ou couches minces de semi-conducteurs), en produisant directement de l’électricité. Les applications de cette filière sont diversifiées et modulables : installations en toiture de bâtiments raccordées au réseau (dizaines de kW) ; centrales de production d’électricité de puissance pouvant aller jusqu’à plusieurs dizaines de MW.

Le solaire thermodynamique (CSP), qui consiste à concentrer le rayonnement solaire pour chauffer un fluide et alimenter une turbine électrique. Moins développée, cette technologie s’applique à des centrales de puissance (de quelques dizaines à plusieurs centaines de MW).
Utilisant le rayonnement direct, elle est adaptée aux zones sèches sans nuages (zones sud de la Méditerranée, bande sahélienne…).

Le solaire photovoltaïque à concentration (CPV), qui consiste à concentrer le rayonnement solaire à travers un système optique vers des cellules spécifiques à très haut rendement, permettant de produire directement de l’électricité. A ce jour encore peu développée, cette technologie s’applique à des centrales de petite puissance (LCPV, basse concentration) et à des centrales de moyenne à grande puissance (HCPV, haute concentration). Elle nécessite, comme le CSP, d’un ensoleillement direct élevé.

A cet égard, le Plan Solaire Méditerranéen, l’un des projets-phares de l’Union pour la Méditerranée, par son échelle et par les perspectives qu’il ouvre sur l’ensemble des marchés mondiaux, reste une opportunité incontournable. Cette initiative devrait permettre aux entreprises françaises de bénéficier d’un appui financier pour y promouvoir leurs produits.

Le dossier de candidature pour les entreprises françaises de l’énergie solaire est disponible en téléchargement (.PDF)  >>> ICI. Elles y trouveront l’ensemble des informations nécessaires sur la procédure et les « règles du jeu ».

L’appel à projets est ouvert jusqu’au 31 janvier 2012.

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cathelin

Ce type d’incitation aurait vraiment mérité d’être il y a quinze ans… Actuellement, au vu des besoins et des offres actuelles, peut-être faudrait-il en parallèle spécaliser d’autres appels dans le financement de projets de production massive de petits systèmes décentralisés de stockage d’énergie, voire même aussi de subventionner l’acquisition de tels systèmes par les particuliers.