A l’occasion du deuxième colloque national éolien, qui s’est tenu le 18 octobre à Dijon, les professionnels du secteur ont profité de la présence de Nathalie Kosciusko-Morizet pour rappeler qu’ils "souffraient d’un empilement de procédures et de réglementations qui retardent la mise en œuvre des parcs éoliens."
En effet, selon eux, ces obstacles constituent un frein au développement de l’énergie éolienne terrestre, qui devrait atteindre en 2020 une puissance de 19 000 MW, contre 6 410 fin septembre 2011. Le rythme annuel de progression du parc, entre 1 100 et 1 200 MW, doit s’établir à 1 400 MW pour répondre à l’objectif 2020 du Grenelle de l’environnement.
Face à ces inquiétudes, la Ministre de l’écologie a annoncé la création d’un « guichet unique » pour l’instruction du permis de construire et de l’autorisation au titre des "Installations Classées pour la Protection de l’Environnement" (ICPE). Dès lors, les projets inférieurs à 30 MW ne seront plus soumis à autorisation d’exploiter, ce qui est le cas aujourd’hui pour tous les projets supérieurs à 4,5 MW.
Par ailleurs, la Ministre s’est dite prête à engager un dialogue avec les professionnels pour simplifier les Zones de Développement de l’Eolien d’ici fin décembre.
Cette journée qui a plus rassemblé plus de 600 participants, a également été l’occasion pour les grands élus de la Région Bourgogne de réaffirmer le soutien qu’ils apportent au développement de la filière. Le Président de la Région, François Patriat, a évoqué l’importance du développement de l’énergie éolienne. Cette énergie, "respectueuse de l’environnement et décentralisée", participe au dynamisme des territoires et à la création d’emplois industriels : au sein du cluster « Wind4future », soutenu par la Région et l’Etat, plus de 1.000 emplois ont déjà été créés.
Nicolas Wolff, Président de France Energie Eolienne a indiqué pour sa part que « le développement de l’énergie éolienne comporte un volet industriel très important. La filière emploie déjà 11 000 personnes et représentera 60 000 emplois en 2020. Il ne faudrait pas que son développement soit freiné par un amoncellement de procédures qui nous ferait rater le rendez-vous de 2020.»
Enfin, pour Jean-Louis Bal, Président du Syndicat des Energies Renouvelables, « les propositions de la Ministre vont dans le bon sens et nous allons les expertiser. Mais il reste un long chemin à parcourir, compte tenu de l’empilement des procédures. Nous allons très vite revenir vers la Ministre, comme elle nous y a invités. Dans le Livre Blanc que nous présenterons à tous les candidats, nous proposerons une série de mesures, conçues pour simplifier le développement des parcs ».
Qunad le pragmatisme commence à infiltrer le milieu politique, il en ressort souvent de belles choses. Enfin une très bonne nouvelle pour cette énergie d’avenir qu’est l’éolien décentralisé. Je précise décentralisé car la course à la rentabilité et au gigantisme de ces dernières années, a une facheuse tendance à mettre à mal le concept. En France, le mitage important de l’habitat a au moins cet avantage (pour une fois que c’est un avantage!) de rendre très difficile les Méga-projets.
Ici dans l’eolien comme ailleurs dans le plan energies 2050, le gouvernement fait mine de remettre en cause des décisions qui ont été murement prises pendant le quinquenat pour planter le décor que nous connaissons tous : filière eolienne plantée, filière photovoltaique etranglée et nucleaire de 3 et 4 eme génération en vue. Ce sont pour moi des promesses electorales et rien d’autre. je ne pense pas que 7 mois avant les elections, ce soit le bon moment. Si M.Sarkozy avait agi autremenent, on n’en serait pas à vouloir faire mine de mettre en place des guichets uniques.
celles de NKM ou de Besson ne valent rien, cela fait 10ans que cette droite est au pouvoir, 5 ans que NKM et Besson font tout pour casser l’mergence inéluctable des ENR en France, nous empêcher d’avoir des leaders nationaux dans ces secteurs, des PME/PMI innovantes. Rien à attendre de leurs promesses, ils auraient pu faire cette simplification dès le début, il leur faut moins d’un mois pour tout mettre en place, rien ne bougera.
tant que : le CEA ne sera pas démantelé, que le militaire n’y sera pas séparé du civil, que le nucléaire n’y sera pas séparé du solaire et des ENR, que la participation dans Areva sera portée par CEA et pas par Agence Participations de l’Etat, qu’il y aura un Haut Commissaire à l’Energie Atomique à l’Elysée, que le Directeur de l’Energie siegera au Conseil d’Administration d’EDF, que les réseaux RTE et ERDF seront filiales d’EDF, que l’endettement d’EDF sera supporté par RTE, nouveauté 2011 en violation loi 2004, merci Proglio, rien ne changera, les propos de NKM sont du vent. La présidentielle serait un référendum pour ou contre le nucléaire dixit NKM en avril dernier? Chiche.
Ce que le lobby éolien désigne comme obstacle sur sa route peut légitimement être lu avec d’autres lunettes. car ces procédures ne font que transposer dans le domaine juridico-administratif la possibilité de protéger les populations contre la déferlante des machines. Sans ces démarches nous assisterions , sans pouvoir nous défendre, à la main mise d’une industrie sur nos paysages. Tout comme les régions minières ont vu au XIX° et XX s. des vallées entières dévastées sans retour au nom de la recherche de l’énergie.
Un vieux reac’ (ou personne sans vision a long terme) se cache dans la nature…
Ne pas oublier que 19 000 MW en 2020 correspond à un parc de 4180 MW effectif. Je vous rappel que le rendement d’une éolienne n’est que de 22% sur une année » chiffres de RTE sur la production 2010″. Pour mémoire pour tenir le réseau Français c’est environ 50 000 MW hors pointe hivernale. Merci de nous dire la vérité.
Aujourd’hui 6.4Gw , en 2020 19.0Gw soit une croissance de 1.4Gw/an. Ce qui nous fait 33Gw, 47Gw et 61Gw en 2030, 2040 et 2050 respectivement et 13.42Gw Auxquels il faut ajouter environ 1Gw (moyenne) d’éolien offshore à 33% de facteur de charge soit une dizaine de Gw réels d’ici 2050. C’est le planning soviétique des années 11 tel que l’ancien monopole le prévoit : environ 25Gw réels sur une consommation minimale de 50Gw Il ne tient pas compte de la croissance des EnR plus logaritmique que linéaire : et pour cause : d’ici 2020 les premières installations éoliennes vont délivrer des Mwh à 10-20€ et le PV aura divisé son prix par 2 à 3. Le logarithme de la croissance EnR s’explique de lui même (largement par les coûts financiers) Pourtnt l’approche soviétique de notre monopole national reste strictement linéaire Je n’ai pas l’arrogance de soumettre un prévisionnel logarithmique car il est très difficile à anticiper. Les marchés le font chaque minute et leurs prévisions sont plus instructives que les vôtres, Max76 Néammoins comparer aune vieille industrie (nucléaire) à une très jeune industrie un peu prématurée (Eolien et PV) dont on a clairement forcé le développement car elle constitue le vecteur de croissance exactement comme l’ont été les technos de l’information depuis 30 ans. Ce jeu est simplement soviétique. Je ne suis pas soviétique et mon calcul est d’ifférent du vôtre d’un facteur qui peut dépasser 1000 sur 40ans. Ca fait beaucoup
« Je ne suis pas soviétique et mon calcul est différent du vôtre d’un facteur qui peut dépasser 1000 sur 40ans » Les soviétiques (aujourd’hui russes ou ukrainiens) étaient de très très bons mathématiciens. Vous ne serez jamais mèdaille Field…
ben c’est que ça représente un « paquet » de petites et moyennes éoliennes, qui vont pouvoir s’installer tranquilou n’import où (enfin là où le vent souffle un peu quand même). Vous avez aimé les lignes HT ? Vous allez adorer les ventialteurs géants ! Ah pardon ! J’oubliais que c’était pour « Sauver la Planète », et « Pas pour nous mais pour nos enfants et petits-enfants », Dance ce cas : permis de polluer (le paysage) ! (nota : les réacs, en l’occurrence, sont les nostalgiques des moulins à vent)
.. N’oublions pas que 63.000 MW nucléaire correspond à 47.250 MW effectifs. Je vous rappelle que le rendement d’un réacteur nucléaire en France n’est que de 75% sur une année. Taux de charge moyen sur une période de dix ans : 2001-2010. L’éolien à fin 2010, c’est 27.214 MW en Allemagne, 20.676 MW en Espagne, 5.797 MW en Italie et 5.660 MW en France … et 42.200 MW en Chine (150.000 à 230.000 MW en 2020). Merci de nous dire la vérité.
« et pour cause : d’ici 2020 les premières installations éoliennes vont délivrer des Mwh à 10-20€ « . Vous nous faites cette blague régulièrement, en considérant qu’à la fin des 15 ans de tarif d’achat, les parcs éoliens amortis vont produire pendant des dizaines d’années à un prix ridicule. Au mieux (parce que le recul est encore un peu limité pour juger de la perennité d’une éolienne à long terme), ce sera à un coût ridicule, mais vous n’allez quand même pas imaginer que ces installations vont passer dans le giron d’Emmaus? Regardez donc le choeur des pleureuses des installations de cogeneration ou de diesels de pointe dont les périodes de tarif d’achat arrivent en ce moment à expiration avant de raconter n’importe quoi. Et ca ne changera rien au coût de l’electricité des nouvelles éoliennes, qui semble quand même ne plus beaucoup diminuer, avec des tarifs d’achat relativement stables au moins en Europe.
D’ici 2020 , on devrait avoir 25Gw de capacité en France. Au lieu de focaliser uniquement sur les moyennes ou sur les min(), regardons les pointes : elles devraient attendre des pics à 20Gw environ … Comme l’Espagne et l’Allemagne ont des régimes de vents voisins des nôtres, imaginez quel sera le prix spot du Mwh les jours de grand vent. En revanche , l’Ecosse possède le meilleur gisement éolien d’europe et de très loin, son régime de vents diffère du nôtre en particulier quand l’anticyclone des Açores s’en mèle. Avec des facteurs de charge terrestres de 35%, les highlands pourraient devenir l’Arabie Saoudite de l’Angleterre et de l’Irlande. Comme chacun de ces pays a aussi un ambitieux programme éolien, on peut parier que les excédents viendront faire chuter le prix de Mwh français. L’autorité française a donc tout intéret à se procurer les prévisions météo des pays voisins pour faire son prévisionnel quotidien. Cela ne dépend donc pas que du bon vouloir des français mais aussi du développement des EnR au delà de nos frontières. Quant aux calculs absurdes selon lesquels il faudrait remplacer entièrement une éolienne au bout de 15 ans , fondations comprises , je l’ai lu dans plusieurs journaux , je vous laisse la responsabilité de ce genre de prévision. Une éolienne bien entretenue dure au moins 50ans, 100 ans est parfaitement envisageable. C’est bien pour ça que les danois ont encore de vieilles machines bruyantes et peu puissantes en service : même les premiers modèles sont extrèmement rentables une fois amortis. La fait que cela contrarie la filière nucléaire est un autre problème, qui réclame des solutions adaptées, ce qui n’est possible que dans le cas où le problème a été diagnostiqué correctement et non pas balayé d’un revers de manche comme le font les maniaques du nuke depuis des lustres
« Une éolienne bien entretenue dure au moins 50ans, 100 ans est parfaitement envisageable » On se demande bien sur quel retour d’expérience se base cette assertion, mais vous êtes certainement un spécialiste. « C’est bien pour ça que les danois ont encore de vieilles machines bruyantes et peu puissantes en service »: donnez nous donc l’age des machines en question ,ce sera certanement très instructif, merci d’avance.
Ce colloque éolien national (2ème du genre) semble avoir été très intéressant pour mettre les billes sur la table et soumettre la réalité des choses aux autorités. NKM et EB présents ! Bonne aubaine pour clarifier les choses. Profitons de cette période pré-électorale pour faire avancer les choses surtout qd des échénaces sont annoncées: la Ministre s’est dite prête à engager un dialogue avec les professionnels pour simplifier les Zones de Développement de l’Eolien d’ici fin décembre. les grands élus de la Région Bourgogne de réaffirmer le soutien qu’ils apportent au développement de la filière. Le Président de la Région, François Patriat, a évoqué l’importance du développement de l’énergie éolienne. rythme annuel de progression du parc, entre 1 100 et 1 200 MW, doit s’établir à 1 400 MW pour répondre à l’objectif 2020 du Grenelle de l’environnement. la Ministre de l’écologie a annoncé la création d’un « guichet unique » pour l’instruction du permis de construire et de l’autorisation au titre des « Installations Classées pour la Protection de l’Environnement » (ICPE). Dès lors, les projets inférieurs à 30 MW ne seront plus soumis à autorisation d’exploiter Positivons! mais en observant et en restant vigileant sur les échéances et progrès annoncés par NKM ! Prochain bilan et état des lieux d’avancement fin décembre 2011 ! A+ Salutations Guydegif(91)
« Je vous rappelle que le rendement d’un réacteur nucléaire en France n’est que de 75% sur une année. Taux de charge moyen sur une période de dix ans : 2001-2010. » Encore une fois : merci de citer vos sources.
Comme vous etes absent, je vais répondre à votre place: -sur les quasiment 5000 éoliennes en service au Danemark: – la plus vieille à 33 ans – environ 750 ont 20 ans ou plus;bien sûr ce sont des machines qui font en moyenne 200kW, donc ça ne représente pas grand chose. – 2500 machines ont été décommissionnées ( arrétées et déconstruites en francais). Alors certes une éolienne peut durer plus de 15ans, mais de là à 50 ou 100, il y a derrière un peu d’économie et de technique, car encore faut-il avoir des constructeurs qui continuent à assurer la maintenance.
Oui il faut bien l’admettre, une éolienne ne produit (de l’électricité) que pendant quelques décennies alors que les déchets radioactifs peuvent continuer à produire (de la radioactivité) pendant des millénaires. Y’a pas photo le nucléaire est le plus fort. Quoique en terme de rendement, la perte d’énergie est de l’ordre de 65% soit annuellement l’équivalent de l’ensemble de l’énergie utilisée pour le chauffage en France.
A ce compte là, le rendement d’une grande éolienne est au maximum de 25%… et alors ?
Très étonnant que Maitre Dan confonde rendement et taux de charge, un coup de fatigue ? La notion de rendement est économique et liée à des ressources limitées, on ne paye pas le vent et après utilisation il y en a toujours autant. Pour l’uranium (ou le fioul ou le charbon) c’est tout autre chose on pioche dans un stock non renouvelable dont on gaspille bien les deux tiers par le procédé thermique.
Non, ce n’est pas un coup de fatigue qui me fait annoncer un rendement de 25%, ce sont les lois de la physique : Je maintiens que le rendement d’une grande éolienne est d’environ 25% selon la définition suivante : Energie électrique en sortie / Energie cinétique de la masse d’air embrassée par le rotor. Ceci est évidemment valable à la puissance nominale. Le taux de charge c’est autre chose et j’en ai abondamment parlé, y compris au début de l’article cité. Avec une éolienne de rendement 25%, on peut obtenir un taux de charge 50%… aux shetland ou de 15% en Allemagne. Enfin le rendement n’est pas une notion économique sinon des générations d’ingénieurs se sont fourvoyés !