"L’innovation et de solides partenariats sont essentiels si l’on veut satisfaire la demande croissante en énergie au niveau mondial, à l’heure où la pression se fait de plus en plus forte pour réduire les émissions de CO2 afin de combattre les risques liés au changement climatique", a déclaré hier Andy Swiger, vice-président directeur d’Exxon Mobil.
A l’occasion du Salon international sur le pétrole d’Abou Dhabi, Andy Swiger a souligné qu’il était indispensable de continuer à développer de nouvelles technologies et insisté sur l’importance des partenariats entre toutes les sociétés pétrolières et les gouvernements hôtes pour répondre aux futurs enjeux de l’énergie. « De cette façon, nous pouvons travailler le plus efficacement possible pour arriver à un futur plein d’énergie et avec de faibles émissions de CO2, assurant que l’évolution du secteur de l’énergie continue de prouver l’ingéniosité de l’homme et sa réussite», a-t-il expliqué.
À l’échelle mondiale, la demande en énergie devrait augmenter de près de 20 % d’ici 2030, cette augmentation de taille devant être plus prononcée dans les pays en voie de développement. En même temps, les préoccupations liées aux risques de changement climatique sont de plus en plus nombreuses, justifiant les mesures prises par les gouvernements, le secteur de l’industrie et les consommateurs en vue de réduire les émissions de CO2. « Pour répondre au défi qui se présente à nous, à savoir entrer dans une ère de ressources en énergie abondantes et de faibles émissions de CO2, l’innovation est indispensable », a indiqué Andy Swiger.
Andy Swiger a décrit trois domaines où le groupe ExxonMobil est convaincu que l’innovation peut transformer les défis énergétiques en solutions énergétiques : le captage et le stockage de CO2 (CCS pour Carbon Capture and Storage) – notamment la technologie du Controlled Freeze Zone™ (CFZ), le développement de biocarburants à base d’algues et l’efficacité énergétique.
La technologie Controlled Free Zone™ constitue selon ExxonMobil, un moyen économique de séparer du dioxyde de carbone et d’autres impuretés du gaz naturel tout en produisant un liquide haute pression convenant à l’injection en stockage souterrain. « Nous avons investi plus de 100 millions de dollars dans le développement et les tests de notre technologie CFZ™, laquelle pourrait non seulement étoffer les réserves disponibles de ressources en gaz naturel plus propre pouvant être développées et offertes aux consommateurs, mais aussi rendre le CCS plus abordable et plus efficace dans la réduction des émissions », a indiqué Andy Swiger.
Andy Swiger a également souligné qu’il était nécessaire de développer toutes les sources d’énergie économiquement viables afin de répondre à la demande économique et environnementale. Les biocarburants à base d’algues représentent une des ressources potentielles d’énergie renouvelable de ce type, a indiqué Andy Swiger, ils pourraient un jour compléter l’offre mondiale de carburants et contribuer ainsi à répondre à la demande en énergie.
« L’année dernière, ExxonMobil a annoncé une alliance avec Synthetic Genomics portant sur la recherche et le développement de la prochaine génération de biocarburants à partir d’algues photosynthétiques, et au mois de juillet dernier nous avons inauguré une installation de culture sous serre en Californie qui va permettre de passer à l’étape suivante de recherche et de tests. Si nous passons les différentes étapes-clés avec succès, ExxonMobil pense investir plus de 600 millions de dollars dans ce programme de biocarburants, dont 300 millions seront alloués à Synthetic Genomics. Nous n’en sommes qu’aux prémices dans ce domaine de recherche et les obstacles que nous rencontrons sont considérables, mais le potentiel est énorme », a-t-il indiqué.
Les gains en efficacité énergétique d’ici à 2030 devraient réduire la croissance de la demande en énergie mondiale d’à peu près 65 %, et ainsi endiguer les émissions de CO2 qui en découlent. « Le moyen le plus sous estimé pour parvenir à un futur plein d’énergie et avec de faibles émissions de CO2 réside dans le domaine de l’efficacité énergétique. En produisant, fournissant et consommant du pétrole et du gaz naturel plus efficacement, non seulement nous ralentissons la demande et prolongeons la durée de vie des ressources mondiales d’hydrocarbures, mais nous réduisons aussi les émissions de CO2 », a expliqué Andy Swiger.
interessant qu’Exxon cite l’efficacité énergétique comme moyen d’obtenir un futur plein d’énergie, même si aucune offre d’Exxon n’est ici proposée dans ce domaine, à la différence du CSS et du biofuel. pas un mot sur les ENR, pourtant abondantes par nature pour un « futur plein d’énergie »!
Peut être, mais approche intéressante d’un (vilain) pétrolier. Noter que le CCS est étudié de près… car il permettrait de récupérer plus d’hydrocarbures, ce qui me semble très malin, surtout… pour Exxon ! Rien d’étonnant que ce soit un (gros) pétrolier qui s’intéresse aux « bio » carburants à base d’algues, quitte à racheter des start-ups. Ces gens là ont des moyens, et ils ne pensent pas tous au (très) court terme. Si Exxon s’y intéresse( 600 millions de $, tout de même), c’est qu’ils y voient une opportunité (traduction des pépètes) à un horizon relativement proche, et autant être dans les premiers. Concernant l’efficacité énergétique, ce Mr ne fait qu’énoncer du bon sens (ce qui parfaitement exister aussi pour un étatsunien, qui plus est grosse huile – sans jeu de mots – de chez Exxon). Quant aux EnR, ça dépend des pétroliers, yenaki s’y intéressent (BP et le solaire) yenaki préfèrent investir dans des substituts « verts » des hydrocarbures (apparemment Exxon) Noter toutefois qu’en « bon » américain (du Nord) il ne parle pas de sobriété énergétique (éviter les gâchis, moins consommer etc…), mais bien d’efficacité (la technologie règlera les problèmes), alors que les 2 sont indispensables et complémentaires, à complèter, mais après, avec des Enr (ou des « vrais » bio hydrocarbures).