Le phénomène de précarité énergétique est un phénomène d’ampleur, qui, malgré les nombreuses mesures visant à la réduire, risque d’augmenter de manière importante. Les 10 millions de français se chauffant au fioul domestique sont, quant à eux, plus que jamais concernés compte tenu de la flambée des prix du fioul.
Le phénomène de précarité énergétique prend de l’ampleur
Selon l’INSEE, près de 3,8 millions de ménages français sont en situation de précarité énergétique et consacrent plus de 10% de leur budget aux dépenses énergétiques. Ce phénomène inquiétant s’explique avant tout par la faiblesse des revenus du foyer, une mauvaise isolation thermique du logement et l’augmentation du prix des énergies.
« Les précaires énergétiques sont majoritairement des personnes âgées, propriétaires de leur logement et vivant dans des maisons individuelles construites avant 1975. Ces maisons, souvent mal isolées, se trouvent principalement en zone rurale et utilisent pour la plupart des énergies dites hors réseaux, telles que le fioul, le GPL ou le bois », explique Guillaume Bort, Président de la société FioulReduc.
Tout laisse à penser, que le phénomène de précarité énergétique est amené à croître de manière importante en France sous le triple effet de la baisse du pouvoir d’achat, du vieillissement du parc de logements et de l’augmentation constante du prix de l’énergie.
Les consommateurs de fioul, les grands oubliés du moment ?
Les mesures visant à réduire ce phénomène sont nombreuses en France. Les deux principales pour l’électricité (Tarif de Première Nécessité ou TPN) et le gaz (Tarif Spécial Solidarité ou TSS) viennent en aide chaque année à plus d’1 million de français et leur permettent de faire jusqu’à 100€ d’économie sur leur facture d’énergie. Plus récemment, on retrouve pêle-mêle, la hausse plafonnée cet été par le gouvernement des tarifs réglementés du gaz et de l’électricité, la baisse des prix du carburant et une proposition de loi sur la tarification progressive du gaz et de l’électricité.
Actuellement aucune de ces mesures ne s’adresse directement aux 4,5 millions de foyers français se chauffant au fioul domestique et le consommateur se lasse d’attendre, ne voyant rien de concret venir. « Pourtant les propositions ne manquent pas telles que la mise en place d’un chèque énergie qui concernerait toutes les énergies et viendrait en remplacement des tarifs sociaux, la réhabilitation de la prime à la cuve ou encore la diminution ou la suppression des taxes sur le fioul domestique […] Le besoin est là, les propositions existent, il s’agit désormais de mettre les autorités compétentes en la matière autour de la table, en ayant bien en tête qu’il faut parvenir à maintenir le système en équilibre, car les marges de manœuvre pour les Distributeurs sont faibles ».
Cet article (que dis-je ? Cette tentative grossière de lobbying !) Encore une proposition pour péréniser une mauvaise solution : ça coûte de l’argent à la communauté, ça pollue et on sait que ce sera encore pire demain ! Ce qu’il faut, c’est améliorer l’efficacité énergétique des logements. C’est un investissement durable.
Tout à fait d’accord avec la remarque précédente. Subventionner une énergie importée dont le coût ne va cesser d’augmenter sans traiter l’isolation des logements n’a aucun intérêt économique pour la France et aucune efficacité sur le long terme.
Par ailleurs, il est vrai qu’un mécanisme de prêt à taux zéro n’a pas été mis en place début 2009 si je me souviens bien…
de l’économie d’énergie dans les bâtiments : Orientation (« bio climatique ») éventuellement valable, et encore dans les constructions neuves; cependant, moultes bâtiments anciens ont été construits en tenant compte de la météo (orientation des ouvertures par exemple) Ventilation : absolument nécessaire pour le bon fonctionnement de l’ensemble ; peut en principe être effectué en « feed back » Régulation : à chaque pièce sa « bonne » température, idem point précédent Isolation : de préférence par l’extérieur, hélas pas très facile, peut s’améliorer sur de l’ancien. une fois ces 4 piliers en place, recours éventuel à des ENR, en commençant par le solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire. Sur le paiper c’est, de très lojn, la meilleure approche, mais dans la réalité, a on en revient au basique « pépétique » : Qui peut se payer tout ou partie des investissements nécessaires à la réalisation de ces 3 ou 4 piliers ?
En Suisse, la Confédération subventionne l’assainissement énergétique des habitations : isolation de l’enveloppe thermique, installations solaires thermiques, sortie du chauffage électrique, etc.
@Mamouth – Merci pour votre commentaire. Tout à fait en phase avec vous, s’attaquer au bâti est une solution durable, qu’il faut privilégier. Je nuancerai tout de même votre propos. Il s’agit selon moi de traiter l’urgence et venir en aide des foyers en situation de précarité énergétique, tout en voyant moyen et long-terme en prenant des mesures sur l’amélioration de l’efficacité énergétique des logements. Una approche duale tout à fait indispensable. Au plaisir d’en discuter avec vous. @Titi – Je partage votre analayse.
Et oui il faut s’occuper du bâti, c’est du travail sur le sol Français en ces temps de chômage, et ça rapporte immédiatement ses fruits, c’est bon pour la balance commerciale, et en prime c’est bon pour le Co², tout le monde est gagnant.