FloWatt : la ferme Pilote d’hydroliennes au Raz Blanchard

Fort de son succès sur le site d’essai de Paimpol-Bréhat, HydroQuest, le concepteur et fabricant français d’hydroliennes marines devient partenaire de Qair Marine, la filiale dédiée au développement de projets EMR du groupe producteur d’énergies renouvelables Qair. Désormais, ils seront associés au capital de la société « FloWatt, les hydroliennes du Raz Blanchard » dont l’ambition majeure est de permettre un déploiement à l’échelle commerciale de l’énergie hydrolienne en mer d’ici à 2030.
Lancement d’un projet inédit et ambitieux

Convaincus du potentiel de l’hydrolien en France, HydroQuest et Qair, tous deux experts dans leur domaine, entament une collaboration aussi complémentaire qu’audacieuse pour le développement de l’énergie hydrolienne en France et en Europe. Ce projet répond à un double objectif avec d’une part la volonté de démontrer les différents avantages de l’hydrolien mais également celle de franchir une nouvelle étape vers le développement à l’échelle commerciale de cette énergie en France.

Dans ce contexte, HydroQuest et Qair développeront sur la concession du Raz Blanchard cédée par EDF Renouvelables, la ferme pilote hydrolienne la plus puissante et la plus innovante au monde. En effet, en s’appuyant sur les résultats concluants des tests réalisés sur le prototype d’hydrolienne marine, OceanQuest, installé à Paimpol-Bréhat depuis 2019, HydroQuest a conçu une nouvelle turbine à double axe vertical plus légère et compétitive dont la puissance nominale passera de 1 MW à 2,5 MW.

En termes de localisation, le Raz Blanchard, situé entre le cap de la Hague et l’île anglo-normande d’Aurigny, est le lieu idéal pour ce type de projet car son courant marin est l’un des plus puissants au monde et représente un potentiel d’énergie hydrolienne de 3 GW sur les 3,5 GW de potentiel identifié en France.

La mise en service de FloWatt est prévue pour 2025, sous réserve du soutien du PIA (Programme d’Investissement d’Avenir) opéré par l’ADEME, avec un démarrage de la construction des hydroliennes à partir de 2023. La Ferme Pilote sera exploitée sur une durée de 20 ans et produira 40 millions de kWh/an, soit l’équivalent de la consommation de 20 000 habitants.

Un projet 100% français au bénéfice de l’économie locale

L’ensemble de la gestion du projet sera effectué en France, de la fabrication des machines à leur maintenance en passant par les travaux de raccordement électriques.
Concrètement :

  • La construction et l’assemblage des hydroliennes seront confiées à CMN, le partenaire industriel et principal actionnaire d’HydroQuest, qui avait déjà construit le prototype OceanQuest dans ses ateliers de Cherbourg, en Normandie.
  • Les rotors en composite ainsi que les fondations gravitaires seront réalisables en France.

Ces activités permettront de générer une forte mobilisation de la filière française structurée autour de PME et ETI expertes et dynamiques, créatrice de nombreux emplois directs et indirects.

Un contexte prometteur pour un marché porteur

Alors que la France dispose d’un potentiel identifié d’environ 3,5 GW d’énergie hydrolienne grâce à son importante façade maritime, elle peine à rattraper son retard en la matière face à ses voisins Européens. Pourtant, cette énergie présente de nombreux avantages permettant d’avoir une place de choix dans le mix énergétique Français et Européen. En effet :

  • L’hydrolien est une énergie prédictible et non émettrice de gaz à effets de serre qui garantit une production fiable et régulière ;
  • Les hydroliennes sont entièrement immergées et ne génèrent aucun impact ni visuel ni sonore. Leur impact sur le milieu marin est très faible ;
  • Les turbines sont essentiellement composées de matériaux métalliques et sont facilement recyclables à terme ;
  • L’acceptabilité sociale de l’énergie hydrolienne est bonne grâce à des sites peu étendus (moins de 40km2 pour l’ensemble des sites français) ;
  • Son développement est fortement soutenu par l’Union Européenne qui s’est fixé un objectif de 100 MW d’énergies océaniques, dont l’hydrolien, en service en 2025, et 1 GW en service en 2030. La Région Normandie vise quant à elle 1 400 GWh de production annuelle à partir de 2030, ce qui représente environ 500 MW en service, afin de produire de l’électricité pour environ 300 000 ménages.

Aujourd’hui et après plusieurs années de tests en conditions réelles, la technologie est prête et éprouvée, et les différents acteurs économiques et industriels sont mobilisés dans la mise en place du projet pilote FloWatt. Son objectif est double avec d’une part la volonté de démontrer les différents avantages de l’énergie hydrolienne et d’autre part mettre en œuvre une ferme hydrolienne en mer, pré-commerciale, en conditions économiques et financières réelles.

À Propos d’HydroQuest : HydroQuest conçoit, fabrique et installe des fermes hydroliennes capables de produire de l’électricité provenant des courants marins. Créée en 2010 et basée près de Grenoble au cœur du berceau mondial de l’hydroélectricité, HydroQuest dispose d’un portefeuille de 9 brevets internationaux en partenariat avec EDF et Grenoble-INP, base d’une technologie performante et unique au monde. Fort d’une équipe de 20 personnes, HydroQuest s’appuie sur l’expertise industrielle de son partenaire et principal actionnaire, CMN (Constructions Mécaniques de Normandie), basé à Cherbourg.

À Propos de QAIR : Qair est un producteur indépendant d’énergie renouvelable, qui développe, construit et exploite, pour compte propre, des projets éoliens, solaires, hydroélectriques et de production d’hydrogène vert depuis plus de 30 ans. Présent dans 16 pays en Europe, Amérique Latine, Afrique et Asie, Qair compte 300 collaborateurs engagés au service de la transition énergétique et a pour ambition de devenir un leader indépendant de l’énergie responsable. Sa filiale Qair Marine est dédiée au développement des Énergies Marines Renouvelables.

CP
Lien principal : www.hydroquest.fr
Autre lien : www.qair.energy

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Lca

“40 millions de kWh par an soit l’équivalent de la consommation de 20 000 habitants ”
Cela fait donc une consommation par habitant de 2000 kWh par an.
On supposerait donc que lles habitants du Raz Blanchard n’ont pas le droit de se chauffer à l’électricité ?