Le développement durable, passage obligé pour l’immobilier de luxe

Du fait de l’accumulation des crises successives – que ce soient financières, environnementales, sanitaires – de plus en plus de personnes et notamment les jeunes générations mettent sur la table la question écologique au centre de leurs préoccupations sans pour autant devoir renoncer à une certaine qualité de vie.

Des changements semblent inévitables dans le secteur de l’immobilier de luxe qui souffre bien souvent d’une aura plutôt négative en terme d’impact environnemental ; de même que l’industrie fossile va progressivement laisser la place à d’autres sources ou vecteurs plus respectueux de l’environnement que sont les énergies renouvelables et l’hydrogène, l’immobilier haut de gamme devra également faire des concessions sous peine d’affronter des difficultés liées à l’évolution des normes d’ordres techniques et sociétales.

Parlons tout d’abord des normes techniques

Le programme de développement durable à l’horizon 2030 apporte une vision complète de transformation de notre société par la mise en application de 17 objectifs dont la construction durable. Celle-ci peut se définir de la façon suivante : la création, la restauration, la rénovation ou la réhabilitation d’un bâtiment qui permet d’utiliser à chaque stade d’avancement les meilleurs procédés environnementaux du moment (chauffage, consommation d’énergie, utilisation de l’eau, traitement des déchets, etc.).

Ce n’est donc pas un hasard si des cabinets d’architecte, sociétés de design ( Eric Arnoux ) et bureaux d’étude planchent sur des projets d’habitations bioclimatiques qui mettent en avant des processus naturels. Les principes d’écoconstruction dont l’objectif est d’intégrer des systèmes à énergies renouvelables dans un bâtiment passif et à énergie positive peuvent parfaitement s’adapter dans un milieu orienté très haut de gamme.

Une demeure de style pourra par exemple se chauffer avec des solutions mixtes (combustible bois, énergie solaire thermique ou géothermique). L’électricité proviendra à 100% de sources d’origine renouvelable (hydraulique, photovoltaïque ou éolienne). L’isolation des murs intérieurs sera réalisée avec des matériaux éprouvés que sont le chanvre, la paille ou le bois. De plus, pour éviter de sur-utiliser l’eau potable à destination des espaces verts extérieurs, un système de récupération d’eau de pluie pourra être installé. Enfin, le traitement des eaux usées grâce aux plantes et aux bactéries encore nommé phytoépuration pourra éventuellement s’ajouter à l’ensemble.

Une histoire de générations

L’autre élément crucial à observer provient de l’évolution des mentalités. En effet, les nouvelles générations appelées “générations Y / Z” demeurent plus sensibles à l’aspect environnemental que leurs ainés et restent très attachés à la préservation de la nature. Comme ils savent décoder l’information à toute vitesse, le message reçu doit véhiculer des valeurs authentiques sous peine de refus ou de blocage.

Parmi la jeunesse à fort pouvoir d’achat, la mise en application de leur conviction écologique passera donc obligatoirement par l’acquisition d’une opération immobilière éco-responsable (matériaux recyclés, jardin préservant la biodiversité, etc.). Il ne serait donc pas étonnant de voir le marché du résidentiel haut de gamme s’ajuster en parallèle à la demande de cette jeunesse dorée qui n’hésite plus à bousculer les codes, car cette dernière entend construire le monde de demain sans attendre.

BS

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